Anne WIAZEMSKY (France)

De : Myanka_K9 (Message d'origine) Envoyé : 2008-01-08 13:32
Anne Wiazemsky

Anne Wiazemsky est née en 1947 à Berlin. Elle est la petite-fille de François Mauriac . Anne Wiazemsky a eu une enfance voyageuse (Rome, Montevideo, Genève, Caracas...) avant de s'établir à Paris. Actrice, elle a été dirigée au cinéma par Bresson, Pasolini, Godard, Ferreri, Garrel, au théâtre par Fassbinder et Novarina.

Anne Wiazemsky est l'auteur de plusieurs romans publiés chez Gallimard, dont Mon beau navire (1989), Canines, prix Goncourt des lycéens (1993), et Une poignée de gens (grand prix du roman de l'Académie française 1998).

Elle a également publié un recueil de nouvelles : Des filles bien élevées. Elle est membre du jury du Prix Médicis. (source : @ la lettre.com )



Livre du mois de Décembre 2004:
Sept garçons d'Anne Wiazemsky

Voir toutes les critiques: https://clubdesrats.1fr1.net/livres-du-mois-f43/decembre-2004-sept-garcons-d-anne-wiazemsky-t1836.htm?highlight=anne+wiazemsky

Critique de Mon enfant de Berlin Gallimard octobre 2009 248 pages

Claire a 27 ans en 1944. Elle est ambulancière à la CroiX-Rouge française. Le début du roman nous plonge dans le quotidien de cette femme dans les combats avant et après la Libération. Puis, nous la suivons à Paris, dans sa famille: elle est la fille de François Mauriac. On y découvre qu'elle est fiancée à Patrice, prisonnier en Allemagne. Après son retour de captivité, elle renonce à ses fiançailles et déçide de poursuivre son engangement à la Croix-Rouge. Elle découvrira Berlin en ruines, rencontrera d'autres volontaires courageux et surtout l'Amour.

Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est la diversité des thèmes en arrière plan de l'histoire d'amour. Je trouve que cela nous permet de nous approprier l'histoire et l'Histoire.
L'essentiel se trouve au delà de l'histoire d'amour. Claire est un personnage attachant, on ne cesse de la voir évoluer jusqu'à devenir mère où elle se révèle en tant que femme. Elle est étroitement liée et dépendante de son environnement familial, le clan Mauriac, en témoigne les lettres parfois enfantines qu'elle adresse à sa famille. Mais elle souhaite aussi s'en affranchir: elle refuse un mariage qui aurait pu la rendre heureuse mais l'"enfermer" davantage.

Ma plus belle émotion concerne l'évocation de la maternité de Claire et en particulier le moment où elle se sent devenir mère: c'est à la fois passionnée et tout en retenue devant la découverte de tels sentiments.

page 243 " Claire avec crainte tout d'abord, puis avec un peu plus d'assurance, l'installe au creux de son épaule. Qu'il se laisse faire sans crier, sans pleurer, qu'il soit ce point-là confiant, content même, la bouleverse. Elle comprend confusément qu'il vient d'elle, qu'il est à elle."

j'ai oublié d'indiquer ma note pour ce livre: 4/5

Merci! Ta critique me donne envie de découvrir ce livre

tant mieux!! ce n'est jamais évident lorsqu'on commence à écrire son avis!! et puis je suis assez bavarde et j'ai tendance à me disperser, sinon j'aurais pu en écrire plus au risque de ne plus donenr envie de lire ce livre!!!

Jeune fille-folio 2007

Résumé: Anne Wiazemsky est la petite fille de François Mauriac. Avant d'être une écrivain, elle a été une actrice tournant en particulier avec Godard dont elle sera l'épouse. Elle obtient son premier rôle en 1965 à l'âge de 18 ans dans un film de Robert Bresson: Au hasard Balthazar dont elle tient le premier rôle.
Jeune fille est le récit de ce tournage. Anne est présentée par une amie à Robert Bresson qui était alors un cinéaste de 64 ans reconnu, perfectionniste et qui avait la réputation d'être un tyran sur les tournages.
Durant les essais, Robert Bresson tombe sous le charme de cette lycéenne innocente. Sa famille, et en particulier son grand-père ayant accepté qu'elle joue dans ce film, Anne Wiazemsky nous raconte alors ce tournage de plus d'un mois dans la région parisienne. Avec comme toile de fond le décor d'un plateau de tournage et comme figurants toutes les personnes acteurs et techniciens qui y travaillent c'est surtout de la relation entre l'actrice et le réalisateur qu'il s'agit.
Au début, Anne est complètement sous l'emprise, comme envoûtée par Bresson qui joue d'ailleurs avec elle un jeu très ambigu. Puis la jeune fille grandit, sort de son cocon, devient une jeune femme et ose lui tenir tête sans que son admiration pour lui ne faiblisse.

Mon avis:Ce livre est un récit très sensible, très émouvant sur la sortie de l'adolescence. L'écriture est celle d'une jeune fille encore innocente et prête à s'ouvrir à la vie. Dans ce sens il fait un peu penser à Bonjour tristesse de Sagan, le côté rebelle de l'héroïne en moins.
Ce qui m'a particulièrement touché est la description toute en finesse du changement pourtant radical qui s'opère chez cette jeune fille.
J'ai vraiment été emballée par la lecture de ce livre et l'écriture très sensible de Anne Wiaemsky .
C'est donc un grand coup de coeur 5/5

Sept garçons, 222 pages,

Livre du mois de novembre 2004

Résumé du site amazon: C'est un livre attachant qu'Anne Wiazemsky vient de publier. L'un de ces romans dans lesquels une atmosphère émerge dès les premières pages. D'emblée, on sait que le livre nous conduira au cœur d'une énigme : ici, il s'agit de celle de l'enfance.
Comme le titre Sept garçons ne l'indique pas, l'héroïne est une petite fille (Roséliane) qui, au cours de vacances où sept garçons l'entourent, va découvrir ce qu'il faut appeler sa féminité. Les garçons quant à eux joueront à être de vrais petits hommes : chacun voudra éprouver la demoiselle. Mais dans ces jeux enfantins auxquels les adultes décident de ne jamais se mêler, une curieuse ambiance règne. Il plane un "quelque chose" de grave. Comme si ce moment de l'enfance était le temps où toute la vie future prenait forme. Comme s'il fallait que les risques les plus terribles et les plus déterminants y soient pris. Au fond, à quel moment et pour quelles raisons l'enfance finit-elle ? C'est la question que pose Anne Wiazemsky. Elle y répond d'une manière particulièrement tragique. Au lecteur d'aller en faire la découverte.

Mon avis: Ce livre a été très sévèrement critiqué. Ces critiques faîtes au niveau du style mais aussi de l'histoire en eux mêmes sont compréhensibles mais je n'ai pas ressenti cela à travers la lecture de ce roman. Certes, le style et le fond de l'histoire reste simple mais c'est aussi que demeure la force de l'auteur. Cette dernière nous livre ici un véritable roman initiatique mais aussi l'histoire de la construction de l'identité de la jeune héroïne. A travers ce roman, l'auteur montre l'affirmation de la construction de l'identité, la prise de conscience des différences au niveau de la féminité mais aussi l'apparition du sentiment amoureux ainsi que la critique d'une éducation en décalage qui même sans être clairement établi est sans nul doute la cause de la chute finale.

Ainsi à travers un simple récit de vacances, l'auteur nous livre un beau récit sur les découvertes relatives à l'enfance. Un court roman très agréable à lire que je conseille de découvrir.

Ma note: 4.5/5

Mon enfant de Berlin

L’auteure est la petite-fille de François Mauriac. Dans ce livre, elle raconte la rencontre de ses parents. Pendant la Deuxième guerre mondiale, Claire est ambulancière. Elle est fiancée à un prisonnier, mais à la libération elle suit les armés alliés à Berlin, pour ensuite rompre ses fiançailles. Là-bas, elle œuvre auprès de la Croix-Rouge pour rapatriés les Français que l’on retrouve dans les hôpitaux et les camps, par exemple les Alsaciens, des engagés du STO et des malgré-nous. Elle rencontre Wia, un Français enfant de Russes blancs. Alors que Claire souffre régulièrement de migraines et est remplie de doutes, lui déborde d’énergie, d’enthousiasme et d’entregents. Leur relation de travail se transforme en amour, malgré les obstacles à leur mariage et les doutes de Claire.

Je ne connaissais pas cette auteure (ni sa mère), mais c’est une découverte intéressante. J’ai beaucoup aimé les informations sur la difficulté de rapatrier tous les Français à la fin de la guerre, car les Soviétiques résistaient à rendre leurs prisonniers. Ils étaient négociés un par un. J’ai aussi aimé découvrir le personnage de Claire. Elle était une femme qui cherchait la modernité, mais coincé dans un cadre extrêmement rigide : presque un bon livre de Mauriac. Mais j’ai toutefois trouvé qu’il y  avait trop de passages au sujet des doutes et des émotions de Claire, j’aimais mieux les autres thèmes.

3,5/5

RR