WANG Shuo (Chine)
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WANG Shuo (Chine)
Wang Shuo est un écrivain et scénariste chinois né à Nankin en 1958.
Il est diplômé du lycée N.44 de Pékin en 1976. Il passe alors quatre années dans la Marine, après quoi il travaille dans une pharmacie, et entame une série de petits boulots miteux, tout en commençant à écrire. En 1983, il quitte son travail et devient un écrivain indépendant à plein temps ; son premier livre intitulé L'hôtesse de l'air parait en 1984.
En 1997 il visite les États-Unis. La vingtaine de romans de Wang Shuo se sont vendus à plus de 10 millions d'exemplaires. Il a également écrit des séries télévisées, des scénarios pour le cinéma. Un de ses romans a engendré le film culte Dans la chaleur du Soleil, réalisé par Jiang Wen. Apprécié des chinois pour ses descriptions des cotés obscurs de la nouvelle société chinoise, il n'a jamais vraiment quitté le contact avec la population chinoise moyenne.
Toutefois, ses créations sulfureuses ont par la suite été critiquées comme plus condescendantes a l'égard du régime.
Le seul film qu'il a réalisé pour l'instant est Baba qui a obtenu le Léopold d'or au festival de Locarno.
Bibliographie :
L'hôtesse de l'air (1984)
Feu et glace (1992)
Je suis ton papa (1997)
Vous êtes formidable (1999)
L'hôtesse de l'air (1984)
Feu et glace (1992)
Je suis ton papa (1997)
Vous êtes formidable (1999)
Biographie tirée de Wikipédia
Dernière édition par Aurore le Sam 28 Nov 2009 - 17:56, édité 1 fois
Re: WANG Shuo (Chine)
Aurore, tu as vraiment le don de nous faire découvrir plein de nouveaux auteurs, bravo!
_________________
Lectures en cours :
Terre des oublis, THU HUONG DUONG.
Liza_lou- Nombre de messages : 1625
Age : 40
Location : France, à coté de Nantes
Date d'inscription : 07/12/2008
Je suis ton papa - Wang Shuo
Je suis ton papa
(Flammarion, 1997, 404 p.)
(Flammarion, 1997, 404 p.)
Un père, Ma Linsheng, élève seul son fils, Ma Rui, suite à un divorce houleux. C'est donc dans le quotidien de ce petit couple, aux heurts et malheurs fréquents, que nous emmène Wang Shuo. La position du père face à son jeune adolescent de 12-13 ans, en constante rébellion et pourfendeur de l'injustice, va être difficile à trouver. En effet, Ma Linsheng tente tout d'abord d'imposer son autorité en instaurant une certaine distance : Ma Rui le vouvoie, en a presque peur et ne cesse de se heurter à un mur.
Puis Ma Linsheng adopte une nouvelle stratégie : son fils a la permission de le tutoyer, de l'appeler par son prénom et ainsi le père pense régler les conflits. En expérimentant les rapports copain/copain, le père doit bien se rendre à l'évidence qu'ils sont dorénavant sur un même pied d'égalité. Cela donne des situations comiques : une partie de ping-pong où chacun, mauvais joueur, insulte l'autre... le ton monte, monte jusqu'à aboutir à une chute bien prévisible. Dans cette nouvelle distribution des rôles, on rit du cocasse de certaines scènes où le fils tente de trouver une nouvelle compagne à son père, où Ma Linsheng joue le tout pour le tout afin d'intégrer la bande de copains de son fils, où il use de tous les stratagèmes (maladie feinte, fatigue, fouille méthodique des affaires...) pour être proche de Ma Rui. Comme si ce rapprochement avait fait de ces deux êtres deux frères aux ruses inépuisables.
Puis les statuts se disloquent et le père perd peu à peu de son "prestige" en devenant quasiment fils (fils de son fils... on se comprend?). Et c'est justement d'un drôle de voir que les rapports humains et surtout cette relation très complexe, d'un père avec son fils, peuvent s'ébranler et remettre tout un ordre familial en question.
Ma Linsheng jette un regard finaud sur son fils. Il a un petit gloussement :
- C'est pourquoi je te comprends. Je suis passé moi aussi par ce stade, et je sais ce que c'est que d'être un fils. [...]
- Ton père te battait souvent?
- Change de sujet, tu me fais perdre le fil, grommelle Ma Linsheng avec impatience. Tu m'as entendu? Je te comprends, moi, ton père. Je te comprends.
- J'ai entendu. Tu me comprends.
- Tu n'es pas touché?
- Je le suis.
- Puisque je te comprends, ne dois-tu pas me comprendre en retour?
- Tu me comprends parce que tu as toi aussi été un fils, mais moi qui n'ai jamais encore été père, comment veux-tu que je te comprenne? [...]
Le fils console son père :
- Mais je suis ravi que tu me comprennes." (pp. 300-301)
4,5/5
Re: WANG Shuo (Chine)
Eh bien Liza_lou je prends énormément de plaisir à creuser dans le thème pour dégager certains auteurs comme Wang Shuo que j'ai particulièrement apprécié. On a tout à gagner à découvrir ces "nouveaux" talents.
Vive la lecture et merci la Chine en fait !
Vive la lecture et merci la Chine en fait !
Re: WANG Shuo (Chine)
Belle critique Aurore ! Ca me donne bien envie de le lire ! Ca ressemble un peu à Drôle de père mais c'est une petite fille de 6 ans au début et c'est un père "adoptif". Ca me fait plus penser à Comment j'ai apprivoisé ma mère sauf que c'était une relation mère-fils.
Bref, j'aime bien ce genre de livres, je le rajoute à ma LAL!
Bref, j'aime bien ce genre de livres, je le rajoute à ma LAL!
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
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