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Hermann HESSE (Allemagne/Suisse)

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hesse - Hermann HESSE (Allemagne/Suisse) Empty Hermann HESSE (Allemagne/Suisse)

Message  gallo Sam 8 Nov 2008 - 18:49

De : lassy (Message d'origine) Envoyé : 15/05/2004 22:26

Hermann HESSE ,
biographie

Je ne peux pas parler moi-même de cet auteur parce que je l'ai lu il y a si longtemps ! Mais je me souviens d'avoir beaucoup aimé et je suis étonnée de ne pas le trouver ici..

J'ai lu de lui :
- Le loup des steppes
- Le jeu des perles de verre
- Siddharta

mon préféré. Il raconte l'initiation du prince Siddharta Gautama, il y a quelques 2 500 ans. Voici ce que j'ai trouvé à son sujet :
Siddharta , Mot de l'éditeur
" Un jour vient où l'enseignement traditionnel donné aux brahmanes ne suffit plus au jeune Siddhartha. Quand des ascètes samanas passent dans la ville, il les suit, se familiarise avec toutes leurs pratiques mais n'arrive pas à trouver la paix de l'âme recherchée. Puis c'est la rencontre avec Gotama, le Bouddha. Tout en reconnaissant sa doctrine sublime, il ne peut l'accepter et commence une autre vie auprès de la belle Kamala et du marchand Kamaswani. Les richesses qu'il acquiert en font un homme neuf, matérialiste, dont le personnage finit par lui déplaire. Il s'en va à travers la forêt, au bord du fleuve. C'est là que s'accomplit l'ultime phase du cycle de son évolution. Dans le cadre d'une Inde recréée à merveille, écrit dans un style d'une rare maîtrise, Siddhartha, roman d'une initiation, est un des plus grands de Hermann Hesse, Prix Nobel de littérature."

Un rythme et des images poétiques, une révélation sur la vision cosmique indienne.
De : sereinejulie1 Envoyé : 14/06/2004 18:33
Hermann HESSE : Le loup des steppes
Éditions Le livre de poche 224 pages

Résumé A force de renier ce qui constitue le bonheur quotidien des hommes, Harry se sent devenu ''un loup des steppes'' inapte à frayer ses semblables, de plus en plus solitaire et voué à l'isolement. Il n'entrevoit qu'une solution: se tuer, mais la peur de la mort l'empêche soudainement de rentrer chez lui et de mettre son dessin à éxécution. Il erre dans la rue et rencontre son homologue féminin qui a choisi la pratique de ses plaisirs que lui-même a fui. Hermine va véritablement l'initier à la vie.

Commentaires Sublime je vous dit. Tout simplement sublime.
Herman Hesse nous présente ici sa philosophie. Il dévoile son personnage comme quelqu'un qui ne maîtrise sa vie que par la logique, la réflexion et l'intellect sans pour autant la vivre telle qu'elle est. Hesse définit une description magnifique de la quête troublante pour trouver le difficile équilibre entre le corps et l'exprit sans lequel l'homme ne peut atteindre la plénitude. Harry est un homme plus réfléchi que le reste des hommes qui a, en touchant aux choses de l'esprit, cette souveraineté presque glacée de ceux qui n'ont plus besoin que des faits, qui ont pensé, qui savent.

Il s'agit d'une oeuvre riche d'enseignements. Dès les premières pages, je me suis laissé aller au gré du récit qui a maintenu mon intérêt jusqu'au la dernière phrase. L'écriture raffinée, recherchée et profonde de l'auteur est un plaisir en soi. J'ai littérallement été séduite par cette lecture qui d'ailleurs est considéré comme un livre-culte. Ce livre est notamment une véritable re-découverte (je l'ai lu dans la vingtaine) pour moi et reflète l'homme et les futilités de ce monde. Si Harry a un loup en lui, je crois qu'il en existe un en chacun de nous. Maintenant, il ne reste qu'à l'apprivoiser pour trouver la vraie personne qui existe en nous afin d'éviter le suicide de l'âme et la monotonie de la vie des gens trop perdus dans leur propre monde pour voir qu'il existe un ailleurs.

C'est une riche et splendide création littéraire ainsi qu'un récit poignant où Hesse soupèse chaque mot. Certains ouvrages nous tiennent particulièrement à coeur et celui-ci ne passe pas inaperçu. Herman Hesse est un auteur existentialiste qui exprime la souffrance de l'homme.

Lisez ce livre comme un gourmet mange un parfait aux amandes: avec sentiment, raison et discernement. Bref, ce roman viens rejoindre les rangs de mes coups de coeur de l'année et sans hésitation aucune je vous enjoint de faire connaissance avec cet auteur. 5/5

Sereine


De : sereinejulie1 Envoyé : 15/06/2004 20:05
Hermann Hesse (1877-1962)

L'écrivain de langue allemande Hermann Hesse est né en 1877 dans le W'urtemberg, à Calw. Fils de missionnaires qui Ic destinaient à devenir pasteur, il s'enfuit en 1892 du couvent de Maulbrunn et se forme seul tout en exerçant divers métiers. En 1899, il s'établit en Suisse et publie ses premiers poèmes ainsi qu'un roman, Peter Camenzind (1904), vite remarqués. Philosophe presque autant que Poète et romancier, Hermann Hesse aspire à une civilisation idéale où il y ait équilibre entre spiritualité et animalité. Ce désir de conciliation des contraires Je retrouve dans toute son oeuvre : Gertrude (1910), Le Loup des steppes (1927) que l'on peut considérer comme, le tout premier roman existentialiste, Narcisse et Goldmund (1930), Le jeu des perles de verre (1943), Le Voyage en Orient, L'Ornière.
Naturalisé Suisse en 1921, lauréat du Prix Nobel en 1946, Hermann Hesse est mort en 1962 à Lugano

De : volaure Envoyé : 2004-09-24 20:33
Siddharta, de Herman Hesse
Le livre de poche n° 4204
158 pages

C'est un roman iniatique où l'on rencontre le jeune brahmane Siddharta avec son ami Govida. Ensemble, ils sont en quête de l'Atman (l'âme, le moi, la personnalité, le souffle en tant que principe de vie). Leur but est de parvenir à mettre un terme au Samsara (le cycle des réincarnations). Siddharta va passer bien des épreuves mais il va aussi croiser la route de Gotama, le Bouddha, et celle de la belle Kamala.

Hermann HESSE n'a jamais été en Inde et a pourtant réussi à rendre dans ce livre la complexité du chemin bouddhique. L'initiation est aussi celle du lecteur...

Note : 4/5


De : pépinVI Envoyé : 27/11/2004 07:13

Siddharta: 3/5. Un peu ennuyant.

Le loup des steppes: 4/5. Très prenant

Demian: 5/5. Hynoptisant et étrange.


De : Mousseliine Envoyé : 02/12/2004 18:19
Herman Hesse: Siddhartha

Siddhartha, le fils d'un Brahmane, est admiré de tout son entourage et promis à un grand avenir. Mais dans le fond de son coeur, il est malheureux. Il quitte les siens pour aller vivre dans la forêt avec les ascètes. Au bout de quelques années il réalise que ce n'est pas ce qu'il cherchait, il doit continuer sa route...

C'est une quête de soi, l'histoire d'un homme qui cherche un sens à la vie, à sa vie. L'histoire est racontée avec simplicité (sous la simplicité des mots se révèle une grande richesse de sens), la lecture en est aisée est fort agréable et le fait que ça se passe aux Indes ajoute bien du charme à ce petit roman.

Avoir lu ce livre vers l'âge de vingt ans, j'aurais aimé passionnément, éperduement, c'est à la fin de l'adolescence qu'on découvre la philosophie, qu'on se pose un tas de questions, qu'on se cherche, du moins c'était mon cas. Mais même maintenant, à près de quarante ans, j'ai grandement apprécié, après tout rien n'est jamais résolu comme on s'en rend compte en lisant ce livre. Aussi, c'est amusant de constater que des idées qui semblent nouvelles aujourd'hui ont pourtant été avancées bien des années avant, comme si finalement l'homme n'apprend rien, dans cent ans on va encore parler des mêmes choses.

Je le suggère certainement, c'est mon premier livre de Herman Hesse, un auteur qui m'inspire grandement et j'ai bien l'intention de découvrir ses autres romans.

Je vous laisse un extrait (un parmi tant d'autres que j'ai relevés):

"Il est bon, se répétait-il, d'avoir appris à ses dépens ce qu'on a besoin de savoir. Même quand j'étais enfant je n'ignorais pas que les plaisirs du monde et les richesses ne valent pas grand-chose. Je le savais depuis longtemps: mais ce n'est qu'à présent que j'en ai fait l'expérience. Maintenant j'en suis instruit; je le suis non seulement par ma mémoire, mais par mes yeux, par mon coeur, par mon estomac. Et c'est tant mieux pour moi!"

Note : 4/5
--------------------------------------------------------------------------------

Une petite rectification sur la critique de Volaure. Hermann Hesse est bien allé en Inde, il en a d'ailleurs écrit plus tard un genre de récit de voyage: Le Voyage en Orient.

De plus durant toute son enfance il a baigné dans la culture indienne, son grand-père maternel y a vécu et y a rencontré son épouse et a passé par la suite le reste de sa vie à établir un dictionnaire hindou.


De : Rotko21 Envoyé : 03/12/2004 20:31
« Narcisse et Goldmund » de Hermann Hesse. Livre de poche.

Publié en 1948 « Narcisse et Goldmund » est plus qu’un roman une sorte de conte philosophique. Hesse raconte l’itinéraire de deux personnages dans un moyen âge de convention. Le premier, Narcisse est un étudiant si brillant qu’on lui confie des tâches d’enseignement au monastère de Mariabrone. Goldmund, lui, malgré sa grande beauté, voudrait devenir moine et il recherche la philosophie et le savoir. Bientôt pourtant Goldmund connaît les tentations de la chair. Les deux jeunes hommes deviennent amis, parce que, selon Narcisse le lucide, ils sont très différents. L’amitié consistera pour Narcisse, maître exigeant, à révéler à Goldmund sa vraie nature. Il va mener alors une vie errante de séducteur, à la recherche de sa voie, qu’il trouvera après bien des aventures.

Cette œuvre est riche - c’est le but qu’elle se propose. On y discute du sens de la vie, des rapports entre l’existence et l’œuvre d’art, entre l’art et la philosophie. Mais elle intéresse aussi parce que ce roman d’initiation côtoie aussi parfois le récit picaresque.

Toutefois, « Narcisse et Goldmund » me laisse un peu perplexe, même si je reconnais volontiers que le livre a de quoi séduire. Le livre a été publié en 1948, or que lit on p 215 du livre de poche : -dis moi Narcisse, avez vous, vous aussi, quelquefois brûlé des juifs ?

-Brûlé des juifs ? comment le ferions nous ?(1) il n’y a du reste pas de juifs chez nous.

[…..] p 216 tu as sans doute vu brûler des juifs. Goldmund ?

-Oh oui !

- Eh bien, l’as tu empêché ? non ? vois-tu (2) »

Goldmund raconta tout au long l’histoire de Rébecca (3)…

Cette parenthèse et l’épisode de Rébecca me gênent dans une œuvre paru en 1948 dans le contexte que nous connaissons. Trois arguments : Goldmund L1) négation pure et simple.

Histoire de Rébecca (3): consentement des victimes a leur sort. Goldmund (2) impuissance revendiquée. De la part d’un maître à penser, c’est, me semble- t-il, se donner bonne conscience à bon compte.

De : louve-épine Envoyé : 16/04/2006 16:53
Herman Hesse: Le Loup des steppes
livre de poche, 195 pages - écrit en 1927

"Seulement... pour... les... fous."

Je me demande comment on en vient à écrire un tel livre... et, quand on l'écrit, est-ce qu'on se rend compte de ce qu'on est en train de faire ?...

Ne sachant absolument pas comment "résumer" cet OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), autant faire simple, et citer directement un extrait (qui n'ouvre pas le roman) :
"Il y avait une fois un nommé Harry, au sobriquet de Loup des steppes. Il marchait sur deux jambes, portait des vêtements et était un homme, bien qu'au fond, il ne fût quand même qu'un loup des steppes. Il avait appris bien des choses comme en peuvent apprendre les gens sensés, et c'était un homme assez intelligent. Mais ce qu'il n'avait pas appris, c'est à être content de lui-même et de sa vie."
Alors Harry décide de se suicider - mais le soir du grand soir, il a peur, il n'ose plus rentrer chez lui. C'est ainsi qu'il va rencontrer Hermine, troublante jeune femme, qui va faire découvrir au Loup des steppes un monde incroyable...

Hermann Hesse écrit comme un dieu. Non seulement c'est magnifique à lire, mais en plus, les phrases ne se contentent pas d'être belles : elles contiennent un vrai sens, une folie absolue, une noirceur évidente, elles deviennent miroir... elles brillent.
Hesse dit tellement de choses qu'il faudrait lire et relire Le Loup des steppes, parce que je suis sûre qu'on y trouverait des leçons différentes à chaque fois, parce que, de toute façon, vu la profondeur de l'oeuvre, c'est impossible d'en saisir toute la sève en une seule lecture.

"A certains moments, l'ancien et l'actuel, la douleur et le plaisir, la crainte et la joie, se mêlaient en moi étrangement. Tantôt, j'étais au ciel, tantôt en enfer, mais, le plus souvent, dans les deux en même temps."

Ce n'est même pas la peine que j'essaie de critiquer ce conte, je n'y arriverai pas... J'écris "conte" parce qu'à mes yeux, ça en est un. Ce livre en contient toute la folie, le rêve, la peur et, même si l'auteur est profondément marqué par son époque (la guerre, absurde, est un motif qui revient plusieurs fois) et son horreur, le lecteur se laisse emporter dans son Théâtre Magique...
Il faut accepter de perdre pied, de suivre Harry dans ses dédales fous et dans ses contradictions, de rencontrer des personnages fantastiques (dans tous les sens du terme), de...

"Oppressé, je rôdais de long en large, sentais dans ma bouche le goût du sang et du chocolat, l'un aussi répugnant que l'autre, souhaitais ardemment m'affranchir de cette vague immonde, luttais, fébrile, en moi-même, pour créer des images douces et plus supportalbes. "Pas cela, pas cela !" me disais-je..."

Même s'il est évident que je suis passée à côté de milliards d'enseignements de ce roman, je suis au moins sûre d'une chose : Le Loup des steppes est un chef-d'oeuvre.

5 / 5
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Message  gallo Sam 8 Nov 2008 - 18:54

De : lalyre7032 Envoyé : 12/03/2007 17:12
Le loup des steppes - Hermann Hesse
Poche

Le loup des steppes c'est Harry Haller,un homme frisant la cinquantaine,il est devenu aussi solitaire que le loup des steppes.En lui cohabitent deux personnalités,tout d'abord l'animal sauvage fuyant les illusions de la vie et ses plaisirs,ensuite il y a l'homme sensible,raffiné et doué d'une grande intelligence et cet homme est en grande souffrance car inapte à cotoyer ses semblables,il pense au suicide,veut rentrer chez lui pour mettre ce projet à exécution,mais il a peur de la mort et s'attarde dans un bistrot ou il y a de la musique et ou l'on danse.C'est là qu'il fait la connaissance de Hermine qui est tout son contraire,elle aime les plaisirs et la vie et le contraint à en faire l'apprentissage,lui apprend à aimer le jazz et même à danser,car il y aura bientôt un bal costumé,pour lui c'est une véritable initiation à la vie mais retrouvera t-il cet équilibre qui lui faisait défaut ?
Je ne peux dire que j'ai beaucoup aimé ce livre mais j'ai relu certains passages qui me plaisaient car le style est très beau mais mon avis est très mitigé parce que que j'ai dû m'accrocher du début jusqu'à la fin. 3,5/5
Lalyre

De : Mousseliine Envoyé : 19/03/2007 14:56
Herman Hesse: Le loup des steppes
(LGF - Livre de Poche, 1991, 224 pages)

Faut peut-être se sentir marginal soi-même, un peu du moins, pour apprécier à juste titre cette oeuvre comme elle le mérite.

Harry Heller est venu bien près de se suicider le soir où il a rencontré Hermine. Harry est un intellectuel qui méprise le bourgeoisisme, l'industrialisation et tous les plaisirs de la vie courante : dancing, jazz, cinéma... il ne vénère que la pensée, la musique de goût telle que celle de Mozart, la vie de l'esprit. Mais n'empêche qu'Harry a des liens qui le retiennent à une certaine vie bourgeoise et pour ce il se méprise. Harry Heller est un très beau personnage, décrit à la perfection. On le suit pas à pas. On sait qu'il en existe encore des Harry Heller. Des gens qui ne sont pas à leur place dans ce siècle.

Comme lecteur on peut se retrouver quelque peu en Harry Heller, dans le sens qu'on peut se sentir marginal, entouré de non lecteurs. Mais pour moi qui aime tant la vie et trouve du bonheur dans la moindre des petites choses la comparaison avec Harry Heller ne va pas plus loin. Même que ce personnage m'a souvent été désagréable. Il se targue d'apprécier ce qui vaut la peine d'être apprécié et a du mépris envers le reste. Si c'est ça être intellectuel... c'est bien triste.

Une lecture pas vraiment divertissante mais très formatrice, c'est de la philosophie. Ce n'est pas un livre que je quittais difficilement au contraire après quelques pages j'en avais assez parce que c'est rigoureux, mais pas rigide pour autant. J'avais parfois l'impression de lire un essai philosophique plutôt qu'un roman. Ce n'est certes pas déplaisant, parce que c'est enrichissant. En fait, c'est une lecture qui m'aurait réjouit énormément voilà quinze ans, en ce temps-là je me plaisais énormément à lire des ouvrages du genre. Maintenant c'est sans doute trop intellectuel pour moi.

Finalement j'ai ai pris un certain plaisir, plusieurs extraits m'ont soulevée et m'ont ramenée à des années en arrière. Mais mes attentes qui étaient très élevées sont déçues. Ce livre est souvent cité parmi les chefs-d'oeuvre de la littérature et je suis d'accord mais ça ne m'a pas rejoint entièrement, en fait c'est loin de moi, de mes préoccupations actuelles. N'empêche, je suis très contente de l'avoir lu et découvert et je ne vais probablement pas relire Hermann Hesse, il y a d'autres qui m'intéressent bien davantage.

"Le bourgeois, précisément, n'apprécie rien autant que le moi. Ainsi, au détriment de l'intensité, il obtient la conservation et la sécurité; au lieu de la folie en Dieu, il récolte la tranquillité de la conscience; au lieu de la volupté, le confort; au lieu de la liberté, l'aisance; au lieu de l'ardeur mortelle, une température agréable. Le bourgeois, de par sa nature, est un être doué d'une faible vitalité, craintif, effrayé de tout abandon, facile à gouverner. C'est pourquoi, à la place de la puissance, il a mis la majorité; à la place de la force, la loi; à la place de la responsabilité, le droit de vote."

Note : 3,75/5
(Mousseline)


De : Sahkti1 Envoyé : 16/09/2007 16:33
Herman HESSE, Brèves nouvelles de mon jardin

La passion de Hermann Hesse pour le jardinage et la nature m'était quasi inconnue jusqu'à ce que je découvre cet ouvrage.
Hesse aimait marcher et encore plus observer la nature. Il notait tout dans des calepins, scrutait fleurs et végétaux avec attention, observait les insectes ou les variations climatiques avec beaucoup d'intérêt.
La nature est présente dans l'œuvre de l'auteur, quelques belles pages sont d'ailleurs proposées dans cet ouvrage. Mais il y a aussi ce petit "plus", ces notes et autres remarques, à caractère anecdotique et intimiste, qui rendent Hermann Hesse très attachant à mes yeux. L'éditeur a réuni une vingtaine de textes qui vont de la correspondance privée à l'extrait de journal intime, de notes grapillées ci et là à des articles plus fournis.
Pas véritablement une œuvre littéraire mais une facette moins connue d'un Hermann Hesse très proche de la terre et de la nature. On ressent profondément l'intérêt qu'il vouait aux éléments et la passion qu'il mettant dans l'art de cultiver un jardin ou d'observer la flore au réveil. C'est poétique, parfois un brin lyrique, très intéressant pour cerner différemment la personnalité d'un auteur parfois présenté comme austère. (3,5/5)


De : Sahkti1 Envoyé : 16/09/2007 16:34
Herman HESSE, Lettre à un jeune artiste

Longue lettre d'une dizaine de pages de Hermann Hesse à J.K., un jeune artiste qui l'interroge sur sa motivation et le chemin qu'il doit suivre. Le ton se veut au début paternaliste et puis peu à peu, Hesse donne une leçon. Il conclut d'ailleurs sa missive avec ces mots: "Je m'aperçois que ma lettre est presque devenue une dissertation. J'en ferai donc tirer des copies et, à l'occasion, je la ferai lire à d'autres personnes."
Dans ce courrier, Hermann Hesse explique à son correspondant que le chemin idéal et tout tracé n'existe pas, qu'il faut se méfier des valeurs trop générales et des moules dans lesquels les gens se coulent, en particulier les artistes. Chacun possède une vérité intérieure qu'il se doit de trouver et pour ce faire, il doit pacourir son propre sentier tout en gardant à l'esprit qu'il ne faut pas trop exiger ni vouloir plus que ce qu'il n'est possible d'obtenir. Une surdose d'idéalisation ne peut que mener à la déception, voire au fanatisme et à la guerre. Hesse a des mots durs envers ses contemporains, grisés par les illusions et les promesses du bonheur absolu. Ce cheminement personnel ne se fait évidemment pas sans efforts, ceux-ci seront nombreux et durs, surtout en cette période de perte des valeurs humaines dans la société.

On devine la désillusion de Hesse, liée aux événements de l'époque mais aussi à sa propre vie, dans chaque ligne de ce récit. Il s'en dégage cependant un formidable message d'encouragement et de lucidité, une grande force morale qui ne peut qu'inspirer le respect et conduire à explorer d'autres terres, les siennes. A l'image de Socrate qui privilégie le monde intérieur dans son questionnement à Criton, au détriment du monde extérieur, volatile.
Un texte sobre et mûri, à méditer. (4,5/5)

"D'innombrables tentations nous détournent continuellement de cette voie : la plus forte de toutes est celle qui vous fait croire qu'au fond, on pourrait être quelqu'un de tout à fait différent de celui que l'on est en réalité et l'on se met à imiter des modèles et à poursuivre des idéaux qu'on ne peut et ne doit pas égaler et atteindre. C'est pourquoi la tentation est particulièrement forte chez les personnes supérieurement douées, chez qui elle présente plus de danger qu'un simple égoïsme avec ses risques vulgaires parce qu'elle a pour elle les apparences de la noblesse d'âme et de la morale." (page 13)


De : Chantal5500 Envoyé : 30/09/2007 23:17
LE LOUP DES STEPPES : Herman Hesse
Le livre de Poche - 224 pages.

Harry Haller, intellectuel solitaire, épris d'art et de philosophie, renie le monde bourgeois. Son terrible et incessant combat intérieur entre son moi humain (civilisé et intellectuel) et son moi animal (qui agresse et s'isole), le pousse à prendre la décision de se tuer. Mais la peur de la mort le retient, l'empêche de rentrer chez lui où il devait se trancher la gorge. Après avoir divagué dans les rues, il échoue dans un bar où il rencontre son double féminin, Hermine, qui va lui apprendre les plaisirs, et lui apprendre à concilier les besoins du corps et ceux de l'esprit...

C'est un roman philosophique qui me paraissait bien noir au début de ma lecture, mais dans lequel je me suis vite "embarquée", y trouvant des passages exceptionnels. C'est un roman existentiel qui nous dévoile un homme torturé, reniant le monde et la société de son époque, et à la recherche d'une paix intérieure. La fin du roman, tournant au "délire" fantastique m'a moins plu, (plusieurs voies s'ouvrent à Harry dans le Théâtre Magique"), l'auteur ouvrant des pistes et laissant le lecteur chercher seul sa méthode de recherche spirituelle, sans conclure véritablement le récit.

4/5
gallo
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Message  gallo Sam 8 Nov 2008 - 18:55

De : Sahkti1 Envoyé : 05/10/2007 14:26
Hermann HESSE, L'art de l'oisiveté

Qui n'a pas rêvé un jour du plaisir de ne rien faire? Rien faire du tout, farniente total. Avec, souvent, assez rapidement l'arrivée de la réflexion "je finirais pas m'ennuyer", reflet d'une époque qui a placé le travail et l'activité au centre des préoccupations de tout un chacun.
Après tout comme on dit, il faut bien payer le loyer.
Hermann Hesse s'est penché sur la question, à travers des fragments rédigés entre 1899 et 1959, relativement peu connus, ce qui est bien dommage, tant ils apportent une touche d'humanité supplémentaire au portrait de cet homme considéré comme austère et froid.
Hesse nous raconte un tas de petites histoires, d'aventures, d'anecdotes, de tranches de vie qui donnent tout son sens (et sa noblesse!) au mot oisiveté.
Certains textes peuvent paraître décalés, car ce qui était courant au début du XXe siècle ne l'est plus forcément aujourd'hui mais tout de même, il faut reconnaître que le trait féroce de Hesse n'a pas pris une ride lorsqu'il dénonce le tourisme de masse ou l'extase collective devant les phénomènes de mode.
J'ai aimé la légèreté de son trait, le ton juste et cet humour qui se faufile au gré des pages pour nous apprendre à profiter du temps qui passe et d'une certaine forme de solitude, celle qui nous entraîne loin des courants trop fréquentés par nos pairs. (4,5/5)



De : Sahkti1 Envoyé : 08/10/2007 11:32
Hermann HESSE, Peter Camenzind

Peter Camenzind est un jeune homme, élevé à la campagne, à la dure par un père qui croit dans la rédemption par le châtiment corporel. Sa mère meurt, son pèe s'endurcit. Peter s'intéresse peu aux travaux des champs et à certaines matières scolaires. Il préfère la poésie, les grands auteurs, les rêves et l'évasion littéraire. De quoi lui valoir les inimités de certains professeurs et la colère paternelle. Alors Peter s'en va, parcourir le monde. Le contraste ville-campagne le frappe, l'inspire aussi. Tout comme les drames amoureux qui vont jalonner son existence et lui offrir une souffrance qui le poussera à écrire davantage. Peu à peu, son statut d'écrivain se confirme, cumulé à un alcoolisme grandissent qui fait de Peter l'archétype de l'artiste maudit, adulé et haï à la fois par ses pairs.

Peter Camenzind, on s'en rend compte très vite, c'est Hermann Hesse qui se confie et nous parle de lui-même et de son parcours. Ce roman initiatique, teinté d'une écriture romantique et poétique, raconte les errances d'un jeune homme qui apprend petit à petit à surmonter les difficultés de la vie et à vivre de son métier d'écrivain.
Camenzind se livre dans de longues descriptions, dans de touchants monologues intérieurs. J'ai apprécié le côté réaliste de l'écriture par moments, cette façon de dire les choses sans fioritures lorsque ça ne va pas. En même temps, il y a une certaine forme de narcissime, Peter Camenzind s'aime bien et le succès le grise un peu.
Pas de grandes leçons de vie et de philosophie clairement énoncées dans cet ouvrage initialement publié en 1904, comme c'est le cas dans d'autres ouvrages de Hermann Hesse, mais la démarche conduisant à la réflexion sur soi et sur les autres est là, apparente et palpable. L'auteur n'a qu'à s'en saisir et la mener lui-même à bon port, en suivant les traces de ce jeune homme, attachant et insupportable à la fois. (4/5)


De : Philcabzi5 Envoyé : 04/12/2007 13:39
Herman Hesse: Siddhartha

Edition Livre de poche, 1975
Note: 1/5

4ème de couverture:

Un jour vient où l’enseignement traditionnel donné aux brahmanes ne suffit plus au jeune Siddhartha. Quand des ascètes samanas passent dans la ville, il les suit, se familiarise avec toutes leurs pratiques mais n’arrive pas à trouver la paix de l’âme recherchée. Puis c’est la rencontre avec Gotama, le Bouddha. Tout en reconnaissant sa doctrine sublime, il ne peut l’accepter et commence une autre vie auprès de la belle Kamala et du marchand Kamaswani. Les richesses qu’il acquiert font de lui un homme neuf, matérialiste, dont le personnage finit par lui déplaire. Il s’en va à travers la forêt, au bord du fleuve. C’est là que s’accomplit l’ultime phase du cycle de son évolution.

Mon avis:

J'ai abandonné au trois-quart du livre. Honnêtement la quête philosophique de Siddhartha ne m'intéressait pas du tout et je n'avais pas vraiment envie de connaître le dénouement de l'histoire. C'est exactement le genre de lecture où je me dis que je dois certainement passer à côté de quelque chose, que je ne comprend pas le livre, parce que le bouquin est quand même considéré comme un classique! Mais bon, moi je n'ai pas aimé...


De : Catzoe5 Envoyé : 26/04/2008 12:39
Hermann Hesse : Le loup des Steppes

Harry Haller est tiraillé entre monde bourgeois et solitude, entre homme délicat, intellectuel et loup sauvage révolté par le monde dans lequel il vit. Un jour, cette dualité le met tellement mal à l'aise qu'il décide de mettre fin à ses jours, mais il est tellement effrayé par cette idée qu' il se rend dans un bar et rencontre Hermine, une femme espiègle aimant la vie par dessus tout. Elle lui apprendra à danser, à sortir, à profiter de la vie et de tous ses eccès. Hermine semble être le contraire de Harry mais elle est son pendant, sa soeur. Il y a une certaine familiarité entre les deux personnages, familiarité teinté d'étrangeté aussi... (on retrouve ici le tème du double, de la même manière que chez E.T.A Hoffmann...). Hermine ne lui apprendra pas seulement les plaisirs de la vie mais aussi que l'homme n'est pas seulement duel mais multiple...
Cette oeuvre est inclassable, s'agit-il d'un roman initiatique? d'un essai philosophique? d'une tragi-comédie? d'un roman fantastique?
L'épisode du Théâtre magique m'a vraiment fait penser aux diverses nouvelles d'E.T.A Hoffmann telles que Don Juan ou Les aventures de la nuit de la Saint Sylverstre. J'ai également trouvé ce passage tiré par les cheuveux et heureusement que la fin est originale, parce que j'en aurait gardé une assez mauvaise image (une copie partielle de ce cher Hoffmann...) Par contre j'ai vraiment dû m'accrocher pour finir ce livre!!!! Il y a des passages certes superbes mais le style est très dense et parfois il faut interrompre la lecture pour réfléchir à la pensé de l'auteur. Bref c'est un livre d'université, qui offrerait de nombreux sujets de dissert ou de mémoire mais Le loup des Steppes ne restera pas parmis mes meilleurs souvenirs de lecture.
3/5
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hesse - Hermann HESSE (Allemagne/Suisse) Empty Hermann Hesse, Narcisse et Goldmund

Message  Invité Lun 14 Sep 2009 - 13:08

Réponse à "rotko", qui a écrit des énormités sur le roman de Hesse. Il a posté un article sur le roman, et, comme il était question de juifs immolés, et que Hesse est allemand, il a sauté sur l'occasion de la culpabilité allemande quant à la shoah, critiquant avec virulence l'auteur et sa conscience, croyant que le livre était paru en 1948. Or ce dernier a été écrit entre 1927 et 1929, et est paru en 1930 : comment Hesse pouvait-il avoir une quelconque opinion sur un évènement qui n'avait pas encore eut lieu ?... Comme quoi, mieux vaut se renseigner avant de se prendre pour un agrégé de littérature...
Pour ma part, j'ai lu le roman, mais en allemand, et je l'ai trouvé magnifique, emprunt d'une poésie qui ne laisse pas froid. Le récit mêle amitié, amour, luxure, errance, philosophie, psychologie, psychanalyse freudienne, nature, art, création...
Voici deux citations, qui sont de celles qui marquent le lecteur et que jamais on n'oublie :
"Genau dort, wo die Bilder aufhören, fängt die Philosophie an."
"-Aber wie willst denn du einmal sterben, Narziss, wenn du doch keine Mutter hast ? Ohne Mutter kann man nicht lieben. Ohne Mutter kann man nicht sterben.
[...]
Goldmunds letzte Worte brannten in seinem Herzen wie Feuer."


Dernière édition par gallo le Lun 14 Sep 2009 - 15:40, édité 1 fois (Raison : correction de politesse)

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Message  gallo Lun 14 Sep 2009 - 15:28

Oui, on peut dire, Clementine, tout en restant poli, que rotko il y a cinq ans a fait une bourde. Narcisse et Goldmund date de 1930, et Hesse était anti-nazi. Un fragment sur la position politique de Herman Hesse dans wikipédia (fragment):

"Hesse observa avec beaucoup d'inquiétude la prise de pouvoir des nazis en Allemagne. En 1933, Bertold Brecht et Thomas Mann s'arrêtèrent tout deux chez Hesse dans leurs voyages vers l'exil. Hesse essaya à sa manière de contrer l'évolution de l'Allemagne : il publiait déjà depuis des décennies des comptes rendus de lecture dans la presse allemande, désormais il s'y exprima plus fortement pour les auteurs (juifs ou non) pourchassés par les nazis. À partir du milieu des années 1930, aucun journal allemand ne publia des articles de Hesse. Le refuge spirituel de Hesse contre les querelles politiques et plus tard contre les nouvelles terribles de la Seonde guerre mondiale était le travail sur son roman Le jeu des perles de verre, imprimé en 1943 en Suisse. C'est en grande partie pour cette œuvre tardive que lui fut décerné en 1946 le Prix Nobel de littérature."

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Message  kattylou Ven 8 Jan 2021 - 17:29

Herman Hesse Siddharta
En Inde ce roman raconte le cheminement spirituel de Siddharta à l’époque du Bouddha Gautama
Fils de Brahmane de bonne famille, le jeune homme va expérimenter la vie chez les acètes Samana passant de longues heures à jeuner et à méditer puis il connaîtra vivra en homme riche et connaîtra la cupidité et les plaisirs pour enfin vivre à l’automne de sa vie au bord d’un fleuve.
Je n’ai jamais lu Herman Hesse et je ne savais pas à quoi m’attendre lorsque mon collègue m’a conseillé de le lire . Tout d’abord surprise les premières pages car l’écriture fait penser à des textes sacrés de la vie de Bouddha j’ai été finalement interessée par ce petit roman philosophique. Je lisais dans le train et j’ai eu une impression de sérénite à la lecture de ce parcours initiatique .
Un auteur à découvrir
4/5

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Message  Réaliste-romantique Lun 15 Mar 2021 - 22:52

Demian

Au début du siècle dans l’empire Austro-hongrois ou la Prusse, le jeune Sinclair souffre sous l’emprise d’un camarade plus vient qui le fait chanter pour lui extorquer de l’argent et autres services. Un jour, survient Demian dans son école, qui s’intéresse à lui, et règle le problème. Un lien se développent entre les garçons, Sinclair découvre un monde et une perception du monde différentes de celle qu’on lui a enseigné jusque-là. Leurs chemins se sépareront, mais se croiseront aussi à nouveau. La rencontre de Demian est l’étincelle qui permet à Sinclair de découvrir son mode intérieur, sa perspective unique sur le monde, ses rêves. Il découvrira une quête…
 
Roman initiatique, mais avec un grand penchant mystique. Sinclair découvre ses rêves, les signes du destin, sa destinée, la grandeur à l’intérieur qu’il faut laisser sortir. Il rencontre aussi un idéal au-dessus du protestantisme « normal » de son entourage, un groupe d’adeptes en quête d’une vérité transcendante, similaire à des Francs-Maçons (pour ce que j’en connais). Mais on est aussi à la veille de la Première guerre mondiale (le livre a été publié en 1919). Au début, je trouvais le livre pas trop mal, un jeune homme qui se cherche, mais la note a dégringolé dans les 50 dernières pages, alors que le mysticisme, l’interprétation des rêves et le mentorat par des éclairés, comme Demian et sa mère, prennent leur envol. Je n’aime pas du tout ces livres qui énoncent des phrases mystérieuses, par exemple sur la destinée et le moi, que l’on peut souligner et citer hors contexte pour amener une réflexion hors contexte. Pas mon type de livre.
 
2,5/5

RR
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Message  géromino Dim 10 Juil 2022 - 8:56

"Le loup des steppes"  Presses Pocket 1985  250 pages
                                 hesse - Hermann HESSE (Allemagne/Suisse) OIP.b2h8T-UWa0AxO2p7vH6y9wHaMq?w=141&h=241&c=7&r=0&o=5&pid=1
                                  Allemagne, années 1920-   Harry Haller, en proie à la dépression et au dégoût prononcé de la vie, en vient à songer au suicide, engoncé qu'il est dans son existence de petit bourgeois de tradition et de son vécu d'intellectuel poussièreux et neurasthénique. C'est un excentrique qui se surnomme lui-même Loup des steppes, en raison de son caractère solitaire. A force de rechercher plus que tout un état de liberté et d'indépendance absolue (au prix de grands sacrifices parfois -une complète solitude...), voilà qu'il se rend compte qu'il s'est lui-même exclu de la société et de toute relation avec ses semblables. Un soir d'errance, il rencontre Hermine, une jeune fille qui lui inculque des idées de nature plus réjouissante que celles qu'il a connues jusqu'à lors. Et qui lui présente ses amis: Pablo, un musicien, et Maria, avec qui il va nouer une relation intime. Ces rencontres lui apportent une nouvelle perspective d'existence, et notamment la découverte de plaisirs qu'il avait préféré bouder jusque là.


                                   Tout est étonnant dans ce livre. Déroutant même, dans les premières pages (j'avais failli abandonner). Puis on comprend que le narrateur est en quête d'un sens à donner à sa vie et que c'est la personne d'Hermine qui va enclencher chez lui comme un processus d'initiation. Si le livre dans son ensemble est assez remarquable (il y a des passages empreints d'un humanisme profond), la lecture n'est pas toujours aisée. Je me suis parfois embrouillé les méninges à essayer de suivre le raisonnement de l'auteur, entre délires surnaturels et hallucinations, et réflexions hautement philosophiques et psychologiques! Pas sûr qu'une seule lecture me soit suffisante pour tout comprendre et assimiler le livre dans son entièreté, avec ses méandres analytiques à profusion!


                                    Un passage dans les dernières pages a retenu mon attention et résume une certaine idée de la réflexion générale: 
    "... Mais que ce soit fini, maintenant, une fois pour toutes, les phrases pathétiques et les assassinats. Une parcelle de bon sens, que diable! Vous devez vivre, et vous devez apprendre à rire. Vous devez apprendre à écouter la TSF de la vie, à révérer l'esprit à travers elle, à blaguer les niaiseries en elle. C'est tout, on ne vous demande pas autre chose."


                                      Je suis resté sur ce paragraphe et sa bouffée d'optimisme. A méditer tous les jours et sans retenue!


                                  Merci Awara de m'avoir donné un petit coup de pouce à lire ce livre. Il va faire partie de ceux que je garde juste là, à portée de main, de façon à y jeter un oeil lorsque l'envie se présente.


Note: 4/5

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