Laura KASISCHKE (Etats-Unis)

En un monde parfait


Ce roman est présenté comme un drame, je trouve que ce n'est pas approprié, l'histoire est dramatique, soit! Mais il y a beaucoup de bonnes choses et d'espoir.

Je le classerais plutôt dans de la science fiction, nous sommes en Amérique où un virus tue toute la population; Jiselle le personnage principal, marié depuis peu avec un commandant de bord, se retrouve seule avec les 3 enfants de celui-ci. Son mari est retenu en Allemagne, elle doit trouver des solutions pour survivre.

Au fil des mois, Jiselle va gagner en maturité, ainsi que les enfants, elle arrive à créer un havre de paix dans un monde, pris de chaos ; j'ai trouvé cela très plaisant à lire, d'où ce sentiment que ce n'est pas un récit dramatique.

La survie et l'évolution des personnages, la relation intime qui va se forger au fil des pages font la richesse de cette lecture que j'ai adoré.

Suspicious River
1997
 
Leila Murray est réceptionniste dans un motel d’une petite ville minable du Michigan. Elle gagne plus d’argent en allant visiter certains clients dans leur chambre. Mais le lecteur apprend que ce n’est pas par besoin d’argent, plutôt par envie d’y aller. Mais ce n’est pas non plus qu’elle aime les contacts ou les relations sexuelles, plutôt qu’elle le fait, simplement. Le lecteur découvre alors le passé de Leila, hautement perturbé et traumatisant, avec sexe, trahison et sang. Mais Leila voudra aussi aller plus loin.
 
Il y a beaucoup de sexe dans ce livre, mais il n’est pas excitant du tout. C’est du sexe mécanique, ou salissant. Il y en beaucoup question de sang et de viscères, mais pas tellement à cause du sexe violent, plutôt à cause du style de la narration qui réfère beaucoup aux fluides corporels, aux corps et à la mort. Le lecteur continue toutefois la lecture; il veut savoir d’où vient Leila et jusqu’où va-t-elle aller.
 

4/5

le réaliste-romantique

J'ai eu raison de lire ta critique de Suspicious river, RR... j'étais prête à abandonner dès les premières pages ouvertes...

esprit d'hiver
Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Holly s’interroge : « Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? »
J’ai  aimé l’ambiance de ce livre, proche d’un autre de l’auteur que j’ai aussi apprécié: « en un monde parfait ».
Le décor est déja angoissant, nous sommes dans une maison isolée par des chutes de neige, Holly s’est levé en retard rempli d’un pressentiment ; le lecteur est tout de suite dans le vif du sujet : quelque chose se prépare mais quoi?
David, son mari part chercher ses parents à l’aéroport laissant Holly et sa fille à la maison pour préparer le repas de noël ; Holly trouve sa fille Tatty perturbé mais on ne sait pas pourquoi, la neige tombe de plus en plus et David met du temps à rentrer. Tout est là pour donner envie de tourner les pages afin de répondre à toutes ses interrogations.
Tout en préparant ce repas, Holly nous fait part de ses pensées qui nous renseigne sur l’adoption de Tatty, le passé de Holly, ses inquiétudes pour sa fille….Ces passages sont très descriptifs et très bien écrits ; on est déja à la moitié du livre que quelque heures seulement ont passé.
Plus  dans cette lecture, plus je sentais que quelque chose clochait, mais je ne comprenais pas quoi, ce n’est qu’à la dernière page que tout c’est éclairé pour moi et que cette lecture a pris tout son sens.
Le style est parfois un peu lourd, car très descriptif, l’auteur part dans des divagations pour remplir des pages et embrouiller le lecteur, pour arriver à la fin à un fait divers qui se résume en une page, heureusement que le livre est court, bien que dans la seconde moitié je commençais à trouver par moment, le temps long .

En un monde parfait
La météo se détraque et une menaçante maladie se répand aux États-Unis. Mais ceci ne dérange pas Jiselle, car elle a enfin trouvé un homme qui la demande en mariage. Et, en plus, il s’agit du séduisant et inaccessible commandant Don, avec lequel elle travaille souvent comme hôtesse de l’air. Il la demande rapidement en mariage, elle dit « oui » et va emménager avec lui et ses trois enfants, même si elle le connaît à peine et n’a jamais rencontré ses enfants. Elle démissionne néanmoins et restera à la maison pour se charger des enfants. La réalité la frappera durement, la nouvelle belle-mère n’est jamais bien accueillie. Encore moins lorsque le père est presque toujours absent et la famille vénère encore la mère. Pendant ce temps, la maladie se transforme en épidémie et la société américaine s’écroule.
 
Au début, j’ai trouvé que les deux intrigues, l’apocalypse et l’histoire de couple, évoluaient en parallèle sans interaction entre les deux. Je n’étais pas emballé par l’histoire d’amour, trouvant Jiselle naïve et pas surpris par la réaction des enfants. Mais, à un moment (je ne révèle pas quoi), soudainement les deux fils de l’intrigue se rencontrent et le tout se précipite. Les personnages prennent de l’épaisseur et fasse à l’adversité ils sont forcer d’évoluer. Je recommande cette lecture, même si vous n’êtes pas des fans d’apocalypses.
 

4,5/5

Réaliste-romantique

PS J'ai lu ce livre en mars 2014, mais je viens de réaliser que je n'avais pas mis la critique en ligne. Heureusement que je les sauvegarde dans un fichier.

A moi pour toujours
Sherry Seymour, jeune et fringante quadragénaire, reçoit, le jour de la Saint-Valentin, un billet anonyme sur lequel deux mots très courts sont écrits : "Be mine" (sois à moi, sois mienne). Flattée, perturbée, puis obsédée par cet admirateur secret, elle finit par en découvrir l'identité, le rencontre et se lance dans une liaison torride avec lui. Le mari de Sherry se met alors à jouer un jeu dangereux sur lequel bientôt plus personne n'a de prise.
J'ai lu ce livre d'une traite, on a du mal à le fermer, pris par le suspense.
De plus l'écriture est très belle, je suis fan de cette auteur.
Notre héroïne se trouve pris dans une spirale amoureuse qui tourne au drame, on sent que quelque chose de terrible va arriver sans rien deviner.

Esprit d'Hiver - Laura Kasischke 



C’est le matin de Noel comme chaque année la famille et les amis doivent arriver. Mais cette année Holly s’est réveillée trop tard et pour une fois sa fille Tatiana ne s’est pas réveillée.Son mari Eric se précipite à l’aeroport pour aller chercher ses parents et pendant qu’elle commence la préparation.Mais ce n’est pas une journée comme les autres le blizzard se lève, la neige tombe et Tatiana habituellement agréable est maussade ,reproche à sa mère sa levée tardive il règne dans cette maison une ambiance pesante 
L’auteur part d’une situation banale un matin de noel   c’est dans un huis clos que se déroule le roman et au fil des pages l’atmosphère s’alourdit..Le comportement étrange de Tatiana  va faire remonter les souvenirs 13 ans auparavent lors de l’adoption de  la petite fille. Petit à petit l’atmosphère devient glaciale la neige tombe, Holly repense à la Sibérie où Tatiana a été adoptée et  les rapports entre la mère aimante et la jeune adolescente se dégradent et le lecteur tourne les pages et veut savoir ..
Un très bon thriller psychologique

Peut-être un Laura Kasischke que je pourrais lire... Elle m'avait semblé si charmante lorsque j'avais lu le chapitre la concernant dans le livre de Pauline Guéna et Guillaume Binet, l'Amérique des écrivains.

Il est vrai Awara que lorsqu'on la rencontre, on se demande bien comment elle peut écrire de tels thrillers...... Ce roman est implacable, j'en garde un souvenir mémorable .... Ton petit coeur de poulet semble s'être endurci depuis quelques temps 

J'ai préféré celui-ci à la vie devant ses yeux car on connait la fin !. Awara si je peux le lire alors toi aussi !

tiens, vous me donnez envie de relire l'auteur. j'en ai lu qu'un seul mais comme il m'avait marqué !!

A moi pour toujours de Laura Kasischke


Note : 3.5/5

Si un inconnu vous aborde


Recueil de nouvelles, certaines de seulement quelques pages. Elles ont toutes une base réaliste, mais plusieurs basculent soudain dans le surnaturel, le surréalisme ou l’anticipation, sans avertissement et sans s’excuser. La lecture est un peu déconcertante, mais ceci m’a plu. J’étais attaché à ces personnages écorchés par la vie, que j’ai parfois connu seulement pendant quelques pages, comme une confidence faite par un inconnu à l’arrêt de bus ou dans une file, que l’on ne reverra jamais. Comment va-t-il s’en sortir, que va-t-il devenir? On ne le sait pas toujours. L’ambiance est lourde, de canicule ou d’oppression. Et bizarre : j’amène le chien qui ne s’alimente plus chez le vétérinaire. Après l’examen, il me regarde avec malaise et me dit que ce n’est pas un chien. Je réponds « Je le sais. ». Et c’est la conclusion de la nouvelle qui portait sur autre chose! Je peux imaginer que certains n’aiment pas, mais moi ça tombe dans mes cordes.

 

4,5/5

RR

Esprit d'hiver

Résumé ( éditeur Christian Bourgois ) Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d’angoisse inexplicable. Rien n’est plus comme avant. Le blizzard s’est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant…
« Et si c’était elle, le grand écrivain contemporain ? Laura Kasischke, s’impose, livre après livre, comme la plus douée des romancières de sa génération. » François Busnel, Lire
« Douce et inquiétante, experte en malaise phosphorescent et ouaté, de livre en livre, elle a su bâtir un univers sans pareil, suspendu dans la rêverie aveuglante qui précède toujours le drame, ce moment de flottement où la clairvoyance se débat pour se faire entendre. »
Marine Landrot, Télérama

Mon avis : Je suis d'accord avec les citations des journalistes ci-dessus. Je trouve Laura Kasischke très douée pour nous plonger dans une ambiance de Noël très anxiogène, très pesante et angoissante. J'aime beaucoup sa façon d'écrire, de nous dévoiler l'intrigue par petites touches.
Nous sommes ici dans un huit clos entre une mère et sa fille. L'action se déroule sur la journée du 25 décembre, le blizzard sévit à l'extérieur de la maison.
Dès le début on pressent qu'un drame va arriver mais lequel....
L'auteure distille peu à peu des éléments qui suscitent beaucoup d'interrogations et nous plongent dans l'inquiétude, on se demande ce qui va se passer mais aussi ce qui s'est passé... On est dans la tête de la mère qui, lors de ce jour de Noël, se remémore l'arrivée de leur fille adoptive dans leur vie un jour de Noël également dans un orphelinat au fin fond de la Sibérie.
Il y a donc beaucoup d'allers-retours entre passé et présent.
La mère psychote beaucoup, s'inquiète beaucoup, on la sent assez dépressive, elle se rappelle aussi sa propre enfance, ses rapports avec sa famille mais aussi avec sa belle famille.
Il y a beaucoup de descriptions et de petits détails importants... Et le portrait psychologique de la mère est sacrément bien décortiqué.

Quand j'ai commencé ce livre, il a été ensuite difficile de le lâcher , c'est un sacré page-turner ! Vraiment captivant du début à la fin !

Un livre à ne pas lire un soir de tempête lorsqu'on est seule à la maison ! Ou on risque l'insomnie !

Ma note 4,5/5

Mind of winter

 

Quatrième de couverture : En ce matin de Noël, Holly se réveille, en retard, hantée par un funeste pressentiment : l'impression que, quand elle est partie en Russie avec son mari treize ans plus tôt pour adopter Tatiana, quelque chose les a suivis jusque chez eux.
Tandis qu'Holly tente de dissiper cette angoisse inexplicable, son mari, Eric, part en hâte pour l'aéroport où il doit retrouver ses parents venus fêter Noël avec eux.
Très rapidement, les incidents s'enchaînent : un blizzard fulgurant se lève et interrompt progressivement toute possibilité de circulation automobile sur les routes environnantes.
Alors qu'Eric se retrouve bloqué à l'hôpital où il a dû conduire d'urgence ses parents, les autres invités se décommandent successivement. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana. Se met alors en place un huis clos hivernal au fil duquel le comportement de sa fille apparaît de plus en plus étrange et incohérent...

Mon avis : roman qui marque, et par l'histoire, et par la forme. J'adore quand les auteurs nous surprennent, nous manipulent, nous, lecteur. Et là j'ai été servie !!!
Un roman d'atmosphère, où tout suinte le malaise, le danger. Difficile de poser ce livre, et pourtant, j'avais parfois l'impression d'étouffer, que l'auteure se répétait, que je tournais en rond. Après l'avoir refermé, je me rends compte que justement, cette sensation était tout à fait voulue par son auteure, et qu'elle a très bien réussi son coup !
Une lecture que j'ai appréciée, dont je me souviendrai, mais que je ne recommanderais pas à tout le monde. Il faut avoir envie d'aller au bout, et par moment, cela demande de s'accrocher.
Pour lecteurs avertis et aguerris donc

Ma note : 4/5

Vos différents avis, Pistoufle, R.R., PetiteMartine, me donne envie de lire Esprit d'hiver.

Quatrième de couverture

Lorsqu’elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n’est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s’est levé ; les invités ne viendront pas. Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l’adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie… Holly s’interroge : « Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? »

Mon avis

Voici un roman aussi déroutant à lire que difficile à chroniquer.

Dès les premières pages, il se dégage une impression étrange, on ne comprend pas très bien ce qu’il se passe. Et cette impression ne va cesser de prendre de l’ampleur au fur et à mesure qu’on avance dans le roman. On sent clairement que quelque chose ne colle pas sans qu’on arrive à mettre le doigt dessus.

Holly est la narratrice de l’histoire, elle se réveille tard le matin de Noël et doit se dépêcher de préparer le repas pour des invités qui finalement ne viendront pas, bloqués par une tempête de neige. Elle reste donc seule avec sa fille Tatiana dont le comportement va devenir de plus en plus étrange au fur et à mesure que la journée s’écoule. Holly, inquiète, se remémore sa rencontre avec Tatiana dans un orphelinat en Sibérie et l’attente avant de pouvoir aller la chercher et la ramener définitivement à la maison.

Je ne peux pas en dire beaucoup plus sans gâcher le suspense donc je me contenterai de dire que, si je suis contente d’avoir lu ce roman, je ne suis pas sure d’avoir envie de le recommander tant j’ai trouvé sa lecture laborieuse et perturbante. Le début m’a semblé un peu longuet et répétitif car Holly ressasse sans cesse les mêmes pensées. Puis, en avançant dans le récit, j’ai été vraiment très intriguée par l’adoption de Tatiana et j’avais envie d’en savoir plus mais en même temps, j’avais envie de refermer aussi sec le livre tant le comportement d’Holly et de Tatiana devenait de plus en plus dérangeant et incohérent. Je suis allée au bout poussée par la curiosité mais en m’attendant au pire pour le dénouement qui ne pouvait être que tragique et en effet, la fin fait froid dans le dos.

Au final, si j’admire le talent de l’autrice qui maitrise impeccablement son intrigue et la psychologie de ses personnages, je ressors de cette lecture un peu sonnée et soulagée de pouvoir passer à quelque chose de moins glaçant.

3,5/5

Un oiseau blanc dans le blizzard



Dans une banlieue résidentielle d'une petite ville de l'Ohio, une mère disparait subitement, sans laisser aucune trace, laissant derrière elle un mari et une ado. C'est cette ado, Kat, que nous allons suivre pendant 3 ans. Découverte de la sexualité avec un petit ami du lycée, séances chez le psy, face à face ennuyeux avec son père. La vie continue, sans la mère. 

Une famille décrite froidement par l'auteure, souvent même de façon assez crue. Dure de s'attacher à l'un de ses membres dans ses conditions. Ce style peut déplaire, moi il ne m'a pas totalement séduit. La fin est captivante, même si on peut la deviner bien plus tôt.

Note: 3,5/5

Intéressant...
J'ai déjà remarqué que plus un livre avait été encensé, plus j'avais du mal à l'aimer... Esprit de contradiction? Attentes irréalistes? Question de goûts?

La couronne verte

Comme souvent avec cette auteure, ce sont trois jeunes filles que nous allons suivre. Le "spring break" est une institution aux Etats-Unis: lors des dernières vacances de printemps de leur parcours au lycée, les élèves partent en bande souvent pour des destinations exotiques: plage, soleil, alcool, fiesta, sexe au programme.
Michelle, Anne et Terri ont jeté leur dévolu sur Cancun au Mexique. Même si elles ont été bien chapitrées par avance sur les dangers des excès en tout genre, leurs vacances ne se passeront pas comme elles l'avaient rêvé. 

Que dire de ce court roman? Bien sûr, on sent dès le départ qu'un évènement malheureux va se produire, mais le problème n'est pas là. Ces trois jeunes filles sont sympathiques mais tout est finalement assez plat dans le récit. Je n'ai ressenti aucun frisson de peur ou d'émotion à la lecture. 
On le termine en se disant: et bien oui, forcément!

Au final, un roman qui se lit très vite, qui ne provoque ni enthousiasme, ni nœud au cerveau. 

Ma note 3/5, pour avoir revu dans ma tête le site de Chichen Itza.....

A moi pour toujours

Résumé ( Fnac) : « À moi pour toujours » : tel est le billet anonyme que trouve Sherry Seymour dans son casier de professeur à l’université un jour de Saint-Valentin. Elle est d’abord flattée par ce message qui tombe à point nommé dans son existence un peu morne. Mais cet admirateur secret obsède Sherry. Une situation d’autant plus troublante qu’elle est alimentée par le double jeu de son mari. Sherry perd vite le contrôle de sa vie, dont l’équilibre n’était qu’apparent, et la tension monte jusqu’à l’irréparable… Laura Kasischke peint avec talent une réalité américaine dans laquelle tout, y compris le désir, semble bien ordonné.

Mon avis : Le résumé ci-dessus résume bien l'histoire. Une histoire finalement assez banale d'adultère , d'un couple qui s'ennuie un peu dans sa routine après le départ de leur fils, qui cherche un peu à pimenter sa vie intime. Sherry , la quarantaine, américaine typique, prend soin d'elle , fait très attention à son apparence et se sent mise en valeur lorsqu’un inconnu lui laisse des billets doux dans son casier... Elle se prend au jeu.... Et là tout se complique !
Cette histoire banale sous la plume de L Kasischke n'a plus rien de banal.... J'ai aimé son écriture, l'atmosphère pesante , des détails un peu glauques qui plombent l'ambiance, des scènes sensuelles , des personnages pas nets, intrigants, un peu malsains et pas bien sympathiques !
Et puis ces animaux morts, ce sang... plein de petits détails oppressants qui s'accumulent.
Un petit bémol pour la fin qui arrive un peu vite, imprévisible certes mais pas assez "travaillée" pour moi.
Cela dit, c'est un bon page turner et j'ai aimé cette lecture !

Ma note :4/5

Eden Springs
Le livre de poche - 192 pages - août 2018



Quatrième de couverture : Au printemps 1903, une communauté religieuse du Michigan éveille la curiosité avec ses maisons victoriennes, son verger luxuriant et son parc d'attractions ouvert à tous. Benjamin Purnell, le charismatique leader, promet la vie éternelle à ses adorateurs, en particulier aux belles jeunes filles. Comment expliquer alors qu'une adolescente ait été enterrée ? Basé sur une histoire vraie, Eden Springs aborde de façon singulière les thèmes chers à l’auteure : l'étrangeté, la sexualité ensorcelante, la frontière ténue entre la vie et la mort.

Mon avis : un court, trop court roman sur un fait divers du début du siècle dernier, dans le Michigan, commenté à la sauce Kasischke. On y découvre le quotidien d'une secte, l'histoire de son installation, comment elle a fait de plus en plus d'adeptes à travers le monde, et sa déchéance. Avec son style bien reconnaissable, Laura Kasischke décortique les ressorts psychologiques des adeptes et du gourou en exploitant des thèmes qui lui sont visiblement chers tels que l'adolescence, la mort et la sexualité. Je pense que pour apprécier ce roman, il faut aimer le style de l'autrice, ses ellipses, la part d'implicite et de mystère qu'elle laisse planer. J'ai trouvé le roman intéressant, mais pas indispensable.
Peut-être m'a-t-il manqué un peu d'épaisseur, j'en aurais bien lu un peu plus.


Ma note : 2,75/5