Stephen KING (Etats-Unis)

Je viens de voir le film Ça au cinéma (la version 2017). Ben fait et efficacement effrayant. Le premier chapitre se déroule en 1989 au lieu de 1958. Je crois que c'est une bonne transition, et ça illustre que le sujet de l'intimidation est toujours pertinent, en 58, 89 et aujourd'hui. Le film suit beaucoup le livre, mais prend quelques libertés pour rendre l'action plus fluide. Ça (hihi) permet au lecteur du livre d'être satisfait de l'adaptation, tout en le surprenant par quelques bonnes trouvailles. J'ai aussi préféré ce film à la version téléfilm produit il y a quelques décennies.

Il y a aussi un clin d'oeil très clair au film Carrie (lors de la scène avec Bev dans la salle de bain), et certains clin d'oeil à d'autres films.

J'ai comme projet de lire Ça pour l'Halloween! Je n'irai donc pas voir le film au cinéma, mais il me tente beaucoup! J'attendrai la sortie DVD je crois bien.
Mais je suis contente de lire que c'est bien! J'ai vu des images du vieux film et...   ça a vraiment mal vieillit!

Merci beaucoup RR pour ton avis sur le film!! Je me demandais justement... Et je trouve ça intéressant d'avoir un avis éclairé comme le tien 

Notez que hier soir, j'ai vu un clown dans un de mes rêves. Le film ne laisse pas indifférent 

Je n'ai lu que Mr Mercedes dans cette série j'avais bien aimé !

Mr Mercedes


Un matin de 2009, à l'aube, celui que tout le monde surnommera par la suite Mr Mercedes fonce au volant d'une Mercedes dans une foule de personnes qui attendaient l'ouverture d'un salon pour l'emploi.
Le policier chargé de l'enquête, Bill Hodges, prend sa retraite quelques temps plus tard sans avoir réussi à trouver le coupable.
Désormais inactif, il passe sa journée devant la télé sombrant dans la dépression jusqu'au jour où il reçoit un message de Mr Mercedes. Cette lettre loin de l'amener à se suicider comme le voulait l'auteur, le sort de sa léthargie et il décide de reprendre pour son compte l'enquête....

Stephen King nous offre ici un polar classique dénué de fantastique. Et c'est une belle réussite: intrigue bien ficelée, suspens garanti jusqu'à la fin, personnages  bien étudiés. On reconnaît bien la patte de l'auteur dans le personnage de Mr Mercedes, un psychopathe de première. Bill Hodges est très attachant, bien qu'il campe un personnage plus classique. Ses "compagnons" d'enquête sont tout aussi intéressants.

En lisant les avis de lecteurs après avoir fini le roman, j'ai appris avec un énorme plaisir qu'il n'était que le premier livre d'une trilogie!!!! Je vais pouvoir retrouver bientôt Bill Hodges .... 

Ma note 5/5

Carnets noirs la suite est un peu moins bien, mais le dernier tome Fin de Ronde est top avec plus de fantastique que Mr. Mercedes. 

Tu as encore de belles heures de lectures en perspective avec cette trilogie 

Ça
 
Note : 5/5


Le résumé a déjà été fait ci-dessus.
 

Critique : Un gros coup de cœur pour moi ! C’est un roman incroyable. On surfe sur beaucoup de sentiments et d’émotions : de la peur, de l’amitié, du dégout, de la nostalgie, les premiers émois de l’adolescence, de la cruauté. Les personnages principaux sont tous très bien décrits et rendus. La bande des ratés est très attachante. Même les personnages secondaires sont fouillés. J’ai aussi beaucoup aimé la forme, l’alternance des points de vue et des époques. La description de la jeunesse américaine dans les années 1950 (en dehors des phénomènes liés à ça) est saisissante. C’est un joli pavé de 1 500 pages mais je les ai dévorés à toute vitesse. A aucun moment, on s’ennuie. Il n’y a pas non plus de longueurs comme on peut le craindre avec des romans de ce volume. Il y a une bonne dose de suspense et de stress. Dans les dernières pages, c’est quasi insoutenable. Mais il y a aussi des sujets plus profonds qui sont abordés. Bref, vous l'aurez compris je vous le recommande vivement.

• Poche : 667 pages
  
• Editeur : Le Livre de Poche (5 mars 2003)
  
• Collection : Fantastique
  
• Langue : Français
  
• ISBN-10 : 2253151408
  
• ISBN-13 : 978-2253151401
  

Présentation de l'éditeur:


1960 : Enfant triste et rêveur, entre un père disparu et une mère en proie à des soucis d'argent, Bobby fait la connaissance d'un étrange voisin, qui se dit traqué par de mystérieuses crapules en manteau jaune.
1966 : A l'université, Pete mène joyeuse vie entre la musique, la contestation et les parties de cartes, sur fond de guerre au Vietnam. 1983 : Willie, vétéran de la guerre, gagne sa vie en jouant les aveugles, une cécité qui est aussi une forme de provocation.
Des destins différents qui se croisent autour d'une femme, Carol. Tous l'ont aimée. Bobby la retrouvera. L'Atlantide ? C'est l'Amérique de leur jeunesse, au long de ces sixties devenues légendaires mais qui, nous rappelle l'auteur, ont bel et bien existé...
C'est un Stephen King inédit qu'on découvre dans ce roman-fresque. Un King dont les thèmes d'élection - l'enfance, la malédiction, la peur - entrent ici en résonance avec toute une époque.



Commentaire:

Ce roman tranche complètement avec le reste de la bibliographie de Stephen King. Il y a un peu de fantastique au début, lorsqu'il parle de l'enfance de certains des personnages, mais globalement l'essentiel du roman est bien ancré dans la réalité. Le récit se déroule en 5 époques différentes, chacune centrée sur un des personnages, tous ne se sont pas connus mais ils ont tous aimé une jeune fille, Carol Gerber, que l'on retrouve à la fin du roman. Leur autre point commun, c'est qu'ils font tous partie de la génération Vietnam, une génération née dans l'insouciance de l'après-guerre et marquée ensuite par ce conflit et le fait d'y avoir ou non participé. Dans ce roman c'est sur cette génération que Stephen King porte son attention, et loin des récits fantastiques habituels, il évoque avec tendresse cette génération sacrifiée, ces jeunes pour qui un échec à l'université pouvait conduire directement sur les champs de bataille, au fin fond de l'Asie. Pas de longue description de combats ni de difficiles séparations ici, la guerre du Vietnam n'apparaît pas vraiment, elle sévit en filigrane au long d'une bonne partie du roman et seule une scène vécue par plusieurs protagonistes est relatée, car ce n'est pas le conflit en lui-même qui intéresse l'auteur, mais la manière dont elle a marqué tout une génération. Cette dernière est décrite tout en pudeur et en douceur, avec une certaine tendresse même de la part de l'auteur, et le sacrifice de cette génération est mis au jour sans larme ni grand discours, mais avec pudeur et tendresse. Ce roman sous forme de témoignages indirects et multiples est une très belle réussite.

5/5 

Ça* & Ça**

Mon avis : c'est avec tristesse que je me dois de confesser que je n'ai pas adoré ces romans et pense être passée à côté . J'ai beaucoup aimé les personnages, le soin avec lequel l'auteur nous les décrit, tous, sans exception, du personnage principal au personnage secondaire. On a l'impression de tous les connaître intimement. La description de l'enfance aussi est particulièrement réussie. Toutes les émotions liées à cette période m'ont semblé bien rendues, efficaces et justes.
Mais, et c'est là que le bas blesse, que de longueurs ! Contrairement aux autres avis plus haut, j'ai trouvé que l'histoire trainait en longueur sans apporter pour autant plus de suspens ou de terreur. J'ai lu la fin en apnée pour "en finir" et je dois l'avouer, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris Bref, une grosse déception pour moi qui avait adoré Shining. Néanmoins, parce que son écriture me plaît beaucoup, je n'ai pas dit mon dernier mot avec cet auteur !

Ma note : 3/5

CARRIE
Stephen KING
Le Livre de Poche 282 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté... Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau !
 
Mon avis
 
Il n’est pas désagréable de sortir un peu de son univers de lecture. Voici le constat fait à la sortie de cette lecture inhabituelle chez moi. A vrai dire, on m’avait, il y bien longtemps de cela, imposé la lecture de « Jessie » de ce même auteur (imposé parce que livre offert) et donc ce n’était pas une totale découverte. Mais « Jessie » est un roman moins extraordinaire que ce « Carrie »
 
Si le fait d’être surpris par l’originalité de l’histoire ne fut pas une surprise, ma satisfaction est venue de l’écriture. Un préjugé tenace me laissait penser que l’intérêt du genre fantastique tenait principalement dans la construction de l’intrigue et beaucoup moins dans la qualité d’écriture. Ce préjugé est balayé par Stephen King !!
 
Si cette écriture m’a permis de frémir et de partager les douleurs de l’adolescente, et si la construction du roman a bien rendu l’indispensable suspens, j’ai moins adhéré à la mise en scène finale version apocalyptique. Un peu plus de retenue aurait apporté une crédibilité générale à l’œuvre. Mais ce sentiment est peut-être dû, justement, au fait que je ne suis pas comme ces lecteurs de fantastiques qui, eux, attendent cette forme de grandiloquence événementielle.
 
Pour conclure : Je me suis laissé prendre au jeu proposé, la qualité de l’auteur aidant à cela. Et si ce genre littéraire ne sera jamais ma priorité de lecture, il ne sera plus, à présent, totalement exclue de ma P.A.L.
 
Ma note 3 / 5

L'Institut



Au coeur de la nuit, à Minneapolis, des intrus pénètrent dans la maison de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, tuent ses parents et le kidnappent. Luke se réveille à l'Institut, dans une chambre semblable à la sienne, sauf qu'elle n'a pas de fenetre. Dans le couloir, d'autres portes cachent d'autres enfants, dotés comme lui de pouvoirs psychiques. L'Institut les utilisent, mais pourquoi ?

Je renoue avec un roman de Stephen King, 12 ans après le précédent. La fin m'a un peu laissé sur ma faim, mais j'ai globalemet bien aimé cette histoire d'enfants enlevés. Pas le meilleur de Stephen King peut-etre mais quand meme assez bien.  

Note: 3,5/5

LA LIGNE VERTE
Stephan KING
J’ai lu 506 Pages
 
Résumé (Source Le Livre de Poche)
 
Paul Edgecombe, ancien gardien-chef d’un pénitencier dans les années 1930, entreprend d’écrire ses mémoires.
Il revient sur l’affaire John Caffey – ce grand Noir au regard absent, condamné à mort pour le viol et le meurtre de deux fillettes – qui défraya la chronique en 1932.
La Ligne verte décrit un univers étouffant et brutal, où la défiance est la règle. Personne ne sort indemne de ce bâtiment coupé du monde, où cohabitent une étrange souris apprivoisée par un Cajun pyromane, le sadique Percy Wetmore, et Caffey, prisonnier sans problème. Assez rapidement convaincu de l’innocence de cet homme doté de pouvoirs surnaturels, Paul fera tout pour le sauver de la chaise électrique.
Aux frontières du roman noir et du fantastique, ce récit est aussi une brillante réflexion sur la peine de mort. Un livre de Stephen King très différent de ses habituelles incursions dans l’horreur, terriblement efficace et dérangeant.
 
Mon avis
 
Même si une part de fantastique entame la crédibilité de l’histoire. Même si la mécanique de l’intrigue a été maintes fois utilisée. Même si… Ce roman est d’une puissance incomparable.
Dans un couloir de la mort, s’y mélangent l’ensemble des sentiments qui font l’homme. Comme si ce lieu contenait le concentré de ce que l’humain peut faire de mieux et de pire. Mais le mieux et le pire au plus profond de leur extrémité.
Rarement une lecture ne m’a fait partager de manière aussi palpable la confrontation à la mort. Et si des scènes sont difficiles à lire car facile à imaginer, elles ne sont pas pour autant « trash ». La subtilité de ce roman tient dans le fait d’avoir fait cohabiter le réalisme et le fantastique  avec juste partage et cohérence. Et oui la littérature permet cela aussi.
Et même si on n’est pas un inconditionnel de Stephen King, ce roman mérite qu’on lui consacre un peu de son temps pour le lire.
 
Ma note 4.5 / 5

RUNNING MAN
Stephen KING
J’AI LU 250 Pages
 
Résumé (Source Le Livre de Poche)
 
Premier quart du XXIéme siècle. La dictature s’est installée aux États-Unis. La télévision, arme suprême du nouveau pouvoir, règne sans partage sur le peuple. Une chaîne unique diffuse une émission de jeux suivie par des millions de fans : c’est « La Grande Traque ». Ben Richards, un homme qui n’a plus rien à perdre, décide de s’engager dans la compétition mortelle.
Pendant trente jours il devra fuir les redoutables « chasseurs » lancés sur sa piste et activement aidés par une population encouragée à la délation. Tous les moyens sont bons pour éliminer Ben Richards…
Dans ce livre terrifiant, le maître incontesté du suspense, le grand écrivain américain Stephen King, alias Richard Bachman, nous fait vivre cette diabolique course contre la mort sans nous laisser un instant de répit. Fascinant.
 
Mon avis
 
Encore loin d’être un spécialiste de Stephen King, je suis loin de pouvoir placer ce « Running Man » sur l’échelle qualitative de l'ensemble de son œuvre. Sur seulement mes 4 lectures de cet auteur, il tient la 4° place.

Nous sommes là dans un roman d’anticipation écrit en 1982 et qui tient son essentiel intérêt du fait qu’il se déroule en 2025 donc, pour ainsi dire à notre époque. Il est donc amusant  de mesurer comment notre époque pouvait être imaginée, il y a maintenant 40 ans (et oui déjà).
Bien sûr certains diront, que ce roman est une caricature de l’évolution d’une société dictée par l’argent et le pouvoir des médias et que pour cela il mérite un intérêt. Un fait que j’accorde volontiers. Mais, de mon côté, j’ai trouvé l’écriture faiblarde et jamais je n’ai vibré et été passionné par l’aventure de notre héros. Et surtout, aucune émotion ne se dégage des personnages. Je suis resté simple spectateur…  et apprécié cette lecture qu'en terme de récréation.

La toute fin est toutefois prémonitoire et rappelle malheureusement une tragique page d’histoire des U.S

En lisant ce livre, je me suis remémoré un film que j’ai vu il y a bien longtemps avec Michel Piccoli et Gérard Lanvin dont le scénario ressemblait étrangement à ce roman. Pour savoir s’il en était inspiré, j’ai bien entendu fait mon enquête. Il s’agit de « Le prix du danger » d’Yves Boisset (1983) qui n’est pas inspiré du roman de Stephen King mais du roman de Robert Sheckley (1958). Un autre film avec Schwarzenneger inspiré lui du livre de  Stephen King est sorti un peu plus tard. S’en est suivi un procès pour plagiat. (Pour en savoir plus rendez-vous sur Wikipédia)
 
Ma note  2.5 / 5

Gwendy et la boîte à boutons de Stephen King et Richard Chizmar


Note : 3.5/5