Richard POWERS (Etats-Unis)

J'étais aussi tentée mais les avis sont assez semblables dommage le thème était pour moi
Geromino dommage que tu sois loin je pourrai te fournir je laisse de plus en plus de la végétation sauvage aux abords des cultures pour favoriser la biodiversité et j'ai revu pas mal d'abeilles cette année

Je constate que l'opinion de mon mari sur ce livre est partagée par plusieurs rats. Il avait fort envie de le lire et l'auteur s'est fait attendre au salon América... Avec Kattylou, nous avions patienté pour voir un monsieur qui dédicaçait ses livres sur des post-it qu'il collait dedans... Je n'ai toujours pas compris pourquoi????? Si quelqu'un a une idée....

Moi aussi je pensais que ce livre allait être un gros coup de cœur pour moi mais je commence à me poser des questions…

Je me tournerai donc en premier vers "Le temps où nous chantions", mais j'avoue que pourtant le thème de celui-ci me parlait vraiment… En +, François Busnel et le magazine America en avaient vraiment fait l'éloge!

Mandarine : Effectivement le sujet est intéressant  et le fond du roman n'est pas à remettre en cause. C'est pour cette raison que je ne regrette pas de l'avoir lu. Mais la construction du roman, elle, rend ennuyeuse la lecture. On s'y perd. Cette impression est partagée et confirmée par d'autres lecteurs. Cela me rassure est ne me donne pas le sentiment d'être passé à côté d'un bon roman.
Par contre les avis positifs sont unanimes pour "Le temps où nous chantions". N'hésite pas !!

J'avais vu sur le net, l'interview de Richard Powers et la présentation de "L'arbre monde". Je pense que, d'une part, François Busnel peut et à le droit d'avoir un avis différent du mien, mais surtout que le passage des auteurs dans les émissions littéraires est avant tout de la promotion et qu'il n'est pas dans le rôle des présentateurs de "casser" les ventes. A-t-on déjà vu ou entendu, un présentateur dire ouvertement qu'il n'a pas aimé le livre d'un auteur reçu ? ...

Awara : Oui bizarre ce genre de dédicace ... Bah tu peux glisser les post-it dans tous tes romans de Richard Powers et ainsi avoir l'impression qu'ils sont tous dédicacés .

DKOIS, je n'avais pas pensé à cette solution "économique"! Mais comme le destinataire du livre est assez indifférent aux dédicaces, je crois que le post-it a du terminer sa carrière dans dans la corbeille à papiers...
Je partage ton avis sur les émissions littéraires. C'est ce qui m'avait orientée vers les blogs littéraires plus indépendants de la promotion (pas tous, cependant) et que j'ai découvert Les rats de biblio-net!

Awara je me souviens très bien de ce Festival America et du peu d'échange avec l'auteur comme quoi les apparences sont parfois trompeuses.
Mandarine Oui n'hésite pas à lire le temps ou nous chantions j'avais beaucoup aimé

Le temps où nous chantions

"Tout commence en 1939, lorsque Delia Daley et David Strom se rencontrent à un concert de Marian Anderson. Peut-on alors imaginer qu'une jeune femme noire épouse un Juif allemand fuyant le nazisme ? Et pourtant.. Leur passion pour la musique l'emporte sur les conventions et offre à leur amour un sanctuaire de paix où, loin des hurlements du monde et de ses vicissitudes, ils élèvent leurs trois enfants. Chacun d'eux cherche sa voix dans la grande cacophonie américaine, inventant son destin en marge des lieux communs. Peuplé de personnages d'une humanité rare, Le temps où nous chantions couvre un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique." Résumé Editeur

Dès les premières pages, je me suis attachée à La famille Strom. Une famille pour qui la musique est essentielle et indispensable. Un roman d'une belle écriture et dont la construction entre les différentes époques, nous fait vivre les différents grands évènements de l'histoire d’Amérique. C'est un roman qui porte les voix d'hommes et de femmes qui se battent pour leurs droits civiques mais aussi et surtout un roman qui se questionne sur la question de l'identité. Un livre passionnant!

Ma note: 5/5

Geromino : Nous avions ouvert un peu plus haut une discussion au sujet de " L'arbre monde" qui pour moi n'était pas une priorité de lecture. Je te confirme par contre celle de lire ce "Temps où nous chantions" qui fait d'ailleurs la quasi unanimité des lecteurs. N'hésites surtout pas

L'arbre monde

 Notre planète va mal, les Hommes se croyant des êtres supérieurs l'ont exploitée à outrance laissant sur le bas-côté la faune et la flore. 
Ce constat que tout le mode (ou presque) partage ne pousse cependant pas les dirigeants de notre planète à mener les actions fortes et, certainement impopulaires, mais indispensables.

Qui dit situation de crise, dit recherche de solutions. Comment alerter et faire prendre conscience au plus grand nombre que la déforestation massive mène notre planète vers un futur très chaotique? 
Richard Powers nous invite, dans ce long roman, à suivre sur quelques décennies le combat et le destin de plusieurs personnages. Pat Westerford est une botaniste persuadée que les arbres communiquent entre eux. Viennent ensuite neuf personnages très différents de par leur origine et leur motivation, mais dont les chemins se croiseront peu ou prou. L'ARBRE est le chaînon qui permet de les relier. 

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire en elle-même car je pense qu'il est vraiment nécessaire de la découvrir au fil des pages. Sachez cependant que tout n'est pas écrit dès le départ et que Richard Powers nous "trimbale" littéralement au gré de ses propres réflexions.

Venons-en maintenant à mon avis personnel. Je ne vais pas vous mentir et je dois avouer que les débuts furent un peu difficiles. Les premiers chapitres sont consacrés aux différents protagonistes que l'auteur nous présente individuellement. Lorsque l'histoire en elle-même commence, il m'a fallu souvent retourner en arrière pour savoir qui était qui. Mais le récit se poursuivant, je suis arrivée à me repérer plus facilement.
Ce roman est d'une lecture très exigeante, je ne reviendrai pas sur le foisonnement de personnages, d'une part par l'écriture en elle-même de l'auteur. Un style très littéraire qui m'a parfois amenée à relire certaines phrases dont le sens m'avait échappé. Et qui plus est émaillé d'un certain nombre de termes scientifiques et botaniques. Une autre difficulté est que le roman ne va pas dans le sens que j'avais pressenti. Les personnages évoluent dans le temps et certains m'ont beaucoup surpris.

Mais malgré cela, j'ai eu l'heureuse surprise de me faire littéralement emporter par ce roman de Richard Powers. Plus les pages défilaient et plus j'étais comme happée par son récit. Alors certes j'aime les arbres (au point de me fâcher avec un voisin adepte de la tronçonneuse active), la nature...Mais ce livre a vraiment eu une résonance particulière pour moi. Oui ce livre perd facilement le lecteur, oui Richard Powers aurait pu faire moins long, moins tarabiscoté pour faire entendre son message, mais j'ai été vraiment "secouée" par cette lecture, que j'étais cependant à deux doigts d'abandonner au début....Comme quoi!

Il s'agit du premier roman de cet auteur que je lis. Nul doute que je me plongerai un jour dans un de ses romans pour lesquels les critiques furent plus positives.

Ma note 4/5

Ton avis est intéressant Odile, il montre bien comme lire du RIchard Powers est exaltant mais difficile. Quel dommage que cet auteur ne se mette pas plus à la hauteur de l'intellect de ses lecteurs (qui n'est pas la hauteur du sien), parce qu'il y a tant de beauté et de poésie dans son écriture, que c'est un crève-coeur quand on constate qu'on n'arrive pas à suivre du fait de son hermétisme. Tu t'es accrochée et tu as bien fait. Moi j'ai abandonné "l'ombre en fuite" , vraiment trop ardu sur un thème central qui ne m'intéressait que moyennement. Mais à la librairie j'ai vu son dernier roman "SIDERATIONS" qui me fait bien envie (en plus la couverture est magnifique). Vais-je me laisser tenter (si c'est pour qu'il finisse inachevé sur mes étagères c'est un peu bête) ?

Dodie : Si tu as réussi ton examen de passage avec ce roman, alors d'autres belles lectures s'ouvrent à toi avec cet auteur. 

Me concernant, je te conseille:

- Trois fermiers s'en vont au bal.
- Le dilemme du prisonnier

et bien sur : Le temps où nous chantions.

En allant voir sa bibliographie, je me suis aperçu qu'il en manquaient à mon tableau de chasse.

Zeta : Je note ce "Sidérations". Quel était le sujet de ce thème central qui t'intéressé peu de "L'ombre en fuite"? Celui-ci fait parti de mes "non-lu".

DKOIS, en page 1 des critiques consacrées à Richard Powers, j'ai tenté de parler de ce roman "l'Ombre en fuite" qui m'a laissée sur le carreau (métaphoriquement). Ca parle principalement d'informatique mais pas que ...Malgré tout j'ai laissé tomber, et d'ailleurs je voulais faire mon avis en temps réel en parlant de mes impressions au fur et à mesure de mon avancement .... et ça a tourné court (mais si ça t'intéresse tu peux aller lire les extraits du livre que j'ai postés, auxquels je ne comprenais que couic.

Zeta : Suis allé lire ton "live". Ton avis ajouté au thème de l'informatique qui est loin d'être une passion pour moi, m'invitent à passer mon chemin et poursuivre avec Richard Powers avec d'autres romans de celui-ci. 
Cet auteur est finalement déroutant. Rarement j'alterne avec un autre auteur que lui entre le plaisir et la déception. Je pense qu'il écrit uniquement pour lui-même sans se soucier de l'intérêt de ses lecteurs. Un auteur libre donc...

Je suis allée lire les extraits postés par  Zéta sur l'informatique aussi... Mouais... de belles phrases alambiquées...  c'est amusant 3 lignes mais ça doit être lassant. Je suis obligée de m'intéresser un peu à l'informatique, aux algorithmes etc... mais c'est loin de me passionner !
Bon je verrais un jour si je me laisse tenter par cet auteur. En a-t-il écrit un très bon mais court ?

Le temps ou nous chantions n'est pas court mais j'avais beaucoup aimé .
Dodie ton avis m'a bien interessée je me laisserai bien tenter et comme Zeta j'ai repéré Sidérations

L'Arbre Monde
Au vu des avis je n’avais pas très envie de lire ce roman mais c’était sans compter sur la curiosité et sur une grande librairie qui m’a décidée à l’ouvrir
Dans une première partie on découvre le parcours de 8 personnes qui n’ont rien en commun si ce n’est un arbre à un moment dans leur vie . Nicholas Hoel qui prend la suite de son père et grand père pour prendre en photo l’Arbre Hoel , Mimi Ma d’origine chinoise qui reçoit en héritage avec ses sœurs une bague de Jade et un parchemin, Adam Appich l’artiste,Ray Brinkman avocat spécialisé dan la propriété intellectuelle qui avec sa femme Dorothy plante un arbre à chaque anniversaire ,Douglas Pavlicek qui a fait de la prison et s’est engagé dans l’armée Neelay Mehta le génie de l’informatique qui va créer le jeu en réseau ecolo, Pat Westerford jeune universitaire qui met en avant la communication entre les arbres,et Olivia Vandergriff diplômée en science actuarielle qui va s’électrocuter et revenir parmi les vivants
Ensuite le destin de certains va se retrouve mêlé . Le message est clair ce roman est un plaidoyer pour l’écologie et contre la déforestation . Alors que je pensais le lire à petite touche je me suis plongée dans cette histoire qui me parle . Il y a évidement un coté science fiction avec cet arbre énorme et j’ai été parfois un peu perdue surtout sur les passages concernant Neelay Mehta mais ce roman sans être un coup de cœur est plutôt une bonne surprise .
4/5

Sidérations
10/18 - 402 pages - Sept. 2021

Quatrième de couverture : Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni.
Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie.
Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner.
Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions.
Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants.
Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant.

Mon avis : un roman d’anticipation, ambitieux, érudit, et terriblement pessimiste, dans lequel je me suis sentie complètement perdue et ballotée.
Perdue car certains des thèmes principaux (l’astrobiologie et les neurosciences) me sont à tel point étrangers que j’ai eu du mal à assimiler la quantité d’informations contenues dans le livre. Au début de ma lecture je relisais systématiquement les passages qui me posaient problème pour être bien sûre de ne pas perdre le fil. Mais parvenue à la moitié du roman, j’ai arrêté mes excès de zèle, ceux-ci m’épuisant sans m’éclairer d’avantage.
Ballotée car j’ai mis un peu de temps à comprendre qu’il s’agissait d’un roman d’anticipation. Je pensais être dans un roman ancré dans le réel, puis je me suis mise à douter. J’ai ensuite pensé que mon ignorance dans les 2 domaines cités ci-dessus expliquait pourquoi je pensais à tort lire de la science fiction, alors je me suis remise à penser que tout cela était bien réel. Jusqu’à me rendre compte au dernier tiers du livre qu’il s’agissait bien d’un roman d’anticipation…
Tout cela est bien dommage car il est indéniable que l’auteur a une belle plume, particulière certes, mais poétique et forte.
Ses prises de position, via celles de ses personnages m’ont interpellée.
J’ai trouvé que le duo père-fils était bien rendu. Que leur deuil était plutôt joliment évoqué, sans pathos mais avec de l’émotion.
Pourtant, je n’ai pas été touchée comme je l’aurais pensé. Le personnage de la mère évoqué à travers les souvenirs de sa famille ne m’a pas émue. Pas plus que celui du père, Theo. Sauf dans sa relation avec son fils, ses attitudes et son évolution m’ont déroutée, je n’ai pas réussi à adhérer à son évolution.
Je ressors donc déçue de cette première rencontre avec cet auteur, qui a pourtant un univers qui devrait me plaire.
Je me promets de ne pas rester sur cette impression en essayant un autre de ses romans.

Ma note : 3/5