R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence
Mon avis :
Joseph est un enfant meurtri. D'abord son père qui disparait alors qu'il n'a que dix ans. La mort est passée, c'est sûr, il l'a sentie venir, a vu son souffle, a entendu ses pas. Son père, son modèle, son exemple est un ange, il n'y a aucun doute. Ce père qui ne l'aura pas accompagné dans sa vie au moment où il en avait le plus besoin, ce père emporté par une mauvaise fièvre sera le détonateur de son errance, errance intérieure, psychologique, spirituelle. Elle le hantera sans rémission.
Et tout s'accélère dans le comté, des petites filles tuées et violées par la folie des grands, des adultes. Qui peut faire subir de tels outrages à une petite fille, un ange ? Un dément. Un démon !
Puis l'accélération continue avec la guerre en Europe et aussi l'attaque japonaise de Pearl Harbour, les boys qui partent combattre, qui les forces de l'axe en Europe, les autres dans le Pacifique.
La haine ordinaire pour ceux qui sont d'origine des pays où sévissent les forces du mal, on ne réfléchit plus, on frappe, on brûle, où sont passés les anges ?
La meurtrissure continue, elle s'attaque à sa propre chair, dans ses entrailles, Joseph est maudit, tout ce qu'il touche s'enfuit à tire d'ailes comme les anges, seule une plume virevolte et se pose délicatement dans le tréfond de son esprit.
Les sales meurtres se perpétuent, les anges gardiens sont là mais pas au bon moment, ils se parjurent, échouent dans leur mission. Mea culpa ! Le sac s'alourdit ! Pose le Joseph ! Non, que je sois hanté, je trouverai. Le panthéon augmente, la tête va exploser bientôt, d'autres s'en chargeront et dans son accablement il ne restera plus rien de vivace, l'esprit est mort et qu'importe les hommes et leur justice de basse-cour, qu'ils aillent au diable ! Il y a-t-il, seulement, encore un coin pour les anges dans cet esprit malmené ? il restera la plume de Némésis qui, seule, permettra au gamin devenu homme d'avancer. Alors sans plus rien qu'un roman écrit à l'ombre de la justice, d'autres l'aideront pour qu'enfin, sa quête aboutisse, sans oubli, sans tremblement avec la détermination de celui qui ne doit plus rien à personne et n'a plus rien à perdre.
Ellory a écrit un livre remarquable dans un contexte difficile, avec rigueur et, aussi, poésie, cette poésie de tragédie antique. Pas besoin de rimes pour entendre chanter la musique de la prosodie, du rythme des mots, de l'enchantement et la richesse de la syntaxe. La redondance amène une intensité supérieure à l'intrigue et Ellory avance, avec sa plume, dans son écriture, au fil du temps et des années prises par son récit et ses protagonistes. Certains ont vu des longueurs dans le récit, c'est bien normal, nous sommes dans le sud et la torpeur, la chaleur qui mouillent la chemise au moindre geste, ne peuvent qu'amener le récit à suivre le cours de la rivière tortueuse et langoureuse comme un vieux blues. Je n'ai pas ressenti la moindre gêne dans l'histoire et, bien au contraire, Ellory se hisse à hauteur des plus grands romanciers noirs de son temps, de notre temps, allant au delà des mots de Capote et d'Ellroy. La puissance d'un récit n'est pas toujours associée à un uppercut au menton mais également dans la solitude de celui qui tourne en rond dans sa tête, cherchant un but à cette existence pourrie dont les anges l'ont affublée.
Un grand bonheur...
5/5
B
Mon avis :
Joseph est un enfant meurtri. D'abord son père qui disparait alors qu'il n'a que dix ans. La mort est passée, c'est sûr, il l'a sentie venir, a vu son souffle, a entendu ses pas. Son père, son modèle, son exemple est un ange, il n'y a aucun doute. Ce père qui ne l'aura pas accompagné dans sa vie au moment où il en avait le plus besoin, ce père emporté par une mauvaise fièvre sera le détonateur de son errance, errance intérieure, psychologique, spirituelle. Elle le hantera sans rémission.
Et tout s'accélère dans le comté, des petites filles tuées et violées par la folie des grands, des adultes. Qui peut faire subir de tels outrages à une petite fille, un ange ? Un dément. Un démon !
Puis l'accélération continue avec la guerre en Europe et aussi l'attaque japonaise de Pearl Harbour, les boys qui partent combattre, qui les forces de l'axe en Europe, les autres dans le Pacifique.
La haine ordinaire pour ceux qui sont d'origine des pays où sévissent les forces du mal, on ne réfléchit plus, on frappe, on brûle, où sont passés les anges ?
La meurtrissure continue, elle s'attaque à sa propre chair, dans ses entrailles, Joseph est maudit, tout ce qu'il touche s'enfuit à tire d'ailes comme les anges, seule une plume virevolte et se pose délicatement dans le tréfond de son esprit.
Les sales meurtres se perpétuent, les anges gardiens sont là mais pas au bon moment, ils se parjurent, échouent dans leur mission. Mea culpa ! Le sac s'alourdit ! Pose le Joseph ! Non, que je sois hanté, je trouverai. Le panthéon augmente, la tête va exploser bientôt, d'autres s'en chargeront et dans son accablement il ne restera plus rien de vivace, l'esprit est mort et qu'importe les hommes et leur justice de basse-cour, qu'ils aillent au diable ! Il y a-t-il, seulement, encore un coin pour les anges dans cet esprit malmené ? il restera la plume de Némésis qui, seule, permettra au gamin devenu homme d'avancer. Alors sans plus rien qu'un roman écrit à l'ombre de la justice, d'autres l'aideront pour qu'enfin, sa quête aboutisse, sans oubli, sans tremblement avec la détermination de celui qui ne doit plus rien à personne et n'a plus rien à perdre.
Ellory a écrit un livre remarquable dans un contexte difficile, avec rigueur et, aussi, poésie, cette poésie de tragédie antique. Pas besoin de rimes pour entendre chanter la musique de la prosodie, du rythme des mots, de l'enchantement et la richesse de la syntaxe. La redondance amène une intensité supérieure à l'intrigue et Ellory avance, avec sa plume, dans son écriture, au fil du temps et des années prises par son récit et ses protagonistes. Certains ont vu des longueurs dans le récit, c'est bien normal, nous sommes dans le sud et la torpeur, la chaleur qui mouillent la chemise au moindre geste, ne peuvent qu'amener le récit à suivre le cours de la rivière tortueuse et langoureuse comme un vieux blues. Je n'ai pas ressenti la moindre gêne dans l'histoire et, bien au contraire, Ellory se hisse à hauteur des plus grands romanciers noirs de son temps, de notre temps, allant au delà des mots de Capote et d'Ellroy. La puissance d'un récit n'est pas toujours associée à un uppercut au menton mais également dans la solitude de celui qui tourne en rond dans sa tête, cherchant un but à cette existence pourrie dont les anges l'ont affublée.
Un grand bonheur...
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Merci Bernard pour cette critique . Il va vraiment falloir que je le découvre....
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
C'est un plaisir Dodie.
B
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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odilette84- Nombre de messages : 2261
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Oui, beaucoup aimé, grand coup de coeur .
Merci de ta gentillesse.
B
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B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
très différent de Vendetta mais tu as tout aussi aimé
à vue de critique !
et les anonymes c'est pour quand ?
à vue de critique !
et les anonymes c'est pour quand ?
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résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Je suis en lecture de ce livre p.280 et j'apprécie
Lalyre
Lalyre
lalyre- Nombre de messages : 5794
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Différents mais aussi superbes l'un que l'autre, Odilette. Du tout bon.
Soit, pour Les anonymes, quand il sera à la bib, soit en poche.
Bonne lecture Lalyre.
B
Soit, pour Les anonymes, quand il sera à la bib, soit en poche.
Bonne lecture Lalyre.
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence de R.J.ELLORY.
Je lis de belles critiques sur ce livre , avec ses anges , cette plume qui volette un jour devant les yeux d'un jeune garçon de 12 ans, puis toutes ces petites filles mortes si atrocement , ces crimes perpétrés à Augusta Falls, Georgie. Tout commence en 1939, ces crimes qui arrivent jour après jour on soupçonne tout le monde, Joseph grandit le monde s'agite et les crimes continuent, pour Joseph avec ses anges gardiens, qui gardent rien du tout car on tue ,on coupe en morceau des petites filles et on s'en prend aux Allemands du comté. Cette sale guerre continue et les meurtres continuent, il y ade plus en plus de petites tombes dans les cimetières, des petites tombes d'anges de petites fille mortes coupées en morceau comme le monde est en morceau comme Joseph et sa plume , oui il peut noircir du papier, aveuglé il est , il sombre tout est noir comme quand on a mis ses deux mains sur les yeux pour ne pas voir, le mal est là tout près. Seigneur délivrez nous du mal.
Je l'ai lu jusq'au bout comme on boit jusqu'à la lie, c'était peut être pas le bon moment.
Note: je ne sais pas , si 3,2/5 comme les 32 meurtres sur 5 états
Je lis de belles critiques sur ce livre , avec ses anges , cette plume qui volette un jour devant les yeux d'un jeune garçon de 12 ans, puis toutes ces petites filles mortes si atrocement , ces crimes perpétrés à Augusta Falls, Georgie. Tout commence en 1939, ces crimes qui arrivent jour après jour on soupçonne tout le monde, Joseph grandit le monde s'agite et les crimes continuent, pour Joseph avec ses anges gardiens, qui gardent rien du tout car on tue ,on coupe en morceau des petites filles et on s'en prend aux Allemands du comté. Cette sale guerre continue et les meurtres continuent, il y ade plus en plus de petites tombes dans les cimetières, des petites tombes d'anges de petites fille mortes coupées en morceau comme le monde est en morceau comme Joseph et sa plume , oui il peut noircir du papier, aveuglé il est , il sombre tout est noir comme quand on a mis ses deux mains sur les yeux pour ne pas voir, le mal est là tout près. Seigneur délivrez nous du mal.
Je l'ai lu jusq'au bout comme on boit jusqu'à la lie, c'était peut être pas le bon moment.
Note: je ne sais pas , si 3,2/5 comme les 32 meurtres sur 5 états
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clarize- Nombre de messages : 2594
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Date d'inscription : 09/11/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le silence
R.J. Ellory
Le livre de poche mars 2010
602 pages
4ème de couverture
R.J. Ellory
Le livre de poche mars 2010
602 pages
4ème de couverture
Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes.
Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient…
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient…
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.
Mon commentaire
Augusta Falls,une petite ville de Géorgie, Joseph Vauhan le narrateur est un homme meurtri par la vie, il agonise et revient sur son passé et les évènements qui l'ont amené à cette fin tragique. Et l'histoire commence par le meurtre d'une petite fille, suivi de plusieurs petites filles qui perdent la vie dans les mêmes conditions atroces. Il est traumatisé par la découverte du corps suplicié de l'une des filles mortes et se jure de trouver le meurtrier, lui-même est encore un enfant mais sa vie va basculer à ce moment-là. Le roman est écrit d'une façon chronologique, suivant la vie de Joseph, l'accompagnant lors de la perte de son père, vivant avec lui une belle histoire d'amour, éprouvant son chagrin lors de la perte de la femme qu'il aime, nous exilant avec lui à New-York, découvrant avec horreur le meurtrier mais pour cela il faudra arriver aux dernières pages du roman. Toute mon admiration pour l'auteur qui avec virtuosité nous dépeint la complexité des relations entre les personnages lors de ces années de terreur car ces meurtres sont perpétrés pendant des années, la peur des gens avec leurs non-dits ,renfermés sur eux-même.Joseph a beaucoup enduré, c'est un personnage attachant et vivant avec lui ses souffrances ,ses peurs , sa révolte contre l'injustice, je pense que j'ai ressenti très fort les sentiments des gens qu'il côtoie, leur hypocrisie, leur intolérance, leur haine mais aussi leur solidarité. Une histoire prenante, absorbante ou je me suis laissée prendre par la qualité de l'écriture et je recommande vivement ce livre qui est un gros coup de coeur pour moi. 5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Les anonymes
[img][/img]
Sonatine éditions - 2010 - 689 pages
Résumé :
Trois meurtres. Trois femmes. Un ruban autour du cou, une étiquette à bagages et une forte odeur de lavande près du corps. Puis une quatrième victime, féminine elle aussi. Cependant le mode opératoire diffère. La police de Washington s'interroge, un tueur en série ou deux tueurs ? L'inspecteur Miller et son coéquipier Roth enquêtent.
Mon avis :
Washington, époque contemporaine.
Ellory nous bluffe une nouvelle fois et nous entraîne dans une enquête à rebondissements ininterrompus.
La police a bien du mal à trouver ses marques et le point de départ est mince, très mince, trop mince ou trop, bien trop évident. Alors on creuse, on cherche, on interroge, on vérifie, on repart de zéro et de cul de sac en impasse, les duettistes Miller et Roth stagnent.
Il y a forcément un point commun entre ces meurtres. Pourquoi du parfum, écoeurant qui plus est ? Pourquoi un ruban de couleur différente à chaque fois ? Pourquoi des photos laissées pour être trouvées lors du quatrième meurtre et pas pour les autres ? Pourquoi, pourquoi ? Rien, juste ces photos. La télé parle des meurtres, une jeune black, maman d'une fillette, dont le mari, drogué, a été abattu, reconnait la femme et commence à avoir peur, peur que cela recommence, mais quoi justement, oui, recommencer quoi ? Elle signera son arrêt de mort en enquêtant de son côté. Meurtre inutile, peut-être, pas sûr. Est-ce ce salaud ou l'un de ces salauds ou un nouveau salaud, qui a, ont, fait le coup.
Et puis, alors, doucement, comme un adagietto, comme une vague naissante, comme un ciel fauve avant la tempête, la machine se met en branle, plus écrasante qu'un rouleau compresseur, plus oppressante qu'un étau, la marche vers la vérité, la découverte d'un vide absolu mettront en évidence l'inconcevable : ces victimes n'existent pas, n'ont aucune identité, pas d'empreinte, pas d'ADN, pas de signe de reconnaissance, ce sont des anonymes.
Miller va devoir donner le plus formidable coup de pied dans la termitière de mémoire de flic de Washington. Mais, gaffe, mon gars, nous on est avec toi, mais comme disait un dauphin à son papa, garde-toi non seulement à gauche ou à droite, mais surtout de partout, mets des rétros, y a du monde en embuscade et pas forcément des gentils !
Alors certains écrivent avec leurs tripes, d'autres vous balancent une prose pugilistique à mettre K.O. Cassius Clay, lui, le père Ellory, il y va paisiblement, tranquillement, il monte son affaire comme un maçon son mur, attendez je n'ai posé que la clé de voute, vous verrez plus tard et on voit, on voit tellement bien que l'on, moi, entre autres, sommes paumés, minable lecteur de pacotille, allez ressaisit-toi, sois digne de ton statut, relève la tête, bombe le torse ! J'aimerais bien, mais voilà, fortiche le Ellory...
D'une part nous suivons Miller aux basques et d'autre part, en écriture off un John, c'est pas mon nom qu'il dit, alors on peut l'appeler comme on veut, n'empêche ce gars il nous en dit des vertes et des pas mures, comme disait ma grand-mère, sainte femme s'il en fut. Il nous raconte son histoire, le gars, la CIA et tout le toutim et du pas beau, du pas reluisant, la honte oui, hou ! Le Nicaragua, le financement des coups d'état à force d'inondation de drogue sur le territoire, soi-disant au vu et au su des instances dirigeantes et/ou fédérales de surcroît, avec bénédiction des singes de Menarès, je vois rien, j'entends rien, je dis rien, circulez, soyez gentils, y a le feuilleton à la télé, allez, ouste !
Les deux récits se rejoignent, bien sûr, sinon ça sert à rien et l'histoire continue de plus belle avec cette rencontre de deux types qui évoluent dans une situation de sourd-muet-aveugle pour l'un (Miller) et de tu-ne-comprends-rien-mon-pauvre, pour l'autre (John). Mais, sans l'appui de sa hiérarchie, en courbant l'échine devant les quolibets, avec un esprit de déduction lent mais constant, une pugnacité bernardienne (je sais ça fait prétentieux, mais connais-toi toi même disait l'autre), un risque insensé, il ira au bout le Miller et quel dénouement, je ne vous dis que ça, plus je serais gêné, si, vraiment, sans char !
Robert Littell avec son La Compagnie et Légendes ainsi que James Ellroy avec son Underworld USA, sans oublier Rober Ludlum avec nombre de ses ouvrages situés aux Etats Unis ont montré la voie à Ellory, en mieux diront certains, peut-être, pas sûr, manque encore de maturité, cependant, avec courage, talent, joli plume, simple mais ô combien efficace, Ellory prouve, s'il était encore besoin, que la littérature devra compter avec lui d'ores et déjà, mais également à l'avenir.
R.J tu peux continuer, si-si, blanc-seing accordé, go ahead, man !
B
5/5
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Sonatine éditions - 2010 - 689 pages
Résumé :
Trois meurtres. Trois femmes. Un ruban autour du cou, une étiquette à bagages et une forte odeur de lavande près du corps. Puis une quatrième victime, féminine elle aussi. Cependant le mode opératoire diffère. La police de Washington s'interroge, un tueur en série ou deux tueurs ? L'inspecteur Miller et son coéquipier Roth enquêtent.
Mon avis :
Washington, époque contemporaine.
Ellory nous bluffe une nouvelle fois et nous entraîne dans une enquête à rebondissements ininterrompus.
La police a bien du mal à trouver ses marques et le point de départ est mince, très mince, trop mince ou trop, bien trop évident. Alors on creuse, on cherche, on interroge, on vérifie, on repart de zéro et de cul de sac en impasse, les duettistes Miller et Roth stagnent.
Il y a forcément un point commun entre ces meurtres. Pourquoi du parfum, écoeurant qui plus est ? Pourquoi un ruban de couleur différente à chaque fois ? Pourquoi des photos laissées pour être trouvées lors du quatrième meurtre et pas pour les autres ? Pourquoi, pourquoi ? Rien, juste ces photos. La télé parle des meurtres, une jeune black, maman d'une fillette, dont le mari, drogué, a été abattu, reconnait la femme et commence à avoir peur, peur que cela recommence, mais quoi justement, oui, recommencer quoi ? Elle signera son arrêt de mort en enquêtant de son côté. Meurtre inutile, peut-être, pas sûr. Est-ce ce salaud ou l'un de ces salauds ou un nouveau salaud, qui a, ont, fait le coup.
Et puis, alors, doucement, comme un adagietto, comme une vague naissante, comme un ciel fauve avant la tempête, la machine se met en branle, plus écrasante qu'un rouleau compresseur, plus oppressante qu'un étau, la marche vers la vérité, la découverte d'un vide absolu mettront en évidence l'inconcevable : ces victimes n'existent pas, n'ont aucune identité, pas d'empreinte, pas d'ADN, pas de signe de reconnaissance, ce sont des anonymes.
Miller va devoir donner le plus formidable coup de pied dans la termitière de mémoire de flic de Washington. Mais, gaffe, mon gars, nous on est avec toi, mais comme disait un dauphin à son papa, garde-toi non seulement à gauche ou à droite, mais surtout de partout, mets des rétros, y a du monde en embuscade et pas forcément des gentils !
Alors certains écrivent avec leurs tripes, d'autres vous balancent une prose pugilistique à mettre K.O. Cassius Clay, lui, le père Ellory, il y va paisiblement, tranquillement, il monte son affaire comme un maçon son mur, attendez je n'ai posé que la clé de voute, vous verrez plus tard et on voit, on voit tellement bien que l'on, moi, entre autres, sommes paumés, minable lecteur de pacotille, allez ressaisit-toi, sois digne de ton statut, relève la tête, bombe le torse ! J'aimerais bien, mais voilà, fortiche le Ellory...
D'une part nous suivons Miller aux basques et d'autre part, en écriture off un John, c'est pas mon nom qu'il dit, alors on peut l'appeler comme on veut, n'empêche ce gars il nous en dit des vertes et des pas mures, comme disait ma grand-mère, sainte femme s'il en fut. Il nous raconte son histoire, le gars, la CIA et tout le toutim et du pas beau, du pas reluisant, la honte oui, hou ! Le Nicaragua, le financement des coups d'état à force d'inondation de drogue sur le territoire, soi-disant au vu et au su des instances dirigeantes et/ou fédérales de surcroît, avec bénédiction des singes de Menarès, je vois rien, j'entends rien, je dis rien, circulez, soyez gentils, y a le feuilleton à la télé, allez, ouste !
Les deux récits se rejoignent, bien sûr, sinon ça sert à rien et l'histoire continue de plus belle avec cette rencontre de deux types qui évoluent dans une situation de sourd-muet-aveugle pour l'un (Miller) et de tu-ne-comprends-rien-mon-pauvre, pour l'autre (John). Mais, sans l'appui de sa hiérarchie, en courbant l'échine devant les quolibets, avec un esprit de déduction lent mais constant, une pugnacité bernardienne (je sais ça fait prétentieux, mais connais-toi toi même disait l'autre), un risque insensé, il ira au bout le Miller et quel dénouement, je ne vous dis que ça, plus je serais gêné, si, vraiment, sans char !
Robert Littell avec son La Compagnie et Légendes ainsi que James Ellroy avec son Underworld USA, sans oublier Rober Ludlum avec nombre de ses ouvrages situés aux Etats Unis ont montré la voie à Ellory, en mieux diront certains, peut-être, pas sûr, manque encore de maturité, cependant, avec courage, talent, joli plume, simple mais ô combien efficace, Ellory prouve, s'il était encore besoin, que la littérature devra compter avec lui d'ores et déjà, mais également à l'avenir.
R.J tu peux continuer, si-si, blanc-seing accordé, go ahead, man !
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Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
c'est encore du tout bon donc !!
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Ah, oui, alors ! Fonce, je l'ai emprunté à ma bib, ça doit se trouver chez toi également.
B
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
VENDETTA
je passe après Bernard, ...c'est déjà en soi une épreuve...
mais je dois avouer que rédiger un commentaire sur ce roman représente aussi une épreuve pour moi ...
j'ai tellement aimé "seul le silence" que je me suis jetée dans ce nouveau roman les yeux fermés...
Commencé pendant les vacances de Noël, je ne l'ai terminé qu' hier soir. Ça n'est pas dans mes habitudes de trainer ainsi, mais je dois avouer que j'ai été déroutée.
J'ai retrouvé la plume prolifique de l'auteur qui aime bien donner au lecteur tous les détails qu'il juge nécessaires sur ses personnages, qu'ils soient collatéraux ou non...on passe par l'enfance voire la généalogie, les lieux où ils ont grandi ...
Sauf que parfois c'est un peu longuet, surtout quand l'histoire ne démarre pas. On hésite à tout retenir ...cela sera-t-il bien nécessaire finalement ?
On entre enfin dans le vif du sujet au bout de ...voyons... 100 pages ? environ ?
Et là, c'est vrai que le lecteur est accroché, l'intrigue nous intéresse, le personnage de Ernesto Perez nous fascine, tout comme il fascine notre héros... l'enquêteur Ray Hartmann.
Ernesto Perez, Un homme qui attache et répulse à la fois et dont l'histoire va se dérouler sous nos yeux.
En effet, il est là le tour de force de l'auteur. L'histoire dans l'histoire, le personnage central n'est plus celui que l'on croyait et l'on entre au cœur de la mafia italienne aux Etats Unis. On parcourt un bon demi siècle et peu à peu tout se met en place .
Bien entendu l'auteur prend son temps , (je me suis perdue dans ces ramifications mafieuses !)
Tout comme les enquêteurs on patauge allègrement .
Puis dénouement final...on avait bien deviné avant ... disons dans les 30 dernières pages .
happy end, pas morale, mais c'est pas grave
On les aime bien nos personnages ... même ce méchant, on se prend à le regarder différemment au fil des pages ...
Alors me direz vous ...
Pourquoi ai-je mis aussi longtemps à terminer ce livre alors que mon commentaire est somme toute plutôt positif ?
Eh bien trop c'est trop, Mr Ellory, je sais bien que l'on ne peut pas changer radicalement de style et que cette manière d'écrire est un peu votre marque de fabrique mais ...un tout petit peu plus court, moins détaillé...on aurait pu gagner 100 pages, et là, j'aurais dévoré le roman
ma note 3,90/5
toutefois, comme je vous aime vraiment bien
je me jetterai de nouveau les yeux fermés dans "les anonymes" dès qu'il me tombera sous la main !
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
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Date d'inscription : 28/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Juste pour dire que je suis en train de lire Seul le silence.... et je suis très très emballée, je l'étais dès la première page en fait.
Dire que ca faisait un an et demi que ce roman traînait dans ma PAL - ah la PAL, au moins je me console en me disant que je dois encore avoir bien d'autres trésors.
Dire que ca faisait un an et demi que ce roman traînait dans ma PAL - ah la PAL, au moins je me console en me disant que je dois encore avoir bien d'autres trésors.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Joli commentaire Odilette et foncièrement juste. je reconnais que pour qui ne connait pas le système mafieux américain on se perd, d'autant que Perez n'est ni un affranchi, ni un parent, ne faisant pas partie de la famille, n'étant pas italien. Personnellement étant passé entre les lignes de Ellroy et autres grands spécialistes de la mafia, la lecture s'en est trouvée simplifiée car je connaissais les différents personnages cités. Je te conseille American Tabloïd de Ellroy, qui, entre autre, dissèque l'assassinat de Kennedy et brosse bien le système mafieux américain.
B
- Spoiler:
- Tu risques d'avoir un problème avec Les anonymes si tu ne connais pas la CIA. Cependant l'inspecteur est formidable et la lecture est plus versée vers le polar. Pour la CIA, il y a La compagnie de Littell - 1000 pages
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
Age : 79
Location : 94160 Saint-Mandé
Date d'inscription : 28/10/2009
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
(Sonatine, 2008, 504 p.)
Voilà, c'est ça "Seul le silence"... J'ai été vraiment déçue.
L'histoire débute en 1939 avec le mort du père de Joseph Vaughan, il avait presque 12 ans à l'époque. On est dans un petit bled en Georgie à Augusta Falls plus exactement. La mort du père de Joseph est suivie d'une série de meurtres. D'abord une première fillette, Alice Van Horne, elle était dans la même classe que Joseph. On l'a violée et mutilée. Puis une deuxième petite fille, encore une fois violée et affreusement mutilée. Suivront sur plusieurs années d'autres assassinats similaires de petites filles. Joseph se sent concerné. Il est obsédé par ces meurtres de petites filles, il en a connu certaines. Il voudrait les protéger.
L'histoire se déroule sur une trentaine d'années, on suit Joseph Vaughan dans sa carrière d'écrivain jusqu'à New York. Il n'y a pas de gars plus malchanceux que Joseph Vaughan, il y a toujours une tuile qui l'attend au tournant, plus on avance plus ça devient lassant...
On suit en parallèle la Deuxième Guerre Mondiale du moins les informations qui en arrivent en Georgie. C'est comme si l'horreur de ce qui se passe Europe déteint sur la Georgie. On cherche un coupable, Gunther Kruger un Allemand qui vit avec sa famille à côté de de Joseph et sa mère est le bouc-émissaire idéal. Après tout les Allemands tuent tellement de Juifs en Europe, pourquoi pas alors un Allemand dans le fond de la Georgie qui tuerait des petites filles.
Ça me gêne quand même qu'un Anglais écrive un roman américain. C'est bien plus qu'un roman dont l'histoire se déroule aux Etats-Unis c'est un roman d'ambiance, c'est vraiment comme si R.J. Ellory s'était mis dans la peau d'un auteur américain, comme s'il avait emprunté la voix de d'autres, de William Faulkner par exemple ou encore de Truman Capote. Mais J.R. Ellory n'est pas Faulkner pas plus que Capote ou Ellroy, loin s'en faut.
R.J. Ellory a probablement lu énormément de littérature américaine. Il veut jouer parmi les grands, il dédie son livre à Truman Capote et on a qu'à switcher le o avec le r de son nom pour avoir Ellroy.
Dans plusieurs des commentaires (très élogieux) que j'ai lus sur le net ça dit que c'est comme de lire Faulker ou encore Capote ou..., une très pâle imitation peut-être. A choisir, lisons plutôt Faulkner alors.
Tiens dans un interview avec Paris Match j'ai trouvé ceci :
Pourquoi situez-vous toujours l’action de vos romans en Amérique ?
Parce que l’Angleterre est trop petite! Alors que l’Amérique m’offre des possibilités infinies. Je peux parler des Kennedy ou de la prohibition, évoquer de vastes conspirations, faire voyager le lecteur de Cuba à Chicago, peindre une miniature ou une fresque géante.
R.J. Ellory n'est pas né au bon endroit.
Tout le monde parle de l'écriture fabuleuse de R.J. Ellory... oui mais c'est souvent très lourd, pompeux, artificiel. Il y a quelque chose qui sonne faux.
Un livre qui se lit quand même jusqu'à la fin... la fin je n'en parle même pas.
Note : 2,5/5
p.s. C'est incroyable les éloges qu'à reçus cet auteur pour ce livre dans le web francophone. Je me sens à part de tout le monde mais j'assume mes goûts.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
mais non tu n'es pas seule moi aussi j'avais trouvé ce livre vraiment très très moyen.
Je suis entièrement d'accord avec toi lorsque tu dis : ''Tout le monde parle de l'écriture fabuleuse de R.J. Ellory... oui mais
c'est souvent très lourd, pompeux, artificiel. Il y a quelque chose qui
sonne faux.''
Personnellement je me suis presque ennuyée en le lisant un drame pour un policier qui se veut "tenir ses lecteurs haleine". D'ailleurs régulièrement j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu certaines scènes assez proche ailleurs dans d'autres lectures.
Je suis entièrement d'accord avec toi lorsque tu dis : ''Tout le monde parle de l'écriture fabuleuse de R.J. Ellory... oui mais
c'est souvent très lourd, pompeux, artificiel. Il y a quelque chose qui
sonne faux.''
Personnellement je me suis presque ennuyée en le lisant un drame pour un policier qui se veut "tenir ses lecteurs haleine". D'ailleurs régulièrement j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu certaines scènes assez proche ailleurs dans d'autres lectures.
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Alors bien contente de voir que je ne suis pas toute seule dans mon coin. En tout cas Lacazavent on doit faire alors partie des moins de 1% des lecteurs du Web qui n'ont pas aimé ce livre.
Dans le même livre je ne sais pas si vous avez remarqué mais il y a deux paragraphes identiques dans deux chapitres différents pour décrire New York... et un troisième très semblable aux deux autres.
J'aurais dû noter les pages mais en tout cas c'est vraiment frappant!
Ca me donne vraiment l'impression d'un gars qui essaie d'imiter certains auteurs et ca ne passe pas car ca manque de naturel.
C'est comme si un Québécois écrivait un roman d'ambiance se déroulant en Provence en essayant d'écrire comme Pagnol dont il a lu tous les livres mais n'ayant jamais habité en Provence... au mieux quelques semaines de vacances.
Dans le même livre je ne sais pas si vous avez remarqué mais il y a deux paragraphes identiques dans deux chapitres différents pour décrire New York... et un troisième très semblable aux deux autres.
J'aurais dû noter les pages mais en tout cas c'est vraiment frappant!
Ca me donne vraiment l'impression d'un gars qui essaie d'imiter certains auteurs et ca ne passe pas car ca manque de naturel.
C'est comme si un Québécois écrivait un roman d'ambiance se déroulant en Provence en essayant d'écrire comme Pagnol dont il a lu tous les livres mais n'ayant jamais habité en Provence... au mieux quelques semaines de vacances.
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Bonsoir,
Et bien moi je suis tout à fait d'accord avec vous, j'avais placé son bouquin dans la liste des "abandonnés" et mon opinion n'a pas changé sur cet auteur. Voilà mon commentaire de l'époque :
"Conseillé par un ami féru de polars modernes, j'ai attaqué il y quelques temps "seul le silence" de James Ellory. Pour laisser tomber assez rapidement, assommé par cette écriture très apprêtée, par cette histoire qui se traîne à la vitesse d'un escargot. J'avais lu déjà de cet auteur, très à la mode apparemment, "City of lies" que j'avais trouvé extrêmement barbant, mais j'avais attribué cette sensation à mes lacunes en anglais. Déjà le récit était d'un vide sidérant et ses descriptions de New York semblaient sortir tout droit d'un guide touristique. J'avais réussi néanmoins à aller jusqu'au bout par je ne sais quel miracle. Mais alors là, non, c'est au dessus de mes forces. Rien ne sonne juste, et cela ne m'a pas étonné d'apprendre qu'il était anglais (alors que ses romans se déroulent aux US). Bref, il y a un monde (à mes yeux évidemment) entre cet usurpateur et le fameux James Ellroy qui lui sort des bouquins qui sentent la sueur mais qui tiennent toujours la route .."
Et bien moi je suis tout à fait d'accord avec vous, j'avais placé son bouquin dans la liste des "abandonnés" et mon opinion n'a pas changé sur cet auteur. Voilà mon commentaire de l'époque :
"Conseillé par un ami féru de polars modernes, j'ai attaqué il y quelques temps "seul le silence" de James Ellory. Pour laisser tomber assez rapidement, assommé par cette écriture très apprêtée, par cette histoire qui se traîne à la vitesse d'un escargot. J'avais lu déjà de cet auteur, très à la mode apparemment, "City of lies" que j'avais trouvé extrêmement barbant, mais j'avais attribué cette sensation à mes lacunes en anglais. Déjà le récit était d'un vide sidérant et ses descriptions de New York semblaient sortir tout droit d'un guide touristique. J'avais réussi néanmoins à aller jusqu'au bout par je ne sais quel miracle. Mais alors là, non, c'est au dessus de mes forces. Rien ne sonne juste, et cela ne m'a pas étonné d'apprendre qu'il était anglais (alors que ses romans se déroulent aux US). Bref, il y a un monde (à mes yeux évidemment) entre cet usurpateur et le fameux James Ellroy qui lui sort des bouquins qui sentent la sueur mais qui tiennent toujours la route .."
Invité- Invité
Seul le silence, R.J. Ellory
A la fin des années 30, en Géorgie, des corps de petites filles sont retrouvées affreusement mutilés. Joseph Vaugham, alors qu'il a une dizaine d'années, en découvre une. Cette découverte va le marquer et il décide, comme il le peut, de protèger les fillettes de son village et de retrouver le tueur. Mais les échecs dans ses deux objectifs va le hanter une grande partie de sa vie.
Même en écrivant cette critique une semaine après l'avoir lu, en ayant eu le temps de le digérer, en ayant eu le temps d'y penser, je ne sais pas trop quoi en dire. Car il y a bien trop de choses qui viennent à l'esprit.
Au cours de ma lecture, en me représentant des scènes, des passages de films me revenaient (Flesh And Bones, Un monde parfait ), tous en relation avec la perte de l’innocence, l'enfance gâchée, l'injustice.
Car même si on vend Seul le silence comme un roman policier, ça n'en est pas un. C'est le récit d'une vie que l'horreur a bouleversée.
5/5
Même en écrivant cette critique une semaine après l'avoir lu, en ayant eu le temps de le digérer, en ayant eu le temps d'y penser, je ne sais pas trop quoi en dire. Car il y a bien trop de choses qui viennent à l'esprit.
Au cours de ma lecture, en me représentant des scènes, des passages de films me revenaient (Flesh And Bones, Un monde parfait ), tous en relation avec la perte de l’innocence, l'enfance gâchée, l'injustice.
Car même si on vend Seul le silence comme un roman policier, ça n'en est pas un. C'est le récit d'une vie que l'horreur a bouleversée.
5/5
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Ta critique me tente beaucoup, je le rajoute à ma LAL.
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Seul le Silence, 600 pages
Pour le résumé, voir ci dessus je ne ferai pas mieux
Mon avis: Un livre que j'ai lu très rapidement. Après, l'écriture de ce dernier m'a un peu dérangé. En effet, on part sur un réel polar et on se retrouve dans un roman plus autobiographique qu'un réel polar donc je me divisé ma critique en deux parties. Pour le polar, rien à dire une très belle intrigue, prenante, personnellement je suis tombé totalement dans la fausse piste et ait été bluffé par le dénouement du roman. Pour le style utilisé par l'auteur, il m'a semblé efficace, clair donc là aussi que du positif.
La partie " biographie" m'a elle un peu plus déçue. L'idée de suivre le jeune Joseph jusqu'à l'âge adulte et sa nouvelle vie m'a beaucoup plu, la partie sur l'enfance m'a captivé avec les promesses à tenir, cette envie de protéger les autres et la quête poursuivie m'ont passionné. Mais après l'histoire se gatte avec l'histoire avec l'institutrice qu'on voit venir de très très loin pour ma part et ensuite on tombe dans une histoire beaucoup trop détaillée à mon gout qui a pour conséquence de nous éloigner de l'intrigue principale d'où une petite déception.
La fin juste parfaitement écrite et totalement bluffante m'a réconcillé avec ce roman qui restera sans nul doute un bon moment de lecture et que je conseille tout de même malgré mes quelques réserves évoquées ci dessus.
Ma note: 4.5/5
Pour le résumé, voir ci dessus je ne ferai pas mieux
Mon avis: Un livre que j'ai lu très rapidement. Après, l'écriture de ce dernier m'a un peu dérangé. En effet, on part sur un réel polar et on se retrouve dans un roman plus autobiographique qu'un réel polar donc je me divisé ma critique en deux parties. Pour le polar, rien à dire une très belle intrigue, prenante, personnellement je suis tombé totalement dans la fausse piste et ait été bluffé par le dénouement du roman. Pour le style utilisé par l'auteur, il m'a semblé efficace, clair donc là aussi que du positif.
La partie " biographie" m'a elle un peu plus déçue. L'idée de suivre le jeune Joseph jusqu'à l'âge adulte et sa nouvelle vie m'a beaucoup plu, la partie sur l'enfance m'a captivé avec les promesses à tenir, cette envie de protéger les autres et la quête poursuivie m'ont passionné. Mais après l'histoire se gatte avec l'histoire avec l'institutrice qu'on voit venir de très très loin pour ma part et ensuite on tombe dans une histoire beaucoup trop détaillée à mon gout qui a pour conséquence de nous éloigner de l'intrigue principale d'où une petite déception.
La fin juste parfaitement écrite et totalement bluffante m'a réconcillé avec ce roman qui restera sans nul doute un bon moment de lecture et que je conseille tout de même malgré mes quelques réserves évoquées ci dessus.
Ma note: 4.5/5
matw25- Nombre de messages : 865
Age : 32
Location : Besançon (25)
Date d'inscription : 10/01/2011
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Vendetta de R.J. Ellory
(Livre de Poche, 764 pages)
(Livre de Poche, 764 pages)
Un homme est retrouvé dans le coffre d’une voiture, c’est le garde du corps de la fille du gouverneur de Louisiane. Ernesto Perez, ancien tueur à gages, se rend à la police. Il révèlera où se trouve la jeune fille dès qu’il aura raconté toute sa vie à Ray Hartmann. Imperturbable à l’impatience des policiers, il dépeint une vie pleine de haine, de violence mais aussi d’amour et de perte.
Un suspens monte lentement dans une ambiance un peu angoissante : l’attente de Ray Hartmann pour retrouver sa femme et sa fille après une séparation, la vie de la fille qui ne tient qu’à un fil. Sans compter qu’on veut savoir : pourquoi Perez a-t-il choisi Hartmann ? L’auteur fait un mélange aigre-doux de mafia, violence et drogue avec ceux d’amour, famille et … une fin épicée. La froideur et l’insensibilité d’Ernesto m’ont mise mal à l’aise et les longueurs incommodée mais Ellory maitrise son sujet et manipule bien son lecteur en tirant les liens invisibles entre les différents personnages.
Note : 3.5/5
Un suspens monte lentement dans une ambiance un peu angoissante : l’attente de Ray Hartmann pour retrouver sa femme et sa fille après une séparation, la vie de la fille qui ne tient qu’à un fil. Sans compter qu’on veut savoir : pourquoi Perez a-t-il choisi Hartmann ? L’auteur fait un mélange aigre-doux de mafia, violence et drogue avec ceux d’amour, famille et … une fin épicée. La froideur et l’insensibilité d’Ernesto m’ont mise mal à l’aise et les longueurs incommodée mais Ellory maitrise son sujet et manipule bien son lecteur en tirant les liens invisibles entre les différents personnages.
Note : 3.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9259
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: R.J. ELLORY (Royaume-Uni)
Les anonymes
Washington. Quatre femmes sont assassinées dans des circonstances similaires. Il ne fait aucun doute pour l'inspecteur Miller, qui se remet à peine d'une mise à pied pour une affaire un peu louche, que l'on a affaire à un tueur en série.
L'enquête se met en route de façon classique mais Miller se rend rapidement compte que quelque chose ne colle pas avec cette théorie: la dernière victime vivait sous une fausse identité. Qui était-elle? Pourquoi cette double vie? Quel est le rapport avec les autres victimes? Petit à petit les zones d'ombre s'éclairent et apparaît au grand jour une réalité qui fait froid dans le dos. Il est difficile de vous en dire plus afin de respecter le suspens.
Une chose est sure: en refermant ce livre je me suis demandée s' il pouvait exister une part de vérité dans ce récit
Un très bon polar avec un héros inspecteur américain classique( c'est-à-dire au passé mouvementé, à la vie complètement désordonnée, au moral frisant la déprime.....). Une écriture dynamique. Un suspens très bien mené. Bref un coup de coeur!
Ma note 5/5
Washington. Quatre femmes sont assassinées dans des circonstances similaires. Il ne fait aucun doute pour l'inspecteur Miller, qui se remet à peine d'une mise à pied pour une affaire un peu louche, que l'on a affaire à un tueur en série.
L'enquête se met en route de façon classique mais Miller se rend rapidement compte que quelque chose ne colle pas avec cette théorie: la dernière victime vivait sous une fausse identité. Qui était-elle? Pourquoi cette double vie? Quel est le rapport avec les autres victimes? Petit à petit les zones d'ombre s'éclairent et apparaît au grand jour une réalité qui fait froid dans le dos. Il est difficile de vous en dire plus afin de respecter le suspens.
Une chose est sure: en refermant ce livre je me suis demandée s' il pouvait exister une part de vérité dans ce récit
Un très bon polar avec un héros inspecteur américain classique( c'est-à-dire au passé mouvementé, à la vie complètement désordonnée, au moral frisant la déprime.....). Une écriture dynamique. Un suspens très bien mené. Bref un coup de coeur!
Ma note 5/5
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