DAZAI Osamu (Japon)
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DAZAI Osamu (Japon)
Osamu Dazai, années 1940
Huitième enfant d’une famille de riches propriétaires terriens du nord du Honshû, Dazai, de son vrai nom Tsushima Shûji, connut à peine ses parents. Élevé par une gouvernante, il fait des études quelque peu chaotiques, manifestant cependant des dons remarquables pour l’écriture. Il ne termine pas ses études de littérature française à l’université impériale de Tokyo, menant une vie de bohème scandaleuse pour sa famille. Tenaillé par sa passion de l’excès, il se suicide en 1948.
C'est l'un des écrivains japonais les plus célèbres du XXe siècle. Il est surtout connu pour ses récits autobiographiques désenchantés représentatifs de la littérature de l’après-guerre. (Présentation des Éditions Philippe Picquier)
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Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: DAZAI Osamu (Japon)
Soleil couchant d' Osamu Dazai
Gallimard / Collection L' imaginaire n°177
Une femme de l'aristocratie nippone doit quitter pendant la guerre son hôtel particulier de Tokyo pour aller vivre modestement dans un petit chalet de montagne. Sa fille Kazudo, mobilisée, travaille la terre. son fils, Naoji, revient de la guerre intoxiqué par la drogue. le frère et la sœur se durcissent contre le malheur des temps et clament leur révolte et leur désespoir. Tels sont les " gens du soleil couchant " (lancée par Osamu Dazai, cette expression a fait fortune au japon, au point de qualifier aujourd'hui, jusque dans les dictionnaires, les membres déchus de l'aristocratie) ? en dépit de leur vie inquiète et désordonnée, ils ont gardé les meilleures traditions de leur pays. A cet égard, le testament de Naoji éclaire de façon émouvante son attitude devant la vie et devant le japon. Kazudo veut un enfant, et sa foi en la vie force la sympathie, en dépit de ses écarts de conduite, de tout le nihilisme de son comportement et de son langage. elle et son amant sont les " victimes d'une période de transition morale ". Document de première importance sur l'effondrement d'une société, soleil couchant est aussi - et c'est ce qui donne à l’œuvre son accent dramatique si personnel - un document sur un homme en qui l'on s'accorde à reconnaître l'un des plus grands écrivains de son pays.
C'est un très beau roman sur la fin d' une époque, et la fin d' une société. Le conflit des deux générations celle de la mère et de ses enfants face aux changements de leur époque est peint avec un soin tout particulier par petite touche. La fin est inexorable, on ressens bien vite qu' elle sera dramatique. C'est un récit qui nous confronte à des sentiments pour le moins différents. Autant il peut y avoir dans l'écriture une tendresse, une délicatesse, autant le texte se fait parfois violent tant le décalage des valeurs tant les contrastes entre une vie fidèle aux traditions, un monde bouleversé par la défaite japonaise et une vie d'artiste avec ses errances sont important.
Un roman emblématique, la formule « soleil couchant » est semble-t-il passé dans le langage courant, très intéressant et riche d'enseignement dont le propos à mon sens va bien plus loin que l' incarnation et le récit d' un moment d'évolution de la société japonaise.
Gallimard / Collection L' imaginaire n°177
Une femme de l'aristocratie nippone doit quitter pendant la guerre son hôtel particulier de Tokyo pour aller vivre modestement dans un petit chalet de montagne. Sa fille Kazudo, mobilisée, travaille la terre. son fils, Naoji, revient de la guerre intoxiqué par la drogue. le frère et la sœur se durcissent contre le malheur des temps et clament leur révolte et leur désespoir. Tels sont les " gens du soleil couchant " (lancée par Osamu Dazai, cette expression a fait fortune au japon, au point de qualifier aujourd'hui, jusque dans les dictionnaires, les membres déchus de l'aristocratie) ? en dépit de leur vie inquiète et désordonnée, ils ont gardé les meilleures traditions de leur pays. A cet égard, le testament de Naoji éclaire de façon émouvante son attitude devant la vie et devant le japon. Kazudo veut un enfant, et sa foi en la vie force la sympathie, en dépit de ses écarts de conduite, de tout le nihilisme de son comportement et de son langage. elle et son amant sont les " victimes d'une période de transition morale ". Document de première importance sur l'effondrement d'une société, soleil couchant est aussi - et c'est ce qui donne à l’œuvre son accent dramatique si personnel - un document sur un homme en qui l'on s'accorde à reconnaître l'un des plus grands écrivains de son pays.
C'est un très beau roman sur la fin d' une époque, et la fin d' une société. Le conflit des deux générations celle de la mère et de ses enfants face aux changements de leur époque est peint avec un soin tout particulier par petite touche. La fin est inexorable, on ressens bien vite qu' elle sera dramatique. C'est un récit qui nous confronte à des sentiments pour le moins différents. Autant il peut y avoir dans l'écriture une tendresse, une délicatesse, autant le texte se fait parfois violent tant le décalage des valeurs tant les contrastes entre une vie fidèle aux traditions, un monde bouleversé par la défaite japonaise et une vie d'artiste avec ses errances sont important.
Un roman emblématique, la formule « soleil couchant » est semble-t-il passé dans le langage courant, très intéressant et riche d'enseignement dont le propos à mon sens va bien plus loin que l' incarnation et le récit d' un moment d'évolution de la société japonaise.
4,5/5
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Re: DAZAI Osamu (Japon)
Je note; un de plus que tu nous fais découvrir!
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Awara- Nombre de messages : 7157
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Re: DAZAI Osamu (Japon)
Jolie critique, tu me donnes envie de le lire. Je note.
Ladybug- Nombre de messages : 1969
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: DAZAI Osamu (Japon)
La liste s'allonge, et je note également ce titre. J'ai très très envie de partir à la découverte plus approfondie de la littérature japonaise
Clochette- Nombre de messages : 2135
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Date d'inscription : 25/10/2008
anna44- Nombre de messages : 1736
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Re: DAZAI Osamu (Japon)
Lacazavent est une terreur pour l'accroissement de nos PAL. Dès qu'elle parle d'un livre qu'elle a aimé, on a envie de le lire.............
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Awara- Nombre de messages : 7157
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: DAZAI Osamu (Japon)
Je suis contente que ce livre vous tente autant J' espère que vous ne serez pas déçu.
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Re: DAZAI Osamu (Japon)
Cent vues du mont Fuji d' Osamu Dazaï
Picquier Poche /306 pages
C'est par ces récits majeurs que Dazai Osamu (1909-1948) a laissé une empreinte considérable sur la littérature japonaise moderne, suscitant encore de nos jours une immense admiration. On le lit dans les écoles, on le commente, on le cite : il est maintenant un classique du XXe siècle au panthéon littéraire du Japon. Une vie traversée de doute, d'inquiétude, de dégoût. Une réputation scandaleuse de buveur désespéré, d'amoureux suicidaire et d'amateur de drogues le suivra toute sa vie. On peut lire ces récits, tous nourris de la vie de l'auteur, comme autant de croquis, de choses vues, comme autant de photographies que l'on disposerait dans un album si l'on veut découvrir un homme ; mais il faut les relire pour découvrir un écrivain, pour entendre cette petite musique, ce curieux mélange de véhémence, d'humour et de familiarité qui dans une même page fait coexister l'envolée lyrique, l'émotion murmurée et le ton du journal intime.
Cent vues du mont Fuji est le titre d' une des nombreuses nouvelles qui sont réunis dans ce recueil. Un point commun entre toutes, chacune trouve son origine dans la propre histoire de l'auteur. Alors certes toutes ne sont pas de qualité égale et j'ai parfois été gênée par la manière dont l'auteur parle de son alcoolisme, avec un dédain vis à vis de ses proches après cette attitude correspond certainement à une réalité.
J'ai beaucoup aimé cette édition car outre une introduction et une postface très intéressante. Il y a avant chacune des nouvelles un court passage replaçant le texte dans le contexte qui a amené Osamu Dazaï à l'écrire. La lecture en est véritablement enrichi.
Picquier Poche /306 pages
C'est par ces récits majeurs que Dazai Osamu (1909-1948) a laissé une empreinte considérable sur la littérature japonaise moderne, suscitant encore de nos jours une immense admiration. On le lit dans les écoles, on le commente, on le cite : il est maintenant un classique du XXe siècle au panthéon littéraire du Japon. Une vie traversée de doute, d'inquiétude, de dégoût. Une réputation scandaleuse de buveur désespéré, d'amoureux suicidaire et d'amateur de drogues le suivra toute sa vie. On peut lire ces récits, tous nourris de la vie de l'auteur, comme autant de croquis, de choses vues, comme autant de photographies que l'on disposerait dans un album si l'on veut découvrir un homme ; mais il faut les relire pour découvrir un écrivain, pour entendre cette petite musique, ce curieux mélange de véhémence, d'humour et de familiarité qui dans une même page fait coexister l'envolée lyrique, l'émotion murmurée et le ton du journal intime.
Cent vues du mont Fuji est le titre d' une des nombreuses nouvelles qui sont réunis dans ce recueil. Un point commun entre toutes, chacune trouve son origine dans la propre histoire de l'auteur. Alors certes toutes ne sont pas de qualité égale et j'ai parfois été gênée par la manière dont l'auteur parle de son alcoolisme, avec un dédain vis à vis de ses proches après cette attitude correspond certainement à une réalité.
J'ai beaucoup aimé cette édition car outre une introduction et une postface très intéressante. Il y a avant chacune des nouvelles un court passage replaçant le texte dans le contexte qui a amené Osamu Dazaï à l'écrire. La lecture en est véritablement enrichi.
4,25/5
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Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
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