Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
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Shan_Ze
Philcabzi
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Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
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Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
KESSEL Joseph : « Les cavaliers»
éd. Gallimard 1976 [1967], 348 p (préface de l’auteur, illustrations de Keleck)
roman
note : 4 sur 5
RESUME (quatrième de couverture) : " Le roi des Terres afghanes fait annoncer qu’aura lieu au prochain mois de Mizan et pour la première fois à Kaboul un grand Bouzkachi. Pour les tchopendoz, ces cavaliers qui, depuis plusieurs générations, s’affrontent dans ce jeu sauvage au péril de leur vie, le Bouzkachi, bien plus qu’un jeu, est l’épreuve à laquelle se mesure leur âme, et le cheval, le plus intime des compagnons. Et pour le vieux Toursène, chef des Ecuries et maître des chevaux, comme pour son fils Ouroz, avide de gloire et de reconnaissance, le Bouzkachi du roi va enclencher un de ces rares instants de la vie d’un homme où, soudain, son destin prend tournure …."
BIO (d’après Wikipédia) : Joseph Kessel (1898-1979) est né en Argentine de parents russes. Il fit ses études en Russie, puis en France, il fut pilote de guerre de 1916 à 1918 (Croix de guerre). Tenté un temps par le théâtre, il a été journaliste grand reporter. La plupart de ses romans sont inspirés par ses reportages qui l’ont mené aux quatre coins du monde. Engagé dans la Résistance et dans les Forces Françaises Libres (Croix de guerre 39-45), il composa avec son neveu Maurice Druon les paroles du « Chant des Partisans ». Il reprit après la guerre son activité de grand reporter, voyagea en Palestine, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays qui lui inspirera son chef-d’œuvre romanesque : « Les Cavaliers » (1967). Il fut élu à l’Académie Française en 1962.
De 1922 à 1975, il a écrit près de 85 ouvrages, romans ou reportages. Les plus connus sont : « L'Équipage » 1923, « Les Captifs » (Grand Prix du roman de l'Académie française,1926), « Belle de jour » (1928, inspira le film de Luis Buñuel en 1967), « Fortune carrée » (1932), « La Passante du Sans-Souci » (1936, porté à l'écran par Jacques Rouffio en 1982), « Mermoz » (1939), « Le Bataillon du Ciel » (1947, adapté au cinéma par Alexandre Esway), « Le Lion » (1958) ….
« Joseph Kessel est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. » (François Mauriac)
COMMENTAIRES : Joseph Kessel explique très clairement dans sa brève préface ce qui caractérise ce roman considéré -à juste titre- comme son chef d’œuvre et qu’il a mis si longtemps (sept ans !) à écrire :
« Lorsque j’ai commencé à écrire « Les Cavaliers », je voulais faire un roman d’aventures […] pour plaire aux jeunes lecteurs qui ont le goût de l’aventure, de la poésie et de la grandeur ». Mais, ajoute-t-il : " le deuxième chapitre a commencé par le réveil de Toursène : à la lenteur de ce réveil, j’ai senti que ce livre ne serait pas comme les autres… ».
En effet, pour laisser le lecteur haletant les aventures dramatiques ne manquent pas dans ce gros roman : depuis cet extraordinaire Bouzkachi jusqu’aux épouvantables souffrances que devra endurer son héros Ouroz dans sa traversée des steppes afghanes désertiques et des terrifiantes montagnes de l’Hindou Kouch. Mais le sujet véritable du roman, ce qui en dessine avec force la trame est le combat des deux héros avec leur propre orgueil : Toursène le père que vieillir humilie et qui refuse de composer avec l’âge, et Ouroz son fils qui n’accepte ni la défaite, ni d’être diminué dans ses capacités de cavalier et qui veut être reconnu quel qu’en soit le prix.
Si le lecteur se sent pris dans ce drame pourtant très éloigné de notre monde aussi bien par sa géographie que par les moeurs de ses personnages, c’est que ce roman est le fruit d’une double expérience de Joseph Kessel : celle du reporter qui a su capter l’âme du cavalier afghan et celle du romancier vieillissant qui sent venir le moment où chacun doit accepter son destin (Kessel a soixante-deux ans quand il commence à écrire « Les Cavaliers »).
« Les Cavaliers » sont certainement le meilleur roman de Joseph Kessel, qui écrit comme il a vécu : sous le signe de l’aventure. Kessel est sans contestation l‘écrivain des grands espaces et le maître de l’Aventure. Dans les Cavaliers, il y ajoute une réflexion sur le destin de l’homme d’action qui donne à ce roman une profondeur et une vérité littéralement poignantes.
Ajoutons enfin que lire aujourd’hui « Les Cavaliers », c’est aussi se donner le moyen de comprendre un peu mieux un pays où les hommes -les mâles surtout, n’ont guère changé depuis l’époque de Kessel, et également de percevoir pourquoi la guerre qui s’y déroule actuellement a peu de chance de déboucher sur un avenir radieux (et “démocratique” à la façon occidentale).
Nota : Si Kessel atteint dans « Les Cavaliers » le summum de son art, il s’était fourvoyé au début de sa carrière d’écrivain dans des drames bourgeois –comme “Belle de jour” ou “L’équipage”. On se demande comment celui qui allait devenir le maître de l’épopée moderne alliant flamboyance de l’aventure et poésie des grands espaces, a pu commettre des livres d’un style aussi convenu et aussi obsolète (du Guy des Cars !), des mélos basés sur une conception de psychologie et de la sexualité des femmes et sur une morale de la vie de couple aussi fausses ! Visiblement Kessel ne s’était pas encore trouvé dans les années 1920. Son domaine n’est pas du tout les désarrois du cœur. Cet homme à femmes ne comprend rien aux femmes, qu’il perçoit à travers l’idéologie de son époque (traditionnelle et machiste). Pas de doute, Kessel est mieux au fait de la psychologie des chevaux que de celle des femmes …
CITATIONS :
(a) Sur l’insistance de Guardi Gued (l’Aïeul de Tout le Monde), Toursène est allé rendre une ultime visite à Ayguiz, sa première épouse qui est en train de mourir :
« Guardi Guedj s'appuya coutre la table pour bien tenir Toursène sous son regard.
- Ayguiz ne t'attendait pas, ne t'espérait pas. Mais tu es entré dans sa maison. Elle a su alors qu'elle comptait toujours pour l'ami le plus ancien, le plus cher.
Toursène voulut répondre.
- Non, écoute, dit Guardi Guedj. A toi depuis longtemps, longtemps, elle n'est rien. Pour elle, tu es toujours l'époux, le beau cavalier, le seul.
- Les femmes, grommela Toursène.
- Les femmes, répéta Guardi Guedj, mais avec une intonation toute différente.
La berceuse du Kafiristan bruissait en lui. Il la laissa chanter un instant et continua :
_ «Toursène s'inquiète pour moi, Toursène me protège », a pensé Ayguiz et elle s'est sentie heureuse. Et toi, parlant de ta faim, tu as fait plus encore. Tu l'as rendue au temps où ses mains travaillaient à ta nourriture, tes vêtements. Ce soir, chaque instant de ta présence lui était un trésor sans prix. Elle t'a pourtant poussé vers ton repas. Elle te protégeait de nouveau.
Il but du thé, puis reprit :
_ Crois-moi, ô tchopendoz, pour ne pas étouffer tout seul dans sa peau, chacun doit se sentir à un autre nécessaire. » (p 126)
(b) « La pente était forte, roide. La piste s'élevait à perte de entre des murailles qui touchaient le ciel. Ouroz se retourna sur sa selle vers le promontoire de pierre qui se dressait au seuil de la gorge. Derrière sa paroi, la grande vallée de Bamyian avait disparu d'un seul coup. Si proches la rivière d'argent, les peupliers verts, la gloire blanche des maisons citadelles, la pourpre des falaises ... Si proches ... Et déjà Ouroz doutait de leur existence. « Tout n'a été que mirage et que rêve , se disait-il. L’oasis ... La tente ... ce bonheur de victoire … Quelle victoire ? Et contre qui ? » (p 239)
éd. Gallimard 1976 [1967], 348 p (préface de l’auteur, illustrations de Keleck)
roman
note : 4 sur 5
« Un grand roman d’aventures,
un drame de l’orgueil et de l’acceptation finale de sa défaite »
un drame de l’orgueil et de l’acceptation finale de sa défaite »
RESUME (quatrième de couverture) : " Le roi des Terres afghanes fait annoncer qu’aura lieu au prochain mois de Mizan et pour la première fois à Kaboul un grand Bouzkachi. Pour les tchopendoz, ces cavaliers qui, depuis plusieurs générations, s’affrontent dans ce jeu sauvage au péril de leur vie, le Bouzkachi, bien plus qu’un jeu, est l’épreuve à laquelle se mesure leur âme, et le cheval, le plus intime des compagnons. Et pour le vieux Toursène, chef des Ecuries et maître des chevaux, comme pour son fils Ouroz, avide de gloire et de reconnaissance, le Bouzkachi du roi va enclencher un de ces rares instants de la vie d’un homme où, soudain, son destin prend tournure …."
BIO (d’après Wikipédia) : Joseph Kessel (1898-1979) est né en Argentine de parents russes. Il fit ses études en Russie, puis en France, il fut pilote de guerre de 1916 à 1918 (Croix de guerre). Tenté un temps par le théâtre, il a été journaliste grand reporter. La plupart de ses romans sont inspirés par ses reportages qui l’ont mené aux quatre coins du monde. Engagé dans la Résistance et dans les Forces Françaises Libres (Croix de guerre 39-45), il composa avec son neveu Maurice Druon les paroles du « Chant des Partisans ». Il reprit après la guerre son activité de grand reporter, voyagea en Palestine, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays qui lui inspirera son chef-d’œuvre romanesque : « Les Cavaliers » (1967). Il fut élu à l’Académie Française en 1962.
De 1922 à 1975, il a écrit près de 85 ouvrages, romans ou reportages. Les plus connus sont : « L'Équipage » 1923, « Les Captifs » (Grand Prix du roman de l'Académie française,1926), « Belle de jour » (1928, inspira le film de Luis Buñuel en 1967), « Fortune carrée » (1932), « La Passante du Sans-Souci » (1936, porté à l'écran par Jacques Rouffio en 1982), « Mermoz » (1939), « Le Bataillon du Ciel » (1947, adapté au cinéma par Alexandre Esway), « Le Lion » (1958) ….
« Joseph Kessel est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. » (François Mauriac)
COMMENTAIRES : Joseph Kessel explique très clairement dans sa brève préface ce qui caractérise ce roman considéré -à juste titre- comme son chef d’œuvre et qu’il a mis si longtemps (sept ans !) à écrire :
« Lorsque j’ai commencé à écrire « Les Cavaliers », je voulais faire un roman d’aventures […] pour plaire aux jeunes lecteurs qui ont le goût de l’aventure, de la poésie et de la grandeur ». Mais, ajoute-t-il : " le deuxième chapitre a commencé par le réveil de Toursène : à la lenteur de ce réveil, j’ai senti que ce livre ne serait pas comme les autres… ».
En effet, pour laisser le lecteur haletant les aventures dramatiques ne manquent pas dans ce gros roman : depuis cet extraordinaire Bouzkachi jusqu’aux épouvantables souffrances que devra endurer son héros Ouroz dans sa traversée des steppes afghanes désertiques et des terrifiantes montagnes de l’Hindou Kouch. Mais le sujet véritable du roman, ce qui en dessine avec force la trame est le combat des deux héros avec leur propre orgueil : Toursène le père que vieillir humilie et qui refuse de composer avec l’âge, et Ouroz son fils qui n’accepte ni la défaite, ni d’être diminué dans ses capacités de cavalier et qui veut être reconnu quel qu’en soit le prix.
Si le lecteur se sent pris dans ce drame pourtant très éloigné de notre monde aussi bien par sa géographie que par les moeurs de ses personnages, c’est que ce roman est le fruit d’une double expérience de Joseph Kessel : celle du reporter qui a su capter l’âme du cavalier afghan et celle du romancier vieillissant qui sent venir le moment où chacun doit accepter son destin (Kessel a soixante-deux ans quand il commence à écrire « Les Cavaliers »).
« Les Cavaliers » sont certainement le meilleur roman de Joseph Kessel, qui écrit comme il a vécu : sous le signe de l’aventure. Kessel est sans contestation l‘écrivain des grands espaces et le maître de l’Aventure. Dans les Cavaliers, il y ajoute une réflexion sur le destin de l’homme d’action qui donne à ce roman une profondeur et une vérité littéralement poignantes.
Ajoutons enfin que lire aujourd’hui « Les Cavaliers », c’est aussi se donner le moyen de comprendre un peu mieux un pays où les hommes -les mâles surtout, n’ont guère changé depuis l’époque de Kessel, et également de percevoir pourquoi la guerre qui s’y déroule actuellement a peu de chance de déboucher sur un avenir radieux (et “démocratique” à la façon occidentale).
Nota : Si Kessel atteint dans « Les Cavaliers » le summum de son art, il s’était fourvoyé au début de sa carrière d’écrivain dans des drames bourgeois –comme “Belle de jour” ou “L’équipage”. On se demande comment celui qui allait devenir le maître de l’épopée moderne alliant flamboyance de l’aventure et poésie des grands espaces, a pu commettre des livres d’un style aussi convenu et aussi obsolète (du Guy des Cars !), des mélos basés sur une conception de psychologie et de la sexualité des femmes et sur une morale de la vie de couple aussi fausses ! Visiblement Kessel ne s’était pas encore trouvé dans les années 1920. Son domaine n’est pas du tout les désarrois du cœur. Cet homme à femmes ne comprend rien aux femmes, qu’il perçoit à travers l’idéologie de son époque (traditionnelle et machiste). Pas de doute, Kessel est mieux au fait de la psychologie des chevaux que de celle des femmes …
CITATIONS :
(a) Sur l’insistance de Guardi Gued (l’Aïeul de Tout le Monde), Toursène est allé rendre une ultime visite à Ayguiz, sa première épouse qui est en train de mourir :
« Guardi Guedj s'appuya coutre la table pour bien tenir Toursène sous son regard.
- Ayguiz ne t'attendait pas, ne t'espérait pas. Mais tu es entré dans sa maison. Elle a su alors qu'elle comptait toujours pour l'ami le plus ancien, le plus cher.
Toursène voulut répondre.
- Non, écoute, dit Guardi Guedj. A toi depuis longtemps, longtemps, elle n'est rien. Pour elle, tu es toujours l'époux, le beau cavalier, le seul.
- Les femmes, grommela Toursène.
- Les femmes, répéta Guardi Guedj, mais avec une intonation toute différente.
La berceuse du Kafiristan bruissait en lui. Il la laissa chanter un instant et continua :
_ «Toursène s'inquiète pour moi, Toursène me protège », a pensé Ayguiz et elle s'est sentie heureuse. Et toi, parlant de ta faim, tu as fait plus encore. Tu l'as rendue au temps où ses mains travaillaient à ta nourriture, tes vêtements. Ce soir, chaque instant de ta présence lui était un trésor sans prix. Elle t'a pourtant poussé vers ton repas. Elle te protégeait de nouveau.
Il but du thé, puis reprit :
_ Crois-moi, ô tchopendoz, pour ne pas étouffer tout seul dans sa peau, chacun doit se sentir à un autre nécessaire. » (p 126)
(b) « La pente était forte, roide. La piste s'élevait à perte de entre des murailles qui touchaient le ciel. Ouroz se retourna sur sa selle vers le promontoire de pierre qui se dressait au seuil de la gorge. Derrière sa paroi, la grande vallée de Bamyian avait disparu d'un seul coup. Si proches la rivière d'argent, les peupliers verts, la gloire blanche des maisons citadelles, la pourpre des falaises ... Si proches ... Et déjà Ouroz doutait de leur existence. « Tout n'a été que mirage et que rêve , se disait-il. L’oasis ... La tente ... ce bonheur de victoire … Quelle victoire ? Et contre qui ? » (p 239)
Invité- Invité
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Excellente critique terra.antiterra ! Je suis encore au milieu de cette lecture, je n'ai pas eu le temps de terminer dans les temps. Mais ta critique rebooste mon enthousiasme pour ce livre. Je vais m'y replonger avec grand plaisir
Invité- Invité
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Les cavaliers de Joseph Kessel
En Afghanistan, un tournoi de Bouzkachi est organisé par le roi. Toursène, en son temps était un grand tchopendoz. Aujourd’hui, il peine à se déplacer mais il est le maitre des écuries d’Osman Bay. C’est lui qui choisit les chevaux et les cavaliers qui participeront au grand tournoi. Toursène a un fils, Ouroz, dont il n’apprécie pas vraiment le caractère. Pendant le tournoi, Ouroz se casse la jambe et il s’enfuit ensuite de l’hôpital…
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. L’écriture de Joseph est tellement imagée, chaque chose est décrite de tant de façons qu’on s’y perd… qu’on s’ennuie. Mais j’ai insisté et j’ai embarqué dans ces beaux et dangereux décors et ces belles descriptions des personnages. Ils sont déroutants par moments mais ils ont aussi un côté « vrai » parce qu’ils ont tous des aspects sombres. Par contre, avant que la fin arrive, je ne me sentais plus concernée par l’histoire…
Note : 3.5/5
En Afghanistan, un tournoi de Bouzkachi est organisé par le roi. Toursène, en son temps était un grand tchopendoz. Aujourd’hui, il peine à se déplacer mais il est le maitre des écuries d’Osman Bay. C’est lui qui choisit les chevaux et les cavaliers qui participeront au grand tournoi. Toursène a un fils, Ouroz, dont il n’apprécie pas vraiment le caractère. Pendant le tournoi, Ouroz se casse la jambe et il s’enfuit ensuite de l’hôpital…
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. L’écriture de Joseph est tellement imagée, chaque chose est décrite de tant de façons qu’on s’y perd… qu’on s’ennuie. Mais j’ai insisté et j’ai embarqué dans ces beaux et dangereux décors et ces belles descriptions des personnages. Ils sont déroutants par moments mais ils ont aussi un côté « vrai » parce qu’ils ont tous des aspects sombres. Par contre, avant que la fin arrive, je ne me sentais plus concernée par l’histoire…
Note : 3.5/5
Shan_Ze- Admin
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Les cavaliers
Les cavaliers Joseph Kessel Folio
590 P.
A travers l'Afghanistan,de Kaboul aux grandes steppes,une traversée inouïe et une histoire envoûtante dans des paysages grandioses.Le fière et téméraire Ouros,un cavalier de légende ,fils du grand Toursène, formidable tchopendoz qui fut toujours vainqueur du boutzkachi,le jeu le plus important de l'Afghanistan du nord.D'autres personnages habitent le roman tels que Mokkhi,le bon saïs de Ouros qui au cours de leur long voyage tombe amoureux de Zéré ,une jeune femme cupide et avide de l'argent de Ouros,à cause d'elle,le saïs va connaître l'envie du meurtre mais aussi le mépris et la déchéance.Il y a aussi un grand patriarche,Guardi Guedj,celui que l'on surnomme "l'aïeul de tout le monde" dont la sagesse aide notre héros en détresse,Il ne faut surtout pas oublier Jéhol un cheval un peu fou mais qui jusqu'au bout de l'histoire accompagne Ouros.Car ce roman est un long voyage au cours duquel nous suivons Ouros et ses aventures dans les hautes montagnes de ce pays.Blessé ,une jambe cassée,ses exploits font trembler ,mais Jéhol son cheval le sauve de maints dangers,le veille lorsque fièvreux il est à la merci des deux comparses qui n'attendent que sa mort pour s'emparer de l'argent et du cheval.Réussiront-ils ???
Vraiment une très belle histoire que j'ai lue comme une fable ,des paysages à couper le souffle grâce aux descriptions ,des terreurs aussi dans ces montagnes abruptes,la blessure de la jambe car Ouros trop fière de se laisser toucher par une femme préfère souffrir mais le plus terrible est le moment ou à l'abri d'une yourte,un paysan l'ampute de sa jambe.ouf ,un roman sur le surpassement de soi,la fierté de ce peuple,la honte ,le courage et l'envie de meurtre,J'ai admiré ces cavaliers d'un autre monde avec leurs moeurs primitifs.Bref un roman nourri et animé par le souffle de la fable que j'ai eu difficile de quitter...
5/5
590 P.
A travers l'Afghanistan,de Kaboul aux grandes steppes,une traversée inouïe et une histoire envoûtante dans des paysages grandioses.Le fière et téméraire Ouros,un cavalier de légende ,fils du grand Toursène, formidable tchopendoz qui fut toujours vainqueur du boutzkachi,le jeu le plus important de l'Afghanistan du nord.D'autres personnages habitent le roman tels que Mokkhi,le bon saïs de Ouros qui au cours de leur long voyage tombe amoureux de Zéré ,une jeune femme cupide et avide de l'argent de Ouros,à cause d'elle,le saïs va connaître l'envie du meurtre mais aussi le mépris et la déchéance.Il y a aussi un grand patriarche,Guardi Guedj,celui que l'on surnomme "l'aïeul de tout le monde" dont la sagesse aide notre héros en détresse,Il ne faut surtout pas oublier Jéhol un cheval un peu fou mais qui jusqu'au bout de l'histoire accompagne Ouros.Car ce roman est un long voyage au cours duquel nous suivons Ouros et ses aventures dans les hautes montagnes de ce pays.Blessé ,une jambe cassée,ses exploits font trembler ,mais Jéhol son cheval le sauve de maints dangers,le veille lorsque fièvreux il est à la merci des deux comparses qui n'attendent que sa mort pour s'emparer de l'argent et du cheval.Réussiront-ils ???
Vraiment une très belle histoire que j'ai lue comme une fable ,des paysages à couper le souffle grâce aux descriptions ,des terreurs aussi dans ces montagnes abruptes,la blessure de la jambe car Ouros trop fière de se laisser toucher par une femme préfère souffrir mais le plus terrible est le moment ou à l'abri d'une yourte,un paysan l'ampute de sa jambe.ouf ,un roman sur le surpassement de soi,la fierté de ce peuple,la honte ,le courage et l'envie de meurtre,J'ai admiré ces cavaliers d'un autre monde avec leurs moeurs primitifs.Bref un roman nourri et animé par le souffle de la fable que j'ai eu difficile de quitter...
5/5
Invité- Invité
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
allez sur ce lien , cliquez sur Afghanistan et vous retrouverez les merveilleux paysages que traverse Ouroz...
ils prenaient vie sous la plume de Kessel, mais là...on les voit, immuables, majestueux
Voyages, voyages - Accueil
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résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Impressionnante critique Terra...
j'ai adoré ce roman.
Tout y est, le souffle épique, la magnificence des paysages, la violence de la nature et des hommes, le raffinement et la dureté des peuples, les sentiments dans ce qu'ils ont de plus vil ou de plus noble.
Kessel n'a pas lésiné sur la langue française pour exprimer la beauté des paysages, formes, couleurs, rudesse. On parcourt l'Afghanistan et l'on va émerveillement en émerveillement.
A travers ce roman, Kessel rend hommage à un pays, la variété de ses populations et à sa richesse culturelle.
L'auteur captive son lecteur par des récits haletants de "bouzkachis", courses de chevaux effrénées, combats de béliers, cheminements périlleux dans les montagnes les plus hostiles, transhumances déferlantes, rituels raffinés…
A chaque page, un nouveau paysage, une nouvelle rencontre, une nouvelle péripétie.
je me suis trouvée enfantine devant ce livre, à admirer le courage des personnages, à voir sous mes yeux onduler l'herbe de la steppe, à suivre la course du soleil dans le ciel...
à ne jamais vouloir que cela cesse ...
Pour finir, ce roman est une ode au cheval, meilleur ami de l'homme des steppes.
Il est ici personnage central, à la fois, joyau, enjeu, partenaire, rival, ami, protecteur, frère, enfant.
je ne peux pas conclure sans dire un mot de ce pays que je ne connaissais que par la guerre, les combats, les talibans, la destruction des bouddhas de Bamiyan, la répression intégriste et le sort fait aux femmes.
Il est bon de savoir que ce pays dont on ne nous montre souvent que les facettes les plus terribles, est aussi le berceau d’une grande richesse et de paysages magiques…
J’ai retrouvé avec ce livre mon goût pour les grands auteurs classiques du XX° siècle, tout comme j’avais eu pour Steinbeck l’an passé.
C’est mon premier coup de cœur de l’année
5/5
merci le club des rats
j'ai adoré ce roman.
Tout y est, le souffle épique, la magnificence des paysages, la violence de la nature et des hommes, le raffinement et la dureté des peuples, les sentiments dans ce qu'ils ont de plus vil ou de plus noble.
Kessel n'a pas lésiné sur la langue française pour exprimer la beauté des paysages, formes, couleurs, rudesse. On parcourt l'Afghanistan et l'on va émerveillement en émerveillement.
A travers ce roman, Kessel rend hommage à un pays, la variété de ses populations et à sa richesse culturelle.
L'auteur captive son lecteur par des récits haletants de "bouzkachis", courses de chevaux effrénées, combats de béliers, cheminements périlleux dans les montagnes les plus hostiles, transhumances déferlantes, rituels raffinés…
A chaque page, un nouveau paysage, une nouvelle rencontre, une nouvelle péripétie.
je me suis trouvée enfantine devant ce livre, à admirer le courage des personnages, à voir sous mes yeux onduler l'herbe de la steppe, à suivre la course du soleil dans le ciel...
à ne jamais vouloir que cela cesse ...
Pour finir, ce roman est une ode au cheval, meilleur ami de l'homme des steppes.
Il est ici personnage central, à la fois, joyau, enjeu, partenaire, rival, ami, protecteur, frère, enfant.
je ne peux pas conclure sans dire un mot de ce pays que je ne connaissais que par la guerre, les combats, les talibans, la destruction des bouddhas de Bamiyan, la répression intégriste et le sort fait aux femmes.
Il est bon de savoir que ce pays dont on ne nous montre souvent que les facettes les plus terribles, est aussi le berceau d’une grande richesse et de paysages magiques…
J’ai retrouvé avec ce livre mon goût pour les grands auteurs classiques du XX° siècle, tout comme j’avais eu pour Steinbeck l’an passé.
C’est mon premier coup de cœur de l’année
5/5
merci le club des rats
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Odilette84 a écrit:allez sur ce lien , cliquez sur Afghanistan et vous retrouverez les merveilleux paysages que traverse Ouroz...
ils prenaient vie sous la plume de Kessel, mais là...on les voit, immuables, majestueux
Voyages, voyages - Accueil
Odilette...Merci à toi pour ce superbe lien que je mets dans mes favoris
Invité- Invité
Les Cavaliers de Joseph KESSEL
Comme lalyre70, j'ai beaucoup apprécié le lien que nous a offert Odilette 84 avec de superbes photos de l'Afghanistan, notamment la vallée de Baniyan avec ses bouddhas géants qui étaient encore en place à l'époque (1978), mais déjà défigurés par des vandales arguant sans doute de la prohibition des images divines par l'Islam. Juste une question à Odilette 84 : ce site est-il ton site perso ? Si oui, tu as fait de beaux voyages lointains ...
L'Afghanistan est un pays que j'ai toujours eu envie de visiter (Nicolas Bouvier, Ella Maillard...), mais c'est fichu pour un bout de temps, sans compter que le pays est truffé de mines antipersonnel : on risque de finir comme Ouroz...
Il nous reste le rêve si prenant de l'Afghanistan de Kessel...
J'ai également et soigneusement noté les liens avec des sites dédiés aux carnets de voyage, que je regarderai plus tard. Mais j'aime les carnets de voyages qui ne se contentent pas de nous donner "des bien belles images". Les images sans légende et surtout sans les commentaires du voyageur deviennent énigmatiques.
L'Afghanistan est un pays que j'ai toujours eu envie de visiter (Nicolas Bouvier, Ella Maillard...), mais c'est fichu pour un bout de temps, sans compter que le pays est truffé de mines antipersonnel : on risque de finir comme Ouroz...
Il nous reste le rêve si prenant de l'Afghanistan de Kessel...
J'ai également et soigneusement noté les liens avec des sites dédiés aux carnets de voyage, que je regarderai plus tard. Mais j'aime les carnets de voyages qui ne se contentent pas de nous donner "des bien belles images". Les images sans légende et surtout sans les commentaires du voyageur deviennent énigmatiques.
Invité- Invité
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Terra antiterra a dit : Odilette 84 : ce site est-il ton site perso ? Si oui, tu as fait de beaux voyages lointains ...
NON Terra.antinea, j'ai trouvé ce site en cherchant des photos de ce si beau pays ...
Ce livre m'a vraiment beaucoup inspirée, j'y pense encore quelques jours après l'avoir refermé...
NON Terra.antinea, j'ai trouvé ce site en cherchant des photos de ce si beau pays ...
Ce livre m'a vraiment beaucoup inspirée, j'y pense encore quelques jours après l'avoir refermé...
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résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Laïze a écrit:Excellente critique terra.antiterra ! Je suis encore au milieu de cette lecture, je n'ai pas eu le temps de terminer dans les temps. Mais ta critique rebooste mon enthousiasme pour ce livre. Je vais m'y replonger avec grand plaisir
Ouf, je ne suis pas la seule à ne pas avoir fini à temps, la honte devient plus légère lol!
Il me reste une centaine de pages et je m'accroche avec plaisir car ce roman est vraiment passionnant à lire.
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Joseph Kessel – Les cavaliers
Gallimard / 546 pages
Absolument magnifique …
Ce livre supplante tous mes coups de cœur de l'année présente et passé, j'ai ADORÉ cette très belle fable, je l'ai lu d'une traite emporter par l'écriture splendide de Joseph Kessel dans des tourbillons de sensation, de paysage...
Rare sont les romans qui savent si bien rendre la fierté d'un peuple, c'est un hommage à ce pays rude que l'on ne connaît que si peu, si mal, au travers d'une histoire récente destructrice.
Alors certes, certains passages mon plus marqué que d 'autre, notamment le passage dans la ville de Bamyan, certes j'ai été agacé par les quelques lenteurs que prend parfois l'histoire mais un des tours de force Des Cavaliers est d'être à la fois simple et complexe, riche et dépouillé.
Et quel drôle de sensation ce fut de retrouver comme Odilette une âme d'enfant devant le courage des hommes, les courses de chevaux dans la steppe, le bouzkachis... Tout est si vivant, si présent, que les mots ont pris forme devant moi, dès lors bien plus que lire j'ai comme vu l'histoire prendre corps sous mes yeux. Magique ...!
Les mots me manquent presque pour exprimer ce que j'ai ressenti en le lisant et même s'il peut vous paraître au premier abord compliqué à lire, n'hésiter pas, il en en vaut vraiment la peine...5/5
Quelqu'un sait -il si ce livre a fait l'objet d'une adaptation au cinéma ?
Gallimard / 546 pages
Absolument magnifique …
Ce livre supplante tous mes coups de cœur de l'année présente et passé, j'ai ADORÉ cette très belle fable, je l'ai lu d'une traite emporter par l'écriture splendide de Joseph Kessel dans des tourbillons de sensation, de paysage...
Rare sont les romans qui savent si bien rendre la fierté d'un peuple, c'est un hommage à ce pays rude que l'on ne connaît que si peu, si mal, au travers d'une histoire récente destructrice.
Alors certes, certains passages mon plus marqué que d 'autre, notamment le passage dans la ville de Bamyan, certes j'ai été agacé par les quelques lenteurs que prend parfois l'histoire mais un des tours de force Des Cavaliers est d'être à la fois simple et complexe, riche et dépouillé.
Et quel drôle de sensation ce fut de retrouver comme Odilette une âme d'enfant devant le courage des hommes, les courses de chevaux dans la steppe, le bouzkachis... Tout est si vivant, si présent, que les mots ont pris forme devant moi, dès lors bien plus que lire j'ai comme vu l'histoire prendre corps sous mes yeux. Magique ...!
Les mots me manquent presque pour exprimer ce que j'ai ressenti en le lisant et même s'il peut vous paraître au premier abord compliqué à lire, n'hésiter pas, il en en vaut vraiment la peine...5/5
Quelqu'un sait -il si ce livre a fait l'objet d'une adaptation au cinéma ?
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
oui, ce film a fait l'objet d'une adaptation au cinéma par John Frankenheimer avec Omar Sharif et Jack Palance dans les années 70...
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
Age : 59
Location : Provence
Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Février 2009 - Les cavaliers de Joseph KESSEL
Je vois que je ne suis pas le seul à partager un enthousiasme débordant pour ce livre magnifique (lu pour ma part il y a quelques mois). Je retrouve dans vos écrits tout ce que j'ai ressenti sur ce pays qui me fascine. Pour "coloriser" les images que j'ai en mémoire, je vais aller faire un tour sur ton site Odilette.
Au sujet de l'Afghanistan, j'ai lu dernièrement Le libraire de Kaboul d'Asne Seierstad, une rencontre récente avec l'Afghanistan d'aujourd'hui (2002). Pour comparer, entre autre, le destin des femmes Afghanes; passé et présent. Où encore Pour l'amour de Massoud de Sediqa Massoud (la femme du valeureux chef Afghan assassiné en 2001).
Un jour, promis, je lirai Ella Maillard...
Au sujet de l'Afghanistan, j'ai lu dernièrement Le libraire de Kaboul d'Asne Seierstad, une rencontre récente avec l'Afghanistan d'aujourd'hui (2002). Pour comparer, entre autre, le destin des femmes Afghanes; passé et présent. Où encore Pour l'amour de Massoud de Sediqa Massoud (la femme du valeureux chef Afghan assassiné en 2001).
Un jour, promis, je lirai Ella Maillard...
géromino- Nombre de messages : 5628
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Un roman fascinant
"Les cavaliers" est vraiment un très beau livre, les descriptions de Joseph Kessel sont toujours aussi précises et poétiques, on se croirait dans ces beaux paysages et ça donne vraiment envie de les découvrir. Quant aux personnages, ils sont tous aussi charismatiques. D' Ouroz qui s'inflige de terribles épreuves pour au fond conquérir l'estime et l'affection de son père, lui-même trop orgueilleux pour les lui montrer, je garde une impression très forte. Quand à son saïz, Mokkhi, on le voit avec un peu de tristesse se laisser dominer par Zéré, la nomade dont il tombe amoureux et finir par trahir Ouroz, auquel il était pourtant si dévoué... Tout au long du récit on suit avec bonheur l'évolution de ces personnalités, ponctuée par les rencontres et les remarques sages de Guardi Guedj, l'aïeul de tout le monde qui nous fait mesurer à quel point le peuple Afghan est un peuple fier et pieux, et si loin de l'image que nous en donne parfois l'actualité...
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
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