Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Peter HANDKE (Autriche)

2 participants

Aller en bas

Peter HANDKE (Autriche) Empty Peter HANDKE (Autriche)

Message  gallo Jeu 6 Nov 2008 - 11:36

De : claude_G_61 (Message d'origine) Envoyé : 2003-06-16 11:21
Peter Handke

Je m'étonne de ne pas trouver d'article sur cet écrivain autrichien qui connaît si bien la France et sa littérature. C'est vrai que Peter Handke, marqué par la seconde guerre mondiale, se fait moins présent depuis le début des années 90. Lui qui fut un des auteurs de théâtre moderne les plus courrus et un romancier plus que respectable ne fait pas dans le vedetaria. Pourtant il n'a rien à envier à Mondiano qui a pour avantage d'être français. Non que je ne sois contre la France, Le Clézio étant l'auteur moderne que je respecte le plus avec notre autrichien, mais bon Paris...pense et juge et donne des bons points...
Handke aurait t'il subit ce même arrêt que ses deux amis cinéastes, Wenders et Herzog? C'est bien possible? Alors que le premier n'en finit plus de s'empêtrer dans son discours, le second s'est exilé en terre d'exil alors que Handke s'est retranché sur lui-même. Pourtant avec le même plaisir j'aime à vous parler d' Au fil du temps de Wenders et d'Aguire la colère de Dieu de Herzog, deux films remarquables et tellement différents, mais comment parler de cette vie simple qui emplit les romans de Handke...Une vie d'enfant, un père qui se divorce, un homme qui recherche son bonheur, un homme qui suit les pas de Sézanne et un femme qui apprend à vivre sans son mari....Litérrature claire et qui a donné tant de suiveurs niais...Je ne saurai que vous conseiller La femme gauchère, La leçon de la sainte victoire, l'heure de la sensation vraie, et mes deux préférés Histoire d'enfant et la courte lettre pour un long adieu...

De : Calou Envoyé : 2003-07-06 04:08
Peter HANDKE - Histoire d'enfant.
Éd. Gallimard, 114 p.

Ce roman est très beau et je remercie Claude de me l'avoir fait découvrir .
L'école des pères vue par cet auteur autrichien. Beaucoup de douceur, de poésie du quotidien, un regard attendri mais pas tendre sur l'enfance et sur le regard de l'adulte tantot démuni tantot comblé. Mais aussi en passant sur le bilinguisme, l'apprentissage scolaire, le racisme et tous ces petits faits de la vie d'une exceptionnelle grandeur.
Je finirai sur une citation à savourer: "Ce qui est beau on le voit si mal".

Note: 4/5

Réponse
De : claude_G_61 Envoyé : 2003-07-06 05:10
Salut Calou,
heureux pour toi. Tu ne m'étonnes pas puisque Handke est avec Le Clézio mon auteur moderne préféré. D'autres citations tirées du livre:

"...tout ce qui était dehors... lui avait pénétré le corps et le sang; ce n'est qu'ainsi, pensai-il, qu'un espace existait pour les rêves de jour où l'existence pouvait enfin paraître aventureuse et digne d'attention"
"...l'enfant cessa d'être une charge qu'on porte et se transforma en une partie du corps de celui qui le portait..."
"Toute prouesse, aussi merveilleuse fût-elle, achetée au prix du reniement de ce qui était évident, de la seule réalité inéluctable, n'était-elle pas dès l'origine déloyale et sans valeur?"



De :Calou Envoyé : 2003-08-02 03:33
Peter HANDKE - La Femme gauchère.
Éd. Gallimard, 116 p.

Un grand merci à Claude qui m'a fait découvrir cet autrichien qui me plaît de plus en plus. Il est déroutant de simplicité et de finesse dans ses analyses. Ici il met en scène une femme qui décide un jour, sans trop savoir pourquoi, sous le coup d'une illumination, de virer son mari pour vivre seule. Au début, elle renait sous le charme de cette solitude qui la rend enfin "libre". Mais très vite, avec son enfant, elle tombe dans les affres de l'incertitude et apprend à payer "le prix de la solitude".J'ai beaucoup aimé.

Note: 4/5


Réponse
De : claude_G_61 Envoyé : 2003-08-03 01:54
Jour Calou,
A lire tes "contrendus" cela me donne envie de lire les deux derniers Handke qui reposent dans ma bibliothèque: Mon année dans la baie de Personne et L'absence...
Si tu aimes Handke tu peux aller faire un petit tour du côté de Wenders, pas ce qu'il fait maintenant, mais des films tels que Alice dans la ville, Faux mouvement, Au fil du temps, l'ami américain et L'état des choses. Je n'ai pas cité Paris-Texas et Les ailes du désir parce que se sont les films les plus connus du cinéaste allemand. Celui que je préfère c'est Au fil du temps qui est un bijou de simplicité et de lenteur...
Claude


De : Claudeg061 Envoyé : 23/11/2007 13:31
« L’absence » de Peter Handke

« Quatre personnages anonymes, une femme, un soldat, le joueur et le vieil homme, réunis par l’aventure de l’espace quotidien le découvrant au fur et à mesure qu’il s’étend devant eux : le plus proche devient un paysage lointain, un terrain vague devient l’immensité, une étendue dénudée le désert. A chaque pas naissent des paysages inconnus, c’est le regard qui les fait apparaître. Les endroits les plus banals deviennent des terres inconnues. Peut-être le voyage s’est-il déroulé à travers un grand pays vide ou aux confins immédiats d’une ville, on ne sait, mais il révèle aux voyageurs les lignes du sol, sa consistance, ses dimensions et les transforme en lieux d’être. La fin du voyage, aussi fortuite que le début, sépare ce groupe rassemblé par le visible et rend chacun des voyageurs à sa solitude initiale. Le « guide » qui les a conduits est peut-être l’absence. Ce qu’ils en commun, c’est ce qu’ils ont vu. »

Handke a fait partie de mes lectures passées au même titre que Malraux et Tolstoï, mais après deux romans (« Par une nuit obscure… » et « L’absence ») c’est comme si je retrouvais un vieil ami que je n’ai plus vu depuis longtemps et avec lequel j’ai surtout un passé commun. Vous retrouvez en lui certains des aspects qui vous attiraient jadis mais d’autres vous irritent maintenant. C’est ainsi que je ne vois pas ce qu’apporte au récit les longs monologues des différents personnages. Je trouve que le texte porte à lui seul le roman et n’a pas besoin de ces tartines indigestes et un peu pédantes (je nourris le même sentiment à propos du dialogue final des « Ailes du désir »). Je ne peux pas, non plus, dire que j’ai été emballé par le roman, je suis resté en bordure de ce récit qui m’a surtout charmé au niveau intellectuel. Il n’y avait aucune connivence dans ma lecture, juste un plaisir cérébral. Je le regrette étant surtout un lecteur sensuel. Malgré cela j’ai retrouvé dans « L’absence » la solitude des personnages qui paraissent ne jamais vraiment entrer en contact avec les autres. La même incapacité que le personnage principal de « L’heure de la sensation vraie » ou que « la femme gauchère » . Comme dans « La montagne de la St Victoire », la nature est très présente, c’est le lieu du chemin, de la réflexion, on y ressent la même sérénité qui ne donne cependant aucune réponse aux questionnements des voyageurs. L’absence se sont les espaces intermédiaires entre les gens et les choses, ces espaces qui donnent une idée du passé, c’est aussi l’absence de lien humain réel, uniquement basés sur le fantasme et l’impossibilité de prendre le réel pour ce qu’il est et d’être obligé de « l’agrémenter » afin de le rendre acceptable. « L’absence » est un roman charnière entre le réalisme poétique de « La courte lettre» et la poésie réaliste de « Part une nuit obscure… ».

Claude


De : gallomaniac Envoyé : 15/01/2008 12:03
La leçon de la Sainte-Victoire. Peter Handke. Ma note 1,5/5
Suhrkamp 1980; Traduit de l'Allemand par Georges-Arthur Goldschmidt, Gallimard 1985, edition Arcades, 1991, 118 pg.

Inspiré par la vue de la peinture de Cézanne, "La montagne de la Sainte Victoire", Peter Handke va à la recherche du site: cela lui devient une nécessité. Il y va même deux fois. Le caractère récit de voyage y est mince: il parle un peu de l'approche de la base, il fait la montée à pied qui donne une vue tout autre de la montagne. La plupart du temps il parle d'autres oeuvres d'art, de la façon de voir les couleurs, de détails de peinture qu'il a vu ailleurs en nature. On continue de lire, puisqu'on s'attend à quelque chose d'intéressant, mais pour moi, rien n'est venu, malgré quelques déscriptions parallèles entre des tableaux et la nature visité en Provence, en Allemagne.

C'est le premier livre de Peter Handke que j'ai lu, et j'ai trouvé la réflexion peu systématique et le style lourd, mais c'est peut-être à cause de la traduction. C'est à peine un récit de voyage et je n'en ai pas tiré de leçon.
gallo
gallo

Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008

Revenir en haut Aller en bas

Peter HANDKE (Autriche) Empty Re: Peter HANDKE (Autriche)

Message  Le petit montagnard Ven 12 Nov 2021 - 17:43

L'angoisse du gardien de but au moment du pénalty

Peter HANDKE (Autriche) Handke10

Un ancien gardien de but se croit licencié de l'entreprise où il travaille et il quitte tout. Son errance finit par se transformer en vraie fuite après qu'il a étranglé une femme avec laquelle il a passé la nuit.

Je souhaitais découvrir cet auteur autrichien qui a reçu le prix Nobel il y a 2 ou 3 ans et je suis tombé ce sur petit bouquin (150 pages) dans une boîte à livres. Je n'ai absolument pas aimé. Un style télégraphique, sans doute voulu par l'auteur, mais plat et sans saveur, qui ne dévoile aucun sentiment, aucune émotion. Un long monologue bien ennuyeux d'un homme à la limite de la folie.

Note : 1/5
Le petit montagnard
Le petit montagnard

Nombre de messages : 1331
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum