KIM Ae-ran (Corée du Sud)
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KIM Ae-ran (Corée du Sud)
Kim Ae-ran est née en 1980 à Incheon.
Elle a fait son entrée en littérature avec une nouvelle intitulée La Porte du Silence, remportant le prix littéraire de Daesan pour étudiants en 2002, publiée dans la revue Quarterly Changbi. Elle est récompensée par le Daesan Creative writing Funds en 2003 pour Maison inconnue. C’est avec sa première nouvelle Cours papa,cours ! et l’obtention du prix littéraire Hankook Ilbo dès 2005, que Kim Ae-ran a commencé à se faire un nom dans le monde de la littérature coréenne. En 2008, elle remporte le prix littéraire Yi Hyosok pour sa nouvelle Des marques de couteau.
Kim Dong-shik, critique littéraire, la décrit comme « l’auteure qui détruit la grammaire du roman traditionnel » dans sa postface à Cours papa, cours !
Bibliographie (partielle)
Source : Wikipédia
Elle a fait son entrée en littérature avec une nouvelle intitulée La Porte du Silence, remportant le prix littéraire de Daesan pour étudiants en 2002, publiée dans la revue Quarterly Changbi. Elle est récompensée par le Daesan Creative writing Funds en 2003 pour Maison inconnue. C’est avec sa première nouvelle Cours papa,cours ! et l’obtention du prix littéraire Hankook Ilbo dès 2005, que Kim Ae-ran a commencé à se faire un nom dans le monde de la littérature coréenne. En 2008, elle remporte le prix littéraire Yi Hyosok pour sa nouvelle Des marques de couteau.
Kim Dong-shik, critique littéraire, la décrit comme « l’auteure qui détruit la grammaire du roman traditionnel » dans sa postface à Cours papa, cours !
Bibliographie (partielle)
- Traductions françaises
- Cours papa, cours !, traduit du coréen par Kim Hye-gyeong et Jean-Claude de Crescenzo, Decrescenzo Éditeurs, 2012
- Le couteau de ma mère, nouvelle parue dans le recueil Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée, Zulma, 2011
- Vas-y Papa !, traduction de Mikyung Choi, Jean-Noël Juttet, Song In-Gyeong, La nouvelle revue française, n° 586, juin 2008, p. 230-235
- Ma Vie palpitante, traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel, Éditions Philippe Picquier, avril 2014
- En Corée du Sud :
- Cours papa, cours ! (2005)
- L'eau dans la bouche (2007)
- Ma Vie qui Bat le Tambour (2011)
- Traînée de condensation (2012)
- L'avenir du silence (2013)
Source : Wikipédia
Re: KIM Ae-ran (Corée du Sud)
Ma vie dans la supérette - Kim Ae-ran ;
trad. par Kim Hye-gyong & Jean-Claude de Crescenzo
trad. par Kim Hye-gyong & Jean-Claude de Crescenzo
(Decrescenzo, 2013, 96 p., coll. Micro-fictions)
Comme la collection l'indique, ce titre est composé de quatre micro-fictions qui m'ont toutes bluffée. N'ayant jamais entendu parler de l'éditeur, j'ai été alléchée par une quatrième de couverture totalement intrigante : Relation hilarante avec les directeurs des supérettes de son quartier, papotage insignifiant avec une vieille connaissance qui prend la narratrice au piège de son babillage, relation tendre et absurde entre un fils et un père, un premier amour narré par un père à son fils [...]
Et la première micro-fiction m'a complètement conquise jusqu'à me faire rire pour de bon. Tout d'abord parce que la narratrice a l'air d'avoir une personnalité formidable et que quelque part son auto-analyse est plus que fondée et fondante (croustillante à souhait, la preuve suit).
J'aime à me montrer brillante mais qu'un autre que moi pétille d'esprit et j'en conçois immédiatement du ressentiment à son encontre. [...]
Mon aisance est au zénith quand mon auditoire succombe à ma séduction. Je suis économe de préjugés mais je conserve ceux que j'ai acquis, même lorsqu'ils me portent tort. (p. 10)
Je suis mon premier amour. De la liste des livres incontournables qu'il faut avoir lus, j'occupe le premier rang [...] (p. 11)
C'est que cette même narratrice est "piégée" par une jeune femme qui la reconnait et croit partager des souvenirs communs. Vous est-il déjà arrivé de rencontrer quelqu'un qui vous reconnait et de ne pas réussir à le resituer ? De ce long moment de solitude, succède un autre moment, celui-là de mensonge pour "plaire" à l'étranger qui se croit familier. Un vrai jeu de dupes et c'est jubilatoire au possible.
Je ne me souvenais ni d'elle, de Ji-eun, ni de Myung-hwa, ni de Seon-mi, mais du coup, j'avais le sentiment qu'il fallait mentir. Et une fois décidée, je voulais mentir sincèrement. (p. 16)
Je ne veux pas trop en dire car ce sont des micro-fictions, autant dire que les gags se situent au niveau des situations, racontés brièvement mais croqués avec succès. De la description du passage au supermarché, à la rencontre fortuite dans le métro, ou des voisins fantômes qui sèment leur linge comme des empreintes indélébiles... tout est tordant et plein de vivacité !
A lire avec plaisir pour découvrir un pan de la société sud-coréenne et toutes ces confusions qui sont communes à tous les hommes et nous font tomber d'un piédestal ! Très, très belle découverte !
Mon aisance est au zénith quand mon auditoire succombe à ma séduction. Je suis économe de préjugés mais je conserve ceux que j'ai acquis, même lorsqu'ils me portent tort. (p. 10)
Je suis mon premier amour. De la liste des livres incontournables qu'il faut avoir lus, j'occupe le premier rang [...] (p. 11)
C'est que cette même narratrice est "piégée" par une jeune femme qui la reconnait et croit partager des souvenirs communs. Vous est-il déjà arrivé de rencontrer quelqu'un qui vous reconnait et de ne pas réussir à le resituer ? De ce long moment de solitude, succède un autre moment, celui-là de mensonge pour "plaire" à l'étranger qui se croit familier. Un vrai jeu de dupes et c'est jubilatoire au possible.
Je ne me souvenais ni d'elle, de Ji-eun, ni de Myung-hwa, ni de Seon-mi, mais du coup, j'avais le sentiment qu'il fallait mentir. Et une fois décidée, je voulais mentir sincèrement. (p. 16)
Je ne veux pas trop en dire car ce sont des micro-fictions, autant dire que les gags se situent au niveau des situations, racontés brièvement mais croqués avec succès. De la description du passage au supermarché, à la rencontre fortuite dans le métro, ou des voisins fantômes qui sèment leur linge comme des empreintes indélébiles... tout est tordant et plein de vivacité !
A lire avec plaisir pour découvrir un pan de la société sud-coréenne et toutes ces confusions qui sont communes à tous les hommes et nous font tomber d'un piédestal ! Très, très belle découverte !
4,5/5
Re: KIM Ae-ran (Corée du Sud)
Je l'avais déjà noté quand tu en avais parlé et ce que tu en dis me donne encore plus envie de le découvrir!
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Awara- Nombre de messages : 7131
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Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: KIM Ae-ran (Corée du Sud)
Decrescenzo est une petite maison d'édition qui a vu le jour il y a seulement quelques mois je pense. Elle se consacre à la littérature coréenne! Je vous invite à jeter un œil sur leurs parutions!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
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