Marcel COHEN (France)
Page 1 sur 1
Marcel COHEN (France)
1937-
Bibliographie (selon wikipédia)
▪ Galpa, Le Seuil, 1969 (réédition Éditions Chandeigne, 1993)
▪ Malestroit, Chroniques du silence, Éditeurs Français Réunis, 1973
▪ Voyage à Waïzata, Éditeurs Français Réunis, 1976
▪ Murs, Éditeurs Français Réunis, 1979
▪ Miroirs, Gallimard, Le Chemin, 1980
▪ Du désert au livre. Entretiens avec Edmond Jabès, Pierre Belfond, 1981 et 1991, Opales, 2001
▪ Je ne sais pas le nom, Gallimard, 1986
▪ Le Grand paon-de-nuit, Gallimard, Le Chemin, 1990
▪ Lettre à Antonio Saura, écrit en judéo-espagnol et publié en édition bilingue illustrée, L’échoppe, 1997
▪ Assassinat d'un garde, Gallimard, 1998
▪ Faits. Lecture courante à l'usage des grands débutants, Gallimard, 2002
▪ Tombeau de l'éléphant d'Asie, Chandeigne, 2002
▪ Deux textes sans titre et huit photos (en collaboration avec Jacques Le Scanff), Le préau des collines, 2003
▪ Métro, Éditions Chandeigne, 2004
▪ Faits, II, Gallimard, 2007
▪ Trente-cinq minutes, Chandeigne, Paris 2008
▪ L'Ombre nue (avec des photos d'Aurore de Sousa), Créaphis, Paris 2008
▪ Tauromachiev (avec des photos de Jean Bescos et des superpositions d'Antonio Saura), Archives Antonio Saura Genève, 5 Continents Milan, 2008
▪ Faits, III. Suite et fin, Gallimard, 2010
▪ Sur la scène intérieure. Faits, Gallimard, L'un et l'autre, 2013
▪ A des années-lumière, Fario, 2013
Le Grand paon-de-nuit, suivi de Murs et de Métro
Le Grand paon-de-nuit (une sorte de papillon) est une collection de très courtes observations, des micro-récits de généralement moins d’une page. Les textes ne sont pas liés par le fil d’une intrigue, mais plutôt par une atmosphère d’observation du détail, de douce mélancolie et de bonheurs simples. L’auteur insère toutefois, ici et là, quelques touches dramatiques graves, telle la vie, par exemple des références à la mort d’un enfant ou au souvenir de la shoah.
De la poésie en prose, mais dans Murs, l’exercice est toutefois poussé à l’extrême, au point de rendre la lecture insignifiante. Les textes sont souvent d’une phrase, parfois de deux lignes. L’ensemble de Murs, mis bout à bout, doit à peine faire deux pages, pas grand chose à se mettre sous la dent, on peine à saisir ce qu’il veut raconter ou faire ressentir. Métro est un récit un peu plus classique, intéressant, mais malheureusement trop bref. L’auteur fait plusieurs observations intéressantes, mais il s’arrête rapidement alors qu’il semblait prendre de l’allant. J’en aurais pris plus.
4,5/5; 2/5; 3,5/5
le Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Marcel COHEN (France)
Sur la scène intérieure
Marcel Cohen n’avait pas dix ans lors de la deuxième guerre mondiale, mais il est le seul de sa famille à avoir échappé aux rafles antijuives parisiennes. Ses parents, sa sœur, ses grands-parents et la plupart de ses oncles et tantes sont morts en déportation. L’auteur entreprend ici de les faire revivre en racontant ses souvenirs d’eux. Il combine ses souvenirs personnels, ce qu’on lui a raconté et des objets qu’il a retrouvé. Il n’a pas romancé les zones d’ombres, elles demeurent telles quelles, le livres est donc composé de faits et non de récits.
Marcel Cohen réussit à nous intéresser à ces anonymes à partir de presque rien. Il ne possède plus beaucoup de souvenirs, les traces sont ténues, mais un grand auteur sait bien raconter malgré tout. Le livre se concentre sur l’avant de la déportation, mais une tristesse suinte de ces pages, car le lecteur sait que ces gens ne sont pas revenus. Chaque chapitre traite d’une personne, mais Marcel Cohen a réussi à mettre des éléments qui se rejoignent d’un à l’autre, donc il construit une image complète de sa famille tout au long du livre. On referme le livre comme si cette famille avait été nos voisins…mais ils ne sont plus.
4,5/5
le réaliste-romantique
Marcel Cohen n’avait pas dix ans lors de la deuxième guerre mondiale, mais il est le seul de sa famille à avoir échappé aux rafles antijuives parisiennes. Ses parents, sa sœur, ses grands-parents et la plupart de ses oncles et tantes sont morts en déportation. L’auteur entreprend ici de les faire revivre en racontant ses souvenirs d’eux. Il combine ses souvenirs personnels, ce qu’on lui a raconté et des objets qu’il a retrouvé. Il n’a pas romancé les zones d’ombres, elles demeurent telles quelles, le livres est donc composé de faits et non de récits.
Marcel Cohen réussit à nous intéresser à ces anonymes à partir de presque rien. Il ne possède plus beaucoup de souvenirs, les traces sont ténues, mais un grand auteur sait bien raconter malgré tout. Le livre se concentre sur l’avant de la déportation, mais une tristesse suinte de ces pages, car le lecteur sait que ces gens ne sont pas revenus. Chaque chapitre traite d’une personne, mais Marcel Cohen a réussi à mettre des éléments qui se rejoignent d’un à l’autre, donc il construit une image complète de sa famille tout au long du livre. On referme le livre comme si cette famille avait été nos voisins…mais ils ne sont plus.
4,5/5
le réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Marcel COHEN (France)
Faits, II
307 pagesUne collection de petits textes, des observations suite à des éléments lus (avec référence), vus (encore avec référence, par exemple une affiche publicitaire) ou entendus (référence de où et qui). Certains sont très bons, plusieurs intéressants, d’autres nous laissent indifférents, ou même étonné qu’on puisse écrire quelques pages sur ce sujet. Les sujets sont parfois très léger (l’apparence des cheveux d’un mannequin d’une publicité) à très lourds (la déportation et la shoah). Je crois que cette absence total de lien ou de fil conducteur entre les différents faits m’a dérouté et empêché d’apprécier cette lecture. J’ai l’impression de n’avoir presque rien retenu de ma lecture.
2,5/5
le Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Marcel COHEN (France)
Cinq femmes
Sur la scène intérieure, II
Autre récit sur la vie de l’auteur. Ici, cinq femmes clés de son existence. Annette, la bonne de la famille, qui l’a emmené avec elle en Bretagne et caché là, lorsque toute la famille de Marcel est raflé, pendant qu’eux étaient sortis au Parc. Ensuite Raymonde, qui l’a hébergé deux ans à la campagne, après la guerre, et rien reproché malgré qu’il était un enfant difficile constamment en fugue. Lily, sa tante, qui la récupéré et élevé à Paris malgré peu de moyens. Mme Gobin, elle, lui a permis d’avoir une éducation, car n’ayant pas été scolarisé pendant la guerre, et les écoles d’après-guerre ne faisait aucun effort particulier pour lui et il y accumulait les zéros. Elle lui a fait rattrapé son retard en quelques mois. Finalement, Gabrielle, femme surprenante, secrétaire d’Einstein, grande voyageuse, qui lui fit découvrir le journalisme et lui donna le goût de l’Asie.
Récit très personnel, de ce parcours surprenant. Les premiers chapitres racontent aussi les recherches pour retrouver la trace de ces femmes disparues alors qu’il était encore jeune, de leurs proches et leurs lieux, mais même de leur noms exactes. J’y ai vu un genre de Modiano (vous ne serez pas surpris d’apprendre que ce livre est à Mme RR, inconditionnelle de Modiano). Mais au fil des chapitres, les souvenirs sont plus clairs et l’auteur raconte aussi l’époque. Et c’est surprenant de voir qu’un enfant qui peinait à lire à 12 ans ait pu devenir journaliste et écrivain (grâce à Mme Gobin), mais aussi comment le système scolaire ne faisait pas de cas de cet orphelin caché pendant des années, qu’on transbahutait d’une classe trop avancée à une autre.
4/5
RR
Sur la scène intérieure, II
Autre récit sur la vie de l’auteur. Ici, cinq femmes clés de son existence. Annette, la bonne de la famille, qui l’a emmené avec elle en Bretagne et caché là, lorsque toute la famille de Marcel est raflé, pendant qu’eux étaient sortis au Parc. Ensuite Raymonde, qui l’a hébergé deux ans à la campagne, après la guerre, et rien reproché malgré qu’il était un enfant difficile constamment en fugue. Lily, sa tante, qui la récupéré et élevé à Paris malgré peu de moyens. Mme Gobin, elle, lui a permis d’avoir une éducation, car n’ayant pas été scolarisé pendant la guerre, et les écoles d’après-guerre ne faisait aucun effort particulier pour lui et il y accumulait les zéros. Elle lui a fait rattrapé son retard en quelques mois. Finalement, Gabrielle, femme surprenante, secrétaire d’Einstein, grande voyageuse, qui lui fit découvrir le journalisme et lui donna le goût de l’Asie.
Récit très personnel, de ce parcours surprenant. Les premiers chapitres racontent aussi les recherches pour retrouver la trace de ces femmes disparues alors qu’il était encore jeune, de leurs proches et leurs lieux, mais même de leur noms exactes. J’y ai vu un genre de Modiano (vous ne serez pas surpris d’apprendre que ce livre est à Mme RR, inconditionnelle de Modiano). Mais au fil des chapitres, les souvenirs sont plus clairs et l’auteur raconte aussi l’époque. Et c’est surprenant de voir qu’un enfant qui peinait à lire à 12 ans ait pu devenir journaliste et écrivain (grâce à Mme Gobin), mais aussi comment le système scolaire ne faisait pas de cas de cet orphelin caché pendant des années, qu’on transbahutait d’une classe trop avancée à une autre.
4/5
RR
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3241
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|