Raphaëlle BACQUE (France)
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Raphaëlle BACQUE (France)
LE DERNIER MORT DE MITTERRAND
240 pages - Grasset - 2010
Biographie de l'auteur
Raphaëlle Bacqué est grand reporter au Monde. Elle est l’auteur de plusieurs livres, parmi lesquels La femme fatale (avec Ariane Chemin), sous la couverture jaune : Le dernier mort de Mitterrand (Prix Aujourd’hui).Présentation de l'éditeur
Le 7 avril 1994, François de Grossouvre est retrouvé mort dans son bureau, au c ur du Palais de l Elysée, à deux pas de François Mitterrand dont il a été l un des plus fidèles compagnons de route. Les murs capitonnés ont étouffé le bruit du 357 Magnum Manurhin que cet amateur d armes, chasseur et responsable des chasses présidentielles, a retourné contre lui-même. Le bruit mais pas l onde de choc qui va secouer le premier cercle des mitterrandiens. Un suicide ? Oui, mais on ne suicide pas au hasard quand on est conseiller et intime du Président. François de Grossouvre, aristocrate maurassien passé par la résistance, industriel tissant ses réseaux de Marrakech à l Afrique noire, franc-maçon et membre des services spéciaux, n était plus le séducteur élégant de tweed vêtu, le financier des campagnes électorales, mais un homme amer, un ami déçu, un Belphégor vieillissant errant dans les couloirs de l Elysée ; un confident du pouvoir qui allait trahir les siens. Pourquoi et comment ce ministre de la vie privée de François Mitterrand, parrain de Mazarine, alors le secret le plus défendu de la République, a-t-il décidé d en finir ? Pourquoi et comment va-t-il dénoncer aux journalistes et aux juges les malversations et les dérives d une Mitterrandie crépusculaire? Voici le sujet de ce livre : le roman du pouvoir qui broie les hommes, le roman d une amitié amoureuse, celle qui lia deux hommes au-dessus de la foule des courtisans.Mon avis:
Biographie ou Essai ? Difficile à dire, un peu des deux...
J'ai lu ce livre d'une traite, dans le train avec plaisir.
Je me souviens très bien de ce suicide qui avait, à l'époque fait couler beaucoup d'encre et, notamment, sur l'interrogation sur la réalité d'un suicide ou, pourquoi pas, un assassinat. Par la suite, il est vrai, les suppositions se sont arrêtées car un meurtre à l'Elysée c'est dur à avaler.
Mitterrans était très malade, les courtisans l'abandonnaient, il était en plein problème des écoutes et Grossouvre n'était plus l'ami indispensable qu'il avait été, ce dont il souffrait comme souffraient tous ceux qui se définissaient comme l'ami du Président. Mitterrand n'avait pas d'ami ou vraiment peu.
Mitterrand en séducteur séduisant autant les femmes que les hommes, par jeu, par besoin, on ne saura jamais, cependant il aura profité de Grossouvre pour sa campagne et pour d'autres faveurs comme habiter avec les Pingeot, à sa convenance, dans la résidence provinciale de Grossouvre. Autant dire le Château.
C'est ce que prétend l'auteure.
Grossouvre avait aussi un second foyer, hébergé comme celui de Mitterrans dans un immeuble de la République près du ministère des affaires étrangères.
C'est de notre argent que l'on parle.
Ce livre ne révèle pas grand chose que l'on ne sache déjà, était-ce le but? Je ne crois pas. En revanche nous faire connaître un peu mieux Grossouvre, indéniablement et, par là même, un pan de Mitterrand et ses amitiés. C'est réussi, enfin, assez réussi.
Pour le verbe et le style, comme dit plus haut, agréables sur toute la ligne, mais ne pas oublier que l'on a à faire ici avec une journaliste et donc, style, prosodie, verbe, phrase et construction forcément journalistiques.
4/5
B
Bernard- Nombre de messages : 3697
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