Yasunari KAWABATA - Tristesse et beauté
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Yasunari KAWABATA - Tristesse et beauté
"Tristesse et beauté" porte bien son nom, car elles nous accompagnent tout au long de la lecture de ce roman.
L'histoire est celle d'une toute jeune fille séduite puis abandonnée, qui portera le poids de son malheur toute sa vie, celle d'un séducteur qui n'abandonnera pas sa famille et que son destin rattrapera sans pitié et au centre, Keiko, instrument de ce destin, personnage très énigmatique dont les paroles, les attitudes sont souvent incompréhensibles pour le lecteur mais aussi pour les autres personnages de l'histoire.
Tout ce monde évolue au rythme lent des petits pas d'une geisha, dans une atmosphère ouatée, une fausse douceur transpercée par fulgurance de coups de griffes cruels.
Nous assistons à une tragédie et pourtant je ne suis pas vraiment touchée, émue. La dernière scène, tragique, me laisse insensible et m'agace même. Me manque t'il des codes culturels pour pleinement apprécier cette histoire ?
Le style sobre, dépouillé, aiguisé, d'une beauté épurée renforce ma mise à distance des personnages.
La nature est omniprésente et Kawabata excelle dans des descriptions pleines de poésie :
"Cette journée d'hiver touchait déjà à sa fin. Oki suivit des yeux la courbe, couleur d'argent terne, d'une rivière puis, levant la tête, il tourna son regard en direction du soleil couchant. Les derniers rayons du soleil, blancs et froids, s'infiltrèrent enfin dans les failles en forme d'arc qui déchiraient les nuages noirs et y demeurèrent longtemps avant de disparaître".
La mort est aussi très présente par le manque qu'elle creuse dans l'homme et certains essaient d'exprimer leur ressenti profond à travers l'art, la création. Pourtant celui qui regarde n'y voit que son propre reflet et le mystère reste entier. Tout au plus l'oeuvre d'art nous permet de nous relier à notre propre mystère. Chacun est perdu dans le dédale de sa vie intérieure et la communication est faite de silence, de non dit, de paroles qui parfois s'échappent ou d'oeuvres dans lesquelles on tente d'exprimer la vie qui nous anime "Otoko et le portrait respiraient à l'unisson".
Un beau roman avec lequel je n'entre pas pourtant en résonance. Mais, n'est ce pas là le drame de l'incommunicabilité peint par Kawabata ?
L'histoire est celle d'une toute jeune fille séduite puis abandonnée, qui portera le poids de son malheur toute sa vie, celle d'un séducteur qui n'abandonnera pas sa famille et que son destin rattrapera sans pitié et au centre, Keiko, instrument de ce destin, personnage très énigmatique dont les paroles, les attitudes sont souvent incompréhensibles pour le lecteur mais aussi pour les autres personnages de l'histoire.
Tout ce monde évolue au rythme lent des petits pas d'une geisha, dans une atmosphère ouatée, une fausse douceur transpercée par fulgurance de coups de griffes cruels.
Nous assistons à une tragédie et pourtant je ne suis pas vraiment touchée, émue. La dernière scène, tragique, me laisse insensible et m'agace même. Me manque t'il des codes culturels pour pleinement apprécier cette histoire ?
Le style sobre, dépouillé, aiguisé, d'une beauté épurée renforce ma mise à distance des personnages.
La nature est omniprésente et Kawabata excelle dans des descriptions pleines de poésie :
"Cette journée d'hiver touchait déjà à sa fin. Oki suivit des yeux la courbe, couleur d'argent terne, d'une rivière puis, levant la tête, il tourna son regard en direction du soleil couchant. Les derniers rayons du soleil, blancs et froids, s'infiltrèrent enfin dans les failles en forme d'arc qui déchiraient les nuages noirs et y demeurèrent longtemps avant de disparaître".
La mort est aussi très présente par le manque qu'elle creuse dans l'homme et certains essaient d'exprimer leur ressenti profond à travers l'art, la création. Pourtant celui qui regarde n'y voit que son propre reflet et le mystère reste entier. Tout au plus l'oeuvre d'art nous permet de nous relier à notre propre mystère. Chacun est perdu dans le dédale de sa vie intérieure et la communication est faite de silence, de non dit, de paroles qui parfois s'échappent ou d'oeuvres dans lesquelles on tente d'exprimer la vie qui nous anime "Otoko et le portrait respiraient à l'unisson".
Un beau roman avec lequel je n'entre pas pourtant en résonance. Mais, n'est ce pas là le drame de l'incommunicabilité peint par Kawabata ?
majeanne- Nombre de messages : 276
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Date d'inscription : 02/11/2009
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