Blaise CENDRARS - "L'homme foudroyé"
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Blaise CENDRARS - "L'homme foudroyé"
"L'homme foudroyé" Folio 1979 435 pages
Autant j'ai pris un plaisir immense à lire ce livre, autant en faire une critique ou un simple commentaire me semble compliqué, tellement il est touffu et en apparence désordonné!
"L'homme foudroyé" (1945) est le premier de ce qu'on appelle la tétralogie et qui comporte à suivre "La main coupée" (1946), "Bourlinguer" (1948) et "Le lotissement du ciel" (1949). Ici, ce sont des récits autobiographiques, ou du moins en partie, dans lesquels il retrace ses souvenirs, mais sans réelle chronologie. Le livre débute sur un épisode de la guerre de 14 (où un de ses camarades se fait littéralement pulvériser par un obus), puis il se se remémore quantité de souvenirs d'où émergent les tableaux de lieux qu'il a traversé ou séjourné (notamment près de Marseille), et des portraits de personnages qu'il a connus (comme Gustave Le Rouge ou Fernand Léger) ou rencontrés. Ses "Rhapsodies gitanes" nous trimbalent d'Europe en Amérique du Sud, au gré de ses souvenirs. Les descriptions de personnages ou de faits historiques n'en finissent pas de captiver, de questionner, d'informer sur la vie à son époque.
Donc dans ce livre, il raconte l'histoire de sa vie, (car comme il le dit lui-même "j'écris ma vie sur une machine à écrire"), qu'on voudrait croire authentique tant il y met du coeur, de l'ardeur, du souffle! C'est un bouillonnement de vie qui surgit sous sa plume! Il nous délecte d'anecdotes souvent pittoresques, toujours savoureuses parce que sa prose est d'une exquise poésie et son vocabulaire d'une grande richesse. J'adore Cendrars; sa lecture m'évade, me transporte ailleurs, je change d'univers et me délecte de ses histoires grisantes. Pour autant, je me suis rendu compte que cet auteur volubile et talentueux possède une imagination pour le moins fertile et dont son grand ami t'Serstevens parlait en ces termes "...Ses récits participent le plus souvent de la rêverie éveillée, qu'ils comptent d'importantes lacunes et de fréquentes contradictions..."
Alors j'ai lu "L'homme foudroyé" avec un certain recul; si certains parlent de récit autobiographique, je préfère une autre approche: Cendrars "raconte" sa vie; il faut y voir une part d'authenticité, mais par désir d'enjoliver la réalité, de laisser aller son imagination, il laisse sa plume fleurir sa prose et sa rêverie agrémenter son texte.
Chaque histoire (et il y en a!) est un régal, parce que Cendrars prend du plaisir a écrire, à raconter; il bluffe, il enjolive, il exagère, mais il conquiert son lecteur du bout de sa plume. Enfin, il a réussi avec moi...
Note 5/5
Autant j'ai pris un plaisir immense à lire ce livre, autant en faire une critique ou un simple commentaire me semble compliqué, tellement il est touffu et en apparence désordonné!
"L'homme foudroyé" (1945) est le premier de ce qu'on appelle la tétralogie et qui comporte à suivre "La main coupée" (1946), "Bourlinguer" (1948) et "Le lotissement du ciel" (1949). Ici, ce sont des récits autobiographiques, ou du moins en partie, dans lesquels il retrace ses souvenirs, mais sans réelle chronologie. Le livre débute sur un épisode de la guerre de 14 (où un de ses camarades se fait littéralement pulvériser par un obus), puis il se se remémore quantité de souvenirs d'où émergent les tableaux de lieux qu'il a traversé ou séjourné (notamment près de Marseille), et des portraits de personnages qu'il a connus (comme Gustave Le Rouge ou Fernand Léger) ou rencontrés. Ses "Rhapsodies gitanes" nous trimbalent d'Europe en Amérique du Sud, au gré de ses souvenirs. Les descriptions de personnages ou de faits historiques n'en finissent pas de captiver, de questionner, d'informer sur la vie à son époque.
Donc dans ce livre, il raconte l'histoire de sa vie, (car comme il le dit lui-même "j'écris ma vie sur une machine à écrire"), qu'on voudrait croire authentique tant il y met du coeur, de l'ardeur, du souffle! C'est un bouillonnement de vie qui surgit sous sa plume! Il nous délecte d'anecdotes souvent pittoresques, toujours savoureuses parce que sa prose est d'une exquise poésie et son vocabulaire d'une grande richesse. J'adore Cendrars; sa lecture m'évade, me transporte ailleurs, je change d'univers et me délecte de ses histoires grisantes. Pour autant, je me suis rendu compte que cet auteur volubile et talentueux possède une imagination pour le moins fertile et dont son grand ami t'Serstevens parlait en ces termes "...Ses récits participent le plus souvent de la rêverie éveillée, qu'ils comptent d'importantes lacunes et de fréquentes contradictions..."
Alors j'ai lu "L'homme foudroyé" avec un certain recul; si certains parlent de récit autobiographique, je préfère une autre approche: Cendrars "raconte" sa vie; il faut y voir une part d'authenticité, mais par désir d'enjoliver la réalité, de laisser aller son imagination, il laisse sa plume fleurir sa prose et sa rêverie agrémenter son texte.
Chaque histoire (et il y en a!) est un régal, parce que Cendrars prend du plaisir a écrire, à raconter; il bluffe, il enjolive, il exagère, mais il conquiert son lecteur du bout de sa plume. Enfin, il a réussi avec moi...
Note 5/5
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