Elena FERRANTE (Pseudonyme) (Italie)

CELLE QUI FUIT ET CELLE QUI RESTE
L'Amie prodigieuse III
Elena FERRANTE
Folio 542 Pages
 
Résumé (source Google book)
 
Après L'amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d'histoire italienne et d'amitié entre ses deux héroïnes, Elena et Lila. Pour Elena, comme pour l'Italie, une période de grands bouleversements s'ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s'annoncent, les mouvements féministes et protestataires s'organisent, et Elena, diplômée de l'Ecole normale de Pise et entourée d'universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d'amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix. Celle qui fuit et celle qui reste n'a rien à envier à ses deux prédécesseurs. A la dimension historique et intime s'ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l'Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
 
Mon avis :
 
Résolument féministe et convaincant grâce à une écriture des plus aiguisée, ce Tome III de la saga tient toutes ses promesses.
 
Rarement des relations humaines ont été décrites dans un roman, comme l’a fait Elena Ferrante dans celui-ci. D’un réalisme rare et surprenant, les mots nous déposent à l’endroit même des événements. On y est et on partage les souffrances, les tiraillements, les peurs,… (pas de joie, et peu de bonheur pour ce volume 3)
 
Bien sûr, il me fut difficile de revenir dans la vie de Lenu, de Lila  et de leur environnement, ma lecture du volume 2 datant du mois d'Avril.  Mais rapidement ce monde Napolitain brutal m’est redevenu familier. Hâte de le retrouver dans le Tome IV.

Cet avis est court. Mais quand il y a beaucoup à dire, mieux vaut en dire peu et laisser découvrir. 
 
Ma note 4 / 5

L’ENFANT PERDUE
L’AMIE PRODIGIEUSE TOME IV
Elena FERRANTE
Folio 619 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
«Comme toujours, Lila s’attribuait le devoir de me planter une aiguille dans le cœur, non pour qu’il s’arrête mais pour qu’il batte plus fort.» 

Elena, devenue auteure reconnue, vit au gré de ses escapades avec son amant entre Milan, Florence et Naples. Parce qu’elle
s’est éloignée du quartier populaire où elle a grandi, Elena redoute les retrouvailles avec son amie d’enfance. Mais depuis quelque temps, Lila insiste pour la voir et lui parler… 
La saga se conclut en apothéose après avoir embrassé soixante ans d’histoire des deux femmes et de l’Italie, des années 1950 à nos jours. 
L’enfant perdue est le dernier tome de la saga d’Elena Ferrante. Il succède à L’amie prodigieuse, Le nouveau nom et Celle qui fuit et celle qui reste.
 
Mon avis
 
Voici donc achevée, me concernant, cette saga Napolitaine. Si ce 4^ème Tome est dans la continuité et l’esprit des épisodes précédents, les événements s’enchaînent précipitamment  me laissant l’impression de l’empressement de l’auteure à en finir au plus vite avec cette œuvre ambitieuse. Les 3 premiers tomes évoquaient les 30 premières années de la vie des 2 héroïnes. Ce quatrième reprend leur destinée de leurs trentième à soixantaine années. Aurait-il fallu étendre cette saga sur 5 Tomes ? Peut-être. En tout cas cela ne m’aurait pas déplu.

Pas déplu, tant, une nouvelle fois la passion m’a entrainé de page en page sans ennui, sans temps morts. Bien sûr, plus de surprise de style, de rythme ou de ton, mais chaque nouveau chapitre apporte son lot de retournement de situation aussi inattendus que réalistes.  
Si l’intérêt principal tient dans les relations ambiguës des 2 femmes (Haine ? Amitiés ? ) l’intérêt, non moins  important de ce roman tient d’une part dans le rappel des 60 dernières années de l’histoire Italienne (son instabilité politique, le terrorisme,..) et d’une autre part dans le combat des femmes pour leur liberté et leur émancipation dans la société très conservatrice Italienne.

Peu importe de savoir si ce fût la mécanique parfaitement huilée du roman ou la qualité littéraire proprement dite qui prirent mon engouement en otage. Le plaisir de lire cette quadrilogie fût réel, c’est ce que j’en retiendrai.
 
Ma note 4 / 5

Je suis d'accord avec DKOIS , ce fut pour moi aussi un réel plaisir de suivre cette saga, on vit avec les personnages. Et en effet, il ne faut pas attendre trop longtemps entre deux tomes sinon on oublie pas mal de détails l'air de rien importants.

POUPEE VOLEE
Elena FERRANTE
Folio 196 Pages
 
Résumé (4° de couverture)

Pourquoi Leda interrompt-elle brusquement ses vacances ? Au bord de la mer, elle était subjuguée par une famille et en particulier une jeune femme, Nina, et sa fille Elena. Quand la petite Elena perd sa poupée, c'est toute la famille qui se mobilise pour la retrouver et ne pas gâcher ses vacances, jusqu'à mener des actions inquiétantes telle une battue organisée sur la plage. Or c'est Leda qui a pris la poupée. Pourquoi ce geste insensé ? Le portrait d'une femme qui oscille entre raison et folie, un subtil jeu de miroirs grossissants servi par une écriture précise qui fouille avec justesse la moindre plaie.
 
Mon avis
 
Ce roman est la bande annonce de la quadrilogie « L’amie prodigieuse ». Même prénoms des personnages, mêmes thèmes, même milieu, même ambiance,…
 
Si j’avais bien aimé la quadrilogie et bien il en est de même pour ce roman. Les principaux questionnements de femmes repris dans celui-ci en mode concentré, apportent rapidité, précision et efficacité. Les 50 ans de vie de Leda, sont résumés en 200 pages, alors qu’il en avait fallu 1500 pour la quadri. Une façon d’aborder l’œuvre de 2 façons en quelque sorte.
 
Pour ce qui est de découvrir une autre Elena Ferrante, il va falloir que je patiente.
 
Ma note 3.5 / 5

Ferrante Elena
La vie mensongère des adultes
Editions Gallimard 9 juin 2020
408 pages

Quatrième de couverture
Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide.»

Giovanna, fille unique d’un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu’inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l’appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d’une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d’aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l’adolescente découvre un autre univers social, une façon d’être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu’elle tente de concilier.
Mon avis
La quatrième de couverture dévoilant le fond de l’histoire , je me conterai d’écrire que ce livre est palpitant du début jusqu’à la fin, que Giovanna, collégienne de seize ans est adulée de ses parents, que de belles descriptions des bas-fond de Naples, que des paroles de son père lui fait voir ses parents autrement et vont la rapprocher d’une tante haïe par eux, la collégienne va devoir franchir nombre d’obstacles pour assouvir la quête de son idendité, cela nous oblige à nous questionner sur la fin du roman. Sans oublier qu’il est aussi question de la place des femmes dans la société, entre mensonge, hypocrisie c’est une société dans l’inégalité et un combat pour l’émancipation, secret de famille et amitié de convenance mais aussi de trahison et de loyauté et la vie d’une adolescente qui bascule dans un mal-être, sans oublier l’importance de l’écriture et la lecture. Un bon 4,5/5 pour ce beau livre.

Elena Ferrante Celle qui fuit et celle qui reste L’amie prodigieuse III
En relisant mon avis sur la premier tome  j’ai été étonnée de la note j’avais l’impression de ne pas accroché lors de la lecture du premier tome , je m’étais perdue dans les personnages , j’avais détesté Lila donc pas  envie de poursuivre avec les tomes suivants .En revanche j’ai suivi la série avec beaucoup d’interêt A la fin de la saison 2 j’ai absolument voulu connaître la suite et je me suis plongée dans le tome 3


Fin des années 60 Nous suivons les personnages de Lila et Elena au début de leur vie d’adulte . Elena est diplômée de la faculté de Pise et s’apprête à se marier avec Pietro fils d'un célèbre universitaire . Encouragée par sa belle mère Adèle elle publie un roman inspiré de son histoire dont certains passages sur la sexualité font scandale mais  qui remporte un certain succès. Lila a quitté Stephano et vit avec Enzo elle travaille en faisant les taches les plus dures  dans l’entreprise de salaison de Bruno Soccavo l’ami de Nino rencontré quelques années auparavant et est confronté quotidiennement au harcèlement sexuel


Un coup de cœur pour ce roman qui raconte l’histoire des deux jeunes femmes mais également les luttes prolétaires et la lutte  pour que les femmes disposent d’elles mêmes. C’est le début de la pilule et les femmes sortent des tâches ménagères. Nous retrouvons lila toujours aussi détestable arrogante et dure mais j’ai eu plus d’empathie devant son travail dans l’atelier de salaison. Elena après son succès va vite se retrouver à l’étroit dans un mariage avec des enfants arrivés trop vite peut être. Elle peine à retrouver le chemin de l'écriture 
 J’ai aimé le ton de l’auteur parfois narratif et parfois très direct  L’auteur nous fait vraiment ressentir les émotions des personnages J’ai juste envie de connaitre la suite que je commencerai si j’avais le roman
5/5

L'amie Prodigieuse IV l'enfant disparue 

C’est l’heure de la maturité pour les deux jeunes femmes. Dans ce roman nous suivons la passion de Lenu avec Nino son amour d’enfance quitte a négliger ses filles et l'écriture . Lila a créé avec Enzo une entreprise informatique. Les rapports entre les deux jeunes femmes sont toujours aussi complexes.Elles sont a la fois inséparables et en conflit permanent . Mais un évènement dramatique marque ce roman
En toile de fond l’histoire de l’Italie et la période sombre marquée par les enlèvements et les assassinats des brigades rouges . Le quartier napolitain est gangréné par la mafia qui maintenant trempe dans la drogue 
J’ai adoré ce dernier tome qui cloture la saga. Ce roman est foisonnant  riche en èvènements qui fait la part belle aux personnages secondaires

Si vous n'avez pas encore lu l'amie prodigieuse n'hésitez pas ! J'ai eu un peu de mal avec le premier tome car j'étais un peu perdue dans les familles du quartier et c'est en regardant la série que j'ai accoché 
5/5

L’AMOUR HARCELANT
Elena FERRANTE
Folio 220 Pages
051 / 2023
 
Résumé (4° de couverture)
 
Delia est depuis longtemps habituée aux frasques de sa mère fantasque. Mais le jour où celle-ci est retrouvée mystérieusement noyée, Delia s'interroge. Qui était vraiment Amalia ? La clé se trouve peut-être au coeur de l'histoire familiale. Dans l'atmosphère du Naples d'antan, la quête de l'héroïne est parsemée de rencontres réanimant les violences du passé. Le regard qu'elle porte sur sa mère, à la fois tendre et douloureux, suit les inflexions d'une plume sensuelle et désespérée.
 
L’auteure, le livre et moi
 
L’année 2017 est celle de ma découverte d’Elena Ferrante avec « Les jours de mon abandon ». Découverte pur jus du forum. A suivi la lecture de la passionnante saga « L’amie prodigieuse ». Me voici face au premier roman de cette auteure Italienne paru en 1992. Toujours intéressant la lecture d’un premier roman. Lisons-voir.
 
Mon avis
 
Une question qui est en droit de se poser, est celle de savoir si la lecture de ce premier roman était ma première lecture de l’auteure, quelle suite aurai-je donnée à sa découverte ?
Paradoxalement, de tous les romans lus d’E.F (j’en suis au 7°), je considère celui-ci comme le plus abouti, dans le sens non péjoratif de « moins commercial ». La saga « L’amie prodigieuse » a connu un grand succès, c’est grâce, bien évidemment, à sa qualité littéraire mais aussi parce qu’il utilisait tout les artifices des best-sellers. Pour celui-ci on est loin cela. Sa construction est alambiquée, assez en tout cas rendre l’intrigue assez compliquée et obliger le lecteur à être attentif, quitte parfois à retourner en arrière en cas de manquement à ce devoir. L’histoire ne fait pas dans la légèreté ni dans la superficialité mais plutôt dans la profondeur.
Enfin, pour en dire plus sur l’histoire, celle-ci nous amène dans les rapports homme / femme dans l’atmosphère de la ville de Naples : Jalousie, fantasme, machisme et violence.
 
Un beau roman écrit avec beaucoup de maturité. Si vous ne connaissez Elena Ferrante uniquement à travers ses best-sellers, je vous invite à le lire. Il contient un supplément d’âme.
 
Ma note : 4 / 5