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Françoise CHANDERNAGOR (France)

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Message  Mousseline Sam 8 Nov 2008 - 17:59

De : Lydie Envoyé : 11/05/2003 12:39

Françoise Chandernagor : La Chambre.

Je viens de finir la chambre de Françoise Chandernagor
c'est un roman historique qui raconte la séquestration du fils de Louis XVI dans des conditions inhumaines
L'écriture est belle les conditions de vie de l'époque sont bien décrites
Bref j'ai beaucoup aimé ce livre
Lydie

Cote : 4 sur 5.
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Françoise Chandernagor est née en 1945.

Après un diplôme de l'Institut d'Études Politiques de Paris et une maîtrise de droit public, elle entre à vingt et un ans à l'École Nationale d'Administration (ENA), d'où elle sort deux ans plus tard "major" de sa promotion. Elle est alors la première femme à obtenir ce rang.

Elle a ensuite occupé différents postes en administration. En 1993, elle quitte l'administration pour se consacrer exclusivement à l'écriture.

Depuis 1981, date à laquelle elle a publié "L'Allée du Roi" (mémoires imaginaires de Mme de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV), Françoise Chandernagor a écrit six romans et une pièce de théâtre (jouée à Bruxelles en 93-94 et à Paris en 94-95). Plusieurs de ces romans ont été traduits dans une quinzaine de langues, et deux d'entre eux ont fait l'objet d'adaptations télévisuelles.

Françoise Chandernagor est membre de l'Académie Goncourt depuis juin 1995.

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Bibliographie

Couleur du temps, Gallimard, 2004
La Chambre, Gallimard, 2002
La Première épouse, Editions de Fallois, 1998
L'Enfant des Lumières, Editions de Fallois, 1995
L'Ombre du Soleil, Editions de Fallois, 1994
L'Enfant aux loups, Editions de Fallois, 1990
L'Archange de Vienne, Editions de Fallois, 1989
La Sans Pareille, Editions de Fallois, 1988
L'Allée du Roi, Editions Julliard, 1981


De : Lectrice2 Envoyé : 11/06/2003 08:39
Françoise CHANDERNAGOR : L'ENFANT DES LUMIERES

Devenu veuve, la comtesse de Breyves, se retrouve seule, ruinée à élever son fils de 7 ans Alexis.
Elle décide de se réfugier en province dan sa petite propriété: la commanderie, le seul bien qui a pu être sauvée de la banqueroute.
Là elle essaiera d'élever son fils puor qu'il soit plus rusé, plus fort que son père.

Ce livre décris bien les liens qui peuvent unir une mère et son enfant, avec tous les doutes quei peuvent traverser les paents qu'en à l'éducation de leurs enfants.
J'ai pu aussi y découvrire le début du capitalisme immobilier

4/5 pour l'écriture, et les détails dur la vie à la fin du 18e siècle, avant la révolution


De : Limacebaveuse Envoyé : 30/06/2003 11:02

Françoise CHANDERNAGOR - La chambre. (Digéré depuis 3 mois à peu près)

La grande Histoire avec une grande Hache. Celle qui coupe la tête d'un roi et de son hautaine autrichienne de femme. Quelques hommes à l'origine d'une RE-VO-LU-TION ! Relisez ce mot. Think about it quelques secondes.Un tourbillon de violence, de liberté , de rêves, d'utopies, d'impossibles actions néanmoins accomplies. Dans les livres, dans l'imaginaire des français, dans leur essence. Dans les livres oui, mais pour de vrai aussi. POUR DE VRAI ! Des hommes, de simples hommes.
La tour du Chatelet, je crois, un enfant, comme les vôtres, comme le mien. Un père et une mère assassinés, pas par des bouchers. Par... L'enchaînement de hasards. Une femme, une mère qui imagine la vie, la mort de cet enfant. Un tout ptit bout de chou, un symbole dont il fallait se débarasser. Tuer un enfant ! Comment croyez-vous que ce soit possible, pour de vrai ? FC tente de l'expliquer. C'est humain. Elle l'accompagne cet enfant jusqu'à son dernier instant. Elle l'aime. Elle ne l'oublie pas, ce satané dauphin, ce chérubin encombrant. C'est beau. Merci Françoise, merci pour lui. Merci pour nous. J'adore le passage de la pendule, du tic-tac, seul compagnon de cet enfant... Même elle tombe en rade un jour. Alors il est seul, totalement seul, et il se laisse mourir.
5/5


De : melodie74 Envoyé : 26/10/2004 01:30
Chandernagor, Françoise (2004) Couleur du temps. 155 pages.

Je suis tombée sur ce livre à la biblio il y a quelques jours et malgré mon horaire très chargé je l'ai pris, car primo, il est très court (155 pages et l'écriture est assez grosse) et segundo, ça faisait un bail que je voulais lire Chandernagor.

L'histoire décrit la vie de V***, peintre. Pas grand peintre, pas petit peintre, moyen peintre j'imagine...Il fut peintre du roi, mais ne connut jamais de grands succès. Son histoire familiale est absolument pathétique et on s'attache à lui malgré le peu de pages.

C'est un bel exploit ce livre. L'auteure en dit beaucoup en peu de temps, peu de lignes. Il n'y a aucun froufrou, l'écriture est simple et belle et l'histoire très intéressante. Elle mentionne que V*** est un peintre fictif, mais si sa description de la vie des peintres de ce temps est réaliste, c'est absolument fascinant!! Parfois, un peintre X ne faisait qu'une partie d'un tableau, c'était ses élèves et employés qui faisaient le reste; il est aussi super intéressant de voir comment fonctionnait la hiérarchie de l'Académie, comment on devenait peintre du roi (et les *avantages* qu'on en tirait), etc.

Un bon 4/5. Ce n'est pas un coup de coeur, mais un excellent livre qui se lit en quelques heures!

Mélodie


De : grenouille Envoyé : 24/11/2004 23:56

Couleur du temps

J'ai déjà écrit quelques mots à propos de ce livre dans la rubrique"livre sur la peinture" et je suis désolée de faire un couacccccc après la jolie critique précédente... Mon couac, c'est que je me suis ennuyée profondemment et que je n'ai pas réussi à trouver une once de sentiment dans ce bouquin..... ça oui, c'est facile à lire et on apprend des trucs sympas sur la vie de l'époque (mais j'avais déjà lu d'autres textes meilleurs là dessus, c'est peut-être ce qui m'a laissée froide, car pas de surprise). Je ne peux m'empêcher d'avoir du mal avec les romans sans dialogues ou peu introspectifs... ça me donne l'impression que les personnages sont inconsistants ou insensibles.. Comme l'histoire se déroule sur une longue période, le fait que le roman soit court accentue l'impression de manque d'appronfondissement. Je ne sais plus si j'ai mis une note dans l'autre rubrique mais là : 2/5 et encore...


De : Cocotte8017 Envoyé : 23/05/2005 16:53
L'allée du roi
(Julliard, 1981, 634 pages)

L'Allée du roi, c'est l'histoire de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon qui a été au 17ème siècle presque reine de France. On y suit le destin de cette femme, de sa naissance dans une prison de Niort, de son enfance pauvre jusqu'à son mariage à un poète infirme et sa vie à la Cour du roi où elle sera sa compagne et finalement son épouse.
J'ai un avis mitigé sur ce roman. Au départ, j'ai trouvé l'histoire de cette femme fort intéressante. L'auteur utilise le langage de l'époque, ce qui rend le tout très réaliste et crédible. J'ai bien apprécié découvrir les expressions et les coutumes de l'époque, on s'y croirait vraiment! Il ne fait aucune doute que Françoise Chandernagor a fait un travail de moine pour écrire ce récit et c'est tout à son honneur!

Le hic est que mon intérêt n'a pas été maintenu. Plus ma lecture avançait, plus le style dense et descriptif du roman m'a un peu lassée. J'ai eu de la difficulté à m'attacher à cette femme et à me laisser émouvoir par son histoire.

Je recommanderais ce titre à ceux qui s'intéressent à l'époque du Roi-Soleil.

Ma note : 3,5/5


De : 2186Elfe Envoyé : 24/05/2005 16:15
Je viens de finir Couleur du temps, et je suis assez perplexe. L'histoire m'a plue, l'idée est assez originale. Mais le texte m'a paru un peu court et pas assez approfondi au niveau des sentiments!!
Ce n'est donc pour moi pas un coup de coeur.
Ma note: 3/5


De : Venusia Envoyé : 09/06/2005 23:15
Bon, je vous livre ici mes deux critiques capsules avant que les impressions ne s'estompent dans ma mémoire!

Françoise CHANDERNAGOR - Couleur du temps

Résumé:Un vieux peintre passé de mode décide d'exhiber un grand tableau, soit-disant le portrait de sa famille. À travers ce tableau d'une vie, on revit le destin de ce peintre portraitiste fictif, pour qui l'auteur s'est inspirée de la vie de 3 peintres différents. L'auteur nous présente les conditions de vie d'un peintre ayant la malchance d'avoir la faveur du Bien-aimé, malchance car le roi ne paie pas, la gloire conférée compensant largement l'artiste, naturellement.

Mon avis: J'ai trouvé ce roman gentillet, la lecture assez rapide, et j'ai été séduite par la plume directe, mais quand même poétique, de Françoise Chandernagor.

Ma note: 3.75 sur 5.

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Françoise CHANDERNAGOR - La chambre

Résumé: Portrait psychologique fictif, mais minutieusement documenté et appuyé sur de solides assises historiques, du malheureux Louis-Charles Capet, l'Enfant du Temple, mort à 10 ans après plus de 3 ans d'incarcération en solitaire.

Mon avis: C'est un roman très puissant et émouvant, de lecture facile pourtant. On alterne constamment entre le sentiment d'apitoiement pour le sort de cet enfant, littéralement arraché des bras de sa mère, et le raisonnement hésitant qu'aussi triste fut son destin, ce fut peut-être un mal nécessaire à cause des enjeux politiques importants. Et puis on songe à tous ces autres enfants qui ont subi et continuent de subir des sorts malheureux dans ce monde.

Il y a quelques bémols: Françoise Chandernagor fait usage d'une certaine répétition qui finit par agacer un peu; les interrogatoires qu'elle fait subir à des personnages historiques sont parfois longs et de moindre intérêt; ce roman aurait pu être un peu moins long.

Malgré tout ça, la caractérisation du jeune Louis-Charles, ainsi que des personnages secondaires important est magistrale; le contexte, bien que presque entièrement défini à travers la psychologie des personnages, brille de clarté. J'ai trouvé ce roman passionnant.

Ma note: 4.75 sur 5.


De : Muriel13B Envoyé : 2005-08-23 06:59

La chambre de Françoise Chandernagor
Folio 437 pages

4ème de couverture:
Dans une chambre fermée, un enfant seul. Dans une chambre fermée à clé, un enfant silencieux, sans jouets, sans livres. La chambre est vaste : il peut marcher. Il marche du grand lit double au petit lit de camp, de la chaise rouge au tabouret de paille, de la belle commode jusqu'à la haute fenêtre. Mais par la fenêtre, on ne voit rien. Rien que des planches et des barreaux. Alors, l'enfant s'assied près du poêle, il se recouche dans le lit défait, serre contre lui son oreiller, il dort, il rêve... Dans la chambre jaune aux rideaux lourds, un petit garçon de huit ans attend qu'on vienne le chercher. Qui ? Il ne sait pas, il attend. Il attend sans faire de bruit. Les jours, les mois passent. Il est le roi de la chambre au papier fleuri : les dalles de pierre sont sa géographie, les mouches et les fourmis, ses amies, les gravures au mur, ses livres d'histoire. Il est sage. On l'a puni. Pourquoi ? Il ne sait pas. Il attend...

Mon avis :
Un roman qui m'a un peu rebuté au départ à cause de l'écriture, que j'ai trouvé un peu spéciale. J'ai trouvé quelques passages un peu long, surtout au début. La deuxième moitié du livre a été plus agréable. On assiste, impuissants, au lent oubli de cet enfant par ses geôliers. Si on lui monte ces repas, on ne vérifie pas qu'il se soit changé, on ne lui vide pas ses besoins, on ne remarque pas s'il a mangé ou non, il finit par faire partie des meubles. Et lui, de peur de déplaire (il n'a pas oublié les têtes sur des piques), n'ose pas se plaindre, et oublie peu à peu, lui aussi, qu'il existe. L'auteure fait bien ressortir les sentiments de l'enfant, et dépeint en même temps le cafouillage politique qui existe à l'époque. L'époque où on pends "les suspects d'être suspects".... Alors, ceux qui remarque quelque chose n'ose rien dire, de peur d'y passer. Et l'enfant se laisse mourir...
J'ai été très touché par ce livre, et ce petit garçon que l'Histoire a un peu oublié.
Il me laisse un sentiment un peu particulier, c'est un livre fort qui le doit en partie à l'écriture, un peu ardue mais qui vaut la peine de se forcer un peu.

4.25/5

Deux extraits:

"Mais l'enfant continuait d'attendre. Sans faire plus de bruit qu'une valise oubliée. D'attendre, comme un bagage consigné. Se plaindre, supplier ? Pas la peine, il le savait d'expérience pour avoir essayé. Essayé de s'opposer quand on était venu chercher son père; ou quand six hommes l'avaient emmené, lui, arraché à sa mère en pleine nuit. Hurlements, mouvements, évanouissements. Inutile et épuisant. Il craint la violence des sentiments, fuit les émotions vides. Il a peur. Peur d'être battu : d'être "secoué". Pas de la routine : du changement. Pas du silence : des cris. Désormais il se sent capable d'une patience infinie. D'une grande indifférence."

"Et quand au bout d'un temps qu'il ne peut mesurer il cessera enfin d'attendre, il aura depuis longtemps cessé de souffrir : pierre parmi les pierres, mur au milieu des murs, il sera donjon lui-même, chambre jusque dans ses lézardes et ses moisissures, chambre fermé, oubliée - forteresse vide."
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Message  cecile Lun 12 Avr 2010 - 14:59

L'ALLEE DU ROI


L'allée du roi nous raconte la vie de Françoise d'Aubigné, marquise de Maintenon. J'ai une grande attirance pour le règne de Louis XIV et ne connaissais de la dernière maîtresse en titre que peu de choses. Les références la concernant lui étant d'ailleurs, en général, pas très favorables. Aussi ai-je été heureusement surprise de découvrir, gràce à l'auteure, une femme totalement différente de celle que j'imaginais. En effet si l'on s'en tient au récit, Madame de Maintenon était tout à fait sympathique et fort généreuse. Née d'un père qui a connu davantage les geôles que les palais et d'une mère qui lui préférait son frère, elle a vécu bien des aventures, allant même jusqu'en Amérique. Epouse du talentueux poête infirme Scarron, elle côtoiera toutes les célébrités de l'époque, c'est d'ailleurs cette période du récit que j'ai préférée. Après le décès de son époux, amie avec Madame de Montespan, elle sera chargée d'élever les enfants de cette dernière, nés de ses relations avec le roi. Suite à la disgrâce de la favorite, elle deviendra à son tour la maîtresse de Louis XIV. Quoique intéressante, puisque l'auteure nous décrit les évènements de cette époque, tant les guerres que la vie à Versailles, j'ai moins été passionnée par cette période. D'autant que l'on meurt beaucoup à la cour, surtout les enfants, et lorsque que l'on ne meurt pas, on est souvent malade . Le peuple est dans la misère et les guerres se succèdent. La vie de Madame de Maintenon, bien que mariée avec le souverain, semble moins agréable qu'elle ne l'était auparavant. Elle continuera néanmoins a aider les plus démunis et s'occupera notamment de donner de l'instruction aux jeunes filles pauvres. Dès le décès du roi elle se retirera à Saint-Cyr, où elle vivra encore quatre années. Même si la partie se déroulant à Versailles m'a moins passionnée, j'ai vraiment apprécié ce récit, qui est d'ailleurs le premier de Françoise Chandernagor que je lis. J'ai vraiment été séduite par Madame de Maintenon qui a souvent été décrite comme une femme austère, très religieuse, et dont l'influence sur le roi semblait néfaste plus que bénéfique. C'est donc une magnifique réhabilitation que lui donne là l'auteure et ce n'est que justice si elle était telle qu'on l'a décrite. Une très intéressante lecture !

Note : 4,75/5
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Message  belledenuit Jeu 2 Fév 2012 - 12:32

L'enfant des Lumières
Françoise CHANDERNAGOR (France) Lenfan10
Editions Folio (2007) - 690 pages

Présentation de l'éditeur :
Ruiné par des affairistes sans scrupules, le comte de Breyves s'est donné la mort : au XVIIIe siècle, pire qu'un malheur, un scandale. Veuve à trente ans, sans appuis, sans fortune, sa femme fuit Paris et la Cour pour se réfugier dans une campagne éloignée avec son fils Alexis, âgé de sept ans. Désormais, elle va consacrer sa vie à cet enfant. Avec une idée fixe : le rendre invulnérable. D'Alexis, si gai et charmeur, Madame de Breyves veut faire un homme apte à tous les combats, toutes les ruses. Ce grand roman d'amour - celui d'une mère pour son fils - se situe à la fin du siècle des Lumières, à la veille de la Révolution. Mais les questions qu'il pose sont aussi celles d'aujourd'hui : pour affronter un monde de plus en plus dur, faut-il endurcir nos enfants ? Quelles valeurs transmettre encore, quand autour de nous la société se défait ?

Mon avis :

Autant le dire d'emblée, je n'ai pas du tout accroché à ce bouquin et il m'a fallu beaucoup de motivation pour en venir à bout.

Pourtant, le résumé me tentait énormément et j'attendais vraiment une lecture intéressante et prenante. Ce ne fût malheureusement pas le cas tout simplement parce que le style de l'auteur est beaucoup trop lourd quand elle entre dans des explications sur la vie de l'époque.

J'étais totalement perdue dans ces moments là; je décrochais littéralement et je piquais du nez. C'était frustrant et énervant surtout que sur d'autres passages où la plume de Françoise Chandernagor était plus fluide et facile à suivre, j'arrivais à bien suivre le déroulement de l'histoire de la Comtesse de Breyves et de son fils Alexis.

Les personnages étaient attachants. D'un côté, il y avait la Comtesse qui n'arrivait pas à prendre le dessus sur la mort de son mari, qui voulait forger le caractère de son fils pour qu'il devienne, en grandissant, le vengeur de la famille. Celui qui fera renaître le nom de son père, bafoué par des hommes politiques sans scrupules qui l'avaient mené à sa perte. D'un autre, il y avait Alexis, ce fils prodigue, plein de vie et d'amour pour sa mère.

On est partagé entre l'amour qu'ils se portent, cette haine qui hante la Comtesse et cette obsession de vengeance. On vit les interrogations que cette mère subit au jour le jour sur tant de sujets quotidiens : comment vont-ils survivre ? Comment vont-ils vivre ? Comment une femme peut survivre sans son mari, remonter la pente, reprendre espoir... ?

Autant d'interrogations qui me faisaient poursuivre ce récit touchant parfois, trop lourd la plupart du temps.

J'étais pris entre deux feux : celui d'aller au bout en me disant que cette lecture en valait la peine parce que Diane voue à son fils un amour peu commun et que ce dernier fait tout pour charmer sa mère, lui venir en aide d'une façon qu'elle ne conçoit pas. Ce n'est pas la vie telle qu'elle la connaissait, telle qu'elle souhaite l'enseigner à son fils.

Mais j'avais aussi ce sentiment de vouloir l'abandonner parce que les explications sur la vie de l'époque était vraiment trop difficile à digérer. Très franchement, je n'y ai rien compris. Tout est trop complexe en plus d'être imagé.

Je me suis alors demandée si j'arriverai à faire mon avis dessus et très sincèrement, je n'étais même pas sûre d'y parvenir.

Aujourd'hui, je vous dirai que je n'en garderai pas un grand souvenir sinon celui d'avoir eu de grandes difficultés pour en venir à bout. J'ai un autre titre de cet auteur dans ma liste mais j'attendrai un certain temps avant de m'y lancer. J'ai été échaudée et pour l'instant je préfère ne pas m'aventurer sur un autre récit.
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Message  Philcabzi Lun 2 Avr 2012 - 9:11

La chambre
Ed. Gallimard, 2002, 458 pages

Ma note: 4.75/5

Résumé:
Dans la Tour du Temple, vit un petit garçon de 10 ans, abandonné, oublié de presque tous depuis 3 ans. Pourtant des gens là bas, dehors, se batte encore pour lui, lui le Dauphin devenu roi à la mort de son père. Ah non, c'est vrai le roi est mort... il ny a plus de roi. À l'extérieur des épais murs de pierre, la vie s'agite, les temps se troublent, les hommes retournent leurs vestes presque chaque jour sauf peut-être celui où ils sont finalement "raccourcis". Mais dans la chambre c'est le silence, même l'horloge ne marque plus le temps. La noirceur, la puanteur, le froid et l'humidité voilà ce qui tient lieu de logis pour un enfant qui a eu un pays entier à ses pieds.

Mon avis:
Je pensais que la lecture de ce bouquin allait être plus ardue mais finalement il en est tout autrement. Bien sûr le style est très particulier, jamais on ne parle vraiment de qui est le petit garçon ou pourquoi il est enfermé, il n'y a que quelques allusions ici et là. D'ailleurs cela me fait dire que si on ne connait pas bien l'histoire de France et/ou qu'on ne sait pas le sujet du livre on peut se sentir facilement perdu. Je sais d'ailleurs que quelques jeux de mots ou allusions m'échappent mais ça n'empêche pas ma lecture d'être agréable.

La narration est particulière, l'auteure nous parle à la troisième personne, comme si elle était avec nous pour nous parler de cette histoire. Elle nous parle même directement et nous "prend par la main" pour nous faire visiter la chambre. À plusieurs reprises Françoise Chandernagor fait revenir d'entre les morts quelques acteurs du destin de l'enfant pour les interroger, un procédé bien particulier mais franchement efficace. Comment se fait-il qu'ils n'aient pas remarquer la puanteur de la chambre depuis que personne ne vide les besoins du petit et qui se laisse aller dans tous les coins? Comment se fait-il que vous, son médecin, n'ayez pas vu l'extrême maigreur, la douleur, les articulations enflés, le ventre gonflé? Comment pensez-vous qu'un enfant de cet âge passe le temps dans une chambre sans jouets, sans livre, sans fenêtre, sans lumière, sans personne à qui parler?

Le petit garçon me fait de la peine, c'est incroyable ce qu'on lui a fait subir et pourtant il est sage comme une image. Pas de mauvais traitement pourtant, il mange à sa faim, il est chauffé, mais cet enfermement sans contact avec qui que ce soit est encore plus terrible que tout, et surtout pour le seul "crime" d'être le "fils de".

Je n'ai jamais lu une "biographie" de ce genre, c'est vraiment particulier. L'auteure prend parti pour l'enfant, elle s'insurge contre ces geôliers qui l'on laisser dépérir. Avec elle on s'indigne de l'indifférence de tous, on voit avec le recul du temps la stupidité et la cruauté de l'époque. Elle cherche à comprendre comment il se fait que malgré la présence de nombreux hommes en faction, il n'y en ait eu aucun qui ait réalisé que laisser un enfant 18 heures par jour sans lumière, que l'accès aux latrines ait été coupé depuis des mois, que les vêtements du petit et lui-même n'ait pas été lavé depuis autant de temps, qu'il n'y ait ni jeux, ni plume, ni livre, ait été absolument inhumain. Ça me bouleverse juste de vous en parler, c'est dire...

Tuer était bon, les hommes s'aperçurent que c'était bon - agréable, facile: il n'y fallait que du sentiment... Tous les lieux, tous les outils faisaient l'affaire; quant aux prétextes, on n'en manquait jamais: race, religion, parti, nation, pour être "l'ennemi" il suffisait que l'autre fût autre. Les hommes savaient pourquoi ils tuaient; ils comprenaient aussi, même quand ils le regrettaient, pourquoi ils mourraient: chacun était l'autre d'un autre.

Mais leurs enfants, qu'est-ce qu'ils comprenaient, les enfants? Des enfants qui ignoraient jusqu'à leur nom, et ne distinguaient pas leur corps du corps qui les avait portés, et ne séparaient pas encore le dedans du dehors, et ne démêlaient pas l'amour de soi de l'amour du prochain, et se fondaient dans l'univers comme un sucre fond dans l'eau, les enfants ne comprenaient rien. Ils ouvraient les yeux étonnés. De grands yeux d'ombre. Fixaient le ciel, ou les murs. Fuyaient dans le ciel, rentraient dans le mur. Et c'était le ciel qu'on fusillait, le mur qu'on étranglait.
Mais l'enfant continuait d'attendre. Sans faire plus de bruit qu'une valise oubliée. D'attendre, comme un bagage consigné. Se plaindre, supplier ? Pas la peine, il le savait d'expérience pour avoir essayé. Essayé de s'opposer quand on était venu chercher son père; ou quand six hommes l'avaient emmené, lui, arraché à sa mère en pleine nuit. Hurlements, mouvements, évanouissements. Inutile et épuisant. Il craint la violence des sentiments, fuit les émotions vides. Il a peur. Peur d'être battu : d'être "secoué". Pas de la routine : du changement. Pas du silence : des cris. Désormais il se sent capable d'une patience infinie. D'une grande indifférence.

Merci beaucoup Liza_Lou pour cette super lecture!

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Message  Liza_lou Lun 2 Avr 2012 - 12:09

Très belle critique Phil! Et je suis contente que cela t'ait plu! En tout cas, tu me donnes envie de le lire!
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Message  lalyre Ven 8 Juin 2012 - 16:45

Les enfants d’Alexandrie
La reine oubliée Vol. l
Albin Michel avril 2011
391 pages
Françoise CHANDERNAGOR (France) 97822218
Présentation de l'éditeur
Marc Antoine et Cléopâtre. L'Imperator et la Reine des Rois. Un couple mythique, parents des jumeaux Alexandre et Cléopâtre, surnommés Hélios et Séléné (en grec Soleil et Lune). Deux jumeaux magnifiques, cadets de Césarion (fils de César), ainés de Ptolémée. Petits princes élevés dans la pourpre et l'encens du Quartier-Royal, " cité interdite " d'Alexandrie. Rois à deux ans, à six, à douze. Princes éphémères de royaumes imaginaires qu'ils jouent aux dés et aux osselets sur les terrasses du palais. Si fragiles et si jeunes encore lorsque la ville tombe... Tous massacrés par les Romains, sauf Cléopâtre-Séléné, la reine oubliée, qui revient hanter les rêves de la narratrice, exigeant qu'elle raconte au monde leur histoire. Les morts ne demandent qu'à vivre. Comme la Marguerite Yourcenar des Mémoires d'Hadrien, Françoise Chandernagor joue de toutes les armes : érudition, distanciation, empathie, intuition, réflexion sur les rapports entre ambition et destin, vainqueurs et vaincus, opportunisme et aveuglement... Un roman éblouissant qui brasse l'Histoire, en évoque les coups du sort, les amours, les combats, les conquêtes, pour faire jaillir une vérité deux fois millénaire.

Mon Avis
Je ne vais pas faire un résumé de ce roman très historique de l’Antiquité, comme nous dit Françoise Chandernagor dans sa note d’auteur, tous les personnages du roman qu’ils soient grecs, égyptiens ou romains tous y compris les deux médecins et les valets d’Antoine sont authentiques, elle nous parle aussi des expressions imagées grecs ou égyptiennes de ce premier volume. Marc Antoine et Cléopâtre sont des personnages attachants, les enfants du couple sont charmants, ce sont des princes éphémères et l’on suit principalement l’enfance de Séléné-Cléopâtre. J’ai ramé sur les cents premières pages du livre, sans doute me fallut-il m’intégrer au déroulement de l’histoire. Il faut dire aussi que ce roman inspire de la réflexion sur les rapports entre vainqueurs et vaincus, ambition et destin, la politique romaine, la poésie, les mœurs et les passions, la vie quotidienne de l’Antiquité. Des pages pleines de vivacité, de cruauté et d’épopées, les combats désespérés pour l’honneur. Un vrai travail d’historienne, un roman qui brasse l’Histoire allant jusqu’à la tragédie……4,5/5
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Message  Bernard Ven 8 Juin 2012 - 21:58

Sympa ça, merci Lalyre.

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Françoise CHANDERNAGOR (France) Empty Re: Françoise CHANDERNAGOR (France)

Message  kattylou Dim 10 Juin 2012 - 16:14

Merci Lalyre j'aime beaucoup Françoise Chandernagor découverte avec l'allée du roi quand j'avais 20 ans !!!

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Françoise CHANDERNAGOR (France) Empty Re: Françoise CHANDERNAGOR (France)

Message  lalyre Lun 11 Juin 2012 - 8:23

Les dames de Rome T. ll La reine oubliée
Françoise Chandernagor
Albin Michel mars 2012
Françoise CHANDERNAGOR (France) 61iuqs11
448 pages
Présentation de l'éditeur
Second volet des Enfants d'Alexandrie, Les dames de Rome, s'ouvre sur l'arrivée à Rome des trois enfants de Cléopâtre et de Marc Antoine exhibés lors du triomphe d'Octave, avant d'être confiés à Octavie, soeur aînée d'Octave et première dame de Rome, qui vit entourée d'enfants : ceux qu'elle a eu avec Antoine et ceux qu'il avait eus avec sa première épouse. Après la disparition brutale de ses frères (possiblement assassinés), Séléné va grandir au milieu de cette tribu impériale, faisant lentement sienne la culture romaine. Si on marie à peine pubères les autres filles selon des jeux d'alliances complexes, Séléné reste une paria. Octavie qui s'est attachée à la petite prisonnière, va pourtant affairer pour lui faire épouser Juba, roi de Maurétanie, de l'autre côté de la Méditerranée, bouleversant le destin de la dernière des Ptolémée.

Mon avis
Rome, c’est toute une époque que l’auteure continue à nous faire revivre dans ce deuxième volume qui m’a paru plus facile à lire que le précédent. C’est une grande fresque truffée d’aventures, de mariages, de répudiations et de remariages. C’est le destin inouï de Séléné, cette princesse égyptienne née de Cléopâtre et Marc Antoine. La mort, le pouvoir, les complots et les intrigues sont au cœur de la vie de la jeune fille qui ne rêve que de vengeance et regrette plus que jamais Alexandrie, sa ville natale. J’ai aimé les détails et les mœurs d’une époque complexe, parfaitement décrits par l’auteure. Comme dans le livre précédent, quelques apartés en italiques ne font aucun tort au roman, mais personnellement je n’ai guère apprécié, cela m’a paru comme un remplissage de pages. Malgré cela j’ai vraiment apprécié ce roman habité par de nombreux personnages. Sans rien dévoiler, je dirai que Séléné quitte Rome et s’embarque vers un destin inconnu….4,5/5
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Françoise CHANDERNAGOR (France) Empty Re: Françoise CHANDERNAGOR (France)

Message  aurora22062002 Lun 11 Juin 2012 - 17:41

Cette saga doit être bien intéressante, je la note Very Happy



Aurora Françoise CHANDERNAGOR (France) 589192
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Françoise CHANDERNAGOR (France) Empty Couleur du temps

Message  nauticus45 Mer 3 Oct 2012 - 12:10

Françoise CHANDERNAGOR (France) 51JB8XNNPTL._SL500_AA300_


  • Broché: 176 pages
  • Editeur : Folio (19 janvier 2006)
  • Collection : Folio
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2070320308
  • ISBN-13: 978-2070320301
Quatrième de couverture




Pourquoi Baptiste V***, ancien peintre de Cour désormais oublié,
tient-il à présenter à la plus grande exposition parisienne un Portrait
de famille si étrangement démodé ? La touche, la composition, les
vêtements même des personnages, tout y paraît d'une époque révolue ;
rien, non plus, n'y semble accordé : dans cette famille figée par les
années, la femme, en robe d'autrefois, a l'air encore d'une très jeune
fille, les enfants sont des nourrissons, tous du même âge, tandis que
l'artiste s'est représenté en grand vieillard... Que veut démontrer
«Monsieur V***» ? Que cherche-t-il, en reparaissant ainsi brusquement
sur le devant de la scène ?Dans ce roman d'un portrait, Françoise
Chandernagor raconte l'histoire d'une vie, et, à travers le destin d'un
homme, la quête d'une couleur chère à tous les conteurs : la couleur du
temps.




Commentaire:


Cette quatrième de couverture était tentante, et c'est ce qui m'a attiré à la bibliothèque. Mais de retour chez moi, la tentation a fait place à la déception! Le style de ce roman est lent, très lent, tout comme l'histoire. Au fil des pages on comprend qu'il ne se passera rien ou presque, car rien n'atteint monsieur V... et son indifférence est tellement bien décrite qu'elle gagne rapidement le lecteur! Même le décès de sa famille n'atteint pas cet homme, et la manière dont ils sont amenés les rend tellement prévisibles qu'ils ne représentent qu'un non-évènement dans le fil de l'histoire. Le seul côté agréable dans ce livre ce sont les descriptions des techniques et de l'histoire de la peinture qui sont assez intéressantes mais là aussi rédigées de telle manière qu'on se prend vite à bailler. Un roman très fastidieux à lire!

1/5
nauticus45
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