Emma GLASS (Royaume Uni)

Le roman commence par une agression sexuelle que subit la jeune narratrice. Elle s'appelle Pêche et se retrouve démunie face à une famille qui n'y voit que du feu.

Dans sa famille elle est l'aînée et le petit dernier se nomme Bébé. Dans l'entourage, chacun a un petit nom qui n'en est pas vraiment un : Vert, Sable, Patate, Mr Mélasse.

Pêche affronte son quotidien avec une ombre nouvelle qui plane au-dessus de sa tête. Et comme personne n'a compris la malaise qui l'envahit peu à peu, sa révolte ne cesse de grandir.

Ce premier roman est court mais qu'est-ce qu'il fut laborieux à la lecture ! Est-ce la traduction ou le texte original qui est aussi "maniéré" ? Les phrases sont courtes, parfois abruptes d'un seul mot comme si la violence se répercutait dans cette absence d'emphase. Le but n'est pas à la description des personnages ou à une quelconque psychologie, mais bien à un récit factuel de la vie qui tente de s'écouler. Le seul qui a l'honneur d'être décrit est l'agresseur, Lincoln, qui continue à faire régner la terreur (il envoie du courrier et intimide le copain de Pêche).

Je n'ai pas du tout apprécié le style, le vocabulaire (toujours dans le même registre) ou compris l'intention de ce livre. Car le récit, en se voulant incisif et direct perd cruellement en réalisme. Les personnages restent abstraits dans leur dénomination et leurs actions paraissent loufoques. C'est rare qu'une lecture me déplaise vraiment mais est-ce le sujet qui m'était déjà désagréable (ce dont je doute), le texte ou simplement la traduction... je n'ai pas accroché !