Franck Bouysse (France)

BUVEURS DE VENT
Franck BOUYSSE
Le Livre de Poche 406 Pages
014/2023
 
Résumé (4° de couverture)

Ils sont quatre, frères et sœur, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Marc d'abord, qui ne cesse de lire en cachette. Matthieu, qui entend penser les arbres. Puis Mabel, à la beauté sauvage. Et Luc, l'enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d'être un jour l'un des leurs.
Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour Joyce, le propriétaire de la centrale électrique, des carrières et du barrage. Joyce, le tyran, l'animal à sang froid...
Dans une langue somptueuse et magnétique, Franck Bouysse nous emporte au cœur de la légende du Gour Noir, et signe un roman aux allures de parabole sur la puissance de la nature et la promesse de l'insoumission

L’auteur, le livre et moi

Franck Bouysse serait-il ce qu’on appelle une valeur sure de la littérature Française ? Comme souvent pour ce genre de question les avis sont très certainement partagés. Me concernant, je limiterai mon avis à affirmer qu’il fait parti de ma liste de mes favoris actuels et que mon plaisir de le lire se perpétue au fil de mes lectures. Ce « Buveurs d’eau » confirmera-t-il ce plaisir ?
 
Mon avis

Quelles meilleures façons pour donner de l’étrangeté à une histoire que de ne pas la situer dans le temps ni dans l’espace. Où sommes-nous ? Quand sommes-nous ? Pas de réelles réponses pour cette histoire à la limite d’un monde surréaliste. Ajoutés à cela, un personnage despote qui à la main mise sur la ville et ses hommes de mains qui font régner la crainte et le décor est planté. N’y aura-t-il pas un peu de Philippe Claudel dans tout cela ? J’y ai en tout cas retrouvé un peu de l’atmosphère du « Rapport de Brodeck ». Ce qui est pour moi, un gage de qualité.
Pour ce qui est de l’histoire proprement dite, on est dans « l’un peu moins bien ». Les aventures de cette famille de résistant sont un peu tirées pas les cheveux et la comparaison se situe plutôt cette fois-ci du côté d’Enid Blyton et de ses jeunes aventuriers du clan des 7. J’exagère un peu, mais sans l’atmosphère décrite précédemment, l’intrigue n’apporterai que trop peu pour donner du crédit au roman.
En conclusion : Pas le meilleur roman de F.B. Nous y sommes plus dans la lecture récréative qu’émotionnelle. Mais la découverte se poursuivra.
 
Ma note : 3.5 / 5