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Mona OZOUF

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Message  Awara Jeu 21 Avr 2022 - 9:23

Mona OZOUF Captu166
Voici ce qu'en dit Babélio:

Né(e) à : Lannilis , le 24/02/1931
Mona Ozouf, née Mona Annig Sohier, est une historienne et philosophe française.

Élevée en langue bretonne, elle est la fille de Yann Sohier, et de Anne Le Den, tous deux instituteur et institutrice militants de la cause bretonne. Élève à l'École normale supérieure (ENS), elle est agrégée en philosophie.

C'est par l'intermédiaire de son mari, Jacques Ozouf, qu'elle rencontre en 1954 et épouse en 1955, qu'elle fait connaissance avec les autres historiens Denis Richet, Emmanuel Le Roy Ladurie et François Furet. De nombreux ouvrages sont nés de la collaboration avec ce dernier.

Membre du Centre de recherches politiques Raymond Aron à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), elle est, aujourd'hui, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Elle écrit également pour le Nouvel Observateur et participe à la revue Le Débat.

Si elle s'est récemment intéressée à la figure du roman de l'univers démocratique, ses travaux ont surtout porté sur les questions se rapportant à l'école publique et à la Révolution française.

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Message  Awara Jeu 21 Avr 2022 - 9:27

COMPOSITION FRANÇAISE
Retour sur une enfance bretonne
Mona OZOUF
Folio  - 2021 - 271 pages
Mona OZOUF Captu167

Composition française, ce sont les mémoires de Mona Ozouf qui se retourne sur son enfance pour comprendre la femme et l’historienne qu’elle est devenue. Elle tente de contenir ensemble deux idées qu’elle a intériorisées: l’esprit national et le génie propre des pays qui le compose, l’universel et le particulier.
Elle raconte sa petite enfance déchirée entre trois pôles, la maison où on parle le breton et où on revendique l’autonomie du pays natal; l’école où on lui enseigne à parler le français et aimer la France, et où on lui apprend les valeurs de l’égalité et de la laïcité; l’église représentée par sa grand-mère qui lui apprend ses prières et lui parle du Paradis et de l’Enfer. Son père, Yann Sohier, instituteur, anticlérical, fut un militant de la cause indépendantiste bretonne.  Mort alors qu’elle n’a que quatre ans, elle est élevée dans le culte de celui-ci par sa mère et sa grand-mère. Cette dernière, bretonne du pays léonard, vit avec elles et entretient dans le foyer les traditions et la langue bretonne qu’elle parle au quotidien.  Sa mère est institutrice et après le décès de son mari, elles quittent toutes les trois Lannilis pour s’installer à Plouha, dans les Côtes d’Armor, puis à Saint Brieuc et enfin en région parisienne pour accompagner la jeune Mona dans ses études.
C’est dans la bibliothèque de son père qu’elle puise ses premières lectures. Elle est confrontée à la guerre que se livrent les deux écoles, l’école laïque (école du diable) que Mona fréquentera et l’école de l’Eglise; choisir l’une ou l’autre, vous place directement dans l’une ou l’autre partie du village.
Elle intégrera progressivement au cours de sa jeunesse la tension qui existe entre la maison et l’école de la République. Cela la mènera à une réflexion sur la richesse propre aux communautarismes (minorités, régionalismes, femmes,…), même si son choix final est celui de la république...

Mon avis:
J’ai énormément aimé les souvenirs de Mona enfant, sa petite enfance dans le Finistère d’avant-guerre, l’évocation de ses grands-parents et arrières-grands-parents maternels, la tendresse avec laquelle elle parle de cette femme forte qu’est sa grand-mère léonarde, de sa scolarité dans cette école primaire d’autrefois et la vie dans le bourg de Plouha, sa participation au catéchisme où les enfants sont séparés, les garçons d’avec les filles, ceux de l’école religieuses et de ceux de l’école laïque…  Elle décrit avec vérité son éloignement progressif de la religion lorsqu’elle est au collège, puis son adhésion au communisme lorsqu’elle est à Normale Sup.. Son souci de sincérité, l’amène à expliquer son évolution sur le voile à l’école. J’ai trouvé intéressantes ses considérations sur les défenseurs de la langue et de la cause bretonnes.

J’ai trouvé trop longue son étude de la personnalité ambigüe de son père sympathisant communiste et militant autonomiste breton. Mais surtout, le thème qui sous-tend son livre est décliné de multiples façons et parfois trop longuement: comment concilier des tensions contradictoires entre l’universel et le particulier? Je m’y suis parfois perdue…

Note: 4,5 / 5

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