Karen THOMPSON WALKER (Etats-Unis)

Patience Sam 23 Avr 2022 - 18:08

L'ÂGE DES MIRACLES
Presses de la cité 329 pages

Ma note : 4/5

Quatrième de couverture : Et si nos journées commençaient à s'allonger, d'abord de quelques minutes, puis de plusieurs heures, jusqu'à ce que ke jour devienne la nuit et la nuit le jour ?
Une journée d'octobre apparemment comme les autres, l'humanité découvre avec stupeur que la vitesse de rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. La gravité est modifiée, les oiseaux, désorientés, s'écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s'échouent... Tandis que certains cèdent à la panique, d'autres, au contraire, s'accrochent à leur routine, comme pour nier l'évidence que la fin du monde est imminente.
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, de ses conséquences sur sa communauté et sa famille. Adolescente à fleur de peau, elle est à l'âge où son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l'âge des miracles.
Entre roman d'anticipation et roman d'apprentissage, L'Age des miracles est un livre visionnaire sur la capacité d'adaptation de l'homme, poussée à son paroxysme.

Mon avis : J'ai été très intriguée par le résumé de ce livre, trouvant le sujet original.
La Terre ralentie, le jours, tout doucement, vont dépasser les 24 heures. La vie est bouleversée. Très peu au départ, puis de plus en plus. il va falloir s'adapter. Le fonctionnement de la société prend ça de plein fouet et comme à chaque fois que l'Homme doit faire face à des difficultés, les divergences apparentes. On suit ces grands changements au travers des yeux et de la vie de Julia, 12 ans, qui malgré tout, doit continuer sa vie d'adolescente.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Malgré la violence de ce qui arrive, malgré l'angoisse permanente, elle réussit à écrire un roman plutôt doux, sur le quotidien. Ce n'est pas très optimiste, c'est juste rationnel. J'ai apprécié le fait qu'on ne bascule pas dans le post-apocalyptique trash, même si on n'ignore rien de tous les problèmes.
J'ai un petit regret car j'aurais aimé que le récit soit sur une durée plus longue, mais là-encore, je pense que ça permet quand même de rester dans l'idée de départ, de ne pas dériver vers du post-apocalyptique spectacle.