Sergio RAMIREZ (Nicaragua)

Sergio Ramirez



Biographie (source Babelio) :

Sergio Ramírez est un écrivain, avocat, journaliste, professeur d’université et homme politique nicaraguayen, né en 1942.

Il a fait partie de la résistance en intégrant le Front Sandiniste de Libération Nationale pour lutter contre la dictature Somoza au Nicaragua. A ce titre, il devient membre du Groupe des Douze qui prend la direction du pays en 1979.
Après avoir coupé les liens (en 1994) avec ce qu'il considérait désormais comme une dictature, ses prises de positions et ses écrits lui ont valu l'exil et même la déchéance de sa nationalité (en 2021).

Reconnu internationalement, il a à son actif de nombreux prix littéraires comme : le Prix José Donoso (Chile, 2011), le Prix international "Carlos Fuentes" (Mexique, 2014) et le Prix Cervantes (Espagne, 2017), ainsi que plusieurs titres de Docteur Honoris Causa (Argentine, France, Panama, Équateur) et le titre d'officier de l'Ordre des Arts et des Lettres (France, 2013).

Il vit désormais en Espagne.

A balles réelles
Métailié Noir - 336 pages - Octobre 2023



Quatrième de couverture : À Managua, l’inspecteur Dolores Morales, flanqué du fantôme sarcastique de son ami Lord Dixon, ne se reconnaît plus dans sa ville plantée d’arbres de vie gigantesques en métal de couleur et censés attirer l’énergie cosmique, comme le croit la femme du président. Les étudiants non plus ne sont pas d’accord quand on veut en placer dans tous les lycées et les universités, et ils le crient dans la rue. Tout dégénère et le pouvoir arme des milices. L’inspecteur remarque l’activité étrange du “Masque” qui signe des révélations étonnantes sur Twitter, et, recherché par le chef des services secrets, il trouve refuge chez un curé hors norme.
Le président a construit son pouvoir sur les fake news, tant il est vrai que, si on le répète suffisamment, un mensonge devient la réalité. Tout un groupe de gens allant de l’ex-femme de ménage spécialiste des réseaux sociaux au clochard du Marché oriental en passant par la sacristaine de l’église vont s’unir dans une enquête surprenante.
Ce roman, qui s’avère être un reportage du réel mêlé au pouvoir de la fiction et à l’humour du désespoir, sera publié et vendu au Nicaragua jusqu’au moment où un cadre du gouvernement se rendra compte qu’il constitue un témoignage implacable sur le massacre de 300 étudiants désarmés. L’auteur Sergio Ramírez a été condamné à l’exil et déchu de sa nationalité.


Mon avis : en quête d'un roman se déroulant au Nicaragua que je traversais alors en vélo, je suis tombée sur ce roman contemporain, inspiré de faits réels. Il n'en fallait pas plus pour me donner envie de m'y plonger.
J’ai un peu déchanté en trouvant ce roman difficile d’accès. Il m’a fallu du temps pour identifier les personnages, leur statut, leur rôle. La narration m’a également déroutée : difficile de comprendre qui parle, ou où se situe l’action.
Et puis en m’accrochant un peu, j’ai fini par accéder à l’intrigue et les pièces du puzzle se sont mises doucement en place, me permettant d’apprécier la deuxième moitié du roman. Il m’a quand même fallu actualiser mes connaissances sur le Nicaragua et ses différentes crises politiques pour ne pas me perdre, mais au final j’ai apprécié ma lecture et comprend qu’elle ait pu causer autant de tort à son auteur.
Je recommanderai donc ce titre à qui veut en savoir plus sur la situation contemporaine du Nicaragua.

Ma note : 3/5

Intéressant, malgré ta petite note, Pistoufle ...