Thème de mai à août - votes

Voici les votes pour le prochain thème, vous avez jusqu'à vendredi (environ 20h heure française) !

Il serait dommageable que et André Brink  et la littérature Sud Africaine soient retenues. Mais n'y croyant pas, c'est vers ce thème que ma voix est allée.

L'Afrique du Sud sans hésitation pour ma part.

L'art en littérature.

Le Quebec pour moi bien sur !

Après beaucoup de réflexions, je vote pour la littérature du Québec.

Préparez vous à parler, penser, vivre et lire le Québec, ça sera notre prochain thème !

Félicitations Géromino !

Félicitations ! Et en plus on a notre spécialiste RR
J’attends des idées d’auteurs contemporains

Felicitations Geromino 

J'ai fait le tour de ma bibliothèque personnelle...et je n'en ai pas trouvé beaucoup que je n'ai pas encore lu, juste 3. Je n'ai pas envie de relire mes autres livres québécois, donc ce sera une contribution de ma bibliothèque municipale.

Mais j'ai remarqué Anne Hébert, et là je dirais que ça fait parti des incontournables (même si elle a longtemps vécu à Paris ;-)). Une très belle écriture, dépouillée, des atmosphères éthérés. En fait sauf dans Kamouraska, qui est un roman plus classique, parfait si vous voulez plutôt une histoire dans la neige et dans le Québec rural.

De Anne Hebert j'ai lu les fois de Bassan

Les fous de Bassan, pas les fois !
Je l'ai sorti hier de ma bibliothèque pour le mettre sur ma table de chevet, comme deux autres bouquins canadiens. Je ne sais pas du tout s'ils sont québécois par contre. 
Pour "Les fous de Bassan", je croyais que c'était un truc breton au début.

Ah ouiiiii! Je l'avais lu celui-là!! Un bon souvenir de lecture.
Pendant que j'y pense, il faut ab-so-lu-ment que vous lisiez Pélagie-la-charette de.... de je ne sais plus qui   .
                       Je vous le mets là

Carton jaune   à Géromino : Antonine Maillet ne se qualifie pas pour le thème, car elle est Acadienne. Donc une Canadienne française, mais pas une Québécoise (et ce n'est pas du nationalisme étroit : elle vit dans la province à coté).

Pour punition, vous avez droit à une explication de RR:

Les francophones canadiens vivent (ou sont) surtout au Québec (où il y a aussi une petite communauté anglophone, ainsi que des plus petites et récentes allophones et autochtones). Mais dans le reste du Canada, il y a des communautés francophones dans certaines provinces (et pas seulement des poignées de francophones qui y ont immigrés).
Nouveau-Brunswick : seule province officiellement bilingue du Canada. Les francophones sont les Acadiens, victimes de la déportation par les Britanniques entre 1755 et 1763 pour angliciser ce territoire (mais en premier ceux de la Nouvelle Écosse, maintenant province anglophone) . C'est le Grand Dérangement, et ils se retrouvent partout en Nouvelle Angleterre ainsi qu'en Europe. Beaucoup périr mais beaucoup, tenaces, revinrent (chanté dans la classique chanson "Évangile"). Et certains sont même déportés plus d'une fois. Aujourd'hui les Acadiens sont toujours bien vivants, bilingues, avec un accent charmant.
Ontario : grosse province voisine du Québec, à l'ouest. Il y a deux pôles où on retrouve des communautés francophones : la pointe est, collée sur le Québec, mais aussi le Nord-ouest, au dessus des Grands-Lacs. Ils sont assez organisés pour avoir des hôpitaux, un réseau scolaire et même une université dans cette province majoritairement anglophone. Ils doivent lutter fortement pour maintenir leurs droits et acquis.
Manitoba : St-Boniface est le quartier francophone de Winnipeg. À l'origine, la province a été fondé par des Métis, dont beaucoup de francophones. Mais ils ont (aussi) été écrasés par les Britanniques, Louis Riel, pendu, est un héros martyr. Aujourd'hui la population francophone diminue. On peut retrouver des francophones dans l'ouest dans la série de Michel Tremblay (la Diaspora des Desrosiers). Quoique je me demande si la famille de Nana n'habite pas plutôt la Saskatchewan voisine... Gabrielle Roy vient aussi de là, mais elle à aussi vécu à Montréal (où Bonheur d'occasion se déroule)
Saskatchewan/Alberta/Colombie-Britannique: au 18e-19e siècle, il y avait en moyenne 18 enfants par famille au Québec. On ne pouvait diviser la terre familiale en 10, alors le quart de la population émigra vers l'ouest (qui était en colonisation) et vers la Nouvelle-Angleterre pour participer à l'industrialisation comme ouvriers à rabais. Ils ont formés des communautés francophones et catholiques (même aux États-Unis, Jack Kerouac est parmi la dernière génération de ces émigrants). Il y a donc eu la formation de poches de ces francophones, mais aujourd'hui souvent moins nombreux que d'autres groupes linguistiques plus récents (Europe de l'ouest et Asie) et en cours d'assimilation rapide. Nancy Huston est probablement des prairies.

Dans les territoire du Nord, il y a aussi une petite communauté francophone au Yukon. Mais il n'y a pas grand monde au total dans les trois territoires du haut.

Merci RR, c'est passionnant et enrichissant !

Concernant les Acadiens, n'ont-ils pas aussi, pour une partie, été déportés en Louisiane ? Il me semble que le terme "Cajun" qui définit une partie de la culture locale (principalement dans les bayous au sud de l'état), et qui emprunte aux cultures créoles et également imprégné de la culture acadienne et donc francophone. Mais je m'y perds peut-être un peu...

Pour la Diaspora des Desrosiers, effectivement le premier tome se déroule en Saskatchewan. Mais les suivants à Montréal si ma mémoire est bonne.

Oui pistoufle, en effet, beaucoup se sont retrouvés en Louisiane. Et cette région n'était pas une composante de la Nouvelle Angleterre, les habitants ont pu continuer à parler français (ou un mélange) et n'ont pas été assimilés rapidement comme dans les zones britanniques (quand la France a perdue la Louisiane, qui couvrait la moitié du continent, beaucoup plus vaste que la superficie actuelle, la Floride voisine était espagnole et non Britannique). 

En histoire, on nous montrait souvent la carte du continent avant la guerre de Sept ans (1756-1763), la Nouvelle France était la plus grande zone sur le continent, mais très peu peuplée. À l'opposée, la Nouvelle-Angleterre était une petite bande le long de la côte, mais avec une population 10 fois plus grande, donc haute densité.

Littérature francophone canadienne hors Québec pourrait être un futur thème intéressant. Pointu, moins de choix d'auteurs, mais beaucoup de découvertes.

Il y a eu un gros débat au parlement canadien cette semaine avec beaucoup d'insultes lancées d'un parti à l'autre sur le dos des Canadiens français et de l'assimilation (ou non) par le biais d'institutions d'enseignements dans l'autre langue. J'ai appris qu'il y avait une université francophone en Alberta. Mais je crois que Mousseline habitait là et elle parlait justement de cette communauté méconnue mais tissée serrée.

Merci RR pour ces éclaircissements il va falloir être vigilants pour savoir si les romans sont d'auteurs Quebecois