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Février 2003: 12 rue Meckert de Didier Daeninckx

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Février 2003: 12 rue Meckert de Didier Daeninckx Empty Février 2003: 12 rue Meckert de Didier Daeninckx

Message  Prospéryne Mer 12 Nov 2008 - 15:34

De : Friisette (Message d'origine) Envoyé : 2003-07-16 10:00

J'ai fait une petite recherche pour avoir plus d'infos sur Didier Daeninckx. En voici le résultat.

L'auteur (trouvé sur le site de Verdier)

Né en 1949, à Saint-Denis, Didier Daeninckx a exercé pendant une quinzaine d’années les métiers d’ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier. En 1984, il publie Meurtres pour mémoire dans la « Série Noire » de Gallimard. Il a depuis fait paraître une trentaine de titres qui confirment une volonté d’ancrer les intrigues du roman noir dans la réalité sociale et politique.
Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés dans des collections destinées à la jeunesse (Syros-Souris Noire, « Page Blanche » chez Gallimard, Flammarion). Il est également l’auteur de nombreuses nouvelles qui décrivent le quotidien sous un aspect tantôt tragique, tantôt ironique, et dont le lien pourrait être l’humour noir.
Il a obtenu de nombreux prix (Prix populiste, Prix Louis Guilloux, Grand prix de littérature policière, Prix Goncourt du livre de jeunesse...), et en 1994, la Société des Gens de Lettres lui a décerné le Prix Paul Féval de Littérature Populaire pour l’ensemble de son œuvre.
Didier Daeninckx travaille en tant que journaliste à amnistia.net, un quotidien en ligne d’information et d’enquêtes.

Extrait d'entrevue où il explique comment il est devenu écrivain

Je ne me souviens pas vraiment comment je suis devenu écrivain. C'est quelque chose de l'ordre du mystère. Je sais en tout cas qu'au cours de ma dernière année de travail salarié dans l'imprimerie, j'ai imprimé pendant un an le même formulaire. Je me souviens de ça. Pendant un an j'ai imprimé le formulaire de réparation des voitures Renault: trois mois sur papier bleu, trois mois sur papier rose, trois mois sur papier jaune. Après, on faisait des liasses. Je venais au boulot dans un état de folie, d'échec. Pendant des mois comme ça, c'est le sentiment total de l'inutilité. Alors j'ai complètement cassé avec le travail. Je me suis mis volontairement au chômage. Et la façon de me sortir d'un état où je prenais des cachets pour me réveiller, des cachets pour domir, où je me disais : "Je vais imprimer des formulaires de réparation des voitures Renault jusqu'à soixante-cinq ans, je vais en imprimer des millions", la seule façon a été d'écrire des pages qui étaient toutes différentes, donc d'écrire un roman où on n'écrit pas une ligne qui soit pareille à celle qui précède. Pendant trois mois, j'ai écrit de cette manière-là un premier roman qui a été une sorte de bouée de sauvetage.


De : Laetitia Envoyé : 2003-02-12 04:05
Me revient l'honneur d'ouvrir le feu des critiques?
12 rue Meckert
Un journaliste d’investigation, Maxime Lisbonne, homonyme d’un héros de la Commune de paris, rentre de mission, quand il reçoit un message d’un ancien condisciple perdu de vue de longue date, qui lui fixait rendez-vous… pour la veille. Le lendemain, l’ex-condisciple meurt, de mort violente, dans le hall même de l’immeuble de Maxime Lisbonne, au 12 rue Meckert.
Maxime enquête… qui cherche à faire disparaître, les uns après les autres tous les enquêteurs d’un journal vieux de 12 ans, qui ne vécut pas plus de six numéros ?

Sur fond de tous les scandales ou presque qui agitent la France de la fin des années 90 (réseaux de pédophiles, vache folle, détournement de fonds de la Recherche sur le cancer), ce livre trouve une curieuse résonance avec les scandales de la France d’un siècle plus tôt, quand Maxime Lisbonne, l’original, se heurtait aux mêmes problèmes.

La langue de l’auteur est celle d’un roman policier : brève et pleine de raccourcis saisissants. Une chambre d’hôtel sinistre devient « une chambre pour neurasthénique militant », une cabine téléphonique un « cercueil transparent vertical », et pour reprendre l’expression qui avait plongé Mousseline dans la perplexité, les maladies du siècle, (cancer, sida et encéphalite spongiforme) sont désignées sous les noms dérisoires de « crabe, prion et hérisson »

Plus personnellement j’aime beaucoup ce côté « génération » d’un roman très contemporain. Rencontrer, une fiction, ce qui fait notre vie de tous les jours, nos inquiétudes, nos espoirs, ça me réconcilie avec ce quotidien, ça aide à le mettre en perspective, et je ressens un sentiment d’appartenance, à ce lieu, à cette époque.

Comme, par dessus tout, je ne renie pas l’héritage revendiqué par Daeninckx de la Commune de Paris, je mets à ce livre la note de 4/5.


De : Mousseline Envoyé : 2003-02-12 06:28
12, rue Meckert de Didier Daeninckx

Plutôt surprenant du moins pour une québécoise, dans le sens que c'est très très français comme livre.

Un journaliste, Maxime Lisbonne, enquête sur un homme qui enlève, martyrise et tue de jeunes filles. Finalement il y a tout un réseau derrière ça qui est impliqué, Lisbonne le démantèle au fur et a mesure. Il est d'ailleurs en danger, d'autres journalistes avant lui se sont fait tuer pour avoir creuser trop loin...

L'auteur fait référence a pleins d'évènements historiques. Mais je suis souvent a côté de la plaque, n'étant pas française bien souvent je ne savais pas trop de quoi il parlait et j'ai certainement pas compris bien des clins d'oeil de l'auteur ou son humour, s'il y avait de l'humour...

Malgré tout, j'ai lu avec entrain et grand intérêt jusqu'a la fin mais oups...la fin m'a échappée, je n'ai pas tout a fait compris, en tout cas pas trop certaine d'y avoir compris quelque chose. Il devait y avoir trop d'allusions qui m'ont échappés durant ma lecture pour que ça puisse être parfaitement claire pour moi. Enfin, j'ai compris a ma manière mais un peu frustrant de me rendre compte qu'il me manque quelque chose....

Je crois que si j'étais française, j'adorerais cet auteur, c'est un genre qui me plait beaucoup. Mais j'ai tout de même bien apprécié. Sans doûte que je vais relire l'auteur.

note: 3.5/5

Je vais revenir cet après-midi après le boulot pour
discuter! Je tenais a déposer ma critique avant de partir!


De : Frisette Envoyé : 2003-02-12 07:10

12 rue Meckert

En même temps que son enquête sur les disparues de Châteauroux, Maxime Lisbonne est confronté aux étranges décès d'ex-collègues journalistes. Étant persuadé d'être la prochaine victime, il mène de front les deux enquêtes et s'aperçoit qu'elles sont en fait liées. Il échappe aussi à quelques reprises aux malfrats qui sont à ses trousses.

12 rue Meckert est un bon livre mais sans être un chef d'oeuvre du genre. L'intrigue maintient le suspense et les rebondissements sont souvent imprévisibles. Par contre, les personnages ne sont pas tellement développés. Max Lisbonne se limite à peu près au journaliste qui ne vit pas avec sa blonde et préfère la rencontrer dans des chambres d'hôtel chaque fois différentes. Le style d'écriture est aussi parfois agaçant. Les phrases sont longues et il faut souvent revenir en arrière pour ne pas perdre le fil. L'auteur saute du coq à l'âne sans nécessairement faire une transition. Bien souvent on ne s'en rend pas compte tout de suite, il faut donc relire...

Bref, un roman pas mauvais mais pas un grand crû non plus.

3/5


De : la-grande Envoyé : 2003-02-12 08:10
12 rue Meckert Note: 2.5/5

Je n'ai pas tellement aimé... je pense que j'ai trouvé tout cela bien compliqué à suivre... une chance qu'il n'avait pas 500 pages. J'étais souvent bien mêlée entre les différentes personnes impliquées dans l'histoire et je devais retourner en arrière afin de comprendre qui était qui... et je déteste avoir ça relire des passages d'un livre pour comprendre...

Je ne sais pas trop si je n'ai pas aimé à cause que c'est livre très très français ou simplement parce que l'auteur n'a pas réussi à venir me chercher avec son histoire... pourtant, ce n'est pas le premier auteur français que je lis ... je sais pas, j'ai juste pas accroché.

J'ai fini le livre en lisant en diagonale ...


De : philaera Envoyé : 2003-02-12 11:25
"12 rue Meckert", j'ai lu les quinze premières pages du livres et j'avais vraiment l'impression de lire le journal!!!j'ai donc trouvé plus sage de ne pas continuer cette lecture qui m'ennuyait profondément.
Je ne noterais donc pas le livre, tout ce que je sais c'est que je n'ouvrirais plus un livre de cet auteur!

Philaera


De : Mousseline Envoyé : 2003-02-12 14:12
Philaera pourquoi tu compares a un journal? c'est quand même peu 15 pages pour se faire une idée définitive d'un auteur...

Moi je n'ai pas trouvé l'histoire, (pour ce qui est de l'intrigue seulement) difficile a suivre, j'ai bien aimé l'intrigue avec tous ces gens politiciens, journalistes qui étaient impliqués...ça reflète ce qui se passe souvent dans la société....corruption et autres vices...Et le suspense m'a tenu en haleine..j'ai même fait des efforts pour ne pas lire trop vite.

Mais j'ai eu souvent l'impression de passer a côté de détails importants...de messages surtout lancés par l'auteur, de clins d'oeils qu'il fait a tel ou tel évènement....et je voyais bien que je ne pigeais pas et ça me frustrait.

Sinon j'aime beaucoup ce genre d'auteurs qui se défoulent, dénoncent les travers de la société. Didier Daeninck me semble le faire très directement...il ne se gêne pas, et j'aime bien sa façon de faire mais qui peut être très dérangeante pour ceux qui préfèrent ne pas voir...J'imagine qu'il ne doit pas plaire a tout le monde...

LAETITIA Mais pourquoi Maxime Lisbonne a le même nom qu'un personnage historique? L'auteur y a fait plusieurs fois allusions et je n'ai pas vraiment saisi....

et quand tu dis: Comme, par dessus tout, je ne renie pas l’héritage revendiqué par Daeninckx de la Commune de Paris,

heu...tu veux dire quoi exactement?

Ça reste que je suis convaincue qu'il faut être français ou française pour pouvoir apprécier et vraiment comprendre.


De : Laetitia Envoyé : 2003-02-12 14:35
Euh, Mousseline, ça prend un petit cours d'histoire pour répondre à ta question... excusez pour ceux que ça ennuie. En 1870, la France est envahie par les Prussiens, qui capturent l'Empereur (Napoléon III) et assiègent Paris. Mais les Prussiens se heurtent à ue résistance plus dure que prévue dans la capitale, et entament des négociations. Sous leur "patronage", des élections sont organisées, qui mettent deux partis en lice : des républicains, qui sont pour continuer la guerre contre la Prusse, et des "modérés", qui veulent la paix, même au prix de l'invasion. les modérés l'emportent, et un traité est signé entre leur chef (Thiers) et les Prussiens, qui leur cède entre autres l'Alsace et la Lorraine. les parisiens, habitués aux armes, puisqu'ils sont en guerre, se révoltent, et proclament la "Commune de Paris" en mars 1871, c'est à dire l'indépendance de la capitale, et prônent que tout le pays s'auto-gère de la même façon. Leurs idées sont socialisantes, pour le partage des richesses... ils font peur dans les campagnes. Thiers, le chef du nouveau gouvernement, lève donc des milices dans les campagnes pour écraser la Commune de Paris, et obtient le feu vert et le passage de la part des troupes Prussiennes. Assiégés des deux côtés à la fois, les Communards sont écrasés dans un bain de sang en mai 1871, (10 000 morts dans les rues?) la plupart de leurs chefs ou simples militants sont tués ou déportés en Nouvelle Calédonie (c'est le cas de Louise Michel).
Le peuple en armes qui se bat pour sa liberté et avoir le droit de se gérer lui-même, voilà ce que je ne renie pas! Et pourquoi Maxime Lisbonne ? Tout simplement parce que l'histoire des deux personnages se recoupe : le Maxime Lisbonne (le vrai, du XIXe) qui écrit dans un journal tenu et financé par le préfet, qui grâce à ça, a un oeil sur ce qui se passe dans les milieux anarchistes, c'est exactement l'histoire de Maxime Lisbonne du XXe siècle, qui écrivit en toute bonne foi dans un pseudo-brûlot en fait financé par de l'argent détourné d'associations caritatives, et mis en place par les Renseignements Généraux pour avoir une bonne idée de tous les scandales qui sont sur le point de sortir...

Est-ce que c'est plus clair comme ça ?


De : nimbus Envoyé : 2003-02-12 15:40
Je viens de lire les critiques deja editées, c'est très interessant: toutes sont justifiées et compréhensibles.
C'est évident: dans l'appréciation d'une oeuvre le "vécu " de chacun est essentiel!
Moi j'ai beaucoup aimé le livre de Daeninckx car il est bourré de clin- d'oeil, mais ils sont ciblés! Ils s'adressent à un parisien d'une cinquantaine d'années (âge de Daeninckx), et moi je rentre dans la catégorie (j'ai vécu mes 25 premières années à Paris).

Déja le titre c'est un clin d'oeil à "120 rue de la gare" de Léo Mallet un des premiers polars français, paru en 1943 et introduisant le détective Nestor Burma, notre Marlowe à nous.
Les lieux me parlent: la place Nadaud, le Champollion (champo pour les habitués, cinéma pour étudiants ou autres, fonctionnant du matin au soir), l'environnement musical: J P Capdevielle "quand t'es dans le désert" ....
Tout est cohérent si tu connais l'un tu connais l'autre!
Mais c'est effectivement franco_ parisien.
Il y a des réflexions aussi, typiquement bistrot parisien: " le problème avec les cons c'est lorsqu'on a besoin d'entrer en contact..." page 21;

Bon , pour ne pas répéter ce qu'a bien dit Laetitia, je ne parlerai pas des clin-d'oeil historiques.
Pour résumer, j'ai trouvé l'intrigue intéressante, sans plus, la fin étant un peu brumeuse, mais par contre j'ai beaucoup aimé tout l'environnement de l'enquète.
J'ai beaucoup aimé aussi l'écriture, précise et pétillante.
Ma note: 4/5
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Message  Prospéryne Mer 12 Nov 2008 - 15:34

De : cuné Envoyé : 2004-08-06 07:20
Laetitia 4
Mousseline 3,5
Frisette 3
Lagrande 2,5
Nimbus 4

Moyenne : 3,4

De : Rotko21 Envoyé : 2004-11-05 13:53
reponse perso o)) j'aime bien daeninckx dans meurtres pour memoire; ou la mort n'oublie personne ! mais l'auteur se repete, et dans 12 rue meckert, il fait allusiona l'affaire des disparues d el'yonne, ou emile louis parait en novembre 2004 en cours d'assises. affaire crapuleuse dont il n'etait sans doute pas necessaire d'utiliser ( à a quelles fins ?) la notorieté. voici donc mon avis, sans que personne neme l'ai demandé (rire)
<DIR>
Didier Daeninckx, 12, rue Meckert, Série noire.

2070420884

Un romancier essoufflé ?

Une sombre histoire d'enfants autistes assassinés aprés avoir été vistimes d'abus sexuels par "des personnes ayant autorité" est le point de départ de l'enquête de Frédéric Lisbonne. Ce journaliste d'investigation voit disparaître ceux qui devaient lui faire des révélations. Finalement, comme souvent chez Daeninckx, on mettra au jour des compromissions politico-financières dont l'enquêteur lui-même était victime.

L'ennui est que Daeninckx "balade son lecteur". On court les rues de Paris, on trempe dans les paysages berrichons, on fréquente la presse à scandale des "tous pourris ou presque". Du remplissage ! L'amie de Frédéric Lisbonne, qui vend de l'immobilier, séduit les acheteurs potentiels par des anecdotes historiques pittoresques sur les appartements. On y a droit aussi ! Le Berry, c'est la caricature de la Normandie de Flaubert au temps de l'ESB. Les scandales, on a droit aux bottines d'un haut magistrat, à la ligue contre le cancer rebaptisée VTC (Vaincre Tout Cancer), à la reconversion d'un apparatchik de l'Est en trafiquant de paralysés mendiants. L'affaire Emile Louis, à peine maquillée.

Et des histoires drôles, reconnnues vaseuses, on nous les donne à chaque fois. "Eleonore ? elle est au sud !". Des réminiscences historiques qui font le bréviaire du contestataire : la Commune et la construction du Sacré-Coeur, la guerre d'Algérie et la torture, tout y passe, sans justification. On a l'impression que Daeninckx, homme de conviction et qui savait viser juste, devient la caricature de lui-même.

Le titre utilise le vrai nom de Jean Amila. Ce n'est pas un hommage à son talent.

Par contre de jean amila, vous lirez avec plaisir et emotion "le roi des hurlus" qui met en scène des orphelins de guerre insolents, debrouillards et emouvants, un livre qui merite d'être lu, je rembourse les lecteurs deçus (uniquement sur presentation d e la facture)
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