Re: Serge LENTZ (France)

mieldorado Dim 24 Avr 2011 - 10:23

VLADIMIR ROUBAÏEV

Je vous laisse apprécier le résumé fait par Géronimo plus haut !

Avis : Je renoue avec la plume de Serge Lentz dont La stratégie du bouffon m'avait beaucoup plu. Il me semble que j'ai encore davantage pris du plaisir à la lecture de Vladimir Roubaïev. J'ai mis du temps à le lire, mais contrairement à l'habitude, ce temps m'a permis d'apprécier, de déguster l'histoire de ce géant héros. Comme Cyrielle, l'entremêlement du réel et de l'irréel m'a charmé. Suivre Vladimir dans l'apprentissage de la vie, sur le chemin de l'âge adulte m'a tantôt ému, tantôt fait rire. Comme dans La stratégie du bouffon, on retrouve ces personnages farfelus, aux caractères bien trempés, au langage peu chatié. C'est tout aussi intéressant de découvrir l'Histoire de l'Ukraine, pays que je connais peu. L'alternance entre les lettres de Vladimir pour son petit-fils Fedia et la narration permet de donner un rythme à la lecture (tout comme le personnage Jean Muret donnait ses impressions dans la stratégie du bouffon).

Extrait : voilà les paroles de Vladimir lorsqu'il perd un de ses camarades lycéens : "D'une manière étrange, il me semblait devoir vivre pour deux. Il me faudrait prolonger Pasha dans mes pensées et même dans mes actes, l'inviter à m'habiter et le garder avec moi à tout instant, le prendre à témoin du spectacle des hommes et du monde, lui faire goûter à travers mes sens à ces joies, à ces ivresses qu'il n'avait pas connues et dont beaucoup me restaient à découvrir."

5/5

Franillon Mar 29 Mai 2012 - 20:08

La stratégie du Bouffon.

Je ne reviendrai pas sur le résumé du livre qui a déjà été fait plusieurs fois. Je donnerai seulement mon avis personnel. Etrange roman, bien construit, certes. Un style un peu trop recherché à mon avis et qui parfois m'agaçait un peu. Certaines situations m'ont fait sourire et m'ont fait penser à l'excellent Baudolino d'Umberto Eco, qui se passe à peu de chose près à la même époque. Les commentaires de Jean Muret sont intéressants car ils apportent un éclairage particulier sur les personnages et les événements. Les deux personnages les plus sympathiques sont Marin le moine vagabond, même s'il est peu crédible, et la jeune Marie la Bonne. Quant à Nicolas d'Ausonne et sa mère, leur ambition les rend plutôt antipathiques. D'accord, Nicolas a pour lui son intelligence et il est même parfois capable de bons gestes, mais naturellement dans la mesure où cela l'arrange. Au fond, rien n'a changé, la soif de puissance, l'orgueil de ceux qui détiennent un peu de pouvoir. La foule qui avale tout ce qu'on lui raconte et est toujours prête à changer de parti.

Une bonne lecture, sans plus. Du même auteur, j'avais préféré Vladimir Roubaïev.Ma note : 3,5 / 5.