Elia KAZAN
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Re: Elia KAZAN
Je n'ai pas lu ce roman mais j'ai vu hier le film dont il est tiré, avec Kirk Douglas et Faye Dunaway (j'ai beaucoup aimé ). C'est dommage que personne ne l'ait lu pour le thème cinéma, à mon avis ce doit être très intéressant de comparer les deux.
Intéressant aussi de lire vos critiques et de voir à quel point les points de vue divergent sur les personnages. C'est vrai que tout dépend du moment où on le lit, et aussi du personnage auquel on a peut-être tendance à s'identifier... (d'ailleurs je pense qu'on s'identifie plus à un personnage de roman qu'à un personnage de film, mais c'est une autre histoire...).
De mon côté, je n'ai pas été excessivement agacée par l'attitude d'Eddie, je vois plus la remise en question de sa vie, des conventions, du poids de sa famille, etc. qu'uniquement le côté "adultère", malgré son côté égoïste. Je n'ai pas non plus trouvé sa femme "odieuse", j'ai trouvé que dans le film elle était plutôt présentée comme une femme amoureuse et délaissée, d'ailleurs à un moment elle explique à Eddie qu'il peut changer avec elle... Enfin je n'ai pas eu l'impression qu'elle était totalement obnubilée par son petit confort, mais plutôt qu'elle se laissait influencer par son entourage.
( voilà moi j'aime tout le monde ).
En tous cas, gros coup de coeur pour le personnage de Gwen, femme forte incarnée magnifiquement par Faye Dunaway dans le film.
Peut-être qu'un jour je me lancerai dans la lecture de ce roman (pas tout de suite...), je pense qu'il est passionnant et surement qu'on perçoit les personnages autrement, même si le film est réalisé par l'auteur !
Intéressant aussi de lire vos critiques et de voir à quel point les points de vue divergent sur les personnages. C'est vrai que tout dépend du moment où on le lit, et aussi du personnage auquel on a peut-être tendance à s'identifier... (d'ailleurs je pense qu'on s'identifie plus à un personnage de roman qu'à un personnage de film, mais c'est une autre histoire...).
De mon côté, je n'ai pas été excessivement agacée par l'attitude d'Eddie, je vois plus la remise en question de sa vie, des conventions, du poids de sa famille, etc. qu'uniquement le côté "adultère", malgré son côté égoïste. Je n'ai pas non plus trouvé sa femme "odieuse", j'ai trouvé que dans le film elle était plutôt présentée comme une femme amoureuse et délaissée, d'ailleurs à un moment elle explique à Eddie qu'il peut changer avec elle... Enfin je n'ai pas eu l'impression qu'elle était totalement obnubilée par son petit confort, mais plutôt qu'elle se laissait influencer par son entourage.
( voilà moi j'aime tout le monde ).
En tous cas, gros coup de coeur pour le personnage de Gwen, femme forte incarnée magnifiquement par Faye Dunaway dans le film.
Peut-être qu'un jour je me lancerai dans la lecture de ce roman (pas tout de suite...), je pense qu'il est passionnant et surement qu'on perçoit les personnages autrement, même si le film est réalisé par l'auteur !
Invité- Invité
Re: Elia KAZAN
Marion si tu as aimé le film je crois que tu apprécieras encore plus le livre. Je trouve que le livre a moins veilli que le film, et puis il y a des personnages supplémentaires, les sentiments sont approfondis avec les réflexions d'Eddie et les caractères des personnages encore plus tranchés (Florence s'y révèle plus retorse) et une chose est moins perceptible aussi dans le film : l'humour de beaucoup de situations. Sinon c'est bien en lisant le livre d'avoir en tête des images pour incarner les personnages.
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Elia KAZAN
l'arrangement
ça y est le l'ai enfin lu !!sacré roman ...
Il faut avant tout accepter le style de l'auteur et suivre son cheminement
ne pas juger le héros mais se laisser porter au fil des péripéties et des rebondissements
On navigue à vue , Comme Eddie qui erre et se cherche .
Il ose renoncer, revendiquer, refuser ... est-ce cela la vraie vie ?
qu'est ce que la vraie vie au fond ?
C'est toute la question que pose ce livre .
pas uniquement une histoire d'amour,
tellement de facettes à ce roman, un style inimitable, foisonnant mais direct, plein d'humour, mais profond .
je découvre un grand auteur, un grand homme, un sacré roman...
toutefois, je n'arrive pas à le qualifier de coup de coeur...un peu long, bavard parfois ...
Même si je ne l'ai pas lâché, j'avoue avoir sauté quelques passages qui m'ont paru redondants
je suis très curieuse de voir le film qui en est tiré
ma note 4,5/5
_________________
résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Re: Elia KAZAN
J'ai bien envie de lire ce livre Merci
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Re: Elia KAZAN
Moi aussi! Je l'avais déjà noté en rouge dans ma LAL après la discussion de Zeta et Petitemartine, ça m'avait bien donné envie! Mais je lis tellement lentement que, bien que ce soit en rouge, je n'y suis toujours pas arrivée! Patience, ça vient!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
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Re: Elia KAZAN
Je suis contente que ce roman t'ait plu Odilette et je comprends les petites réserves que tu émets, j'ai tellement relu ce livre qu'il m'est arrivé au cours des Nième relectures de passer certains petits passages (je pense en particulier à celui où Eddie délire un peu quand il est seul dans la maison de ses parents).
Lacazavent et Mandarine, c'est un livre particulier, et soit on aime beaucoup, soit on peut le détester certainement (s'y ennuyer ? peut-être aussi, qui sait ? bien que cela me paraisse à moi inconcevable, tant le rythme est soutenu).... mais au bout de 40 ans, il a pour moi une place particulière et je crois que si on me demande de citer un seul livre, Mon livre préféré, malgré tous ceux que j'ai adoré et que j'adore, et il y en a beaucoup, je crois que je citerai "l'Arrangement".
Lacazavent et Mandarine, c'est un livre particulier, et soit on aime beaucoup, soit on peut le détester certainement (s'y ennuyer ? peut-être aussi, qui sait ? bien que cela me paraisse à moi inconcevable, tant le rythme est soutenu).... mais au bout de 40 ans, il a pour moi une place particulière et je crois que si on me demande de citer un seul livre, Mon livre préféré, malgré tous ceux que j'ai adoré et que j'adore, et il y en a beaucoup, je crois que je citerai "l'Arrangement".
zeta- Admin
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Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Elia KAZAN
L’ARRANGEMENT
Elia Kazan
Traduit de l’américain par France-Marie Watkins
Le livre de Poche - 1971 - 700 pages
Le narrateur vient d’être victime d’un accident de voiture. Il lui semble qu’une main invisible l’a projeté sur le camion. Jusqu’à maintenant sa vie semble plutôt réussie: c’est un arriviste, un publicitaire reconnu dans son métier, il est marié à une jolie femme intelligente, il a une fille adoptive adolescente qui prend son indépendance. Il a une belle maison avec piscine dans un quartier chic de Los Angeles. C’est un homme à femmes et il enchaîne les conquêtes sur lesquelles sa femme Florence a le bon goût de fermer les yeux. Un arrangement qui lui convient bien.
Il réalise des chroniques à succès sur des personnes célèbres pour un journal qui le rémunère largement. La société de publicité fermant aussi les yeux sur cette activité parallèle.
Il jongle ainsi entre plusieurs vies, avec plusieurs identités: il est Eddie Anderson à son bureau, Evans Arnes pour le journal, Ev pour sa femme, E pour sa mère, Evangeleh pour son père, Evangelou Topouzoglou, son véritable nom. Eddie est le fils d’émigrants américains venus d’Anatolie et il porte en lui le « rêve américain » de sa famille. Il semble l’avoir réalisé.
Tout bascule lorsque une jeune femme arrive dans la société pour laquelle il travaille. Elle devient sa maîtresse exclusive et il en vient à ne plus pouvoir se passer d’elle…
L’entrée de cette femme dans sa vie va déclencher un véritable cataclysme. A-t-il tenté de se suicider parce qu’il a dû se séparer de sa maîtresse? A la suite de son accident, il jette un nouveau regard sur sa vie et décide d’être lui-même et de donner un nouveau sens à son existence.
Il refuse désormais l’arrangement qui lui permettait de passer d’une situation à l’autre en étant des personnages différents. Cette vie ne lui convient plus. Il se met à considérer celle-ci avec distance et en même temps se regarde tomber.
Il recommence sa vie sans épouse, sans emploi, sans argent… Mais cette décision va le détruire. Ses parents étaient venus aux Etats-Unis à la recherche d’une vie meilleure. Lui aussi a porté cette aspiration. Il semblait l’avoir réalisée mais il l’a gâchée dans cette poursuite.
Ce roman nous livre l’envers et les désillusions du rêve américain.
Et même lorsqu’il recommence sa vie avec Gwen, ce nouveau choix a peut-être un goût d’échec… Il y a une incertitude sur cette fin...
Les personnages ne sont pas toujours sympathiques dans cette histoire qui est ,paraît-il, fortement autobiographique, mais leur fragilité est souvent émouvante. Que ce soit Eddie Anderson, imbu de lui-même et égoïste, mais que l'on comprend mieux quand on connait son enfance et ses relations avec son père; Florence, sa femme, est incapable de penser par elle-même; elle ne peut rien décider sans prendre l’avis de son psychanalyste. Elle infantilise Eddie et on se demande si ce qu'elle aime le plus, c'est son mari ou la situation qu'il lui procure. le père d’Eddie est d’une grande violence, mais on comprend les blessures qui ont fait de lui une brute. Gwen, qui l'aime, cherche à l’attirer hors de ce monde factice et convenu, mais elle est fantasque et imprévisible, victime elle aussi de traumatismes antérieurs.
C’est l’oeuvre d’un homme à la recherche de lui-même et qui se penche sur son passé. On pourrait résumer ce roman en soulignant que beaucoup perdent leur âme en poursuivant un rêve dans une Amérique où la réussite matérielle est la quête absolue.
C’est un livre qui dérange, écrit simplement, où le regard du cinéaste marque le style. J'ai aimé ce livre, mais je l'ai parfois trouvé un peu long…
Note : 4,5 / 5
Merci Liza-Lou de m'avoir pioché cette belle découverte.
Je regrette que Zeta ne vienne plus nous voir, nous aurions pu partager nos impressions sur ce roman qui lui est cher.
Après avoir posté mon avis, je suis allée lire vos critiques et échanges. Il me semble que j'ai été plus marquée par la critique sociale que par l'aspect romanesque.
Elia Kazan
Traduit de l’américain par France-Marie Watkins
Le livre de Poche - 1971 - 700 pages
Le narrateur vient d’être victime d’un accident de voiture. Il lui semble qu’une main invisible l’a projeté sur le camion. Jusqu’à maintenant sa vie semble plutôt réussie: c’est un arriviste, un publicitaire reconnu dans son métier, il est marié à une jolie femme intelligente, il a une fille adoptive adolescente qui prend son indépendance. Il a une belle maison avec piscine dans un quartier chic de Los Angeles. C’est un homme à femmes et il enchaîne les conquêtes sur lesquelles sa femme Florence a le bon goût de fermer les yeux. Un arrangement qui lui convient bien.
Il réalise des chroniques à succès sur des personnes célèbres pour un journal qui le rémunère largement. La société de publicité fermant aussi les yeux sur cette activité parallèle.
Il jongle ainsi entre plusieurs vies, avec plusieurs identités: il est Eddie Anderson à son bureau, Evans Arnes pour le journal, Ev pour sa femme, E pour sa mère, Evangeleh pour son père, Evangelou Topouzoglou, son véritable nom. Eddie est le fils d’émigrants américains venus d’Anatolie et il porte en lui le « rêve américain » de sa famille. Il semble l’avoir réalisé.
Tout bascule lorsque une jeune femme arrive dans la société pour laquelle il travaille. Elle devient sa maîtresse exclusive et il en vient à ne plus pouvoir se passer d’elle…
L’entrée de cette femme dans sa vie va déclencher un véritable cataclysme. A-t-il tenté de se suicider parce qu’il a dû se séparer de sa maîtresse? A la suite de son accident, il jette un nouveau regard sur sa vie et décide d’être lui-même et de donner un nouveau sens à son existence.
Il refuse désormais l’arrangement qui lui permettait de passer d’une situation à l’autre en étant des personnages différents. Cette vie ne lui convient plus. Il se met à considérer celle-ci avec distance et en même temps se regarde tomber.
Il recommence sa vie sans épouse, sans emploi, sans argent… Mais cette décision va le détruire. Ses parents étaient venus aux Etats-Unis à la recherche d’une vie meilleure. Lui aussi a porté cette aspiration. Il semblait l’avoir réalisée mais il l’a gâchée dans cette poursuite.
Ce roman nous livre l’envers et les désillusions du rêve américain.
Et même lorsqu’il recommence sa vie avec Gwen, ce nouveau choix a peut-être un goût d’échec… Il y a une incertitude sur cette fin...
Les personnages ne sont pas toujours sympathiques dans cette histoire qui est ,paraît-il, fortement autobiographique, mais leur fragilité est souvent émouvante. Que ce soit Eddie Anderson, imbu de lui-même et égoïste, mais que l'on comprend mieux quand on connait son enfance et ses relations avec son père; Florence, sa femme, est incapable de penser par elle-même; elle ne peut rien décider sans prendre l’avis de son psychanalyste. Elle infantilise Eddie et on se demande si ce qu'elle aime le plus, c'est son mari ou la situation qu'il lui procure. le père d’Eddie est d’une grande violence, mais on comprend les blessures qui ont fait de lui une brute. Gwen, qui l'aime, cherche à l’attirer hors de ce monde factice et convenu, mais elle est fantasque et imprévisible, victime elle aussi de traumatismes antérieurs.
C’est l’oeuvre d’un homme à la recherche de lui-même et qui se penche sur son passé. On pourrait résumer ce roman en soulignant que beaucoup perdent leur âme en poursuivant un rêve dans une Amérique où la réussite matérielle est la quête absolue.
C’est un livre qui dérange, écrit simplement, où le regard du cinéaste marque le style. J'ai aimé ce livre, mais je l'ai parfois trouvé un peu long…
Note : 4,5 / 5
Merci Liza-Lou de m'avoir pioché cette belle découverte.
Je regrette que Zeta ne vienne plus nous voir, nous aurions pu partager nos impressions sur ce roman qui lui est cher.
Après avoir posté mon avis, je suis allée lire vos critiques et échanges. Il me semble que j'ai été plus marquée par la critique sociale que par l'aspect romanesque.
Awara- Nombre de messages : 7131
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Elia KAZAN
Je transmettrai à Zêta
Chantal- Nombre de messages : 3224
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Re: Elia KAZAN
Merci, Chantal!
Awara- Nombre de messages : 7131
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Re: Elia KAZAN
Tu peux lui glisser un mot sur Facebook aussi
J’ai bien aimé lire ton avis Awara et me rappeler de ce roman . Très bon souvenir grâce à Zêta !
J’ai bien aimé lire ton avis Awara et me rappeler de ce roman . Très bon souvenir grâce à Zêta !
petitemartine- Admin
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Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Elia KAZAN
Je comptais bien le faire... Mais je crois qu'elle passe nous lire de temps en temps. Alors, sait-on jamais...
Awara- Nombre de messages : 7131
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Elia KAZAN
Ah quel souvenir en lisant ta critique Awara ! Tu as très bien résumé ce récit.
Allez Zeta, reviens !
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Lectures en cours :
Terre des oublis, THU HUONG DUONG.
Liza_lou- Nombre de messages : 1625
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coucou !
Je ne voudrais pas dire …. mais vous êtes quand même de sacrées coquines !
Quoi de mieux qu'une lecture, puis une critique de MON roman culte pour m'attirer sur le site. Ayant vu que copine Awara lisait « l'Arrangement » évidemment j'attendais son avis : avis très intéressant bien sûr.
Je pense que l'âge auquel on découvre un roman influe énormément sur le ressenti qu'on en a. J'ai lu l'Arrangement à 19/20 ans, et je reconnais qu'à l'époque la grande affaire de la vie, pour moi, était l'Amoooouuurrr ! Et cette histoire d'amour tumultueuse et originale (entre tous les personnages que de passion, de contradictions, de failles et de revirements!) m'avait subjuguée, mais pas que …. l'enfance, la jeunesse des protagonistes, l'histoire de leurs cheminements éclaire tellement le reste. Ce besoin chez Eddie de devenir le mâle Alpha dominant, sûr de lui, avec sa réussite professionnelle, ses possessions matérielles, son harem …. ça ne m'a pas rebuté, je l'ai tellement compris, aimé cet Eddie. Gwen aussi je l'aimais et j'enviais sa force et son anticonformisme, ses rebellions. La mère d'Eddie cette brave femme (sans connotation péjorative), m'attendrissait. Le père était assez repoussant, mais son grand-âge et sa sénilité me le rendait transparent (à l'époque la vieillesse était une concept abstrait pour moi) La seule que je ne comprenais pas bien et qui m'agaçait beaucoup c'était Florence. Les moments drôles et surprenants du livre (la bagarre chez les Rojas, le sac poubelle, la comparution au tribunal, le psychiatre roulé dans la farine par Eddie quand ils veulent l'interner )… j'ai tellement aimé ce roman ! Dans tous ces aspects. Il m'a bouleversée, il m'a influencée, il m'a marquée durablement.
Voilà ce que je peux encore en dire (c'est redondant avec ce que j'ai déjà écrit, les amies, pardon .) Et cette fin magistrale, parce que pas le Happy End qu'on attend, qu'on peut espérer (par pur romantisme) une fin en demi-teinte, tellement réaliste et logique, cohérente avec la personnalité du héros.
Il me semble avoir lu que Kazan avait vécu cette histoire mais que, contrairement à Eddie,il n'avait pas quité sa femme (si c'était une 2e Florence, le pauvre !) Je suis contente, et merci, parce que ce livre est tombé dans l'oubli, il me semble, et que vous lui donnez une nouvelle vie à le lire, et à en parler. Beaucoup l'ont aimé, pour différentes raisons, et cela me fait plaisir.
Gros bisous, d'une rate absente, mais qui vous aime quand même.
Quoi de mieux qu'une lecture, puis une critique de MON roman culte pour m'attirer sur le site. Ayant vu que copine Awara lisait « l'Arrangement » évidemment j'attendais son avis : avis très intéressant bien sûr.
Je pense que l'âge auquel on découvre un roman influe énormément sur le ressenti qu'on en a. J'ai lu l'Arrangement à 19/20 ans, et je reconnais qu'à l'époque la grande affaire de la vie, pour moi, était l'Amoooouuurrr ! Et cette histoire d'amour tumultueuse et originale (entre tous les personnages que de passion, de contradictions, de failles et de revirements!) m'avait subjuguée, mais pas que …. l'enfance, la jeunesse des protagonistes, l'histoire de leurs cheminements éclaire tellement le reste. Ce besoin chez Eddie de devenir le mâle Alpha dominant, sûr de lui, avec sa réussite professionnelle, ses possessions matérielles, son harem …. ça ne m'a pas rebuté, je l'ai tellement compris, aimé cet Eddie. Gwen aussi je l'aimais et j'enviais sa force et son anticonformisme, ses rebellions. La mère d'Eddie cette brave femme (sans connotation péjorative), m'attendrissait. Le père était assez repoussant, mais son grand-âge et sa sénilité me le rendait transparent (à l'époque la vieillesse était une concept abstrait pour moi) La seule que je ne comprenais pas bien et qui m'agaçait beaucoup c'était Florence. Les moments drôles et surprenants du livre (la bagarre chez les Rojas, le sac poubelle, la comparution au tribunal, le psychiatre roulé dans la farine par Eddie quand ils veulent l'interner )… j'ai tellement aimé ce roman ! Dans tous ces aspects. Il m'a bouleversée, il m'a influencée, il m'a marquée durablement.
Voilà ce que je peux encore en dire (c'est redondant avec ce que j'ai déjà écrit, les amies, pardon .) Et cette fin magistrale, parce que pas le Happy End qu'on attend, qu'on peut espérer (par pur romantisme) une fin en demi-teinte, tellement réaliste et logique, cohérente avec la personnalité du héros.
Il me semble avoir lu que Kazan avait vécu cette histoire mais que, contrairement à Eddie,il n'avait pas quité sa femme (si c'était une 2e Florence, le pauvre !) Je suis contente, et merci, parce que ce livre est tombé dans l'oubli, il me semble, et que vous lui donnez une nouvelle vie à le lire, et à en parler. Beaucoup l'ont aimé, pour différentes raisons, et cela me fait plaisir.
Gros bisous, d'une rate absente, mais qui vous aime quand même.
Dernière édition par zeta le Lun 11 Oct 2021 - 12:15, édité 1 fois
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
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Date d'inscription : 25/12/2008
géromino- Nombre de messages : 5609
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Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Elia KAZAN
Alors, là, Zeta, je suis sacrément contente que tu nous partages ton ressenti plusieurs années après ta lecture et je regrette de ne pas t'avoir interpellée en cours de lecture, cela nous aurait certainement valu des échanges intéressants. Mais, vraiment cela me fait sacrément plaisir de revoir ici. Merci Elia Kazan!
Et j'espère que d'autres livres te feront sortir du bois pour que tu nous livres ton grain de sel.
Il y a deux ou trois ans, nous avons déménagé les livres de nos mères respectives. Et après avoir vidé un appartement et une grande maison, nous étions épuisés, nous avons mis les livres récupérés sur les étagères et un peu oubliés. J'ai commencé à les sortir et j'en ai inscrit plusieurs dans les livres à piocher, une façon comme une autre de faire le choix de les lire. L'arrangement faisait partie de ceux-là. Et ce fut la belle pioche de Liza_Lou!!! Une sacrée peinture d'une certaine société américaine.
Et j'espère que d'autres livres te feront sortir du bois pour que tu nous livres ton grain de sel.
Il y a deux ou trois ans, nous avons déménagé les livres de nos mères respectives. Et après avoir vidé un appartement et une grande maison, nous étions épuisés, nous avons mis les livres récupérés sur les étagères et un peu oubliés. J'ai commencé à les sortir et j'en ai inscrit plusieurs dans les livres à piocher, une façon comme une autre de faire le choix de les lire. L'arrangement faisait partie de ceux-là. Et ce fut la belle pioche de Liza_Lou!!! Une sacrée peinture d'une certaine société américaine.
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Elia KAZAN
C’est impressionnant de voir comme tu te rappelles de tous ces détails Zêta ! Combien de fois l’as-tu lu ?
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4738
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Elia KAZAN
C’est vraiment un réel plaisir de te relire ici Zeta !!! Et en lisant ta critique je me disais que tu nous manquais beaucoup, beaucoup sur le forum…! Pour tes critiques mais pas que
Tu as vu que R.Russo est à l’honneur… Alors si l’envie t’en prend….
Tu as vu que R.Russo est à l’honneur… Alors si l’envie t’en prend….
Re: Elia KAZAN
Bon, ce livre était déjà dans ma liste depuis longtemps, mais si le fait de le lire fait revenir Zeta parmi nous, alors c'est décidé, je l'achète et je le lis!!!
J'espère te revoir bientôt sur le forum!!! Que lis-tu en ce moment? A bientôt!
J'espère te revoir bientôt sur le forum!!! Que lis-tu en ce moment? A bientôt!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Elia KAZAN
Si chaque rat envisageait de lire L'arrangement à tour de rôle, en entretenant un échange avec Zeta...
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Elia KAZAN
Et en plus vous êtes trop gentil(le)s avec moi, ça fait chaud au coeur après une si longue absence.
Je parle quand vous voulez de "l"Arrangement", (Awara ma ligne téléphonique t'est ouverte si tu le désires (et si pas mon N° de tel je te le donne en MP)
et je vais tenter de venir plus souvent et de vous laisser quelques mots (peut-être pas des critiques, mais de petits avis).
Je vais aussi corriger discrètement les fautes d'orthographe faites plus haut (hou!!!).
Pour Eddie (le héros de l'Arrangement) il me semble que pendant l'enfance et l'adolescence, si on ressent des manques cruciaux : ne pas être entouré de gens qu'on aime et qu'on admire, pour qui on a du respect, si l'on n'a aucune possibilité de connaître ce à quoi on aspire : des expériences enrichissantes, culturelles, affectives, intellectuelles si on se sent comme étranger dans sa propre famille et surtout qu'on y manque d'amour et de reconnaissance, il se crée des frustrations propices à ne jamais se satisfaire de ce que l'on a, à vouloir toujours plus ou mieux. Pour moi c'est le cas d'Eddie (c'est aussi certainement pourquoi, après avoir bouleversé toutes sa vie il se demande encore, s'il a eu raison .) c'est ce qui me le rendait sympathique et proche, malgré ses défauts.
Ce roman j'ai bien dû le lire une vingtaine de fois en presque 40 ans.
Je parle quand vous voulez de "l"Arrangement", (Awara ma ligne téléphonique t'est ouverte si tu le désires (et si pas mon N° de tel je te le donne en MP)
et je vais tenter de venir plus souvent et de vous laisser quelques mots (peut-être pas des critiques, mais de petits avis).
Je vais aussi corriger discrètement les fautes d'orthographe faites plus haut (hou!!!).
Pour Eddie (le héros de l'Arrangement) il me semble que pendant l'enfance et l'adolescence, si on ressent des manques cruciaux : ne pas être entouré de gens qu'on aime et qu'on admire, pour qui on a du respect, si l'on n'a aucune possibilité de connaître ce à quoi on aspire : des expériences enrichissantes, culturelles, affectives, intellectuelles si on se sent comme étranger dans sa propre famille et surtout qu'on y manque d'amour et de reconnaissance, il se crée des frustrations propices à ne jamais se satisfaire de ce que l'on a, à vouloir toujours plus ou mieux. Pour moi c'est le cas d'Eddie (c'est aussi certainement pourquoi, après avoir bouleversé toutes sa vie il se demande encore, s'il a eu raison .) c'est ce qui me le rendait sympathique et proche, malgré ses défauts.
Ce roman j'ai bien dû le lire une vingtaine de fois en presque 40 ans.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Elia KAZAN
Zéta, tu as tellement fréquenté Eddie que tu lui trouves plein d'excuses comme à un ami proche auquel on pardonne beaucoup...
Je veux bien que tu me redonnes ton téléphone en M.P. ; je ne l'ai plus et je serais si contente de bavarder en direct avec toi.
Je veux bien que tu me redonnes ton téléphone en M.P. ; je ne l'ai plus et je serais si contente de bavarder en direct avec toi.
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Elia KAZAN
L’ARRANGEMENT
Elia KAZAN
Le Livre de Poche 700 Pages
Résumé (Source site Sens critique)
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu'Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s'interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n'a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer? Aucune apparemment, puisqu'il est nanti d'une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d'une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s'ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu'il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l'étouffent ? Dans un sursaut d'énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fourme ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte. Cela n'a rien de facile et c'est ce qui fait de cette histoire nourrie de réalité une œuvre forte et fascinante qui a connu un immense accès aux Etats-Unis
L’auteur, le livre et moi
C’est un peu sous la pression de la curiosité que j’ai pris possession de ce livre. Semblant faire l’unanimité sur le forum, je ne pouvais pas passer à côté de cette découverte et ceci d’autant plus qu’elle semble intégrer mon univers littéraire. D’Elia Kazan, je ne connaissais que le nom. Il m’était encore impossible il y quelques jours de situer cet auteur, son domaine artistique, ses œuvres. J’ai bien sur enquêter depuis et je le situe un peu mieux à présent.
Alors cet « Arrangement » tiendra-t-il ses promesses. Je l’ouvre comme un livre sacré et ne me voudrais pas paraitre blasphémateur…
Mon avis
Très difficile de donner un avis clair tant ce roman foisonne d’événements et de réflexions. Je ne suis pas perplexe à l’issue de ma lecture, et suis sûr de mon avis positif à son sujet mais il m’est difficile de préciser mes idées.
Alors oui, ce roman peut-être le symbole de la désillusion de la ruée vers l’or Américaine. Ce roman démontre combien il est difficile (impossible ?) de se marginaliser par rapport à cette société faite d’illusions et de dollars. Mais tout cela est montré avec beaucoup de psychologie, d’adresse et de précision, laissant ainsi peu de place au romanesque.
Certaines longueurs (je pense en particulier à l’épisode de son père malade) auraient pu être éviter et ainsi donner plus de légèreté à l’ensemble. Mais au final, on ressort un peu K.O de cette lecture tant elle est riche et intense.
C’est un bon roman !
Ma note 4 / 5
Elia KAZAN
Le Livre de Poche 700 Pages
Résumé (Source site Sens critique)
Il a fallu que sa voiture se déporte et se jette contre un camion pour qu'Eddy Anderson, meurtri mais indemne, prenne le temps de s'interroger sur sa façon de vivre. Cet accident n'a-t-il pas été, au fond, une tentative de suicide ? Mais quelles raisons aurait-il de se tuer? Aucune apparemment, puisqu'il est nanti d'une belle situation (dans une agence de publicité), marié à une femme charmante (Florence) et possesseur d'une maison avec piscine et pelouse (dans le quartier chic de Los Angeles). A ce bilan officiel de prospérité s'ajoutent les conquêtes sur lesquelles Florence a le bon goût de fermer les yeux. En somme, un arrangement agréable dont soudain Eddy ne parvient plus à se contenter. Est-ce parce qu'il a dû rompre avec Gwen Hunt qui est si bien son type ou parce que ces masques l'étouffent ? Dans un sursaut d'énergie, il décide de repartir à zéro sans épouse ni fourme ni emploi, mais aussi sans masque et sans contrainte. Cela n'a rien de facile et c'est ce qui fait de cette histoire nourrie de réalité une œuvre forte et fascinante qui a connu un immense accès aux Etats-Unis
L’auteur, le livre et moi
C’est un peu sous la pression de la curiosité que j’ai pris possession de ce livre. Semblant faire l’unanimité sur le forum, je ne pouvais pas passer à côté de cette découverte et ceci d’autant plus qu’elle semble intégrer mon univers littéraire. D’Elia Kazan, je ne connaissais que le nom. Il m’était encore impossible il y quelques jours de situer cet auteur, son domaine artistique, ses œuvres. J’ai bien sur enquêter depuis et je le situe un peu mieux à présent.
Alors cet « Arrangement » tiendra-t-il ses promesses. Je l’ouvre comme un livre sacré et ne me voudrais pas paraitre blasphémateur…
Mon avis
Très difficile de donner un avis clair tant ce roman foisonne d’événements et de réflexions. Je ne suis pas perplexe à l’issue de ma lecture, et suis sûr de mon avis positif à son sujet mais il m’est difficile de préciser mes idées.
Alors oui, ce roman peut-être le symbole de la désillusion de la ruée vers l’or Américaine. Ce roman démontre combien il est difficile (impossible ?) de se marginaliser par rapport à cette société faite d’illusions et de dollars. Mais tout cela est montré avec beaucoup de psychologie, d’adresse et de précision, laissant ainsi peu de place au romanesque.
Certaines longueurs (je pense en particulier à l’épisode de son père malade) auraient pu être éviter et ainsi donner plus de légèreté à l’ensemble. Mais au final, on ressort un peu K.O de cette lecture tant elle est riche et intense.
C’est un bon roman !
Ma note 4 / 5
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