Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
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Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
De : Le-réaliste-romantique (Message d'origine) Envoyé : 29/11/2005 18:41
Arthur Koestler (1905-1983)
Toute l'information suivante provient du site authologies
La vie d'Arthur Koestler a longtemps ressemblé à l'un de ces films muets où le héros bondit en accéléré d'une aventure à une autre. Au fil de ses passions puis de ses ruptures, Koestler a toujours participé au monde. Des camps d'internement français de la seconde guerre mondiale aux prisons de la guerre civile espagnole, en passant par la Palestine des pionniers sionistes, une expédition polaire en zeppelin, l'URSS de Staline...
Dans la seconde moitié de sa vie, l'odyssée intellectuelle prend le pas sur l'engagement politique. L'aventure n'en est pas moins agitée. Koestler s'intéresse à tout, et écrit sur tout, ce qui entraîne souvent l'accusation de dilettantisme à son sujet: le processus de la création, les effets de l'évolution sur le cerveau humain, le paranormal, la synchronicité... Koestler répond (ou essaie de répondre) à ces questions d'une façon différente. Ce qui amène parfois les théories les plus intéressantes, parfois les plus fantaisistes, mais a toujours le mérite d'offrir matière à réflexion - et à controverse.
Auteur reconnu dans les pays anglo-saxons, Arthur Koestler reste relativement ignoré en France.
Il est sans doute victime, à l'instar d'Orwell et de son "1984", de l'immense succès d'un de ses premiers livres, "Le zéro et l'infini", qui a porté de l'ombre au reste de l'oeuvre. Il a également été prisonnier d'une sorte de purgatoire intellectuel dans lequel l'a longtemps gardé une certaine intelligentsia marxiste: il incarnait le "renégat", celui qui avait brûlé le communisme après l'avoir adoré. Il n'était pourtant ni le premier ni le seul, mais ses écrits sur le régime stalinien avaient à l'époque fait un bruit en France que l'on a maintenant oublié.
Cette ignorance relative peut enfin s'expliquer par le côté schématique de ses romans dans lesquels les personnages ne sont souvent que prétextes à des idées. A l'exception de "Le zéro et l'infini" et des "Call Girls", ses fictions souffrent de cette faiblesse et ont mal supporté le temps.
En revanche, ses essais et autobiographies restent brillants et captivants. Interrogé sur son "savoir-faire", Koestler cernait lui-même ce qui fait les qualités de ses essais: "Je crois savoir rendre de façon relativement simple des notions scientifiques complexes et difficiles. Une sorte de tour de main pour trancher dans l'abstraction jusqu'à la moelle, lui retirer sa graisse. Une certaine clarté qui, je l'espère, n'est pas superficielle. Le goût des bonnes métaphores qui donne une image visuelle des concepts les plus abstraits".
Simple mais jamais simpliste, Koestler possèdait un talent extraordinaire: dire des choses intelligentes d'une manière simple
Bibliographie
Romans
1932 - Au chat qui louche (Wie ein Mangobaumwunder)
1939 - Spartacus (The gladiators)
1941 - Le zéro et l'infini (Darkness at noon)
1943 - Croisade sans croix (Arrival and departure)
1946 - La tour d'Ezra (Thieves in the night)
1951 - Les hommes ont soif (The age of longing)
1972 - Les call-girls (The call-girls)
Ecrits autobiographiques
1938 - Un testament espagnol (A Spanish testament)
1941 - La lie de la terre (Scum of the Earth)
1950 - Le dieu des ténèbres (The god that failed)
1952 - La corde raide (Arrow in the blue)
1954 - Hiéroglyphes (The invisible writing)
1983 - L'étranger du square (Stranger on the square)
Essais
1945 - Le Yogi et le Commissaire (The Yogi and the Commissar)
1949 - Analyse d'un miracle: naissance d'Israël (Promise and fullfilment)
1949 - Insight and outlook
1955 - L'ombre du dinosaure (The trail of the dinosaur)
1956 - Réflexions sur la peine capitale (en collab. avec Albert Camus)
1959 - Les somnambules (The sleepwalkers)
1963 - Suicide d'une nation (Suicide of a nation)
1964 - Le cri d'Archimède (The act of creation)
1967 - Le cheval dans la locomotive (The ghost in the machine)
1968 - Le démon de Socrate (Drinkers of infinity)
1969 - Beyond reductionism
1971 - L'étreinte du crapaud (The case of the midwife toad)
1972 - Les racines du hasard (The roots of coincidence)
1973 - Le hasard et l'infini (The challenge of chance)
1974 - Face au néant (The heel of Achilles)
1976 - La treizième tribu (The thirteenth tribe)
1978 - Janus (Janus: a summing up)
De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 29/11/2005 19:38
La corde raide - Arthur Koestler
La vie de Koestler est à l'image du XXe siècle: mouvementée, déchirée, remplie de désillusions et de revirements. L'auteur a déjà dépeint (ou s'est inspiré de) plusieurs "épisodes" de sa vie, soit l'établissement d'un colonie juive en Palestine, conversion au communisme, purge stalinienne, réintégration dans un nouveau pays, la guerre d'Espagne..., mais il entreprit la rédaction d'une autobiographique complète et chronologique dans les années 1950. Elle se divise en deux tomes: La corde raide couvre la période de sa naissance à 1931, tandis que les Hiéroglyphes couvre la suite (partielle en fait, car ce livre est publié en 1954). La jeunesse de l'auteur se déroule en Hongrie et Autriche. Un jour, il brûle son livret universitaire et donc tous ses vaisseaux; il tente de participer à la fondation d'une colonie juive en Palestine. Ceci sera un échec, mais il vivra néanmoins un certain temps en Palestine, où il fera ses premières armes en journalisme. Il retournera en Europe, correspondant étranger à Paris, puis deviendra rédacteur scientifique à Berlin. Cette période de sa vie regorge de succès professionnels, mais il n'y trouve pas satisfaction. C'est alors qu'il se tourne vers le communisme, seule alternative possible à la montée du fascisme. Le livre raconte le processus de cette conversion jusqu'au jour de son adhésion au Parti en 1931.
Selon moi, ce livre ne s'adresse qu'aux inconditionnels de Koestler, ceux qui veulent comprendre plus précisément son évolution et ses retournements. Il contient nombre de détails (ses aventures universitaires...) qui, bien que témoignant de l'époque, ne me sont pas apparus très intéressants. Pour les néophytes face à cet auteur, je vous recommande plutôt ses autres oeuvres qui comprennent de toute manière déjà une forte part d'éléments autobiographiques. Elles sont plus captivantes. La corde raide, pour le lecteur qui a déjà tout lu de Koestler.
3/5
le réaliste-romantique
De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 03/02/2008 16:52
Dialogue avec la mort (Un testament espagnol) - Arthur Koestler
Récit du séjour de Koestler dans les prisons franquistes pendant la guerre d’Espagne. Il fut accusé d’espionnage et condamné à mort. Koestler se bat pour contacter le consul britannique et obtenir sa libération, mais il doit aussi faire face au spectre de la mort : les conventions sont peu respectées lors de ce conflit et les exécutions sont généralement sommaires.
Intéressant récit de cette guerre souvent occulté par la Deuxième guerre mondiale. Il se situe dans la veine de Pour qui sonne le glas d’Hemingway et d’Hommage à la Catalogne d’Orwell : leurs auteurs ont participé directement aux combats (et tous du côté républicain). Koestler se concentre sur son séjour carcéral, sur les nombreuses exécutions et la psychologie d’un condamné. Cette expérience l’a ensuite fait combattre la peine de mort, entre autre auprès de Camus. Elle l’a aussi inspiré pour la rédaction du Zéro et l’infini.
Le titre a été modifié lors d’une nouvelle traduction suite à une republication du livre en 1966. Koestler a revu son texte, car il a admis qu’il se trouvait bien en Espagne pour le compte du Kominterm, organe communiste, pour prouver la participation de l’Italie et de l’Allemagne au conflit espagnole. Cette information avait été tue lors de la première publication, car elle aurait pu mettre certaines vies en danger. Elle permet aujourd’hui de mieux comprendre certaines réactions et craintes racontées dans le récit.
4/5
De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 16/07/2008 19:07
La treizième tribu - Arthur KOESTLER
Koestler raconte la montée et le déclin de l’empire Khazar qui régna sur le nord du Caucase, entre la mer Noire et la Volga d’environ 600 à la fin du millénaire. Cet empire est particulier, car vers 700, il s’est officiellement converti au judaïsme, alors qu’il n’était pas peuplé de descendants des Juifs. Il s’agit probablement d’une manœuvre politique pour conserver leur indépendance face aux empires byzantin et islamique qui les entouraient. Koestler poursuit ensuite en argumentant que la majorité des Juifs d’Europe descendraient de ce groupe plutôt que des Sémites. Il poursuit en soutenant qu’il n’existe pas de « type » Juif, donc que l’on ne peut se baser sur ce type d’arguments pour attaquer sa thèse.
La première partie historique est bien intéressante, car elle repose sur des références anciennes, et l’histoire de cette région est bien complexe. La conversion d’un peuple à une religion qui n’était pas imposée par un voisin belliqueux ou puissant est surprenante. La deuxième présente aussi un intérêt historique, avec tous les mouvements de peuples depuis le moyen-âge, mais Koestler prend beaucoup de temps à prévenir des contre-arguments d’éventuels détracteurs. La troisième partie m’a ennuyé, car discuter d’anthropomorphisme, même si c’est pour illustrer qu’il n’y en a pas vraiment, est d’une autre époque et dépassé aujourd’hui. La génétique a confirmé qu’il n’y a pas différentes « races » humaines, seulement un continuum de variations. Koestler lui illustre que les Juifs d’une région donnée ont plus de similitudes avec les Gentils de cette même région qu’avec des Juifs d’une autre région.
3/5
le réaliste-romantique
Arthur Koestler (1905-1983)
Toute l'information suivante provient du site authologies
La vie d'Arthur Koestler a longtemps ressemblé à l'un de ces films muets où le héros bondit en accéléré d'une aventure à une autre. Au fil de ses passions puis de ses ruptures, Koestler a toujours participé au monde. Des camps d'internement français de la seconde guerre mondiale aux prisons de la guerre civile espagnole, en passant par la Palestine des pionniers sionistes, une expédition polaire en zeppelin, l'URSS de Staline...
Dans la seconde moitié de sa vie, l'odyssée intellectuelle prend le pas sur l'engagement politique. L'aventure n'en est pas moins agitée. Koestler s'intéresse à tout, et écrit sur tout, ce qui entraîne souvent l'accusation de dilettantisme à son sujet: le processus de la création, les effets de l'évolution sur le cerveau humain, le paranormal, la synchronicité... Koestler répond (ou essaie de répondre) à ces questions d'une façon différente. Ce qui amène parfois les théories les plus intéressantes, parfois les plus fantaisistes, mais a toujours le mérite d'offrir matière à réflexion - et à controverse.
Auteur reconnu dans les pays anglo-saxons, Arthur Koestler reste relativement ignoré en France.
Il est sans doute victime, à l'instar d'Orwell et de son "1984", de l'immense succès d'un de ses premiers livres, "Le zéro et l'infini", qui a porté de l'ombre au reste de l'oeuvre. Il a également été prisonnier d'une sorte de purgatoire intellectuel dans lequel l'a longtemps gardé une certaine intelligentsia marxiste: il incarnait le "renégat", celui qui avait brûlé le communisme après l'avoir adoré. Il n'était pourtant ni le premier ni le seul, mais ses écrits sur le régime stalinien avaient à l'époque fait un bruit en France que l'on a maintenant oublié.
Cette ignorance relative peut enfin s'expliquer par le côté schématique de ses romans dans lesquels les personnages ne sont souvent que prétextes à des idées. A l'exception de "Le zéro et l'infini" et des "Call Girls", ses fictions souffrent de cette faiblesse et ont mal supporté le temps.
En revanche, ses essais et autobiographies restent brillants et captivants. Interrogé sur son "savoir-faire", Koestler cernait lui-même ce qui fait les qualités de ses essais: "Je crois savoir rendre de façon relativement simple des notions scientifiques complexes et difficiles. Une sorte de tour de main pour trancher dans l'abstraction jusqu'à la moelle, lui retirer sa graisse. Une certaine clarté qui, je l'espère, n'est pas superficielle. Le goût des bonnes métaphores qui donne une image visuelle des concepts les plus abstraits".
Simple mais jamais simpliste, Koestler possèdait un talent extraordinaire: dire des choses intelligentes d'une manière simple
Bibliographie
Romans
1932 - Au chat qui louche (Wie ein Mangobaumwunder)
1939 - Spartacus (The gladiators)
1941 - Le zéro et l'infini (Darkness at noon)
1943 - Croisade sans croix (Arrival and departure)
1946 - La tour d'Ezra (Thieves in the night)
1951 - Les hommes ont soif (The age of longing)
1972 - Les call-girls (The call-girls)
Ecrits autobiographiques
1938 - Un testament espagnol (A Spanish testament)
1941 - La lie de la terre (Scum of the Earth)
1950 - Le dieu des ténèbres (The god that failed)
1952 - La corde raide (Arrow in the blue)
1954 - Hiéroglyphes (The invisible writing)
1983 - L'étranger du square (Stranger on the square)
Essais
1945 - Le Yogi et le Commissaire (The Yogi and the Commissar)
1949 - Analyse d'un miracle: naissance d'Israël (Promise and fullfilment)
1949 - Insight and outlook
1955 - L'ombre du dinosaure (The trail of the dinosaur)
1956 - Réflexions sur la peine capitale (en collab. avec Albert Camus)
1959 - Les somnambules (The sleepwalkers)
1963 - Suicide d'une nation (Suicide of a nation)
1964 - Le cri d'Archimède (The act of creation)
1967 - Le cheval dans la locomotive (The ghost in the machine)
1968 - Le démon de Socrate (Drinkers of infinity)
1969 - Beyond reductionism
1971 - L'étreinte du crapaud (The case of the midwife toad)
1972 - Les racines du hasard (The roots of coincidence)
1973 - Le hasard et l'infini (The challenge of chance)
1974 - Face au néant (The heel of Achilles)
1976 - La treizième tribu (The thirteenth tribe)
1978 - Janus (Janus: a summing up)
De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 29/11/2005 19:38
La corde raide - Arthur Koestler
La vie de Koestler est à l'image du XXe siècle: mouvementée, déchirée, remplie de désillusions et de revirements. L'auteur a déjà dépeint (ou s'est inspiré de) plusieurs "épisodes" de sa vie, soit l'établissement d'un colonie juive en Palestine, conversion au communisme, purge stalinienne, réintégration dans un nouveau pays, la guerre d'Espagne..., mais il entreprit la rédaction d'une autobiographique complète et chronologique dans les années 1950. Elle se divise en deux tomes: La corde raide couvre la période de sa naissance à 1931, tandis que les Hiéroglyphes couvre la suite (partielle en fait, car ce livre est publié en 1954). La jeunesse de l'auteur se déroule en Hongrie et Autriche. Un jour, il brûle son livret universitaire et donc tous ses vaisseaux; il tente de participer à la fondation d'une colonie juive en Palestine. Ceci sera un échec, mais il vivra néanmoins un certain temps en Palestine, où il fera ses premières armes en journalisme. Il retournera en Europe, correspondant étranger à Paris, puis deviendra rédacteur scientifique à Berlin. Cette période de sa vie regorge de succès professionnels, mais il n'y trouve pas satisfaction. C'est alors qu'il se tourne vers le communisme, seule alternative possible à la montée du fascisme. Le livre raconte le processus de cette conversion jusqu'au jour de son adhésion au Parti en 1931.
Selon moi, ce livre ne s'adresse qu'aux inconditionnels de Koestler, ceux qui veulent comprendre plus précisément son évolution et ses retournements. Il contient nombre de détails (ses aventures universitaires...) qui, bien que témoignant de l'époque, ne me sont pas apparus très intéressants. Pour les néophytes face à cet auteur, je vous recommande plutôt ses autres oeuvres qui comprennent de toute manière déjà une forte part d'éléments autobiographiques. Elles sont plus captivantes. La corde raide, pour le lecteur qui a déjà tout lu de Koestler.
3/5
le réaliste-romantique
De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 03/02/2008 16:52
Dialogue avec la mort (Un testament espagnol) - Arthur Koestler
Récit du séjour de Koestler dans les prisons franquistes pendant la guerre d’Espagne. Il fut accusé d’espionnage et condamné à mort. Koestler se bat pour contacter le consul britannique et obtenir sa libération, mais il doit aussi faire face au spectre de la mort : les conventions sont peu respectées lors de ce conflit et les exécutions sont généralement sommaires.
Intéressant récit de cette guerre souvent occulté par la Deuxième guerre mondiale. Il se situe dans la veine de Pour qui sonne le glas d’Hemingway et d’Hommage à la Catalogne d’Orwell : leurs auteurs ont participé directement aux combats (et tous du côté républicain). Koestler se concentre sur son séjour carcéral, sur les nombreuses exécutions et la psychologie d’un condamné. Cette expérience l’a ensuite fait combattre la peine de mort, entre autre auprès de Camus. Elle l’a aussi inspiré pour la rédaction du Zéro et l’infini.
Le titre a été modifié lors d’une nouvelle traduction suite à une republication du livre en 1966. Koestler a revu son texte, car il a admis qu’il se trouvait bien en Espagne pour le compte du Kominterm, organe communiste, pour prouver la participation de l’Italie et de l’Allemagne au conflit espagnole. Cette information avait été tue lors de la première publication, car elle aurait pu mettre certaines vies en danger. Elle permet aujourd’hui de mieux comprendre certaines réactions et craintes racontées dans le récit.
4/5
De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 16/07/2008 19:07
La treizième tribu - Arthur KOESTLER
Koestler raconte la montée et le déclin de l’empire Khazar qui régna sur le nord du Caucase, entre la mer Noire et la Volga d’environ 600 à la fin du millénaire. Cet empire est particulier, car vers 700, il s’est officiellement converti au judaïsme, alors qu’il n’était pas peuplé de descendants des Juifs. Il s’agit probablement d’une manœuvre politique pour conserver leur indépendance face aux empires byzantin et islamique qui les entouraient. Koestler poursuit ensuite en argumentant que la majorité des Juifs d’Europe descendraient de ce groupe plutôt que des Sémites. Il poursuit en soutenant qu’il n’existe pas de « type » Juif, donc que l’on ne peut se baser sur ce type d’arguments pour attaquer sa thèse.
La première partie historique est bien intéressante, car elle repose sur des références anciennes, et l’histoire de cette région est bien complexe. La conversion d’un peuple à une religion qui n’était pas imposée par un voisin belliqueux ou puissant est surprenante. La deuxième présente aussi un intérêt historique, avec tous les mouvements de peuples depuis le moyen-âge, mais Koestler prend beaucoup de temps à prévenir des contre-arguments d’éventuels détracteurs. La troisième partie m’a ennuyé, car discuter d’anthropomorphisme, même si c’est pour illustrer qu’il n’y en a pas vraiment, est d’une autre époque et dépassé aujourd’hui. La génétique a confirmé qu’il n’y a pas différentes « races » humaines, seulement un continuum de variations. Koestler lui illustre que les Juifs d’une région donnée ont plus de similitudes avec les Gentils de cette même région qu’avec des Juifs d’une autre région.
3/5
le réaliste-romantique
Dernière édition par gallo le Lun 27 Juil 2009 - 16:32, édité 1 fois
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
De : Le-réaliste-romantique | Envoyé : 2008-12-07 13:05 |
Les call-girls Arthur Koestler 1971 À la veille d’une troisième guerre mondiale (la guerre du Vietnam qui dégénère?), une douzaine de sommités scientifiques se rassemblent dans une station de sports d’hiver pour une semaine de conférences. Ils espèrent trouver la réponse aux maux de l’humanité, à l’image de la lettre envoyée par Einstein et d’autres physiciens au président américain en 1939. Chacun présente ses recherches et son point de vue, mais sans parvenir à un consensus. Les maux sont graves, les propositions sont draconiennes… Peu d’intérêt : le livre ne semble mener nulle part…tout comme la conférence! Les avancées présentées sont maintenant bien désuètes, et toute la discussion ne mène à rien. Les quelques propositions, qui seront néanmoins rejetées en bout de ligne, sont du type 1984 et Le meilleur des mondes. De plus, les références constantes à la psychanalyse m’ont agacé et la dernière section m’est apparue complètement aberrante, avec une conclusion fantastique aucunement reliée au reste du récit. 2,5/5 le réaliste-romantique |
Cocotte- Nombre de messages : 870
Age : 43
Location : Québec / Canada
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
SPARTACUS
Arthur Koestler
J’ai lu 347 Pages
Résumé (4° de couverture)
A pied ou a cheval, ils se dirigeaient vers le nord.
Ils étaient quinze mille, ils étaient vingt mille…
Ils laissaient derrière eux des ruines. A leur tête, un géant roux vêtu d’une peau de bête.
Son emblème n’était pas l’aigle romaine, mais une chaîne brisée.
Prince des gladiateurs, esclave révolté, il s’appelait Spartacus, et il était de la race des chefs.
Bientôt ils furent cent mille, ils étaient tous frères, et ils construisaient la Cité du Soleil.
Dans toute l’Italie, les esclaves rêvaient.
Ils rêvaient d’une vie fondée sur la justice, ils voulaient vivre comme des hommes, mais le monde les contraignit à redevenir des loups.
Et comme des loups, ils furent traqués et massacrés.
Leur rêve avait duré deux ans.
Leur dernière bataille dura de l’aube à la nuit.
Mon avis
Ma première satisfaction à la fermeture de ce livre, est de l’avoir lu. Sans une rubrique d’un forum littéraire, bien connu sur le web, incitant à la redécouverte d’auteurs dont on aurait tendance à oublier l’œuvre, jamais il ne me serait venu à l’esprit de m’intéresser à ce livre.
Ma crainte première était de tomber sur un livre purement historique et écrit dans ce sens. Non. Il est assez romancé pour maintenir l’attention d’un lecteur un peu sur la défensive (comme moi) et assez « sérieux » pour découvrir une époque dont mes seules références actuelles, sont celles de Uderzo et Gosciny. Et oui, j’en suis là.
Cela dit, dire que ce livre m’a tenu en haleine pendant 350 pages serait un mensonge. L’écriture facile, pour ne pas dire simpliste, m’a aidé à cette découverte. Je crains fort que les amateurs du genre s’en contentent.
Ma note : 3 / 5
Arthur Koestler
J’ai lu 347 Pages
Résumé (4° de couverture)
A pied ou a cheval, ils se dirigeaient vers le nord.
Ils étaient quinze mille, ils étaient vingt mille…
Ils laissaient derrière eux des ruines. A leur tête, un géant roux vêtu d’une peau de bête.
Son emblème n’était pas l’aigle romaine, mais une chaîne brisée.
Prince des gladiateurs, esclave révolté, il s’appelait Spartacus, et il était de la race des chefs.
Bientôt ils furent cent mille, ils étaient tous frères, et ils construisaient la Cité du Soleil.
Dans toute l’Italie, les esclaves rêvaient.
Ils rêvaient d’une vie fondée sur la justice, ils voulaient vivre comme des hommes, mais le monde les contraignit à redevenir des loups.
Et comme des loups, ils furent traqués et massacrés.
Leur rêve avait duré deux ans.
Leur dernière bataille dura de l’aube à la nuit.
Mon avis
Ma première satisfaction à la fermeture de ce livre, est de l’avoir lu. Sans une rubrique d’un forum littéraire, bien connu sur le web, incitant à la redécouverte d’auteurs dont on aurait tendance à oublier l’œuvre, jamais il ne me serait venu à l’esprit de m’intéresser à ce livre.
Ma crainte première était de tomber sur un livre purement historique et écrit dans ce sens. Non. Il est assez romancé pour maintenir l’attention d’un lecteur un peu sur la défensive (comme moi) et assez « sérieux » pour découvrir une époque dont mes seules références actuelles, sont celles de Uderzo et Gosciny. Et oui, j’en suis là.
Cela dit, dire que ce livre m’a tenu en haleine pendant 350 pages serait un mensonge. L’écriture facile, pour ne pas dire simpliste, m’a aidé à cette découverte. Je crains fort que les amateurs du genre s’en contentent.
Ma note : 3 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3550
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
Dkois, je me rappelle avoir lu le livre à peu d'intervalle après avoir vu le film avec Kirk Douglas (années 80). Il me reste en mémoire que le livre présentait une portée idéologique plus approfondie que dans le film. Le film pour le spectacle (péplum grandiose!). Le livre pour la réflexion; en tout cas j'y avais été sensible à l'époque et il m'avait beaucoup marqué.
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5628
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
Géromino: Il parait en effet évident que la beauté des images d'un péplum doit prendre le dessus sur le côté réflexion et historique. J'avais un peu peur de tomber sur un ouvrage purement historique. Mais non, c'est un bon compromis entre histoire et littérature pour un néophyte de mon espèce dans le domaine de l'histoire gréco-romaine.
Dkois- Nombre de messages : 3550
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
DKOIS Il va falloir faire un thème Antiquité pour combler tes lacunes en tout cas il me semble l'avoir vu chez Recyclivre donc pourquoi pas
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La Terre - Zola
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
Le zéro et l'infini
4° de couverture:
Moscou, 1937, Roubachov, ancien cadre du Parti Communiste est arrêté et jeté en prison. Il a épuré lui-même sans état-âme le Parti dans le passé et il sait ce qui l'attend, surtout à cette époque de grands procès et de grandes purges staliniennes. Le voilà happé à son tour par la machine à broyer et sommé de se prêter à la mise en scène macabre qui le fera avouer qu'il est un traître, un renégat, un ennemi de la classe ouvrière. Pourquoi ce parti qu'il a tant aimé, qui a porté tant d'espoirs, a-t-il besoin de dévorer ainsi ses propres enfants? La question taraude Roubachov, mais un peu tard.
Un roman éblouissant qui illustre la logique de la Révolution russe : l'individu est une notion bourgeoise qui doit être subordonnée, et si besoin sacrifiée, à la communauté. Koestler brosse le portrait d'une société totalitaire totalement fermée sur elle-même, paranoïaque et ivre de sacrifices rituels. (...)
Un excellent roman politique sur le régime stalinien, le texte est facile et agréable à lire, parfois quelques longs paragraphes idéologiques mais ça reste très abordable.
Note : 5/5
4° de couverture:
Moscou, 1937, Roubachov, ancien cadre du Parti Communiste est arrêté et jeté en prison. Il a épuré lui-même sans état-âme le Parti dans le passé et il sait ce qui l'attend, surtout à cette époque de grands procès et de grandes purges staliniennes. Le voilà happé à son tour par la machine à broyer et sommé de se prêter à la mise en scène macabre qui le fera avouer qu'il est un traître, un renégat, un ennemi de la classe ouvrière. Pourquoi ce parti qu'il a tant aimé, qui a porté tant d'espoirs, a-t-il besoin de dévorer ainsi ses propres enfants? La question taraude Roubachov, mais un peu tard.
Un roman éblouissant qui illustre la logique de la Révolution russe : l'individu est une notion bourgeoise qui doit être subordonnée, et si besoin sacrifiée, à la communauté. Koestler brosse le portrait d'une société totalitaire totalement fermée sur elle-même, paranoïaque et ivre de sacrifices rituels. (...)
Un excellent roman politique sur le régime stalinien, le texte est facile et agréable à lire, parfois quelques longs paragraphes idéologiques mais ça reste très abordable.
Note : 5/5
Le petit montagnard- Nombre de messages : 1331
Location : Toulouse - France
Date d'inscription : 13/01/2011
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
Le Petit Montagnard, j'avais lu ce livre (mon premier de Koestler) il y a ...35 ans !!! Il me reste en mémoire une lecture assez exigeante, sombre, mais essentielle si on veut comprendre cette période noire du stalinisme. Il faudrait que je le relise aujourd'hui pour avoir, l'âge aidant, peut-être un autre ressenti.
Sur la période, j'ai lu plus récemment Le vertige d'Evguenia Guinzbourg ICI . Terrible lecture, qui ici n'est pas un roman, mais un témoignage des purges staliniennes.
Sur la période, j'ai lu plus récemment Le vertige d'Evguenia Guinzbourg ICI . Terrible lecture, qui ici n'est pas un roman, mais un témoignage des purges staliniennes.
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5628
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Arthur KOESTLER (Hongrie/Royaume-Uni)
Croisade sans croix
En 1941, Peter, saute d’un bateau pour se réfugier en Neutralia (Espagne, ou peut-être aussi le Portugal), fuyant un pays en guerre. Rejeté par le Comité pour lequel il militait (et une cause pour laquelle il a été torturé), il voudrait rejoindre des alliés (Royaume-Uni) dans un combat contre l’Ennemi (les nazis) mais se heurte aux délais administratifs. Il envisage de rejoindre de la famille en Amérique, où sa vie serait plus tranquille, surtout qu’il pourrait y suivre Odette, charmante jeune femme qu’il a rencontrée en Neutralia. Mais pendant sa période d’attente, il habite chez une psychologue qui lui fait affronter les fantômes de son passé, afin de comprendre ses motivations et de le guérir d’une soudaine crise qui lui paralyse une jambe.
On retrouve ici beaucoup d’éléments de la vie de Koestler : le parcours de nombreux pays d’Europe, le militant communiste rejeté par son parti, les cachots et l’engagement avec les Anglais. Le livre, rédigé pendant la guerre, traite des trains avec les différents « chargements » et de massacre par camion à gaz, de la comparaison des totalitarismes soviétiques et nazis (qu’on retrouve aussi dans Vassili Grossman), de la vie en pays neutre où se côtoie des représentants des ennemis. Le style a vieilli avec des tournures de phrases et du vocabulaire plus utilisés aujourd’hui. Et la classique « séduction » Où Peter saute sur Odette, l’agresse sexuellement, mais ensuite elle trouve ça correcte. J’ai aussi moins aimé la composante psychanalyse, où l’engagement et les crises sont expliqués par certains éléments clés de l’enfance du personnage. Mais d’un autre côté ce récit des souvenirs permet aussi d’aborder sa période de captivité, donc ce n’est pas uniquement le récit d’une séance de psychanalyse, il y a du contenu qui nous renseigne sur l’époque.
Au final, c’est une lecture intéressante pour qui connait Koestler et s’intéresse à la Deuxième guerre mondiale.
3,5/5
RR
En 1941, Peter, saute d’un bateau pour se réfugier en Neutralia (Espagne, ou peut-être aussi le Portugal), fuyant un pays en guerre. Rejeté par le Comité pour lequel il militait (et une cause pour laquelle il a été torturé), il voudrait rejoindre des alliés (Royaume-Uni) dans un combat contre l’Ennemi (les nazis) mais se heurte aux délais administratifs. Il envisage de rejoindre de la famille en Amérique, où sa vie serait plus tranquille, surtout qu’il pourrait y suivre Odette, charmante jeune femme qu’il a rencontrée en Neutralia. Mais pendant sa période d’attente, il habite chez une psychologue qui lui fait affronter les fantômes de son passé, afin de comprendre ses motivations et de le guérir d’une soudaine crise qui lui paralyse une jambe.
On retrouve ici beaucoup d’éléments de la vie de Koestler : le parcours de nombreux pays d’Europe, le militant communiste rejeté par son parti, les cachots et l’engagement avec les Anglais. Le livre, rédigé pendant la guerre, traite des trains avec les différents « chargements » et de massacre par camion à gaz, de la comparaison des totalitarismes soviétiques et nazis (qu’on retrouve aussi dans Vassili Grossman), de la vie en pays neutre où se côtoie des représentants des ennemis. Le style a vieilli avec des tournures de phrases et du vocabulaire plus utilisés aujourd’hui. Et la classique « séduction » Où Peter saute sur Odette, l’agresse sexuellement, mais ensuite elle trouve ça correcte. J’ai aussi moins aimé la composante psychanalyse, où l’engagement et les crises sont expliqués par certains éléments clés de l’enfance du personnage. Mais d’un autre côté ce récit des souvenirs permet aussi d’aborder sa période de captivité, donc ce n’est pas uniquement le récit d’une séance de psychanalyse, il y a du contenu qui nous renseigne sur l’époque.
Au final, c’est une lecture intéressante pour qui connait Koestler et s’intéresse à la Deuxième guerre mondiale.
3,5/5
RR
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