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Torgny LINDGREN (Suède)

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Torgny LINDGREN (Suède) Empty Torgny LINDGREN (Suède)

Message  Invité Mar 18 Nov 2008 - 12:49

De : Cryssilda_ (Message d'origine) Envoyé : 2004-01-28 13:28

Fausses nouvelles de Torgny Lindgren
Editions Actes Sud, 237 pages

Mon premier roman suédois, et aucun regrêt !

Un vieux bonhomme, dont on a interdit la pratique journalistique, se remet à écrire à peine la mort de son rédacteur en chef annoncée. Il a maintenant plus d'une centaine d'années, et semble rajeunir plus le temps passe... Nous alternons entre l'histoire (une histoire complètement folle) des personnages dont la principale obsession devient rapidement "la pölsa" (plat traditionnel suédois) que le vieillard nous raconte et son quotidien.

C'est une histoire qui peut donner l'impression de partir dans tout les sens, mais qui en fait, quand on referme le livre, semble un peu plus claire... mais pas tout à fait, car l'écrivain est complètement dans ses délires (autant le vieillard que Torgny Lindgren). J'ai beaucoup sourri, mais la fin est vraiment délirante, j'ai été prise de redoutable éclats de rire ! A côté de cela, on ressent le regard grave de l'auteur sur la société d'après guerre... Je conseille ce roman à tous ceux qui ont envie de passer un charmant moment, sans se prendre trop au sérieux dans un décor suédois.

Ma note : 4.5/5



De : Mousseliine Envoyé : 2004-04-28 21:03

Bethsabée

Torgny Lindgren a écrit ce roman en souvenir du temps que sa grand-mère lui racontait l'histoire de David et de Bethsabée. La bible était racontée oralement dans son village d'enfance et sa grand-mère particulièrement était une fameuse conteuse. Donc c'est l'histoire de David, le roi de Jérusalem, qui dès le premier regard tomba éperduement amoureux de Bethsabée. Il avait 58 ans et 52 autres femmes qui vivaient dans son harem mais Bethsabée fut l'élue, la seule qui demeura au palais avec le roi. Peu à peu Bethsabée exerça une grande influence sur le roi, pour finir par comploter carrément pour arriver à ses fins. Amour, sexe, meurtres, guerres... y'a bien des choses qui se passe dans ce roman.

L'auteur de la préface proclame haut et fort que ce livre est un chef d'oeuvre et bien je n'en dirais pas tant mais presque. L'originalité est incontestable et Torgny Lindgren fait preuve d'une grande habilité d'écriture, une style qui se rapproche de l'écriture biblique. De plus le sujet est extrêmement passionnant et les personnages captivants mais la lecture en serait davantage agréable s'il y avait plus d'action et moins de blabla. Pour les lecteurs pas trop paresseux il y a matière à creuser, l'auteur ouvre plusieurs pistes de réflexions philosophiques, c'est alors qu'on pourrait parler d'un chef d'oeuvre. C'est une très belle découverte et je suis fort intéressée à découvrir d'autres romans d'inspiration biblique.

Note : 4.25/5

p.s. Ce livre a obtenu le prix Femina étranger en 1986.



De : Sahkti1 Envoyé : 2006-01-22 12:38

Fausses Nouvelles
Actes sud, ISBN 2742744681

J'ai envie de qualifier ce roman de Lindgren de fable moderne, un conte philosophique qui nous prend par la main et nous entraîne dans les méandres de la pensée à partir de petits phénomènes de la vie quotidienne et des grands mystères de l'existence.

Nous sommes en 1947. Tout part de la pölsa, un plat suédois compliqué à base de viande hachée cuite dans son jus. Un plat qui exige énormément de patience, de régularité et de rigueur. Un nom qui, symboliquement, signifie dans la tradition nordique le calme et l'apaisement de soi, le but à atteindre par chacun d'entre nous en quelque sorte. Et cela s'avère bigrement compliqué !
Autour de cette pölsa, il y a Ävarbäck, un petit village perdu aux confins de la Laponie, un condensé du monde sur quelques mètres carrés dans lequel on trouve un écrivain qui tint longtemps le rôle de journaliste du coin. Une vedette dans le village, celui qui savait tout sur tout le monde et informait la population de tout ce qui se passait. Oui mais voilà, on découvre un jour que les histoires et nombreux faits divers relatés par le bonhomme sont inventés. Hé oui ! De la blague ! Faux incendies, accidents imaginaires, décès irréels, autant d'éléments fictifs qui ont nourri les esprits locaux pendant des années, la population croyant dur comme fer à ces récits. Un mythe se brise. Si violemment que le rédacteur en chef congédie son journaliste au moment où celui-ci s'apprêtait à dévoiler dans un entrefilet l'arrivée d'un homme étrange dans le village qu'on pouvait surprendre en train de siffloter du Wagner sans s'en rendre compte. L'article s'interrompt avant la fin de la phrase "qui serait en réalité...". Arghh !

Cinquante-trois ans plus tard, le fameux rédac'chef trépasse, l'interdiction de rédiger du journaliste disparaît de facto et celui-ci, âgé de 107 ans et vivant en maison de retraite compte bien reprendre ses activités. Ben oui, c'est que tout le monde, nous compris, meurt d'envie de savoir qui était ce mystérieux homme chantonnant Wagner ! Zou, le voile se déchire, il s'agit de Martin Bormann, criminel de guerre allemand venu se cacher en Suède sous un faux nom. L'entrefilet enfin achevé nous apprend également que l'instituteur du village, Lars Högström, s'est pris d'amitié pour cet Allemand par amour commun du chant et de la pölsa. Aucun suédois ne peut résister à une bonne pölsa... Cruel et doux mélange des plaisirs de la vie aux errances spirituelles, du dilemme de la conscience face au poids des années et de la maladie (Högström est atteint de tuberculose).

Avec toujours en toile de fond cette pölsa qui se prépare lentement et avec soin, qui se construit avec amour à petit feu, un peu comme ce roman de Torgny Lindgren bâti sur une succession d'événements et de scènes, sur des personnalités et un monde multifacettes. Lindgren qui manie la férocité et l'humour, un certain sens de l'autodérision aussi (il fera une brève apparition dans son récit sous les traits d'un enfant qui estime qu'il est plus sage pour lui de ne jamais devenir adulte car "personne ne pouvait prévoir ce qu'un être avec une telle disposition d'esprit était en mesure de provoquer."). Bormann et Högtröm deviennent amis, ils partent ensemble à moto sillonner la campagne suédoise afin de goûter à toutes les pölsa du coin et dénicher les meilleures recettes. En explorant leurs goûts communs, ils sont également en quête de leurs identités, avec beaucoup de mélancolie, de nostalgie, de sagesse aussi. Et un sentiment un peu perturbant : ceci est un roman, rien de ce qui est raconté n'est arrivé, tout est inventé et pourtant on y croit, on veut y croire, on l'exige !

Belle leçon d'écriture qui pourrait nous suggérer que la quête de la vérité est vaine et "qu'elle n'est qu'une chimère, une turpitude lunatique, un artifice dans les mains capricieuses d'un illusionniste". Merci Monsieur Lindgren.

Ma note: 4,5/5



De : Sahkti1 Envoyé : 2006-01-22 12:40

Miel de bourdon
Editions Actes sud, ISBN 2742705937

Deux hommes et une femme. Elle écrit des récits sur la vie des saints et donne des conférences. A la sortie de l'une d'elles, elle est raccompagnée par un homme qui doit l'héberger. La neige abondante l'empêche de quitter les lieux le lendemain. Alors elle fait la connaissance d'Hadar. Atteint par un cancer et en bout de course. Hadar a un frère, Olof, son voisin, qu'il déteste et dont il souhaite la mort. Un frère qui ne vit que par et pour le sucre, au point lui aussi d'être sur le point de mourir. Peu à peu, la jeune femme pénètre les secrets des uns et des autres, deux êtres qui tiennent uniquement grâce à la force que leur donne le refus de laisser le plaisir à l'autre de mourir avant lui. Trio étouffant, huis-clos intimiste et morbide. une femme disparu, un fils mort par bêtise et cette jeune auteur qui prend ses marques et gère le quotidien des deux hommes.

Un récit grave et un ton sombre pour Torgny Lindgren qui aborde en douceur le fin de vie, le mérpis, la haine familiale et les secrets trop lourds à porter. Chaque frère tente d'oublier ses péchés en ressassant le malheur de l'autre. Rire des autres permet de s'oublier soi-même. Un récit pesant par moment, non dans l'écriture, mais dans l'atmosphère. On se sent prisonnier de ces deux petits maisons et de ces deux malades acariâtres. On souhaite les voir mourir tout en s'étant attachés à eux. La jeune femme qui les accompagne émet le même souhait... Un roman dense et étrange à découvrir, une autre facette de la plume talentueuse de Lindgren.

Ma note: 3,5/5



De : 1982Naurore Envoyé : 2004-05-12 04:55

La lumière

Je n'ai pas tellement aimé ce livre, ou plutôt pas réussi à le digérer. Je n'ai pas trouvé de but à cette histoire. Ce point de vue froid et totalement étranger vis à vis des personnages et de l'histoire m'a un peu rebutée. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à m'impliquer dans l'histoire. Je suis restée totalement en dehors. Je donne quand même un point positif pour la facilité de lecture.

Note : 1.5/5



De : Chantal5500 Envoyé : 2004-05-12 05:27

La lumière

Je suis assez mitigée et interrogative quant à ce livre : d'un côté, j'ai pris du plaisir à le lire : j'étais curieuse et amusée de découvrir la suite des péripéties et des rebondissements de l'histoire. Lindgren prend comme thèmes le sens de la vie, ses hasards, le destin de l’homme, la justice, il oppose l’ordre d’avant la peste au chaos qui a suivi, quand les rescapés ont suivi leurs instincts primaires pour survivre. Par contre, quand, si j’ai bien compris, il termine en laissant entendre que l’arrivée du prêtre (et donc du retour à la religion) va ramener l’ordre social à Kadis, là je suis interrogative : est ce qu’il a vraiment voulu dire cela, ou est ce que c’est un nouveau rebondissement dans l’histoire (et donc encore une illusion) ? En tout cas, ce livre m’a bien plus et m’a aussi laissé perplexe, je ne suis pas sûre d’avoir saisi tout ce que l’auteur a voulu transmettre… J’attends donc vos avis pour me faire encore une opinion

note : 3/5



De : Mousseliine Envoyé : 2004-05-12 06:22

La lumière

L'histoire se déroule dans un petit village au Nord de la Suède, le village où la route s'achève. La peste extermine peu à peu tous les habitants de ce village, à la fin il n'en reste que sept.

C'est une histoire, une genre de fable, qui ouvre bien des perspectives philosophiques sur la création, l'humanité, la justice... Un thème qui peut rebuter bien des lecteurs à première vue mais l'histoire est tellement originale et l'écriture d'une telle simplicité que c'est finalement une lecture agréable. Tout ce que soulève Torgny Lindgren à propos de la justice entre autres est bien intéressant. On pourrait passer bien du temps à réfléchir à tout ce qui est dit. Un genre qui me plaisait énormément quand j'étais plus jeune et que je me passionnais pour la philo.

J'ai bien aimé mais j'ai préféré du même auteur Bethsabée. Torgny Lindgren est un auteur à découvrir pour qui aime ce qui sort de l'ordinaire que je conseille particulièment à ceux et celles qui aiment les lectures cérébrales, qui aiment se faire aller les méninges.

Note : 4/5

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Message  Invité Mar 18 Nov 2008 - 12:50

De : 2550Chimère Envoyé : 2004-05-12 13:08

La lumière

Résumé: A Kadis, un paysan parti à la recherche d'une épouse revient avec une lapine qui apporte la peste. La mort frappe la quasi totalité des habitants. Les survivants tentent de se reconstruire.

Mon avis : Le titre ne m'inspirait pas mais le résumé lui si. Alors j'ai lu et dès les premières pages, j'ai su que j'allais accrocher tout de suite. La maladie est évoquée par la prolifération des lapins qui circulent dans le village mais l'auteur ne la montre que de façon très brève pour se concentrer sur les survivants qui perdent peu à peu leurs repères. Que deviennent des individus lorsque les structures sociales (l'église, la loi, etc...) disparaissent ? Les habitants de Kadis ont l'impression d'avoir plongé dans une autre dimension pour vivre une "fabulation". Et quelle "fabulation" ! On ne s'ennuie pas une seconde dans ces pages.

Ma note : 4/5

Chantal : au sujet de la religion, l'auteur semble très inspiré par ce thème et surtout le mysticisme à preuve son roman Bethsabée inspiré d'un épisode de la Bible. Je crois que Le chemin du serpent a aussi un thème spirituel.
Maintenant, à l'époque où se place le récit, il est normal que l'Eglise et la religion ait autant d'importance.

Naurore, Cuné : Je pense que la distanciation par rapport aux personnages est nécessaire. S'il y avait eu une plus grande empathie, cela amènerait l'auteur et/ou le lecteur à choisir parmi eux un héros sans tâche et sans reproche, bref quelqu'un qui fasse quelque chose de positif. Or, aucun des personnages n'est réellement sans faute.
Lidgren, nous dit, voilà comment nous serions tous en réalité si nous n'avions pas la morale ou la loi, si nous laissions faire nos instincts.



De : petitesandra64 Envoyé : 2004-05-13 15:31

La lumière, de Torgny Lindgren

L’écriture est simple, ça se passe à la campagne, chez des gens simples (en apparence), on ne sait pas quand, ça pourrait être à la préhistoire comme de nos jours. Au début, on voit comment un hasard ridicule amène la maladie au village. Devant la maladie, chacun va réagir à sa façon, avec sa personnalité. Certains vont commettre des horreurs, mais étrangement, ces horreurs paraissent naturelles, on sait qu’elles cadrent parfaitement avec le contexte, les personnages. C’est ça qui fait qu’on est accroché par l’histoire, il se passe des choses invraisemblables, mais c’est parfaitement logique. Le style est froid, est-ce voulu par l’auteur ? Certains ont donné une réponse parmi vous.

Y avait-il un message, une morale, une critique, une réflexion dans cette histoire ? Sur l’ordre, le désordre, la lumière ou quelque chose comme ça ? Je ne sais pas, je n’en ai pas vu, et ça me perturbe, je n’aime pas quand on ne sait pas sur quel pied danser. J’ai juste vu une histoire totalement immorale. Le truc c’est que dans l’histoire il y a un personnage, Konik, qui recherche avidement une morale, et qui ne trouve la paix qu’à la fin quand l’ordre a été rétabli, alors que ça a été fait de façon odieuse (mais il a bonne conscience puisque tout ça a été fait pour une noble cause : rétablir l’ordre). Que faut-il en déduire ? Y a-t-il quelque chose à en déduire ? Argh ça m’énerve. Ca reste une histoire intéressante.

Ma note : 3,5/5



De : nat59650 Envoyé : 2004-05-20 10:15

La lumière

J'ai été déçue, j'ai mis du temps pour lire ce livre. Il me lassait. Mais j'ai tenu jusqu'au bout quand-même. D'après moi, l'auteur veut faire passer une "leçon de vie" au travers d'un conte moderne. Je l'ai trouvé bien long ce conte... En moitié moins de pages il aurait fait passé le même message sans un gramme de lassitude en moins !

Après le "chaos" - la grande maladie-, les gens n'ont plus de repères, ils se cherchent eux-mêmes ; on y trouve une certaine folie ; de l'incompréhension des choses les plus simples aussi. Ce n'est que le retour du prêtre qui permet de rétablir "l'ordre" - le prêtre représentant la religion. (Je ne recommence pas le résumé déjà fait par ailleurs)

Oui, bon, c'est une façon de voir les choses, une question de croyances. Mais alors, cela signifierait-il que les athées vivent dans le chaos ?
Cela signifierait-il que chaque être humain est incapable de vivre en communauté sans que lui soient dictés ses faits et gestes ? Y aurait-il quelques êtres "supérieurs" capables de réfléchir et puis le reste, le simple citoyen complètement - excusez-moi du terme - débile, qui attend qu'on lui dise ce qu'il doit dire et faire ? Depuis le temps que je l'ai lu, j'ai pu prendre du recul. Et bien non, décidement non. Le livre ne m'a pas plu du tout.

Ma note : 1,5/5

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