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Jacques NEIRYNCK (Suisse)

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Jacques NEIRYNCK (Suisse) Empty Jacques NEIRYNCK (Suisse)

Message  Invité Jeu 20 Nov 2008 - 0:58

De : Sahkti1 (Message d'origine) Envoyé : 2007-08-29 08:28

L'attaque du Palais fédéral
Editions Favre

Dans ce roman étonnant, politique-fiction, Jacques Neirynck imagine que le Palais fédéral, siège du gouvernement suisse, est pris en otage. Dans pareil cas de figure, la Suisse ne pourrait pas procéder au remplacement de son gouvernement, le Conseil fédéral, en raison de certaines failles dans ses institutions. Cette attaque, qui sert de point de départ à ce docu-roman, n'est qu'un prétexte pour décortiquer les institutions d'un pays déchiré entre modernité et conservatisme. Neirynck, à son arrivée au Palais fédéral (il a été élu conseiller vaudois), s'est étonné et inquiété de l'absence totale de sécurité autour du palais fédéral et de cet angélisme voulant qu'en Suisse, les attentats, ça n'existe pas et qui voudrait s'en prendre à des ministres suisses... Preuve de confiance dans un système ou pure bêtise? Difficile à dire, d'autant plus qu'une tuerie ayant eu lieu il y a quelques années en plein conseil communal dans la paisible ville de Zoug a quelque peu bouleversé ces certitudes.

Drôle et grave à la fois, cet ouvrage, que les initiés aux joies de l'Helvétie comprendront sans doute différemment des autres, pousse l'absurdité dans ses derniers retranchements. Imaginer les calmes ministres suisses pris en otage par un commando terroriste peut faire sourire, quand on connaît les talents de certains de ces conseillers fédéraux. Mais c'est aussi destiné à faire réfléchir sur cette placidité bien suisse, cette manière de croire aveuglement être aimés de tous et ne rien craindre de personne. Une manière, une de plus, de conforter cet isolement dans lequel la Suisse aime se réfugier, dans de nombreux domaines.

Neirynck déploie toutes les subtilités de sa plume, de son ironie et de son érudition (il sait de quoi il parle puisqu'il est lui-même politicien de haut niveau en Suisse). Un bon moment!

Note : 4/5



De : Sahkti1 Envoyé : 2007-09-16 03:59

Le siège de Bruxelles

Quel plaisir, tout d'abord, que de contempler ce détail du Jardin des délices de Jérôme Bosch pour illustrer la couverture de cet ouvrage. Très à propos, joli choix.

L'avant-propos du roman de Jacques Neirynck donne le ton et il me semble indispensable de le lire et le relire pour bien s'imprégner du contexte politico-historique de la guéguerre Flandres-Wallonie. Tout est dit, la naissance de la barrière linguistique, les revendications et les querelles de part et d'autre, le caractère hétéroclite d'un pays bombardé capitale de l'Europe, bref la carte détaillée du paysage belge, complexe et si particulier.

"L'agglomération bruxelloise constitue donc une parabole de l'Europe : Babel et Sarajevo à la fois, le lieu de tous les dialogues possibles et de tous les mutismes éventuels ; un îlot de latinité dans le monde germanique ; une enclave où l'on parle toutes sortes de langues au milieu d'un territoire où l'on s'efforce de maintenir l'exclusivité du néerlandais." (page 13)

Dans ce roman à la fois réaliste et futuriste, nous nous trouvons face aux illusions démesurées d'un homme, qui entraîne son meilleur ami, dans sa folie pour la suprématie de la Flandre sur le reste de la Belgique. Car il est évident que la Flandre est la meilleure et doit écraser tout le reste du pays. Discours ô combien entendu lors des manifestations du TAK ! Neirynck a finalement inventé peu de choses dans ce récit, il a savamment emballé la réalité pour lui donner un côté fictionnel, mais tout est là, de l'immobilisme francophone au bellicisme néerlandophone, rien ne manque, pas même l'ambition décalée des dirigeants de Bruxelles qui veulent en faire la capitale du monde tout en se trouvant au centre de toutes les querelles. Ceci me fait penser à une phrase du président de l'Exécutif flamand, il y a quelques mois, lors d'une énième bagarre entre les deux communautés linguistiques, en séance parlementaire : "N'oubliez pas que Bruxelles se trouve et se trouvera toujours en région flamande. On pourrait la reprendre si il le fallait !". Puéril, mais conforme à certaines mentalités de politiciens du nord du pays.

Le style de Neirynck est savoureux, il mélange allègrement les différents dialectes du pays, ne craignant pas d'insister sur le parler pittoresque de ses personnages, comme Zulma et ses fameux "une fois". Au-delà d'un roman captivant, c'est une profonde réflexion à laquelle nous sommes invités avec ce livre, histoire de dépasser cet adage qui s'applique autant à la Belgique qu'à la Suisse : "Petit pays, petit esprit". Si l'indépendance n'est pas encore prévue pour la Flandre (le sera-t-elle un jour ?), il n'en demeure pas moins que trop souvent, des bâtons sont volontairement placés dans les roues des wallons (et vice-versa) pour de simples questions idéologiques qui nuisent à une population pas toujours en accord avec les extrémismes de ses hommes politiques. La caricature de Neirynck, cette guerre des clans, illustre parfaitement la stupidité dans laquelle peuvent s'enfoncer les fanatiques et les nationalistes de tous bords.

Note : 4/5

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Message  clarize Jeu 24 Mar 2011 - 18:22

La mort de Pierre Curie de Jacques Neirynck Jacques NEIRYNCK (Suisse) 5113MMi3H7L._AA115_

Raoul Thibault de Mézières, polytechnicien, conseil culturel et scientifique à l'Elysée doit à la demande du président de la répuplique Armand Fallières, enquêter sur la mort de Pierre Curie, écrasé par une charrette en 1906. Nous sommes en 1910, Léon Daudet rédacteur du journal extrême droite "L'action française " va publier un article sur Marie Curie , celle-ci aurait une liaison avec Paul Langevin physicien et collègue . Affaire Dreyfus est encore fraîche et on veut salir Marie Curie par tous les moyens jusqu'à la faire suspecter d'être une espionne pour Allemagne.
Mon avis :
Le personnage de Raoult Thibault ne m'est pas sympathique avec Arsène son homme à tout faire,( clin d'oeil à Arsène Lupin) est dans l'esprit de l'époque , c'est plus un voyage historique sur la troisième répuplique. Je ne peux que louer encore plus Marie Curie , femme intelligente au dessus de tout , qui arrive dans un milieu misogyne à rayonner et finir par avoir un deuxième prix Noblel, et mener sa vie comme elle l'entend . J'ai quand même été déçue par l'aboutissement du livre .
Note : 2/5

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