Jean-Paul DUBOIS: Jusque là tout allait bien en Amérique

De : lassy Envoyé : 2005-07-12 04:39
je n'en ai trouvé qu'un à la bibliothèque, mais je compte bien lire un roman la prochaine fois

Jusque-là tout allait bien en Amérique

Chroniques étonnantes : l'Amérique de l'Oncle Sam, vue à travers le prisme des singularités, des excentricités, glanées ça et là à travers tout le pays. Des gens, des situations, et des évènements... inimaginables sur notre vieux continent. Des incohérences de toutes sortes, pour la plupart tristes et injustes...
Une plume légère et désabusée.

3,5 / 5


De : Venusia Envoyé : 2005-07-12 18:18
J'ai choisi de ne pas lire de roman de l'auteur du mois, j'avais mes soupçons quant au sujet de prédilection de JP Dubois, et en lisant vos critiques je vois que je ne me suis pas trompée. J'ai tout de même décidé de lire un recueil de ses essais, ce que j'ai fait très rapidement, presque en diagonale, juste pour avoir une idée du contenu.

Jusque-là tout allait bien en Amérique

Résumé: Recueil de ses chroniques dans le Nouvel Obs datant de 1999 à 2001. La majeure partie porte sur les USA, mais les Canadiens ont droit à deux essais, un sur les pelouses (et en réalité il porte un regard à distance sur les USA) et l'autre sur la vague Hong Kongienne sur Vancouver. Il y a également un essai sur l'Australie.

Mon avis: Ce n'est pas, comme le prétend la quatrième de couverture, le roman vrai de l'Amérique. Plutôt, c'est ce qui passe pour du journalisme ces temps-ci, une collection d'anecdotes, certaines sensationnelles, d'autres absurdes, avec l'opinion (représentative, bien sûr) de Monsieur Tout-le-Monde bien en évidence, et un manque de rigueur dans le reportage (par exemple, un fait-divers isolé se transforme en vague qui envahit l'Amérique).

Est-ce qu'il aime l'Amérique? Je crois que oui. Est-ce qu'il est très conscient de son public, et frôle ainsi la démagogie? Ça aussi. Un exemple parmi tant d'autres (celui-ci en parlant de la peine de mort):

" À ces mots nous revient alors à l'esprit la photo de G.W. Bush tenant un oiseau mort dans la main. Son sourire arrogant de petit chasseur texan. Son aisance devant la mort. Et en dessous de cette image, le score obscène des 152 condamnés qu'il a laissé supplicier."

Non mais! Est-ce qu'il dirait la même chose du Prince Charles, et de tous ces adeptes de la chasse? Ou des travailleurs d'abattoirs, ou des tanneurs de l'industrie du cuir? Il dit n'importe quoi pour susciter une réaction.

Ma note: 2 sur 5