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NICOLAS REY (France)

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NICOLAS REY (France) Empty NICOLAS REY (France)

Message  Lacazavent Dim 23 Nov 2008 - 11:41

De : Claarabel Envoyé : 31/03/2004 15:52
NICOLAS REY - Courir à trente ans

Bof, décevant ...

Personnellement j'ai pédalé dans la semoule en commençant ce nouveau roman de Nicolas Rey. J'avais un peu de mal à comprendre qui tenait la plume, de qui parlait-on, que se passait-il... L'histoire de Frank m'est enfin saisissable qu'on passe subitement à l'histoire de Vincent. Ah bon, c'est un recueil de nouvelles en fait?.. Je suis perplexe.

Suivent les histoires de Jean, de Marc et de Louis. Et puis on retrouve Frank et ces autres énergumènes à La Clinique (autrement dit, un lieu pour trentenaires épuisés et déroûtés). Finalement ces vies mises bout à bout avaient un lien, indicible certes, et qui se concluent dans cet endroit clinique à réparer les âmes en peine et les recalés de l'amour. C'est d'ailleurs assez comique: "Pas de visite féminine. Interdiction formelle de conserver des lettres d'amour. Interdiction formelle d'écouter de l'opéra et de prononcer une phrase contenant les mots Serge Reggiani, interdiction de fumer une cigarette seul le soir en buvant un verre d'alcool de plus de 40°. Interdiction de téléphoner à une même personne plus de trois minutes. En ce qui concerne les textos, Frank, pas même en rêve! Vous le savez. Et surtout, mais cela aussi, vous le savez déjà, interdiction de lire des romans. En revanche, obligation de lire des essais, que des essais, rien que des essais, toujours des essais." (...)

Toutes ces raisons drastiques imaginées par l'auteur pour soigner ses personnages: des trentenaires en perte de souffle, des gars qui ont loupé leurs relations amoureuses. Entre celui qui n'a pas su quitter sa femme, celui qui a abandonné son épouse et leur enfant, celui qui a tout quitté pour une jeune actrice inconnue, celui toujours épris de son amour d'enfance..., les héros de Nicolas Rey sont des paumés. Savait-on qu'à trente ans on devenait "la génération désenchantée" ? eh bien, apparemment. Car tous ces personnages ont en commun de n'avoir pas su partir au bon moment, de n'avoir pas su prendre leur vie à bras-le-corps... "Ce sont des victimes volontaires de la vie de couple." Et résultat: on les retrouve dans cette Clinique pour âmes désolées.

Le ton de Nicolas Rey se veut mordant et un rien désabusé. Son écriture oscille entre le style de l'observateur et du commentateur d'un programme de tv-réalité. Il se pose à distance et expose les faits: "Notre homme quitte le salon. (...) Nous sommes dimanche. La télévision diffuse un reportage sur les grandes surfaces, informatif et divertissant." (...) L'écriture se laisse, ou non, apprécier.

Un roman un peu déroûtant, avec des passages assez drôles, parfois lourds, mais l'ensemble se lit distraitement. Pas le meilleur de l'auteur.

Note: 3 / 5

Clarabel


De :Claarabel Envoyé : 03/06/2004 11:06
Nicolas Rey - Treize minutes
de

Nicolas Rey vous concocte un mauvais coup

( 3 / 5 )

L'introduction de Nicolas Rey dans la jungle littéraire s'appelle "Treize minutes". Roman décapant et dérangeant avec un désolant héros, jeune dilettante, odieux et infâme, sauf en amitié. Simon himself. Jeune homme qu'on ne présente plus. Dans sa vie, Simon loupe tout et passe à côté de l'essentiel (ça dépend pour qui ?..) car pour ce jeune loup, au sourire carnassier et fatalement enjôleur, pas doué pour les histoires d'amour, surtout dans la durée, le seul créneau c'est de cultiver ce dandysme à outrance, d'embobiner l'assistance et de se "foutre éperdument" de tout. Non, pas tout. Il partage son appartement avec Alban, un gros balèse au coeur brisé et qui part en vrille, Théo, perpétuellement amoureux de prêtre orthodoxe, de serveur nantais etc.., et la lumineuse Marion, étudiante en médecine, la tête sur les épaules, un petit copain propret.. bref le cauchemar de Simon. Lui s'invente une belle idylle avec une inconnue dans le coma, prend le thé avec la mère en assumant l'apprentissage de la vie au jeune François.. Bref, la routine. Jusqu'à mi-chemin du roman : l'évènement tragique, hallucinant et dantesque. A partir de là, sûr, Simon va tout faire pour louper sa vie. En treize minutes ?.. (un peu plus !).

Résumé grossièrement, "Treize minutes" est une histoire qui se savoure à toute berzingue, sans aucune moralité et à grands renforts de vulgarités, jusqu'au boutisme. Nicolas Rey poussera-t-il le bouchon encore plus loin pour dresser les cheveux sur la tête, dessiner des "oh" sur les lèvres de ses lecteurs ? .. Bien entendu, on se doute que cette nonchalante insolence est gentiment calculée, maîtrisée et savamment brodée. Que "Treize minutes" est un roman qui ne se veut pas poseur. Qui prévient toute sensiblerie et autre pudibonderie. Ames sensibles, s'abstenir. "Treize minutes" déménage, décape et dérange. (Mais c'est charmant ...).



De : Plaisir_des_Mots Envoyé : 07/11/2005 09:00
NICOLAS REY - Mémoire courte - Au diable Vauvert - 2000 - 192 p.

Gabriel se noie. Dans l'alcool, la drogue et le sexe. Gabriel en est conscient. Parfois même, il donne la fugitive impression de vouloir s'en sortir. Las, la fascination de la déchéance est la plus forte, et ce n'est pas son récent mariage avec Sophie qui le sauvera : de bar à putes en galipettes avec Alice, il ne se refuse rien et ne nous épargne rien. Quant à ce qui s'est passé la nuit avant son mariage, Gabriel ne se souvient de rien, d'où le titre du roman.

Vous croyez qu'en plus d'être édité, Nicolas Rey touche des droits d'auteur ? Qui a dit que la vulgarité ne payait pas ? Mais Bukowski avait du talent !

Le plus nauséeux n'est finalement pas tellement à chercher du côté du vocabulaire ou des situations scabreuses (qui n'ont même pas réussi à me faire bander - non, ce n'est pas de la littérature pornographqiue, encore moins érotique) mais plutôt de celui du contexte socio-économique apparent : la cocaïne ne manque jamais et le champagne coule à flot. Pourtant, les personnages du roman ne sont "que" des salariés de la chaîne de télévision FR3. Il me semble y avoir là une incohérence socio-économique que je ne m'explique pas.
Bien sûr, des malades comme ceux décrits par l'auteur (je préfère le terme de malades à celui de dépravés, qui pourrait sembler trop bégueule), il doit y en avoir dans la réalité, mais le problème, avec ceux de la "Mémoire courte", c'est qu'on n'y croit pas, mais alors là, pas du tout...
Bref, ce n'est pas en écrivant après avoir lui-même fumé de la moquette que Nicolas Rey me convaincra de lire un autre de ses romans.
Le plus intéressant de ce bouquin, finalement, c'est la citation de Jack London en incipit. C'est vrai que je relirais bien Jack London pour m'aérer l'esprit des miasmes de Nicolas Rey !

Notez que le roman une fois refermé (heureusement, il n'est pas très gros, un peu moins de deux cents pages), on se surprend à se dire que finalement l'intrigue est peut-être plus subtilement construite qu'on ne pourrait le croire à première vue. La solution est sans doute à chercher dans cette fameuse nuit avant le mariage de Gabriel et du côté de Franck Lespinasse. Si vous vous souvenez que ce dernier a peut-être bien, comme il l'affirme à son père, le sida, vous aurez sans doute toutes les clés du livre. Mais si mon intuition est bonne, vous regretterez alors les nuits fauves de Cyril Collard.

Bref... 1,5 / 5

Michel.


De :Plaisir_des_Mots Envoyé : 08/08/2006 16:08
NICOLAS REY - Vallauris Plage - Grasset - 2006

J'ai voulu donner une seconde chance à cet auteur...
Une nouvelle sans intérêt, étirée, enflée, boursouflée jusqu'à prendre la taille d'un roman. On dirait le cadavre de la grenouille qui se voulait l'égale du boeuf. Il ne reste que quelques lambeaux de chair sur des os que vous n'avez même pas envie de ronger.

La 4ème de couverture tient en une phrase : "Comment devenir un assassin, par amour, le temps d'un été ?" Ma critique tiendra également en une phrase : "Comment faire croire qu'on est romancier, le temps d'une nouvelle ?". Ah, si la nouvelle, au moins, était bonne... Je n'ai pas eu le courage d'aller plus loin que la moitié du livre...

1/5


De : Sahkti1 Envoyé : 09/08/2006 12:13
Nicolas REY- Courir à trente ans

Vincent, Franck, Jean, Marc et Louis. Cinq hommes, cinq parcours, autant de désillusions et de déboires. Des hommes qui courent après des rêves et des chimères, qui tentent de rattraper le temps pas forcément perdu, qui voudraient faire avancer la vie à la vitesse qui leur convient. Parce que la vie, ça peut être bien quand on a la forme, le sourire, l'argent, l'amour et tout et tout. Oui, mais ça ne dure pas. Pas tout le temps, en tout cas. Surtout l'amour. et l'amour, n'est-ce pas ça qui fait courir les hommes (et les femmes)?
"Les vies sont ainsi faites, elles tiennent le coup des décennies entières puis basculent sur un baiser."
A travers des situations tantôt dramatiques tantôt loufoques, mais toujours confuses, Nicolas Rey se penche sur les problèmes de notre société et de ces jeunes trentenaires déjà désillusionnés. Pas de pessimisme ou de fatalisme dans ses propos, beaucoup d'humour au contraire, pas mal de vitesse aussi, ce qui entraîne d'ailleurs une certaine difficulté à suivre tout le monde en même temps, beaucoup de pistes sont exploitées et il faut suivre!
Tôt ou tard, un événement, grave ou anodin, un regard, une humeur... peuvent faire basculer une vie, la métamorphoser.

Comment réagir quand on s'est fixé des repères qu'on imagine immuables? C'est ce que Nicolas Rey propose au lecteur à travers les parcours de ses héros, qui vont s'enfoncer dans l'erreur, soit en se figeant dans un passé nostalgique qui ne les aide pas à se prendre en main, soit en décidant d'avancer et en faisant le mauvais choix.
Par moments, ce livre est énervant. Parce qu'il raconte ce que nous faisons tous: hésiter et nous tromper. Impossible de rester distant face aux protagonistes, on finit très vite par s'identifier à eux, même si au début, leurs comportements amusent ou agancent et qu'on suit tout cela d'un oeil extérieur bienveillant (quoique parfois irrité!).

Ma note: 2/5



De : Ysla Envoyé : 24/05/2008 19:31
NICOLAS REY - COURIR A TRENTE ANS
J'ai lu nouvelle génération, 154 p

Je n'ai pas du tout aimé cette lecture. Les personnages sont peu attachants, le style bof, le propos ne m'a pas accrochée. La succession des 5 histoires fait qu'on les mélange toutes, on ne sait plus très bien qui est Frank, qui est Jean, etc, quand ils se retrouvent tous à la clinique à la fin. Et puis c'est quoi cette clinique avec les divorcés d'un côté, les veufs de l'autre, et eux, les inclassables un peu plus loin ? Et l'épilogue pour couronner le tout !

Bref, 0.5/5 accordés pour le seul point positif : le livre est court et donc sa lecture prend peu de temps. Ouf !
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