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Gérard OBERLÉ (France)

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Gérard OBERLÉ (France) Empty Gérard OBERLÉ (France)

Message  Invité Mar 25 Nov 2008 - 23:41

De : nimbus (Message d'origine) Envoyé : 2005-01-05 16:05

Retour à Zornhof
Grasset. Roman. 2004 255 pages.



Ce roman démarre comme un chef-d’œuvre, on touche le ciel pendant une bonne moitié du livre…. Et puis tout cela se termine dans le commun de la production littéraire.

Je connais Gérard Oberlé depuis longtemps, comme ça, de loin, sans avoir jamais ressenti le besoin de le lire. Depuis peu, j’ai eu l’occasion de l’écouter par deux fois à propos de ce bouquin ; son ton et ses propos m’ont laissé penser qu’il avait atteint son but, et que " retour à Zornhof " était son livre, son objet de fierté.

Sans doute très autobiographique, la première partie de l’ouvrage est en effet magistrale : Henri Schott, écrivain sur le retour, revient en pèlerin sur ses terres d’enfance : les Vosges, un petit bourg du plateau lorrain, Zornhof. L’homme et ses lieux, l’homme et son enfance, le grand-père bigot extrémiste, Baba la grand-mère au cœur de clown, la mère juste évoquée, malheureuse à se pendre ! Avec Schubert et " le voyage d’hiver " en arrière plan…. On touche au sublime ! Et c’est là qu’il faudrait arrêter sa lecture !

La seconde partie confronte l’écrivain fatigué et déphasé, avec l’actualité des nouveaux occupants de ces anciens espaces : une cow-girl au grand cœur, un gitan droit et lettré, c’est-à-dire parfaitement inadapté à nos sociétés " modernes " , des chasseurs confits et bouffis par l’alcool…. Du convenu, on retourne dans le commun et l’attendu, malgré une écriture toujours flamboyante ! Globalement l’ouvrage mérite lecture et grandement, mais quel dommage ! Livre très conseillé tout de même !

Note : 4 / 5

PS : Pour le chef-d’œuvre plein et entier il reste heureusement Schubert, en sourdine il faisait partie de ma lecture.
PS : Si vous aimez " retour à Zornhof " vous aimerez aussi " Vies minuscules " de Pierre Michon .



De : Chantal5500 Envoyé : 2007-01-22 16:21

RETOUR A ZORNHOF
Le Livre de Poche - 185 pages.

Henri Schott, écrivain, la soixantaine, retourne sur les lieux de son enfance, Zornhof, petit bourg forestier des Vosges. Avec ses retrouvailles, renaissent les Personnages de son enfance : sa grand-mère Baba qui l'a recueilli à la mort de sa mère, l'a élevé avec amour, lui le bâtard, et qui, pour chasser l'émotion quand il la quittait, lui lançait des cailloux ; l'oncle Gus, le "vidame de la braguette", beau motard très porté sur l'alcool qui l'emmènera dans les tripots et les bordels forestiers du coin ; et puis les lieux, ceux qui n'ont plus rien à voir avec ce qu'on a gardé en mémoire, et les autres, intacts, aux odeurs et atmosphères identiques qui soulèvent tant d'émotion. Et puis il y a ensuite les rencontres d'aujourd'hui : Marlène vraie cow-girl des Vosges qui , après avoir traîné ses guêtres aux Etats-Unis, a repris l'auberge forestière des ses parents morts, avec ses chiens, ses chevaux : Mathias, pauvre gitan rejeté par sa femme et le reste de la famille, bande de riches chasseurs prétentieux et vulgaires, le père Lambour, vieux braconnier de quatre-vingt-treize printemps...

Et tout cela en écoutant "Voyage d'hiver" de Schubert...

Voilà un roman plein de nostalgie rédigé avec une écriture superbement "vraie", généreuse, savoureuse, quelquefois presque tendre, et souvent pleine de beaux "coups de gueule" qui m'ont fait jubiler. C'est vrai que la fin est un peu en-deça du reste du roman qui est vraiment superbe, mais j'ai pris tellement de plaisir à lire ce livre que je ne peux que lui mettre

"Il restait cependant un privilégié, car son éditeur n'était pas un de ces maquignons qui sévissent dans une profession devenue marché. Le brocantage littéraire, la duperie des prix, les compliments officiels et les épigrammes à huit clos n'étaient pas son ragoût. Il aimait ses livres, continuait à les publier, et lui foutait la paix. "Je préfère les livres qui se vendent mal aux auteurs qui se prostituent."

"Contemplant cette frénésie de mangeaille et de beuverie qui bravait allégrement les interdits imposés par la mode "cuisine minceur", Schott se désopilait devant un jarret de porc en pensant aux nouveaux spectateurs de la gastronomie chic et snob qui se pâment devant soixante treize grammes de tagliatelles garnies de huit pétoncles et de six feuilles de basilic finement ciselées, fastueusement ondoyées d'huile d'olive toscane plus pure et plus vierge que les pucelles de Botticelli, ou qui crient au miracle devant trois haricots verts aromatisés de quelques gouttes de vinaigre basalmique millésimé, le tout servi au tarif peau de fesses."

"Des nappes de brume s'étiraient sur le village et dans le fond des vallées, uniformément blanches et denses comme des suaires, d'où émergeait l'harmonieuse échine noire des chaînes de montagne. Mais sur les hauteurs où ils cheminaient, une lumière caressante rasait les prés et les bosquets, éclairant l'auberge, les arbres et les piquets de clôture avec une minutieuse précision."

Note : 5/5

De : 2550Chimère Envoyé : 2007-01-27 23:49

RETOUR A ZORNHOF de Gérard OBERLE
Ed Grasset255p

Henri Schott écrivain effectue un pèlerinage vers le village de son enfance Zornhof dans les Vosges. Il retrouve des souvenirs d’enfance et les figures fortes familiales et fait connaissance avec des personnages tout aussi haut en couleurs.

C’est triste, émouvant, avec des éclairs de comédie aussi. On se prend d’affection pour cet écrivain qui voudrait faire la paix avec lui-même et ses souvenirs pas toujours heureux mais où la figure de Baba sa grand-mère tient le rôle de la tendresse. On croise également une aubergiste qui a quasiment fait le tour du monde et a même travaillé avec les gauchos de la pampa, un homme malheureux en ménage et qui a décidé de couper les ponts avec sa détestable belle-famille et un vieux braconnier plein de sagesse. La forêt vosgienne est également de la partie. Et le tout est très très bien écrit ce qui fait que l’on prend beaucoup de plaisir à lire. On rit un peu, on s’indigne, on a la gorge un peu serrée quand on comprend le fin mot de l’histoire. Petite ballade au pays des souvenirs réels ou imaginaires

Ma note : 4,5/5

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