Renaud MEYER (France)
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Renaud MEYER (France)
De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 2004-08-27 10:45
Les deux morts de Hannah K.
3/5
Mystérieux, envoûtant et très sensible
"Les deux morts de Hannah K" d'abord interpelle son lecteur : le narrateur entre en guérilla avec sa voisine du dessus, une vieille dame seule qui vole le courrier du jeune homme, dépose des détritus sur son paillasson, met le poste de télévision à plein volume, envoie de l'eau par le balcon.. bref entre ces deux-là ce n'est pas le grand amour. Jusqu'à cette soirée qui fait basculer leur destin et tous deux vont entretenir une très belle amitié. Celle qui se dit Hannah K va raconter son enfance, son souhait de devenir rabbin, puis sa passion pour le théâtre et le violon, ses débuts de comédienne à Varsovie, sa rencontre avec Louis Jouvet et son hypothétique liaison avec l'homme... Lorsque cette Hannah K décède, le jeune homme va apprendre une autre réalité : elle était tout simplement Anna K, ouvreuse dans un cinéma et passionnée de théâtre, elle était folle et rien de ce qu'elle a raconté n'était vrai. Alors le jeune homme va mener sa propre quête de la vérité, trouver des carnets intimes écrits par une Hannah K, comédienne vivant dans le ghetto de Varsovie dans les années 40. Ses carnets racontent tout le quotidien des Juifs polonais dans le ghetto, livrent des réflexions pointues, cruellement justes et poignantes sur une réalité effarante. Entre Anna K et Hannah K, la frontière entre la vérité et la mythomanie est si infime...
Ne pas trop en dévoiler, car ce premier roman de Renaud Meyer, comédien de son état, nous raconte une véritable et captivante histoire d'un jeune trentenaire qu'une rencontre anodine va complètement chambouler. Le style d'écriture est incroyablement soigné. La forme du roman, judicieusement construite, recèle un témoignage hors pair du ghetto juif de Varsovie. Qui ne sera pas touché par cette confession passe son chemin... C'est un roman qui fait aussi découvrir le désarroi d'un peuple parfois incrédule par tant d'injustice, d'oubli de l'extérieur, un peuple qui tente de résister par le théâtre, une passion qui les fait tenir debout, envers et contre tout.
Vraiment captivant, ce roman bouleverse tout autant. Je le recommande chaudement.
Clarabel
Les deux morts de Hannah K.
3/5
Mystérieux, envoûtant et très sensible
"Les deux morts de Hannah K" d'abord interpelle son lecteur : le narrateur entre en guérilla avec sa voisine du dessus, une vieille dame seule qui vole le courrier du jeune homme, dépose des détritus sur son paillasson, met le poste de télévision à plein volume, envoie de l'eau par le balcon.. bref entre ces deux-là ce n'est pas le grand amour. Jusqu'à cette soirée qui fait basculer leur destin et tous deux vont entretenir une très belle amitié. Celle qui se dit Hannah K va raconter son enfance, son souhait de devenir rabbin, puis sa passion pour le théâtre et le violon, ses débuts de comédienne à Varsovie, sa rencontre avec Louis Jouvet et son hypothétique liaison avec l'homme... Lorsque cette Hannah K décède, le jeune homme va apprendre une autre réalité : elle était tout simplement Anna K, ouvreuse dans un cinéma et passionnée de théâtre, elle était folle et rien de ce qu'elle a raconté n'était vrai. Alors le jeune homme va mener sa propre quête de la vérité, trouver des carnets intimes écrits par une Hannah K, comédienne vivant dans le ghetto de Varsovie dans les années 40. Ses carnets racontent tout le quotidien des Juifs polonais dans le ghetto, livrent des réflexions pointues, cruellement justes et poignantes sur une réalité effarante. Entre Anna K et Hannah K, la frontière entre la vérité et la mythomanie est si infime...
Ne pas trop en dévoiler, car ce premier roman de Renaud Meyer, comédien de son état, nous raconte une véritable et captivante histoire d'un jeune trentenaire qu'une rencontre anodine va complètement chambouler. Le style d'écriture est incroyablement soigné. La forme du roman, judicieusement construite, recèle un témoignage hors pair du ghetto juif de Varsovie. Qui ne sera pas touché par cette confession passe son chemin... C'est un roman qui fait aussi découvrir le désarroi d'un peuple parfois incrédule par tant d'injustice, d'oubli de l'extérieur, un peuple qui tente de résister par le théâtre, une passion qui les fait tenir debout, envers et contre tout.
Vraiment captivant, ce roman bouleverse tout autant. Je le recommande chaudement.
Clarabel
Re: Renaud MEYER (France)
Meyer Renaud
Terre étrangère
Editions Buchet - Chastel 17 août 2023
214 pages
Quatrième de couverture
Khatia Steiner, violoncelliste virtuose promise à un brillant avenir, voit sa carrière internationale brusquement interrompue lorsqu'on lui découvre un cancer du sein. Cette maladie va modifier le rapport de la jeune femme à son corps, à la musique, à son couple, jusqu'à remettre en cause sa vision de l'existence lorsque lui apparaît cette question troublante : Qui suis-je réellement ?
Tandis qu'elle entame son parcours de soins sous le regard d'Antoine, son compagnon photographe, Khatia est amenée à s'occuper de son grand-père, Lucas Steiner, un vieux juif qui perd peu à peu la mémoire. Une relation inattendue se noue avec cet homme avare de confidences et réfractaire à la musique. C'est pourtant la photo d'une violoncelliste au visage effacé qu'il transmet à sa petite-fille avant de disparaître.
Persuadée que cette photo mystérieuse est un message de Lucas, Khatia part à la recherche de ce secret où l'attend sa renaissance. Dans ce roman, où la musique accompagne le lecteur, se mêlent la petite et la grande histoire, le rire et les larmes, la quête des origines et de soi-même.
Mon avis
Je dois avouer que la première partie du roman m’a intéressée, l’ayant vécue, cela m’a émue, j’ai compris la souffrance de Khatia et l’accompagnement de Antoine. J’ai aimé la relation de Khatia avec son grand-père, elle pense que pour tenir tête à la maladie, elle voudrait retrouver ses racines juives, hélas son grand-père âgé perd la mémoire, alors il va falloir faire des recherches de toute urgence. Et nous allons vers une véritable enquête sur les traces de ses ancêtres, de Paris à l’Israël, de petites découvertes en petites découvertes, passant même par Auchwitz-Birkenau avec toujours une petite photo de sa grand-mère, une photo couleur sépia des années 1930, une jeune femme jouant du violoncelle. N’oublions pas que la musique imprègne le roman, elle devient d’ailleurs progressivement la jonction entre les deux parties du roman, ce qui va permettre à Khatia avec l’amour que Antoine a pour elle, de supporter sa maladie et penser sereinement aux disparus. Un tout gros coup de cœur pour ce petit livre…..
Terre étrangère
Editions Buchet - Chastel 17 août 2023
214 pages
Quatrième de couverture
Khatia Steiner, violoncelliste virtuose promise à un brillant avenir, voit sa carrière internationale brusquement interrompue lorsqu'on lui découvre un cancer du sein. Cette maladie va modifier le rapport de la jeune femme à son corps, à la musique, à son couple, jusqu'à remettre en cause sa vision de l'existence lorsque lui apparaît cette question troublante : Qui suis-je réellement ?
Tandis qu'elle entame son parcours de soins sous le regard d'Antoine, son compagnon photographe, Khatia est amenée à s'occuper de son grand-père, Lucas Steiner, un vieux juif qui perd peu à peu la mémoire. Une relation inattendue se noue avec cet homme avare de confidences et réfractaire à la musique. C'est pourtant la photo d'une violoncelliste au visage effacé qu'il transmet à sa petite-fille avant de disparaître.
Persuadée que cette photo mystérieuse est un message de Lucas, Khatia part à la recherche de ce secret où l'attend sa renaissance. Dans ce roman, où la musique accompagne le lecteur, se mêlent la petite et la grande histoire, le rire et les larmes, la quête des origines et de soi-même.
Mon avis
Je dois avouer que la première partie du roman m’a intéressée, l’ayant vécue, cela m’a émue, j’ai compris la souffrance de Khatia et l’accompagnement de Antoine. J’ai aimé la relation de Khatia avec son grand-père, elle pense que pour tenir tête à la maladie, elle voudrait retrouver ses racines juives, hélas son grand-père âgé perd la mémoire, alors il va falloir faire des recherches de toute urgence. Et nous allons vers une véritable enquête sur les traces de ses ancêtres, de Paris à l’Israël, de petites découvertes en petites découvertes, passant même par Auchwitz-Birkenau avec toujours une petite photo de sa grand-mère, une photo couleur sépia des années 1930, une jeune femme jouant du violoncelle. N’oublions pas que la musique imprègne le roman, elle devient d’ailleurs progressivement la jonction entre les deux parties du roman, ce qui va permettre à Khatia avec l’amour que Antoine a pour elle, de supporter sa maladie et penser sereinement aux disparus. Un tout gros coup de cœur pour ce petit livre…..
lalyre- Nombre de messages : 5801
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Date d'inscription : 01/03/2009
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