Léo MALET (France)

De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 28/11/2006 12:10

Léo MALET

par Mousseline le Lun 24 Nov - 0:30
Léo Malet, à écrit une série de romans policiers avec pour Héro Nestor Burma :

-120, rue de la gare
-L'homme au sang bleu
-Nestor Burma contre CQFD
-Le cinquième procédé
-Les paletots sans manches
-Nestor Burma et le monstre
-Coliques de plomb
-Gros plan du macchabée
-Le soleil nait derrière le Louvre
-Des kilomètres de linceuls
-Fièvre au marais
-La nuit de Saint-Germain-Des-Prés
-Les rats de Montsouris
-M'as-tu vu en cadavre?
-Corrida aux Champs-Elysées
-Pas de bavards à la Muette
-Brouillard au pont de Tolbiac
-Les eaux troubles de Javel
-Boullevard...Ossements
-Casse pipe à la Nation
-Micmac moche au Boul'Mich'
-Du Rebecca rue des Rosiers
-L'envahissant cadavre de la plaine Monceau
-Nestor Burma en direct
-Nestor Burma revient au bercail
-Nestor Burma dans l'île
-Nestor Burma court la poupée
-Drôle d'épreuve pour Nestor Burma
-Un croque-mort nommé Nestor

De : gallomaniac Envoyé : 28/11/2006 12:10

Les rats de Montsouris, polar de Léo MALET
De la série "Les nouveau mystères de Paris" : Nestor Burma enquête dans la 14e. Robert Laffont (1955) 205 pg.

Les rats de Montsouris, une bande de cambrioleurs qui a changé de terrain et cherche un trésor dans les grands sousterrains de Paris. Mais cela, Nestor Burma ne le sait pas quand d'abord un ancien camerade de prison et puis un ancien magistrat coupe-tête le contactent. Nestor, qui sait se trouver toujours là ou il ne faut mieux pas, trouve le camarade dans la position d'un maître-chanteur qui ne chantera plus; une femme en robe de chambre s'enfuit. Hélène, son assistente au bureau, avec qui il échange des paroles chatouilleuses mais innocentes, l'aide à chercher cette femme. Un billet de banque et une photo trouvée sur les lieux mène Burma à visiter un psychiatre et un peintre. Il s'agit peut-être d'une affaire de millions. Pour se sauver d'une balle, il jette Hélène dans les bras d'un homme. Une femme jalouse sait bien tirer, une autre femme se suicide: à chaque fois Nestor Burma est là ou il ne faut mieux pas. Entre-temps on apprend à connaître les lieux parfois littéraires du 14e arrondissement de Paris,visités par les rats de Montsouris, comme "la rue Beaunier, dans une maison où ont vécu, j'ignore si c'est simultanément, mais ce serait drôle, Charles Le Goffic de l'Académie Française, et Lénine." Un de ces lieux est la maison du Magistrat coupe-têtes et sa femme, ou plutôt sa maîtresse, qui a un drôle de pedigree. Cette femme vraiment fatale jette la lumière, noire et froide, sur l'affaire de rats de Montsouris, qui se termine bien mal en sousterrain.
Un polar léger sans beaucoup de souci sur la qualité de l'intrigue, mais avec plein d'action et de petits traits d'humour. Léo Malet nous apprend en chaqu'un de ses livres des détails insolites sur tel ou tel arrondissement de Paris, ici le 14e. Ma note 3/5.

Voilà tout de même un Léo Malet dans le thème des polars. Une trés courte biographie de sa vie, source: Fleuve noir.
Léo Malet est né en 1909, à Montpellier. Autodidacte. Il débuta dans la vie "artistique" à Montmartre, au cabaret de la Vache Enragée, le 25 décembre 1925, ce qui en faisait le plus jeune chansonnier de la Butte. Il fut ensuite, et tour à tour, employé de bureau, manoeuvre, vagabond, journaliste occasionnel (collaboration à l'En dehors, à l'Insurgé, au Journal de l'Homme aux Sandales, à la Revue Anarchiste, etc.), "nègre" d'un maître-chanteur analphabète, gérant de magasin de modes, figurant de cinéma, crieur de journaux, emballeur (chez Hachette), etc. Poète, il a appartenu au Groupe Surréaliste de 1930 à 1949. En 1942, il fit, dans le roman policier, en publiant 120, rue de la Gare, ce que les critiques (de Mme Germaine Beaumont à Robert Margerit) ont appelé une "irruption fracassante, apportant un ton nouveau dans ce genre littéraire". Il fut, en 1948, le premier lauréat du Grand Prix de Littérature policière. En 1958, le Grand Prix de l'Humour noir couronna sa série des Nouveaux mystères de Paris, série, écrit Gilbert Sigaux, dans laquelle "il met en scène les secrets de la ville en même temps que les secrets des personnages". Léo Malet est décédé en 1996 et a été enterré au cimetière de Chatillon-sous-Bagneux (Hauts-de-Seine).

DES KILOMÉTRES DE LINCEULS
Léo MALET
19/18, coll. Grands détectives - 1988 - 195 pages

Un roman policier qui se lit d’une traite, dont la trame policière est parfois un peu confuse, mais qui permet de déambuler dans les rue du deuxième arrondissement  d’il y a cinquante ans avec ses imprimeries, ses siège de presse, ses marchands de tissus, ses cafés mal famés, ses hôtels borgnes et ses  lupanars. Paru en 1955, Il fait partie de la série ayant pour héros Nestor Burma. C'est le deuxième roman des Nouveaux Mystères de Paris.

Nestor Burma reçoit la visite d’une ancienne amie, Esther Levyberg, qui vient lui demander de les protéger elle et son frère contre son ancien amant Moreno qui la ferait chanter. Or Nestor Burma croit savoir que Moreno est mort. Que cherche réellement Esther dont la famille détient une grosse entreprise de tissus du Sentier?  C’ est un des quartiers juifs de Paris et les drames causés par la guerre sont récents. Qui a dénoncé qui ? Quelle est la part de règlements de compte consécutifs à celle-ci dans cette histoire ? Qui veut terroriser qui?

Nestor  Burma va chercher à aider son ancienne amie tandis que les morts tombent les uns après les autres, quatorze au total. Des kilomètres de linceuls vont être nécessaire!

J’ai beaucoup aimé déambuler dans les rues de ce quartier ( rue Réaumur, rue de Cléry, rue d’Aboukir, rue des jeûneurs, place et passage du Caire où Esther est assassinée …) guidée par le style plein de gouaille de Léo Malet qui, de plus, va bien avec ce quartier. Outre les patrons de presse et les ouvriers typographes, on y croise quelques truands corses , des anarchistes repentis, des prostituées… Un milieu haut en couleurs.  Une visite historique d’un quartier qui s’embourgeoise.

Note: 3,5 / 5

LES EAUX TROUBLES DE JAVEL
Léo MALET
10/18 188 Pages
 
Résumé (4° de couverture)

Le hold-up du comptoir du Crédit, le bal nègre de la rue Blomet, le café Maure de la rue Payen. Quelques Arabes providentiels lanceurs de grenades héritées du FLN. Le vel’hiv et ses fantômes. Fellaghas contre Poulaghas. A la faveur d’un chassé-croisé entre Zorga la voyante, Wanda la revenante et Jeanne la scandaleuse, Léo Malet, donne un coup de projo rétro et nostalgique sur le 15^ème arrondissement au temps des usines Citroën et de la java de Javel.

L’auteur, le livre et moi

Nestor Burma. Je me souviens, plus ou moins précisément, du feuilleton TV avec Guy Marchand. Je n’ai su que beaucoup plus tard, que ce « privé » à la Française était issu de l’imagination de Léo Malet, auteur que je ne connaissais que de nom. En chinant dans les bacs d’un bouquiniste, j’ai trouvé toute une série de « Burma ». L’occasion est bonne pour une découverte dont voici le résultat.

Mon avis

Difficile de ne pas faire un parallèle entre mes anciens souvenirs de téléspectateur et mon regard de néo-lecteur. Grande différence apparait : Le feuilleton se déroulait dans les années 90, sans volonté de restituer le nostalgie Parisienne des années 50 que le roman nous retrace. C’est bien dommage car tout le charme du roman tient en cela.  Concernant le personnage de Burma, on y retrouve bien l’humour, l’autodérision et le flegme du privé Burma. Bien joué Guy !!! (Marchand).
Une enquête policière, qu’elle soit menée par un quelconque commissaire ou par un détective, présente toujours son lot d’incohésion et de confusion. Les enquêtes de Burma n’y échappent pas. Mais peu importe tant l’ambiance et le ton nous livrent une histoire rythmée dont on ne se lasse pas de la première à la dernière page. Et comme précisé en préambule, on n’y retrouve l’ambiance des quartiers Parisiens des années 50, des bistrots de sortie d’usine et des quartiers populaires.
Pour terminer en guise de cerise, on y retrouve la gouaille Parisienne des Alphonse Boudard, des René Fallet et autres auteurs qui nous ont si bien fait voyager dans le Paris d’après-guerre.
Et donc… Sympathique découverte !

Ma note : 3.5 / 5

Bonsoir Dkois,

Léo Malet a réalisé une série intitulée "Les nouveaux mystères de Paris" (le nom est un hommage au roman à épisode "Les mystères de Paris" d'Eugène Sue) dans laquelle Nestor Burma vit une aventure dans chacun des arrondissements de Paris. Je pense que le livre que tu as lu en fait partie. Il me semble que Javel c'est dans le 15° arrondissement. Malheureusement l'auteur a finit par se lasser et au final il n'y a que 15 livres dans cette série, alors que Paris compte 20 arrondissements. Il m'en manque deux ou trois à lire mais j'ai du mal à les trouver en bouquinerie. Et il y a bien sûr des enquêtes de Nestor Burma qui ne font pas partie de cette série.

Merci Lepetitmontagnard pour ses informations qui me permettent de commencer à mieux connaitre cet auteur. Oui cette enquête se déroule dans le XVéme. Dommage il ne restait plus que 5 arrondissements . 
Je ne manquerai pas de poursuivre la découverte. Tous les romans sont des "Burma" ou, comme par exemple pour Simenon, Malet a parfois dévié vers d'autres personnages ?
N'hésite pas à me communiquer tes volumes manquants. J'adore chiner 

J'ai jeté un coup d'oeil sur Wikipédia: 
- Léo Malet a écrit 29 romans avec Nestor Burma, dont 15 qui font donc partie des Nouveaux mystères de Paris.
- Il a écrit sous son nom une dizaine de romans sans Nestor Burma
- et de nombreux autres romans écrits sous pseudonyme, comme cela se faisait beaucoup à l'époque.

Je trouve qu'en Librairie ces bouquins sont plus dures à trouver que ceux d'Agatha Christie ou de Simenon.

Merci Lepetitmontagnard de t'être attarder sur le sujet. 
De mon côté, je commence la découverte de Léo Malet et donc je n'ai que l'embarras du choix pour faire mes emplettes. 
J'ai visionné hier un épisode tv de la série des Nestor Burma. Quel dommage de ne pas avoir rendu l'époque originelle des romans 

"Nestor Burma dans l'île"  10/18  1990   233 pages
                                

                       ""Etonné non-réponse lettre. Mme Chambaud, toute extrémité, désire vous voir. Villa "Les Cactus". Ile de Men-Bahr, par Pointe-Frome. Salutations. Docteur Maurat.""
                         Ce télégramme, que Burma reçoit à Paris, lui pose déjà une première question: quelle est donc cette lettre à laquelle il était censé donner réponse? L'affaire présentant un caractère d'urgence (Mme Chambaud, toute extrémité!), Burma prend la direction de la Bretagne, destination finale l'île de Men Bahr. Mais en débarquant sur l'île, Burma apprend que Mme Chambaud est décédée la veille.
                          Evidemment, il va y avoir des mystères à élucider, des personnages à interroger, quelques cadavres ici et là, et des paysages iliens sous les embruns (et même sous le soleil parfois). Nestor aura fort à faire pour démêler cet imbroglio; qui lui donnera bien mal à la tête (au propre comme au figuré!).

                           C'est un gentil divertissement, une lecture agréable; et le personnage de Burma, que je me représente évidemment sous les traits de Guy Marchand, gouailleur et décontracté, est convaincant. Par contre, Malet ne s'embarrasse pas trop à fouiller les caractères des insulaires. Hormis les quelques personnages qui sont liés à l'enquête, on ne sait rien des autres habitants. On a cette impression qu'une quinzaine de personnes seulement peuplent l'île! Mais j'ai passé un bon moment.

Note: 3/5

                           Lu dans le cadre du Thème les îles. Men Bahr est imaginaire et je ne sais pas si Léo Malet s'est inspiré d'une île particulière bretonne. 

120 RUE DE LA GARE
Léo MALET
Presse Pocket 222 Pages
039/2023
 
Résumé (4° de couverture)
 
Pourquoi à l'instant précis où, sous les yeux stupéfaits de Nestor Burma, son assistant, foudroyé par la mitraille, s'écroule sur le quai d'une gare, la jeune fille au trench-coat serre-t-elle dans sa main dégantée un automatique d'acier bruni ?... Pourquoi, en roulant sur le ciment, Bob Colomer prononce-t-il une mystérieuse adresse, déjà recueillie par Nestor Burma, en un lointain stalag, des lèvres exsangues d'un malheureux amnésique ? Telles sont, entre autres, les questions qui se posent, dès son retour de captivité, au dynamique directeur de l'Agence Fiat Lux. Alors qu'il n'aspirait qu'à faire mentir temporairement son surnom et chausser de douillettes pantoufles, il lui faut sans désemparer se colleter avec le drame, redevenir Dynamite Burma, " l'homme qui a mis le mystère Knock-out ". Née sous le regard des miradors l'intrigue se développe dans les brumes lyonnaises, pour être dénouée à Paris par le cynique policier privé, jouant de toute sa personne.
 
L’auteur, le livre et moi
 
Parce que je connaissais Burma via la télévision. Parce Léo Malet revient assez souvent en référence de la littérature policière Française et parce que je suis aussi assez curieux. Voilà les raisons qui m’ont poussé à acquérir mon premier roman de Malet en début d’année. Découverte que j’ai somme toute apprécié. Me voici à ma seconde lecture… Déjà !
 
Mon avis
 
Bien étrange début pour cette enquête car on retrouve Nestor Burma en prisonnier de guerre dans un Stalag en Allemagne. Nous sommes, vous l’aurez deviné début des années 40 sous l’occupation Allemande. Rien à voir donc avec le fringant Burma d’antenne 2 déambulant en 504 cabriolet dans les rues de Paris.
Libéré, Nestor reprend bien malgré lui ses activités de détective et là se poursuit une enquête plein de détours, d’enchevêtrements et bien évidemment de rebondissements à la sauce Hercule Poirot (il faut bien l’admettre).
L’intérêt de cette lecture tient dans son originalité historique. Une façon pour Léo Malet de faire référence à sa propre captivité et de bouleverser les codes du genre policier.
 
Ma note : 3 / 5

L’OMBRE DU GRAND MUR
Léo MALET
10/18 189 Pages
074/2023
 
Résumé (4° de couverture)
 
Un homme condamné pour un crime qu'il n'a pas commis est poussé à commettre un crime qu'il n'a pas voulu. Un concerto pour mitraillettes, avec solo en 7.35, interprété
par des kidnappers blessés et traqués avant le final de sirènes d'alarme. Dans une Amérique en noir et sang, conforme au cinéma des années 30, Malet a mis en scène un nouvel épisode brutal du roman de la fatalité.
Dans la tradition d'Assurance sur la mort et Le facteur sonne toujours deux fois, l'Ombre du grand mur (1942) annonce l'entrée du roman noir qui va fasciner La France libérée.
 
L’auteur, le livre et moi
 
Première lecture de Léo Malet en ce début 2023, m’en voici à la troisième. Il me plait bien cet auteur et nul doute que l’aventure ne s’arrêtera pas là.
 
Mon avis
 
 Ce n’est pas une histoire qui compose ce livre, mais deux. « L’ombre du grand mur » est la principale et occupe la grande majorité des pages. Lui succède « « Le sang innocent ».
« L’ombre du grand mur » se déroule aux U.S et prend le ton des auteurs policiers Américains sans aucun complexe et c’est parfaitement réussi. L’histoire est d’une originalité singulière et captive son lecteur.
« Le sang des innocents » se déroule à Paris. Cette intrigue, qui voit s’associer Police et gangs mafieux pour solutionner un meurtre, n’occupe qu’une quarantaine de pages, mais n’est pas moins captivante et sa chute d'une surprenante immoralité. 
 
Deux lectures détentes que je conseille pour vous familiariser avec le genre.
 
Nota : Pas de Nestor Burma, mais l’auteur s’en sort très bien sans lui
 
Ma note : 3.5 / 5

MICMAC MOCHE AU BOUL’MICH
Léo MALET
Presses de la cité 189 Pages
018 / 2024
 
Résumé (4° de couverture)
 
Par sympathie pour une jeune fille persuadée que son amant a été assassiné, Nestor Burma, qui n'ajoute aucune foi à ce qu'elle a dit, comment par faire le tour des connaissances du défunt. Cela lui vaudra, entre autres exercices, de se colleter avec un cadavre, de rencontrer un bohème d'un genre un peu particulier, mage et prophète à ses heures, et de découvrir un puzzle macabre. L'action de ce roman se passe en 1958, dans un Quartier latin qui n'est plus tout à fait celui d'aujourd'hui, mais comme toujours, peuplé d'étranges personnages
 
L’auteur, le livre et moi
 
Nestor Burma c’est du polar Français à la sauce Américaine. C’est en tout cas l’impression donnée par mes précédentes lectures et quelque chose me dit que ce « Micmac moche au Boul’Mich » me  le confirmera
 
Mon avis
 
Excellent sur toute la ligne. Même grippé Nestor est  au sommet de sa forme pour dénouer un sac de nœud comme lui seul est capable de le faire. Et si l’intrigue vaut se qu’elle vaut, son sens de la répartie fait merveille. A bientôt Nestor
 
Ma note 3.5 / 5