Ambrose BIERCE (Etats-Unis)
Page 1 sur 1
Ambrose BIERCE (Etats-Unis)
De : Melisande5505 (Message d'origine) Envoyé : 25/09/2005 19:54
Ambrose BIERCE
Je commence par vous communiquer le texte que j'ai trouvé sur cet auteur sur l'Encyclopaedia Universalis
Sa vie, et plus encore sa mort, ont longtemps conféré à Ambrose Bierce plus de célébrité que ses œuvres. Engagé dans le 9e régiment des volontaires d'Indiana, Bierce combat du côté sudiste pendant la guerre de Sécession. On le retrouve ensuite, sur la côte ouest, journaliste à scandale, d'une férocité venimeuse rarement égalée. Celle-ci lui vaut de travailler une vingtaine d'années pour la presse Hearst, dont il sera l'un des éditorialistes les plus virulents et les plus détestés. L'homme avait d'ailleurs l'art - et le besoin - de s'attirer l'animosité, voire la haine, de ceux-là même auxquels il tenait le plus. Ce personnage complexe, alcoolique, hypocrite, moralisateur, mais profondément immoral, capable aussi d'une étrange forme d'honnêteté et d'éclairs de gentillesse au milieu d'une méchanceté grinçante soigneusement cultivée, part sur la fin de sa vie pour le Mexique, alors en pleine révolution, et disparaît sans que le mystère de sa mort ait jamais été éclairci.
Bierce a publié de son vivant ses œuvres complètes (Collected Works, 1909-1912), dont une grande partie, qui touche à de vieilles polémiques, est aujourd'hui illisible. Plus connu est Le Dictionnaire du diable (The Devil's Dictionary, 1906), collection d'épigrammes et d'aphorismes qui n'est pas sans évoquer le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Mais ses meilleurs récits sont sans conteste ceux que lui inspira la guerre civile, et surtout ses histoires d'épouvante où, avec le thème de la peur suscitant le surnaturel, font intrusion, avant Freud, ceux du parricide et de l'inceste, dominés par l'influence de la sexualité. Certaines de ces histoires font maintenant partie d'innombrables anthologies de la littérature fantastique ; outre le goût du macabre, elles reflètent une plongée dans l'inconscient.
Ambrose BIERCE : Contes noirs
Rivages poche, 157 pages
Résumé: il s'agit d'un recueil de nouvelles, la plupart très courtes. Elles touchent toutes plus ou moins au fantastique. Elles sont remplies de cadavres vrais ou supposés tels, de revenants, de maisons hantées, de morts mystérieuses. Il n'y a pas d'intrigues à proprement parlé, plutôt des descriptions de situations terriffiantes, réellement ou par le fait de l'imagination des protagonistes. On ne voit jamais d'intervention de forces du mal mais uniquement leurs effets.
Mon commentaire: Ces histoires sont plutôt bien écrites, elles se lisent très bien, peut être aussi parce qu'elles sont très courtes. Dans la plupart d'entre elles le doute subsiste sur ce qui s'est vraiment passé, ce qui pourrait constituer leur charme, mais ce qui à la longue paraît un peu frustrant, car j'ai trouvé certaines un peu trop elliptiques.
C'est un fantastique un peu ancien ou une porte qui grince ou une chandelle qui s'éteint suffisait à faire mourir les gens de frayeur, cela a son charme mais pas pendant trop longtemps. En résumé, une lecture plutôt agréable, mais pas indispensable.
2,5/5
Ambrose BIERCE
Je commence par vous communiquer le texte que j'ai trouvé sur cet auteur sur l'Encyclopaedia Universalis
Sa vie, et plus encore sa mort, ont longtemps conféré à Ambrose Bierce plus de célébrité que ses œuvres. Engagé dans le 9e régiment des volontaires d'Indiana, Bierce combat du côté sudiste pendant la guerre de Sécession. On le retrouve ensuite, sur la côte ouest, journaliste à scandale, d'une férocité venimeuse rarement égalée. Celle-ci lui vaut de travailler une vingtaine d'années pour la presse Hearst, dont il sera l'un des éditorialistes les plus virulents et les plus détestés. L'homme avait d'ailleurs l'art - et le besoin - de s'attirer l'animosité, voire la haine, de ceux-là même auxquels il tenait le plus. Ce personnage complexe, alcoolique, hypocrite, moralisateur, mais profondément immoral, capable aussi d'une étrange forme d'honnêteté et d'éclairs de gentillesse au milieu d'une méchanceté grinçante soigneusement cultivée, part sur la fin de sa vie pour le Mexique, alors en pleine révolution, et disparaît sans que le mystère de sa mort ait jamais été éclairci.
Bierce a publié de son vivant ses œuvres complètes (Collected Works, 1909-1912), dont une grande partie, qui touche à de vieilles polémiques, est aujourd'hui illisible. Plus connu est Le Dictionnaire du diable (The Devil's Dictionary, 1906), collection d'épigrammes et d'aphorismes qui n'est pas sans évoquer le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Mais ses meilleurs récits sont sans conteste ceux que lui inspira la guerre civile, et surtout ses histoires d'épouvante où, avec le thème de la peur suscitant le surnaturel, font intrusion, avant Freud, ceux du parricide et de l'inceste, dominés par l'influence de la sexualité. Certaines de ces histoires font maintenant partie d'innombrables anthologies de la littérature fantastique ; outre le goût du macabre, elles reflètent une plongée dans l'inconscient.
Ambrose BIERCE : Contes noirs
Rivages poche, 157 pages
Résumé: il s'agit d'un recueil de nouvelles, la plupart très courtes. Elles touchent toutes plus ou moins au fantastique. Elles sont remplies de cadavres vrais ou supposés tels, de revenants, de maisons hantées, de morts mystérieuses. Il n'y a pas d'intrigues à proprement parlé, plutôt des descriptions de situations terriffiantes, réellement ou par le fait de l'imagination des protagonistes. On ne voit jamais d'intervention de forces du mal mais uniquement leurs effets.
Mon commentaire: Ces histoires sont plutôt bien écrites, elles se lisent très bien, peut être aussi parce qu'elles sont très courtes. Dans la plupart d'entre elles le doute subsiste sur ce qui s'est vraiment passé, ce qui pourrait constituer leur charme, mais ce qui à la longue paraît un peu frustrant, car j'ai trouvé certaines un peu trop elliptiques.
C'est un fantastique un peu ancien ou une porte qui grince ou une chandelle qui s'éteint suffisait à faire mourir les gens de frayeur, cela a son charme mais pas pendant trop longtemps. En résumé, une lecture plutôt agréable, mais pas indispensable.
2,5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|