Theodore ROSZAK (Etats-Unis)

De : Diantre65 Envoyé : 25/03/2007 05:49
La conspiration des ténèbres

J'aime faire la connaissance de nouveaux auteurs. Celui-ci m'a attiré par le résumé sur Amazon. Quand il s'agit du monde du cinéma, je suis tout de suite intéressé.

Jonathan Gates découvre un réalisateur de cinéma de seconde zone , du temps de la deuxième guerre, Max Castle, lequel était peu connu et tombé vite dans l'oubli. Il regarde ses films au cinéma sordide tenu par sa maitresse et mentor ,Clare, une femme qui lui montre tout du cinéma, de sa critique, de son histoire et de son discours. Il décide d'écrire une thèse sur Castle, et tout au long de sa quête, deviendra totalement obsédé par cet ancien réalisateur, et découvrira à sa grande surprise un terrible complot.
L'auteur est efficace, on entre complètement dans cette histoire dans laquelle il incorpore des véritables stars de cinéma à des trucs fictifs. C'est très bien construit, on entre dans le jeu. L'ambiance est très bien créee, on se sent vraiment dans le milieu du cinéma, pour le lecteur qui aime le cinoche comme moi, c'est un plaisir. Les personnages sont bien décrits, il y a de la viande autour de l'os comme on dit, on s'y attache , même à cette terrible Clare qui est si déconcertante, si méprisante envers presque tout le monde qu'elle croise.

Mais voilà, c'est long....très long. Une brique de 764 pages, je n'ai rien contre quand l'écriture sert à l'intrigue, mais quand ce n'est pas nécessaire, pourquoi s'embourber dans tant de détails ? L'auteur écrit très bien, beaucoup de descriptions, très peu de dialogues. Je me serais tout de même contenté de 200 pages de moins. Le seul point négatif que je donne et qui m'empêche donc de lui donner la note parfaite.

Et la fin...un petit bijou, inatendu et déroutant. Je me suis dit , non, ce n,est pas plausible, mais au fond, j'ai marché à 100%. L'auteur m'a eu.

Je me suis fait la réflexion, en lisant cette bible, je vais abandonner, c'est long....mais voilà, j'ai persisté et c'est tant mieux , parce que ça vaut vraiment la peine, car le dénouement , en plus de nous surprendre, nous fait grandement réfléchir sur certaines facettes de l'homme, dont cette capacité à l'adaptation.
Parlant adaptation, ce roman sera porté bientôt à l'écran. Puisqu'il s'agit de cinéma, il le fallait bien.
Une très belle découverte, je lirai volontiers ses deux autres romans. Bravo Monsieur Roszak.
4.7/5

Né en 1933, Theodore Roszak enseigne l'histoire à l'université de Californie. Il est l'auteur de plusieurs essais consacrés à l'information, la science et la culture. Il collabore régulièrement au New York Times. La conspiration des ténèbres est son troisième roman.



De : Diantre65 Envoyé : 30/10/2007 22:19
Le Diable et Daniel Silverman de Theodore ROSZAK.
Éd. Le Cherche Midi, 421 pages.

Quatrième de couverture : Daniel Silverman, romancier dont le dernier succès remonte à près de vingt ans, reçoit une invitation à faire une conférence, émanant du collège évangélique d'une petite ville perdue du Minnesota.
Lorsqu'il arrive à destination, il découvre que les membres du collège en question sont des fondamentalistes chrétiens, dont le mode de vie et la vision du monde sont plutôt déroutants. Quel intérêt ont-ils alors à inviter un écrivain comme Daniel Silverman, juif athée et homosexuel, autrement dit l'incarnation quasi parfaite de l'Antéchrist ?
Alors que le blizzard se déchaîne, Daniel va aller de surprise en surprise et vivre un véritable cauchemar.

Appréciation : J'aime beaucoup cet auteur (c'est le deuxième que je lis),son écriture se lit très bien, et tout le long du roman, c'est parsemé d'un humour un peu caustique, et malgré l'histoire qui se veut un peu "noire", on ne tombe pas dans le sentimentalisme appuyé, ni dans le mélo bon marché. Silverman est un personnage intéressant, coloré, bien étoffé et très vraisemblable.
Ce qui m'a plu particulièrement, c'est l'idée de confronter un homosexuel à une bande de chrétiens fanatiques de droite. On s'en doute, c'est un mélange assez explosif qui donne bien entendu un bon nombre de frictions et de batailles idéologiques.
Ceci dit, même si l'idée de ce mélange est intéressante, il y a toutefois des passages qui m'ont paru un peu long, ceux où les deux clans discutent fort et tentent de faire comprendre à l'autre que sa vision est la bonne... C'est le seul point négatif que j'ai trouvé à ce bouquin.
L'auteur nous présente une finale captivante, épicée de rebondissements innatendus. J'ai donc passé un très bon moment.

Ma note : 4.25/5



De : Diantre65 Envoyé : 30/08/2008 19:26
L'enfant de cristal de Theodore ROSZAK.
Ed. Le Cherche Midi, 2008, 527 pages.


L'Enfant de cristal : Une histoire de la vie enfouie

Julia Stein est une gérontologue qui , un jour, se voit confier un cas très rare, un jeune garçon atteint de progéria, une maladie qui vieillit le corps à une vitesse vertigineuse. Elle s'applique donc à améliorer le sort de l'enfant, puis un jour, l'inconcevable se produit, le corps de Aaron se met à guérir, à reprendre la forme d'un garçon de 11 ans, tandis que ses facultés mentales et intellectuelles se transforment à un point de lui donner les connaissances et la sagesse d'un être très vieux, qui aurait vécu des centaines d'années. Aaron, n'en pouvant plus de partager le toît familial, s'enfuit dans un endroit caché au Mexique, un site tenu par un riche charlatan , le Docteur DeLeon, qui s'enrichit en prônant tout connaître pour prolonger la vie et ralentir le vieillissement.

Je dois dire que je ne sais pas trop comment classer le genre de ce roman. Aventure, science-fiction, inexpliqué, fantastique, philosophique ??...Peut-être tous ces genres à la fois. Roszak nous entraîne dans une histoire on ne peut plus invraisemblable et nous plonge souvent dans une réflexion sur la vie , le vieillissement , la course contre la montre...et la mort. À de nombreuses reprises, je dois avouer que mon intérêt a quelque peu flanché, mais je continuais tout de même à lire, intrigué par la tournure finale que prendrait cette histoire hors du commun. Vers quoi l'auteur voulait-il nous amener ? Je m'attendais à un dénouement plus grandiose, mais au contraire l'auteur a tracé une issue toute douce et paisible , un peu à l'image de ce petit Aaron qui a subi une mutation lente et tranquille en quelque chose de très peu ordinaire.
Donc, tout de même un bon roman, distrayant et poussant à méditer sur certains aspects de la vie, mais à mon avis manquant de souffle, d'action et de rebondissements.

Ma note : 4/5