Jean-Noël BLANC (France)

De : gallomaniac (Message d'origine) Envoyé : 06/12/2008 18:12

Jean-Noël BLANC - Le Tour de France n'aura pas lieu.

Ed. Seuil 2000. Lu en néerlandais dans la traduction de Zsuzsó Pennings: "Dit jaar geen Tour de France". Edition Voltaire à Bos-le-Duc 2001, 222pg. Ma note 3,5 / 5

Après la mort d'un jeune coureur cycliste en prison pour doping, le policier Tavernier, fan de vélo de course et puriste linguistique, doit investiger le dessous des circuits de doping. On lui attache en tant que policier à la caravane du Tour de France et il suit avec son intérêt habituel les étappes. D'abord considéré comme ennemi des coureurs, il se sait faire sympathique en prenant leur défense. En fait, il vise les coupables derrière les coureurs: ce que l'on appelle les BOBO's.
Et Tavernier réussit plus ou moins, mais pas assez, et à la fin il se retire de l'investigation après une défence éclatante du coureur gagnant, Watkins, revenu trois fois plus fort d'une maladie qui a demandé des mois de rémission, coureur qui fait penser à Armstrong.

L'auteur dit que c'est de la "pure fiction basé sur des faits". Mais cette fiction parle beaucoup de faits!
Le premier visé par Tavernier est le docteur Bobo. BOBO est le nom donné en Hollande aux bonzes du sport, au barons du sport. Ce n'est pas le seul nom-clé dans l'histoire: l'équipe en cause, Pellepostera, fait forcément penser au fameux coureur néerlandais des temps historiques Piet Pelle, à l'equipe néerlandaise de la banque "RaBo" (équivalent de "Crédit agricole") sous la direction de Post, directeur qui a passé plusieurs mois en détention préventive (si c'est le terme exacte) dans une ville au nord de la France, comme le directeur de Pellepostera dans le roman. Et selon Tavernier, un directeur de banque ne doit pas s'occuper de coureurs.
La ville néerlandaise de Bois-le-Duc sera le point de départ de ce Tour de France, décrit par Tavernier comme s'il était un vraie journaliste du cyclisme.

C'est une lecture amusante mais pas vide de sens. Jean-Noël BLANC prend visiblement position pour les coureurs contre les BOBO's et c'est cela qui donne au livre sa charme.
On pardonne au policier Tavernier qu'il aime surtout le "vélo de sport" et dénigre le "vélo de transport".


De : Profgéo Envoyé : 07/12/2008 01:25

Tir au but - Jean-Noël Blanc Points 222 pages

Résumé:
Le commandant Tavernier est amené à enquêter sur une possible affaire de corruption dans un match de foot. Un joueur aurait été acheté pour faire perdre un match important à son équipe. Celui-ci avoue, le Club montre les faits, l'affaire semble bouclée. Mais Tavernier s'interroge: normalement, ce genre de choses se règlent à l'intérieur des clubs non? Son soupçon à peine formulé, l'affaire est close. Quelques mois plus tard, le joueur est retrouvé mort...

Critique:
Moi qui n'accroche que très rarement aux policiers (ya qu'à penser à Millenium!), j'ai beaucoup aimé celui-ci. Tavernier est un personnage de flic que j'ai beaucoup aimé. Il passe son temps à râler certes (quel flic ne le fait pas!), mais ça le rend sympathique avec son éternelle envie de foutre ses enquêtes là pour aller user ses pneus de vélo. Pas de bicyclette hein! Du vélo pour Monsieur! De la même manière, j'ai adoré son amour de la langue française qui le pousse à toujours vouloir reprendre ceux qui font d'affreuse fautes. Les transcriptions phonétique de l'anglais dans le texte m'ont aussi fait bien rire. (fouttebâle, blounaïte entre autre) L'intrigue est un brin complexe et j'ai trouvé la solution finale un peu tirée par le cheveux, mais pour le reste, j'ai bien aimé. Un bon petit polar sans trop de prétention mais qui réussi parfaitement à divertir!

Ma note: 4.25/5

Le Tour de France n'aura pas lieu Jean-Noël Blanc Points 259 pages (livre épuisé)



Résumé:
Après l'affaire Kuhn au football, Tavernier est dépêché sur une autre enquête sportive à haut risque: la mort d'un jeune cycliste sur le point de faire le Tour de France. Tout le monde veut faire cesser le dopage dans ce sport, dopage endémique et c'est pourquoi on embarque Tavernier dans la caravane du Tour. Cependant, il est conscient que la mission qu'on lui confie est difficile, voir même impossible, mais par amour pour ce sport, il va essayer de comprendre et surtout, de ne pas condamner les dopés comme des criminels.

Critique:
Visiblement, Jean-Noël Blanc s'est extrêmement bien renseigné pour écrire ce livre. On vit le Tour de France au jour le jour, comme si on y était. Tavernier, avec son éternel verve en défense de la langue française (j'ai appris quelques anglicismes que j'utilise dans la vie courante grâce à lui, oups!) et sa passion pour le vélo était certainement l'enquêteur idéal pour mener cette enquête, mais surtout, pour comprendre et nous faire comprendre ce qui se passe quand les cyclistes cessent de pédaler. Les références à Lance Armstrong sont subtiles, mais réelles, je ne connais pas assez le reste du cirque du Tour de France pour savoir quelles sont les autres références, mais une chose est certaine, c'est que dans ce livre, on ne présente pas le cyclisme comme un festival des dopés et on nomme des coureurs qui réussissent tout de même très bien sans rien prendre d'illégal. L'enquête est ici un peu secondaire par rapport à l'intrigue principale qui est l'incursion d'un néophyte dans le milieu du cyclisme, mais on reste accroché quand même, porté par le rythme du Tour de France. J'ai juste trouvé la fin trop en queue de poisson pour bien conclure ce livre, ce qui fait baisser ma note finale. Par contre, j'ai été enchanté des 250 première pages de ma lecture.

Ma note: 3.5/5

Terminus pour les pitbulls Jean-Noël Blanc Points 255 pages



Résumé:
Après avoir vécu le cirque du Tour de France, Tavernier n'a pas pu prendre de vraies vacances. Le voilà donc quelques mois plus tard, épuisé et sur le point de craquer, se demandant pourquoi il fait encore ce métier, sur une scène de crime particulièrement sordide. Un homme a été tué à coup de batte de base-ball et on s'est acharné sur le cadavre post-mortem. Après quelques débuts difficiles, l'enquête s'oriente vers un milieu fermé et difficile à infiltré: les combats illégaux de chiens. C'est donc un Tavernier à bout de souffle qui se lance dans cet univers où les combats se font jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Critique:
L'intrigue du livre est particulièrement tordue, on part du point A et on est balloté dans toutes les directions par l'auteur. Résultat: heureusement que le personnage de Tavernier est attachant, sinon, on aurait rendu notre tablier bien avant. Dommage, les prémisses étaient intéressantes, mais l'auteur n'a pas donné assez de chair à son intrigue , réduisant le lecteur à ronger un os sans moëlle (je donne dans les stéréotypes canins). Tous ce qui se raporte directement à notre enquêteur est intéressant, mais pour le reste, bof! Dommage, j'espérais un peu mieux, mais j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture.

Ma note: 3/5

Merci de ta critique Prospéryne.
Blanc me tentait. Il me tente un peu moins, maintenant...

B

Tir au but en vaut vraiment la peine Bernard, ensuite, beaucoup moins. Il me reste un livre de lui à lire, Virage serré. Je te tiens au courant, si lui en vaut la peine!

@+ Prospéryne

Merci Prospéryne.

B