-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Ousmane SEMBENE (Sénégal/France)

Aller en bas

Ousmane SEMBENE (Sénégal/France) Empty Ousmane SEMBENE (Sénégal/France)

Message  Invité Dim 7 Déc 2008 - 16:46

De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 2008-05-27 08:08

O pays,mon beau peuple
Pocket, 187 P.

Après avoir fait la guerre au service de la France,le jeune sénégalais Oumar Faye revient à Casamance,son village natal en compagnie de Isabelle,sa jeune épouse blanche.Ses parents n'ayant plus eu de nouvelles de lui sont surpris et inquiets de le voir en compagnie de la jeune femme d'ailleurs Moussa ,le père ne veut plus voir son fils,Rokhaya la mère dès qu'elle aperçoit sa belle-fille la déteste car elle lui a pris son fils.L,amour unissant les deux jeunes gens et les rendant forts devant cette hostilité,Oumar décide de construire leur maison et vivre à l'écart de sa famille qui les rejette.Il veut changer beaucoup de choses pour son pays mais il sait que ce ne sera facile,dans ce pays d'agriculture ou malgré les caprices du temps ,que ce soit sécheresse ,invasions d'insectes ou autres catastrophes pour les agriculteurs ,il faut payer les taxes,c'est cela ou la prison.Oumar veut créer une coopérative ou chacun pourrait s'entraider et lutter contre le pouvoir mais les élites ont le bras long et c'est ce qui provoquera le drame........

Ce très beau livre,un classique de la littérature africaine nous raconte le combat d'un homme pour changer le destin de son pays.L'auteur nous décrit très bien cette Afrique qui après une vie de souffrance et de famine essaie de se construire mais pour cela il lui faut rejeter certaines traditions.Beaucoup aimé ce roman ou l'auteur nous fait ressentir son amour pour son pays.Un livre que je recommande.......

Note : 5/5



De : Cafrine Envoyé : 2008-06-18 05:50

Guelwaar de Ouseme SEMBENE
édition Présence Africaine (1996) - 150 p

"Guelwaar", terme déformé du malinké désignant le guerrier mandigue de famille noble, le guerrier de la bataille, est aussi le surnom de Pierre Henri Thioune qui a rendu son dernier souffle dans des circonstances obscures. Les proches prépare donnc son enterrement dans le respect des rituels africains et catholiques... Mais voilà, le corps du défunt est introuvable et pour cause, celui-ci a été remis à une famille musulmane. L'affaire prend alors une tournure dramatique entre incidents religieux, administratifs et familiaux, les musulmans ne souhaitant pas profaner la tombe de leur défunt...

Sur fond d'enterrement, "Guelwaar" met le doigt sur des problèmes affectant la société sénégalaise. L'auteur dénonce les dons internationaux et le maintien du peuple dans un rôle de dépendant, de mendiant vis-à-vis des autres nations. Il met également en évidence les tensions existantes entre un même peuple pour cause de confessions différentes ; le décalage qui s'instaure entre ceux qui restent au pays et ceux qui "fuient" en France, à l'étranger ; la cohabitation plus ou moins réussie entre la tradition et la modernité...

J'ai toujours eu quelques appréhensions à l'égard des livres adaptés de films... et "Guelwaar" ne fait que conforter ce sentiment. J'ai eu beaucoup de mal à saisir le découpage des chapitres, l'enchaînement de personnages qui me semblaient plus proches du scénario, du mouvement de caméra que du roman. Je ne suis jamais vraiment "entrée" dans l'histoire, j'ai toujours eu le sentiment que l'auteur écrivait pour ses compatriotes, pas pour être compris du lecteur lambda. Dommage... En conclusion, je ne jugerai pas l'auteur (c'est le seul titre lu de lui pour le moment), mais le roman : pas terrible, pas terrible...

Ma note : 2.5/5



De : gallomaniac Envoyé : 2008-07-08 14:52

Le docker noir - de Ousmane Sembène
Ed.Debresse 1956, pocket Présence africaine, 1973, 219 pg.

Les débuts de cet auteur: ce récit contient pas mal de données autobiographiques, c'est pourquoi je donne quelques notes biographiques. D'ailleurs sa biographie est intéressante, voir en plus complèt http://fr.wikipedia.org/wiki/Ousmane_Semb%C3%A8ne.
Ousmane Sembène est né en 1923 à Ziguinchor, Casamance, Sénégal, d'une famille islamite du peuple Wolof. Après des études arabes et françaises, et renvoyé du lycée à 14 ans, il travaille dès 1938 à Dakar: pêche, travaux manuels. En 1944 il entre comme soldat dans les tirailleurs sénégalais, (armée française); démobilisé, il s'installe à Marseille où il travaille comme docker et il est militant syndicaliste et communiste. Il milite contre la guerre en Indochine et pour une Algérie libre. En 1956 il débute avec le roman Le docker noir, suivi en 1957 de "Ô pays, mon beau peuple". En 1960 sort son livre le plus connu: "Les bouts de bois de Dieu" sur une grêve des cheminots sur la ligne Dakar-Niger. En 1960, le Sénégal devient indépendant, et Ousmane Sembène retourne à son pays natal. Déjà il pense devenir cinéaste. Et en 1961 il entre dans une école de cinéma à Moscou. Il sera parmi les premiers cinéastes négro-africains, sinon le premier; et ses film traitent des sujets de critique sociale et politiques. Ses derniers livres sont plutôt des scénarios de film. Ousmane sembène est mort l'année dernière, le 9 juin 2007, à l'âge de 84 ans.

Le docker noir est un petit récit en trois temps:
(1) La période du procès à Paris de Diaw Falla, un docker noir, qui a tué une auteure lauréate d'un prix litéraire important. Mais le manuscript avait eté écrit par le docker noir et donné a elle pour le faire publier. Quand le docker apprend la supercherie, dans sa colère, il la pousse et elle tombe de façon malheureuse. Rien ne peut arrêter le show de justice de classe, de racisme. Cette partie tient du thriller, surtout au moment des plaidoyers.
(2) La période d'avant le proces: le temps divisé entre l'écriture et son travail de docker à Marseille, entre l'ecriture et son amour. Les rencontres avec les autres travailleurs, les souvenirs de pays, ses efforts syndicalistes qui le mènent à un temps difficile de chômage. Cette partie est fort dans son ambiance Marseilleise et dans la vie sociale des travailleurs.
(3) Trois ans après le procès une lettre d'adieu à l'oncle du docker noir. Cette choix permet une touche de morale, sans que cela ne gêne le récit.

Dans le récit il y a alternance entre des scènes dialogées très vivantes, et des monologues pleine de réflection, l'une annonçant sa carrière de cinéaste-scénariste, l'autre annonçant son engagement socio-politique. Il y a dans ces monologues aussi de déscriptions de paysages, de peuples et de coutumes africaines. Et des comparaisons parfois surprenantes, par exemple: la cour d'assisses: "Le silence se fit. le Président expédia les formalités préalables. (...) N'était-il pas leur prisonnier? Pourquoi l'humilier à psalmodier tous ses sourates sans queue ni tête?" (sourate: verset du coran, ici: texte ânonné comme un rituel). C'est un excellent début.

Ma note 4/5



De : Houppelande Envoyé : 2008-08-24 18:05

Les bouts de bois de Dieu
(offert par Mariselya au précédent swap, il était temps que je m'y mette!)

Ce roman s'inspire de faits réels: la grève des cheminots de la ligne de chemin de fer "Dakar-Niger" en 1947-48. Une grève très éprouvante, les ouvriers, mais aussi leur famille, souffrent de la faim, de la soif et des mauvais traitements. On suit l'histoire de cette grève dans trois villes: Bamako, Thies et Dakar. Dans chaque ville, des personnages différents, mais qui sont unis dans la misère et dans la difficulté de cette grève, mais surtout dans leur volonté de ne pas céder aux "toubabs".Les toubabs, justement, sont dépeints très durement dans ce livre, que de la haine et du mépris envers les noirs qu'ils considèrent comme des "enfants". Les personnages de femmes sont nombreux et très intéressants, on croise plusieurs femmes au caractère très fort : Mame Sofi, qui mène les femmes afin qu'elles résistent aux policiers, Penda, la "femme de mauvaise vie " qui prendra la tête de la longue marche des femmes, Ramatoulaye, prête à tout pour nourrir sa famille, et la petite Ad'jibid'ji, qui a une soif d'apprendre très grande, ce qui ne plait pas à sa grand-mère.

Le livre est un peu lent à débuter, mais c'est un contexte différent du nôtre et il est important de s'y habituer. Ensuite, on est aspiré par cette histoire, on est révolté par le traitement qui est réservé au africains et on ne peut s'empêcher de se réjouir lorsque les grévistes remportent des victoires. La scène où les femmes de Dakar attendent les policiers armées de bouteilles remplies de sable qu'elles leur envoient en plein visage, c'est jubilatoire!

Ce livre a certes des imperfections, mais c'est un coup de cœur de moi, j'ai été tellement émue et révoltée avec ces grévistes qu'il me fut difficile de les quitter. Des personnages attachants décrits avec beaucoup de verve!

Note : 5/5

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum