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Günter GRASS (Allemagne)

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Message  Lacazavent Ven 12 Déc 2008 - 10:57

De : nimbus Envoyé : 14/04/2004 22:05
Günter Grass - "mon siècle"

Seuil 350 pages.
traduction: Claude Porcell et Bernard Lortholary


L'auteur: est allemand, né à Dantzig en 1927. Prix Nobel de littérature, il est aussi poète, peintre et sculpteur.
J'ai eu plusieurs fois l'occasion de l'entendre s'exprimer, il est éminemment interessant. C'est un humaniste qui semble avoir réfléchi sur tous les grands problèmes de nos sociétés.



Le livre: c'est le 20° siècle revisité, en 100 textes brefs (2 à 3 pages),un pour chaque année. Chaque anecdote souligne un aspect: social, politique, historique, intime.
L'écriture et la traduction sont remarquables.


Mon avis: c'est là où est le problème! je n'ai pas accroché à ce livre, et la plupart du temps parce que je n'y comprenait pas grand chose!
Mais le problème vient de moi: je n'ai pas suffisamment de connaissances et de références historiques, politiques, ou littéraires sur le vingtième siècle!
Probablement un bon livre, mais pour lecteur averti.

Je n'ai lu que le quart du livre, et je ne donnerai pas de note.



De : sereinejulie1 Envoyé : 26/06/2004 19:00
Le Tambour, Éditions Points 625 pages


Résumé:
Pologne, fin des années 20. Sur son troisième anniversaire, Oskar reçoit comme promis un tambour d'étaing laqué rouge et blanc. Sur cela, le même jour, il a résolu de ne pas rejoindre le monde des adultes et de ne plus grandir. En niant convenances sociales et espérances, Oskar éprouve (et avec cela, crée) le monde par le battement de son tambour, par les rythmes différents qu'il annonce, lentement, bruyamment d'abord, alors ardemment, intensément, fidèlement ensuite, battant avec l'humeur du jour. Sa décision d'arrêter de grandir est inflexible. Ainsi, avec la stature d'un bébé, son tambour toujours attaché autour de son cou, le narrateur raconte son voyage épique par les années trente, la deuxième guerre mondiale et la revitalisation économique.



Mon Avis:
Gunter Grass nous fais pénétrer dans le monde d'Oskar, qui, métonyme pour une Allemagne mûrissante, fait voir son innocence ou ignorance non tant comme outil pour l'évaluation, mais comme le miroir pour clairement voir notre siècle et le monde occidental.

Gunter Grass a crée des personnages fertiles, brillamment dessinés et les a implanté dans la page et dans la tête du lecteur. Chaque caractère à qui il se réfère est un individu singulier, un monsieur tout le monde. Il explore la culpabilité collective et conscience existentielle, rejet de la responsabilité et l'angoisse du libre choix.

Témoin des événements qui se déroulent à Danzig de 1924 à 1950, sous les apparences de l'enfance, à une maturité d'homme, Grass fait jaillir un univers grotesque et mystérieux, une impitoyable condition humaine ensevelie sous les décombres de l'histoire. L'auteur emploie la comédie sauvage et une dose raide de réalisme magique pour capturer non seulement la folie de la guerre, mais aussi le cancer noir au coeur de l'humanité qui permet à de telles dégradations d'arriver. L'auteur exerce son humour comme un couteau - oui, il vous fera rire, mais il vous fera saigner, aussi.

C'est une histoire amusante et intelligente, dont l'auteur par l'entremise d'Oskar veut seulement évaluer le monde moderne de ses 3 pieds de haut, marchant au pas, le long face à face avec le monde comme il est vraiment. Avec sa prose folâtre, Gunter Grass combat le fanatisme de la modernité, la pureté fausse du facisme et la justice et les notions superficielles du 20e siècle. Cette histoire semble fantastique, mais au lieu elle est réaliste. Grass a crée ce voyage sinueux par le monologue d'Oskar, un monologue franc, ''d'un intellectuel dont l'approche critique est l'enfantillage, un carnaval individuel, le dadaisme dans l'action.

La narration de Gunter Grass bouge d'une virtuosité extraordinaire, de la plus graphique description naturaliste à des passages d'exubérance verbale et de fantaisie lyrique ou satirique... parce qu'il a la capacité plutôt extraordinaire de convier le sens, la couleur et l'odeur de l'expérience. C'est sa façon expressive de raconter avec vivacité et vigueur et le corps de ce roman qui font réagir immédiatement le lecteur. Bref, ce qui rend Le Tambour fascinant et envoûtant est quelque chose qui va au-delà du récit et du style: l'imaginaire de l'auteur et les mythes personnels qu'il crée, plein d'urgence, d'allant et de dynamisme.

Ce roman est un feu d'artifice qui ne cesse de nous émouvoir en se faisant de plus en plus lumineux. Oskar nous touche et nous fais réfléchir sur la période qui allait amorcer la deuxième guerre mondiale. Une teinte de surréalisme et une forte écriture en font, à mon avis, un livre à part et unique en son genre. Ce roman est une belle aventure que l'on voudrait pouvoir refaire et refaire. Un récit qui restera gravé dans ma mémoire.

Je vous le recommande fortement. 4.50


Günter Grass est né en 1927 à Dantzig-Langfuhr, de parents germano-polonais. Après avoir servi sous les drapeaux pendant la guerre et avoir été prisonnier des Américains de 1944 à 1946, il a travaillé comme ouvrier agricole et mineur, puis a étudié les arts plastiques à Düsseldorf et à Berlin. De 1956 à 1959, il a gagné sa vie comme sculpteur, graphiste et écrivain à Paris, puis à Berlin. En 1955, Grass est entré au «Gruppe 47», un mouvement contestataire à qui l'écrivain allait plus tard rendre hommage dans Das Treffen in Telgte («Rendez-vous à Telgte»). Il a débuté comme poète en 1956 et comme auteur dramatique en 1957. La grande percée internationale s'est produite en 1959, avec Le tambour. Ce roman picaresque et de formation, un ouvrage allégorique à la composition ample, porté à l'écran par Schlöndorff, constitue un panorama satirique de la réalité allemande de la première moitié du siècle et allait faire partie de «la trilogie de Dantzig», avec Katz und Maus («Chat et souris») et Les années de chien.
Pendant les années 60, Grass s'est engagé dans la politique et a participé activement aux campagnes électorales en faveur de la social-démocratie et de Willy Brandt. Il a traité le thème de la responsabilité des intellectuels dans Anesthésie locale, Journal d'un escargot, et «la tragédie allemande» Les plébéiens répètent l'insurrection, et a publié des discours politiques et des écrits où il plaide pour une Allemagne délivrée du fanatisme et des idéologies totalitaires. On allait retrouver Dantzig, la ville de son enfance, et l'imagination narrative, vaste et suggestive, de l'auteur, dans Le turbot et La ratte, romans à succès qui critiquent la civilisation et reflètent aussi l'engagement de Grass dans les mouvements pacifiste et écologiste. Le pavé
Toute une histoire, dont l'action se passe en République démocratique allemande pendant les années précédant et suivant l'effondrement du communisme et la chute du mur de Berlin, a suscité des discussions et des critiques véhémentes.
Dans Mein Jahrhundert («Mon siècle») il fait un historique personnel, année par année, du siècle écoulé. En tant que graphiste, Grass a souvent été l'auteur de la couverture et des illustrations de ses œuvres. Il a été président de l'Akademie der Künste de Berlin de 1983 à 1986 et a été actif au sein de la Maison d'édition des auteurs et du Pen Club allemands. Il a reçu un grand nombre de prix, parmi lesquels: Preis der Gruppe 47 (1958), «Le prix du meilleur livre étranger» (1962), le prix Büchner (1965), le prix Fontane (1968), Premio Internazionale Mondello (1977), Alexander-Majakowski-Medaille (Gdansk, 1979), le prix Antonio-Feltrinelli (1982), Großer Literaturpreis der Bayerischen Akademie (1994). Docteur honoris causa des universités de Kenyon College, Harvard, Poznan et Gdansk.


De : Sahkti1 Envoyé : 16/09/2007 10:47
Günter GRASS, En crabe

Le 30 janvier 1945, le Wilhelm Gustloff est coulé par un sous-marin russe. A son bord, des milliers de personnes fuyant la terreur de l'Armée rouge. Près de quatre mille enfants dans les flots glacés de la Baltique. Quelques centaines de personnes survivent, rien à côté de la population initiale.

Günter Grass se penche sur ce fait historique pour effectuer un devoir de mémoire. Il nous fait revivre ce dramatique incident, mêlant plusieurs générations qui se déchirent encore autour de cette tragédie. Le parcours de deux jeunes gens nous interpelle : l’un prend parti pour les juifs, l’autre pour les nazis. Les haines mal digérées resurgissent, les parents se souviennent, un profond malaise refait surface. L’Histoire suit l’Homme pas à pas. Un roman dur avec une avancée en crabe, à savoir tentant de fuir une réalité pourtant bien présente en effectuant des pas de côté.
C'est que beaucoup trop d'histoires nationales officielles passent encore sous silence le naufrage du Wilhelm Gustloff, par honte et embarras. (4/5)
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Message  Lacazavent Lun 15 Déc 2008 - 12:51

L'auteur et son passé



De : Claudeg061 Envoyé : 21/08/2006 17:30

Je ne sais si ce que je vais écrire va faire de moi un monstre et, pourtant, je voudrais venir simplement, par l’écrit, en aide contre les choses les plus viles qui soient, c’est à dire le jugement par à l’ignorance.

Il y a quelques semaines Gunther Grass a admit avoir été " enrôlé " dans les Waffen SS. Ce que je lui reproche ce n’est pas d’avoir été un des ces pauvres êtres mais bien de l’avoir caché.

Ceci dit, en réfléchissant aux réactions de ces dernières semaines je le comprend car combien savent qu’à partir de 1944 la Waffen SS était composée de tellement de résidus de l’armée de terre (la fameuse Whermacht) qu’elle n’avait de nazie que le nom. Et oui les gosses tout justes sortis de la HJ, les rampants de la marine et de la Lutwaffe, les pauvres types trop vieux pour le front de l’est avaient tous hélas le droit d’être nommés pour la " fabuleuse " armée de Himmler : L’idiot congénital de Hitler. Cette si " fabuleuse " garde rapprochée n’avait plus rien de fabuleux, c’est un leurre que d’y croire encore. Avez-vous vu les photos des prisonniers SS de la Bataille des Ardennes ? Des gosses, des vieux, des gosses… Tous plus perdus les uns que les autres. Oui ils ont fait partie de la lie du monde mais après 44 ils ne furent que des jouets… Grass aussi… Qu’il aie refusé d’en parler prouve juste son intelligence : à savoir qu’on juge souvent avec peu de connaissance et surtout sur base de l’ignorance…

Claude



De : Venusia Envoyé : 22/08/2006 15:08

Je connais peu Gunther Grass, tout ce que je peux dire ici est influencé par ce que j'en ai lu par les médias.

Je ne crois pas que c'est son enrôlement (à 17 ans, vers la fin de la guerre) qu'on lui reproche. D'après ce que j'ai lu, ce qu'on lui reproche en général c'est de l'avoir caché, et d'avoir cherché à être la conscience de son pays dans les années subséquentes. Si on cherche à faire la morale aux autres, il faut bien être transparent soi-même. Je comprend bien si ses compatriotes se sentent trahis et le traitent d'hypocrite car il l'a effectivement été. Il a perdu de sa crédibilité, ses oeuvres ne seront pas lues de la même façon, et accueillies et relues avec scepticisme, à la lumière de cette nouvelle facette de son passé. C'est indéniable. Pour moi, on ne peut pas divorcer l'homme et l'oeuvre. Si, peut-être, lorsqu'il ne s'agit que de romans d'évasions, mais pas lorsque l'oeuvre aborde des idées philosophiques et conscientisatrices.




De : nanette938 Envoyé : 22/08/2006 19:44

bonsoir,
Je pense que G.Grass assume enfin, à part "Le soldat..." que j'ai lu il y a très longtemps , je ne connais pas son oeuvre...Nous n'avons pas assez de recul, et même avec le temps.!! En tous cas il se fait un fameux coup de pub pour ses mémoires ...J'attendrais avant de les lire, si je m'y mets...

Par contre, je n'arrive pas à me débarrasser de l'idée que JJ.Rousseau, un classique s'il en est, a mis ses enfants à l'assistance publique, et que ses traités d'éducation m'ont été enseignés dans ma jeunesse.
Autre chose, je me demande qui ne possède pas un secret dont il n'est pas fier?

J'en reviens à Grass, il faut avoir vécu une dictature, sa propagande...la peur de ne pas faire bien...Faut-il que tous ceux qui avaient 17 ans avant la fin de la guerre de 40 et qui ont participé de cette doctrine complètement débile, soient à jamais stigmatisé?Aujourd'hui des génocides ont lieu et le monde reste dans l'indécision!!!Il faut nettoyer devant sa porte... Mais je suis quand même troublée que ce secret ait si longtemps été gardé...Quel mal vivre! quelle angoisse..!On se retrouve toujours devant sa conscience! J'avoue que je ne comprends pas bien...mais ça c'est une autre histoire.
Nanette.



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Message  nauticus45 Jeu 22 Oct 2009 - 20:13

"Le chat et la souris" - Seuil - 1997

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Résumé:


Pendant la seconde guerre mondiale, un groupe de lycéen est fasciné par Mahlke, un camarade au physique ingrat (il a notamment une pomme d'Adam très proéminente) mais au charisme évident. Durant leurs vacances d'été, ils se réunissent en mer, sur un ancien navire de guerre échoué. Là, Mahlke plonge en apnée durant des heures et ramène de l'épave divers objets qui passent pour de véritables trophées au yeux de ses copains incapables de le suivre. Parmi ces camarades, le narrateur nous relate toutes ces aventures lycéennes, teintées d'innocence et de la guerre si proche et si loin à la fois.

Avis:

J'ai beaucoup aimé l'écriture très poétique de ce roman, elle nous porte agréablement d'un chapitre à l'autre et on le lit sans trop s'en rendre compte (d'autant plus qu'il est court). Cependant l'histoire est plutôt légère, c'est sympathique de suivre ces histoires de jeunes mais la guerre est là, on la sent et on sent la métaphore du chat et de la souris qui la symbolise. Et effectivement la guerre finit par rattraper ces lycéens, mais dès ce moment-là le livre tourne court, et c'est vraiment dommage. Je n'attendais pas de scènes de guerre en fait, mais j'aurais aimé voir la manière dont la guerre va faire évoluer ces lycéens, comment elle va faire changer leurs priorités et leur vision du monde. Au lieu de ça, et même s'il y a désertion de l'un des personnages, on a l'impression que ces jeunes vivent leur incorporation comme une vague rentrée scolaire. C'est probablement une marque de pudeur de l'auteur, mais ça laisse un sentiment d'inachevé, et c'est dommage.

2/5
nauticus45
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