Donald WESTLAKE (Etats-Unis)

Et un autre titre à ajouter à ma LAL!!

J'ai fait connaissance avec la fine équipe de Dortmunder, qui malgré toute leur bonne volonté et leur talent ont beaucoup de mal, dans cet épisode, à s'emparer d'une émeraude baladeuse.

J'ai souri bien des fois, même si je trouve que Dortmunder a une sorte de mélancolie en lui à laquelle je ne m'attendais pas (ou alors est-ce de la fatigue chronique ?)

Je continuerai à lire ses aventures, mais je pense que je sauterai quelques volumes pour arriver à des épisodes moins datés, plus actuels, car certains détails font un peu dépassés.

Et dis-moi Phil Dortmunder a-t-il des aventures amoureuses ? car la gente féminine manque un peu dans ce premier épisode.

J'avais hâte de lire ta critique Zeta! Oui Dortmunder à une aventure amoureuse. Dès le deuxième tome on voit apparaître May, sa compagne. Il semble être un homme fidèle car dans tous les livres que je connais de la série il est avec elle. Deux personnages féminins sont récurrents dans la série, soit May et Mme Murch, la maman de Stan le chauffeur. May est géniale, elle travaille dans un supermarché (plutôt style grande surface) et améliore son train de vie avec quelques produits ramenés à la maison. Elle fume comme une cheminée, c'est aussi elle qui porte la culotte à la maison. Elle participe de temps en temps aux préparatifs des vols mais la plupart du temps Dortmunder préfère ne pas l'impliquer par esprit de protection.

Dortmunder est plutôt dépressif et pessimiste que mélancolique. Faut comprendre que ses combines ne fonctionnent à peu près jamais, qu'il "travaille" fort pour quelques sous, qu'il a une hantise folle de la prison. En fait je dirais plus qu'il est découragé et désabusé.

Je te suggère fortement Dégâts des eaux qui est vraiment très bien.

Money for nothing (Argent facile)
Warner Books
310 pages



Résumé
Un beau jour, Josh Redmont reçoit un chèque de 1000$. Il n'y a pas d'explications et il n'y a pas de moyen pour lui de retracer le payeur. Il décide d'encaisser le chèque. Un chèque suivra le mois suivant, puis l'autre et ce, pendant 7 ans. Puis, un jour, il reçoit la visite d'un inconnu. Il est maintenant activé. Cet argent devra maintenant être gagné...

Critique
Un thriller hors de l'ordinaire, puisque le héros est propulsé malgré lui dans l'action... à travers des personnages plus indignes de confiance les uns que les autres et un héros complètement novice dans le crime organisé, le suspense est à son comble. Particulièrement à la fin, j'étais littéralement suspendue aux pages dans l'attente du dénouement! L'histoire est très bien ficelée, les dialogues sont savoureux, les personnages sont tout à fait crédibles. Une lecture très agréable!

Je dois avouer que j'ai eu la chanson des Dire Straits en tête pendant toute la durée de cette lecture

4.5/5

:cheers:Je l'ai dans ma PAL, j'ai bien hâte de le lire!

Personne n'est parfait
Ed. Payot & Rivages, 2007, c1977, 341 pages, ISBN 978-2-7436-1737-0
Titre original: Nobody's perfect (traduit de l'américain par Henri Collard)

Ma note: 4.25/5

Résumé:
John Dortmunder s'est fait prendre et doit passer, encore une fois, devant le juge. C'est pas l'avocat commis d'office qui va l'aider... jusqu'au moment où un avocat très connu et retord entre en scène. Facilement Dortmunder se sort de cette impasse mais bien sûr il y a un prix. Un riche jeune homme est maintenant à court de liquidité et veut faire un casse... chez lui! Un tableau de grande valeur lui sera volé par Dortmunder et sa gang, il touchera l'assurance, et récupérera le tableau. Mais comme d'habitude rien ne se passe comme prévu!

Mon avis:
Un opus de la série Dortmunder qui est fort divertissant à lire. On renconte Tiny Butcher, un personnage tout en muscle et testostérone ainsi que Roger Chefwick, un "serrurier" passionné de trains. Plusieurs scènes sont assez hilarantes comme la bataille d'Écossais en kilt ou l'apprentissage de la conduite à gauche par Kelp dans les rues de Londres. C'est toujours aussi loufoque, mais c'est exactement ce qui fait le charme de cette série.

Dortunder est certainement le malfrat le plus malchanceux de la planète et pourtant il y a beaucoup d'inventivité et de fantaisie dans ses plans. Mais dans cet épisode son gros tort est de se mettre en cheville avec un gangster qui lui ne s'embarrasse d'aucun scrupule. Pour empêcher cet ancien compagnon de cellule d'être responsable de nombreuses morts, Dortmunder élabore un moyen de récupérer un cercueil emplis de dollars. Que le cercueil soit au fond d'une vallée recouverte par les eaux d'un réservoir de barrage n'est là qu'une des difficultés.

Westlake m'énerve un peu à toujours faire échouer son héros récurrent, mais c'est sans doute là la morale de l'histoire. En tout cas il déploie une belle panoplie de personnages amusants. A suivre pour de prochaines aventures.

Si Westlake faisait réussir Dortmunder je crois que ça enleverait toute la beauté (pas le terme que je cherche...) de ces livres, on le critiquerait probablement pour ça. C'est un peu comme regarder Road Runner: on ne veut pas vraiment que le coyote réussisse mais on est bien amusé par ses essais.

Les sentiers du désastres
Ed. Payot & Rivages, 2006, c2004, 296 pages
Titre original: The Road to Rain (traduit de l'américain par Jean Esch)

Ma note: 4/5

Résumé:
Monroe Hall est probablement l'homme le plus détesté de la Pensylvannie! Homme riche, boudeur et enfant gâté il est assigné à résidence depuis qu'il a été pris la main dans le sac, ou plutôt le portefeuille, de bien des gens. Mais il y a une chose qui plaît chez lui... sa collection de voiture! Dortmunder, Kelp, Stan et Tinny feront jusqu'à l'impensable pour mettre la main sur ces bolides coûteux, mais c'est sans compter sur la proverbiale malchance de notre cher John Dortmunder!

Mon avis:
Un autre volet de la série qui fait tellement de bien à lire. C'est pas le meilleur, mais c'est loin d'être mauvais, j'ai passé un excellent moment en compagnie de personnages que j'aime vraiment beaucoup. Je dirais même qu'il y avait un petit plus: avec plusieurs tomes de la série de lu, j'attend avec impatience certains passages du livre, comme la prise de contact de Kelp avec John au début ou les discussions des habitués au bar. Pour moi la série Dortmunder c'est comme un bon chocolat chaud un soir d'hiver, ça réconforte.

Pierre qui roule

Note : 4/5

Voir les résumés ci-dessus

Critique : j’ai beaucoup aimé les aventures de ses personnages, surtout bien sur le personnage principal Dortmunder. J’ai beaucoup rit au fil des pages des mésaventures qui arrivent à ces gentils voyous (le passage du chien est géniale). L’histoire est rocambolesque et loufoque, il ne faut pas la prendre au sérieux. En tout cas, elle est assez originale. On se demande toujours comment les personnages vont parvenir à s’en tirer cette fois. La fin est géniale. Le livre se lit très vite, il est juste assez long pour ne pas se lasser. Merci Phil de m’avoir fait découvrir ce livre !

PS : ça n’a presque rien à voir mais j’aime aussi beaucoup la couverture

Je suis presque passée à côté de la critique Cookie! Je suis super contente que ça t'ais fait sourire! Vraiment pour moi les aventures de Dortmunder et sa bande sont vraiment des lectures doudoux.

PIERRE QUI ROULE

Le résumé a déjà été fait auparavant.

Mon avis :
Que dire de ce livre, mis à part que je l'ai dévoré et adoré, c'est un coup de coeur . Je ne sais si tous ces livres sont du même style, car je ne connaissais pas, les personnages sont attachants , le livre est plein d'humour, grotesque par les situations, un grand n'importe quoi par moment.
J'ai vraiment passé un bon moment et je relirai avec plaisir cet auteur.

Ma note :
5/5

Yé! Je suis super contente de t'avoir fait découvrir cette bande de rigolo!

Oh oui trop marrant !!!

Pierre qui roule de Donald Westlake
Rivages / 300 pages


Je me suis beaucoup amusée avec ce livre, les rebondissements sont toujours plus cocasses. C'est un immense plaisir de découvrir les situations, les gaffes impensables sans des personnages aussi gauches, qu 'imaginatifs et professionnels...
C'est un livre qui met du baume au cœur et que l' on referme le sourire aux lèvres.
J'ai hâte de retrouver cet auteur.

Phil

Ça fait bien plaisir Lacazavent!!

Bien dommage qu'il n'avait remporté la bataille comme livre du mois!

Mauvaises nouvelles
Ed. Payot & Rivages, 2002, c2001, 279 pages
Titre original: Bad news (traduit de l'américain par Jean Esch)

Ma note: 4/5

Résumé:
Les deux pieds dans la boue, John et Andy creuse une tombe. Oh détrompez-vous, ils n'ont pas changé, ils ne font pas dans le crime violent, c'est plutôt qu'ils ont décidés de faire un petit contrat de déménagement de cercueil pour un maître chanteur et sa bande. Une histoire d'indiens, de casino et de gros sous. Un coup facile selon Andy... pas si certain finalement!

Mon avis:

John Dortmunder était un homme sur qui le soleil brillait seulement quand il avait besoin de rester dans l'ombre.

Quand la première phrase d'un bouquin commence comme ça, on sait que l'on va passer un bon moment! Les premières scènes de cette histoire sont absolument hilarantes et John comme toujours se sortira du pétrin avec beaucoup d'imagination mais un peu moins d'élégance. Un autre opus pour les fans de ce cher John!

Cyrielle: Quelle belle idée d'utiliser son pseudo pour cette histoire, vraiment Westlake est génial!

Histoire d'os
Ed. Rivages/Thriller, 1996, c1993, 345 pages
Titre original: Don't ask (traduit de l'américain par Jean Esch)

Ma note: 5/5

Résumé:
Tout comme dans Pierre qui roule publié 23 ans avant Histoire d'Os, Donald Westlake met en scène deux minuscule pays, absolument fictif, qui se chamaillent pour un objet. Ici c'est le fémur de sainte Ferghana qui est l'objet de la convoitise. Un de ces pays insignifiant a l'immense honneur d'être la terre natale de la famille de Tiny Bulcher, cette montagne faite homme. Dortmunder, Kelp, Stan et Tiny mettront donc au point une combine pour redonner la précieuse relique à la Tsergovie en l'enlevant de l'ambassade du Votskojek à New York, pays ennemi. Tout roule mais Dortmunder se retrouve pris dans les filets d'un ambassadeur ne voulant pas perdre son précieux os.

Mon avis:
Je viens de vous résumer la première partie du roman, mais je laisse vague la deuxième car elle est trop géniale. Ce livre il était dans ma LAL depuis 2006, c'est la critique de Mousseline à l'époque qui m'avait fait ajouter le nom de Westlake à ma liste d'auteurs à découvrir. Ce n'est qu'en 2009 que j'ai lu Dégâts des eaux et depuis cet auteur est mon chouchou.

Dans cet opus, on retrouve toute la bande, le plan est digne d'un génie mais il y a toujours un grain de sable dans l'engrenage. Tout de même cette fois-ci je trouve que Westlake a été particulièrement gentil avec son personnage à la fin, peut-être pour se faire pardonner de la torture qu'il lui fait endurer plus tôt dans l'histoire! Dans ce roman on y retrouve tout plein de références aux autres de la série, comme par exemple la phobie de l'eau de Dortmunder suite à Dégâts des eaux (le tome précédent) ou la présence des policiers tournés en bourrique par la bande de Le paquet. C'est super le fun ce genre de petits clins d'oeil, il y en a probablement que je n'ai pas réalisé ce qui me fait désirer lire toute la série dans l'ordre plus tard.

Chapitre 1

Bloqué dans les embouteillages sur Williamsburg Bridge au sud de Manhattan à bord d'un camion de poissons surgelés volé rempli de poissons surgelés volés, à treize heures trente, par un après-midi ensolleilé de juin, avec devant eux une sucession de travaux sur la voie rapide Brooklyn Queens, avec Stan Murch assis à la gauche de Dortmunder et qui se plaignait qu'il n'y avait plus aucune route digne de ce nom pour aller d'un endroit à un autre à New York - "Quand y a pas de la neige sur la chaussée, y a des travaux" -, et avec Andy Kelp assis à la droite de Dortmunder qui jacassait joyeusement sur le réchauffement climatique de la planète et expliquait que ce serait vachement plus chouette quand il n'y aurait plus jamais d'hiver, Dortmunder devait en plus affronter un système d'air conditionné qui lui gouttait sur les chevilles. Des gouttes glacées.

- J'ai les chavilles gelées, déclara-t-il.

Comme si quelqu'un s'en souciait.

- Plus personne n'aura jamais froid, lui répondit Kelp pour le réconforter. Grâce au réchauffement de la planète.

- Je peux pas attendre, dit Dortmunder. Je sens les os de mes chevilles se fendiller. J'ai l'eau glacée de l'air conditionné qui m'asperge les pieds! Je vais perdre l'usage de mes jambes. Désolé, je peux pas attendre que le globe se réchauffe.