Wilbur SMITH (Rhodésie/Royaume-Uni)

De : Garanemsa Envoyé : 13/06/2008 20:13
L’ŒIL DU FAUCON - Wilbur Smith



Tout d’abord je ne sais pas si je dois le mettre dans AFRIQUE ou simplement au nom de l’auteur.
Certes tout le livre est consacré à l’Afrique, mais pas écrit par un auteur noir, il est blanc et né en Rhodésie
Alors vous déciderez s’il doit rester ou non dans la rubrique Afrique.
D’emblée pour l’auteur je pourrait lui mettre un 5 plus extraordinaire, une brique énorme, mais pour moi je lui mettrais seulement un 4.


J’explique
Ce livre relate l’histoire de deux britanniques, frères et sœurs, parti en Afrique à la recherche de leur père militant antiesclavagiste et missionnaire.
Lui est ancien officier des Indes et elle est médecin, ce qui n’existait pas à l’époque, soit vers les années 1850, elle a pu faire ses études déguisée en garçon.
L’aventure est extraordinaire, mais foisonne un peu trop de détails.
L’auteur a du faire des recherches incroyables pour nous livrer toutes ces choses :
La direction des bateaux, voiliers de l’époque : par moment j’ai été obligée de me référer au dictionnaire car je ne connais rien dans les voiliers et tous ces termes de batelerie me sont un peu inconnu.
Les sabordages des canonnières britanniques qui cherchaient à enrayer le trafic d’esclaves, idem
Ils sont donc partis avec peu de renseignements, un morceau de carte avec juste des indications comme endroits des hyènes, endroits des mouches tsé-tsé, etc

A travers tout le livre, on parcours des milliers de kms, on visite des dizaines de sortes de tribus, tout est expliqué dans le détail, les vêtements, les coutumes.
La nature, les montagnes, les rivières, les saisons, etc, etc….

Et surtout ce qui est terrible, le trafic des esclaves, j’avais l’impression de les voir mis sur le côtés, pour gagner de la place, attacher par le cou, les mains et les pieds, et à 50 cm au-dessus, un autre plancher idem, ils étaient nus, un jour sur trois de l’eau, un jour sur trois de la bouillie, imaginez la puanteur, la chaleur, et ceux d’en bas qui recevaient les urines et les selles de ceux du dessus, etc….

Les nègreries, qui les groupaient dans des cases pendant des jours en attendant l’embarquement et les engraissaient pour qu’ils tiennent le coup pendant ces longs voyages, sans nourriture, à vous faire frissonner d’horreur.
Et la Chine, elle qui ne prenait que des mâles car elle ne voulait pas que la Chine soit infestée de métis et pour ce faire castrait à la hache les hommes et comme moyen d’empêcher les hémorragies, de la bouse de vache séchée, grrrrr
Il y a aussi tous ces pactes et contrats entre les différents pays pour ou contre, les ingérences dans les territoires, les pots de vins, l’argent du trafic, la gloire, là aussi à se révolter sur l’être humain

Ah, il est vrai que j’ai appris une masse de chose et la meilleur est la dignité de ces pauvres hères, seuls eux sont à sortir du lot.
Tout le reste baigne dans des complots, des malversations, des passes droits, etc.
Il faut dire que c’est tout de même un livre extraordinaire. Comme seul sait les écrire Wilbur Smith ; mais de tous les livres que j’ai lu de lui, c’est la première fois que je me réjouissait de le voir fini

Voilà mon petit mot à ce sujet, à vous de juger si vous le lisez ou l’avez lu.

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