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Philippe SOLLERS (France)

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Philippe SOLLERS (France) Empty Philippe SOLLERS (France)

Message  Lacazavent Sam 20 Déc 2008 - 22:09

De :Thomthom1293 Envoyé : 08/01/2006 21:46


On ne présente plus Philippe Sollers...

(ok là c'est une réflexion de feignant).

Alors comment résumer Philippe (Philou pour les intimes et les moqueurs)? Philippe a tout fait, tout vu, tout lu. Il connaît tous les auteurs passés, présents, et même certains à venir. Il est partout, dans toutes les combines, dans tous les mauvais coups, dans toutes les émissions de télé.
C'est un vieux roublard, très doué, très polifique aussi, qui agace autant qu'il fascine.

Certains esprits retors vont même jusqu'à affirmer que Philou est un des plus grands auteurs de ce siècle...c'est surtout un grand auteur à l'ancienneté. Débarqué sous l'égide du nouveau roman, il a vu mourir à peu près tous les autres (sauf son grand rival Robbe-Grillet) et a fini, à grand renfort de spotlights, par presque les faire oubliés.

Erudit, passionné de littérature mais également de musique et de peinture, il est le fondateur de la très culte (et très snob) revue "Tel Quel" (1960), puis de l'Infini (en 1983) qui a dévié depuis en collection phare de l'écurie Gallimard. Rien que pour ça, ce petit homme narquois, lettré, à qui personnellement je ne confierais ni mon porte-monnaie ni ma fille, mérite le respect.
Mais une fois de plus, mériter le respect ne signifie pas être un grand écrivain. Le fait est que Sollers a surfé sans vergogne sur toutes les modes littéraires depuis ses débuts en 1958 : nouveau roman, autofiction, roman historique, espionnage...il a tout fait, parfois avec génie, d'autrefois en donnant l'impression qu'il n'était qu'un affreux oportuniste.
Mais c'est bien connu : tant qu'un artiste fait parler de lui, il est au moins certain d'exister. Objectivement, qu'on aime ou non le personnage, la plupart de ses livres sont réussis. Leur problème est ailleurs : à force de vouloir être tout le monde, Sollers a fini par ne plus être personne. On peine à trouver le moindre reflet de sa personnalité exhubérante dans des romans où il y a à boire et manger, comme si Sollers n'était jamais parvenu à trouver son style. Au moins aura t'il eu un mérite : ne jamais faire dans le politiquement correct et avoir tenu le flambeau de la subversion si cher à Montherlant durant de longues décennies 70 et 80 où on put lire en France beaucoup de bons livres, mais découvrir peu d'auteurs charismatiques.

Le verdict quant à sa réelle qualité ne tombera probablement que dans quelques décennies. D'ici là, on peut toujours redécouvrir ses romans les plus réussis : "Le Parc" (1961), "Paradis" (1981), "Femmes" (1983), "Studio" (1997), "L'Année du Tigre" (1998)...




"Une Vie Divine" (Gallimard, 2006)



Ami raton : ce message s'adresse à toi.

Si d'aventures tu avais des prétentions artistiques et qu'en plus tu avais une vie romanesque, méfie toi : Philippe Sollers pourrait bien avoir d'écrire ta biographie à l'occasion de son 4675eme bouquin.

Après Casanova, Mozart et au moins une trentaine d'autres, Sollers s'attaque donc à Nietzsche, personnage si sollersien (à moins que Sollers ne soit un personnage nietzschéen, mais ce serait peut-être lui faire trop d'honneur) qu'on se demande pourquoi ces deux là ne s'étaient pas encore rencontrés.
On a un peu envie de lâcher le même commentaire qu'on avait lâché à propos de sa bio de Mozart : on a tout dit et tout écrit sur le sujet, que peut bien apporter Sollers au débat ? Pour l'immense compositeur, c'était clair et net : que dalle. Pour Nietzsche, en revanche...on est obligé d'admettre que Sollers, outre une plume alerte, est doué d'une culture et surtout d'une compréhension de cette culture hors du commun. Il semble littéralement être parvenu à pénétrer dans la tête de Nietzsche, dans les moindres replis de son âme, et réussit admirablement à nous émouvoir avec l'immense solitude du plus artiste de tous les philosophes. Un être génial, surdoué, affable en public mais désespérément seul dès que s'éloignaient les lumières de la fête...comme Sollers ? Il évident que ces deux là, tout en présentant de considérables divergences, sont faits du même bois. Sollers n'a bien sûr pas révolutionné la philosophie (à vrai dire la seule chose qu'il ait jamais révolutionnée c'est la représentation médiatique des écrivains) même s'il en a sans doute rêvé. Mais cette solitude, ce silence au milieu de l'érudition quasi omnisciente, c'est bien sûr la sienne. En ce sens, il en dit sans doute plus sur lui dans cette bio de Nietzsche que dans tout le reste de son oeuvre.

Pour le reste on peut bien sûr lancer le débat : le rôle d'un biographe, par définition plus journalistique que littéraire, est-il d'entrer la tête de son sujet et de se servir de lui pour nous émouvoir ?
A l'inverse, plus qu'un philosophe ou un artiste, Nietzsche est avec le temps devenu un mythe. Et le principe d'un mythe, c'est que tout être peut y plaquer ses propres obsessions...

Ce n'est donc pas par hasard si je poste ce message dans "Sollers" et non dans biographie. C'est sans doute une très mauvaise biographie. Mais c'est un très bon roman.

3,75/5




De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 06/07/2008 19:14
Philippe Sollers
Une curieuse solitude

1958



Un étudiant quelque peu désabusé tombe éperdument amoureux d’une belle espagnole. Leur relation est physique et passionnée. Le narrateur ne peut se passer de sa belle, mais celle-ci s’éloigne peu à peu, regarde des jolies femmes, jusqu’à ce qu’ils doivent se séparer. Le narrateur vit alors de tristes moments de langueurs, ne pouvant oublier sa flamme ni se changer les idées. Paradoxalement, il apprend à savourer cet état, car ceci confirme qu’il est vivant et digne d’émotions. Un jour, il retrouve sa belle. Ils reprennent une relation, mais ce ne sera jamais comme au tout début, le spectre des autres et des absences s’insèrent entre eux.

C’est le premier roman de Philippe Sollers. Je n’ai pas tellement apprécié ce récit initiatique, dans lequel le jeune homme découvre enfin la vraie passion, avec ce qu’elle peut apporter de bonheur mais aussi d’épreuves. Peut-être suis-je trop vieux, ou le livre est moins d’actualité après un demi-siècle?

2,5/5
le réaliste-romantique




De : Garanemsa Envoyé : 07/07/2008 12:15

le réaliste romantique est du même avis que moi, pour la cote de ce livre, à la limite je serais encore descendue d'un demi cran
j'ai aussi lu femmes et là non plus je n'ai pas accroché



De : Shan_Ze Envoyé : 08/07/2008 13:23

Comme le réaliste romantique et Garanemsa, je n'ai pas tellement apprécié ce livre (que j'ai lu il y a environ 4 ans), je pense donner à peu près cette note moyenne de 2.5.

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Message  Garanemsa Mer 19 Aoû 2009 - 15:48

FEMMES

Philippe Sollers



Une énorme brique, dont la moitié des pages, je ne les ais pratiquement pas lues. Une écriture trop décousues, parfois voire même souvent trop vulgaire et légère.

Pas simple de suivre toutes ces digressions

Une journaliste politique, une anglaise à New York, une dirigeante féministe, une chinoise, etc………on pourrait y trouver un tas de choses comme le révolution féminine, trop d’érotisme (pour ma part).

Certes dans ce livre, l’auteur livre un tas d’idées, de toutes natures. Mais je n’ai pas aimé du tout. Surtout je pense vu le style d’écriture, rares sont les phrases entières et formées.

Pour moi 2/5
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