Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
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Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Lacazavent Sam 20 Déc 2008 - 21:52
De: Polo
Gaétan Soucy - L'Immaculée Conception
(En France ce livre est intitulé "8 décembre")
(Boréal compact, 1999, 341 pages)
Une employée de banque est obsédée par la mort d'un ami d'enfance qui a péri dans un incendie survenu le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception.
Oeuvre très onirique. Le chef-d'oeuvre de Soucy. Se dessine l'oeuvre de Soucy, cette obsession de ce qui fut et sans quoi la vie n'est pas ce qu'elle devrait être.
Note : 5/5
(Polo)
De : Zanie Envoyé : 2002-10-20 17:50
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Une superbe lecture! Vraiment, un coup de coeur pour moi qui n'en ai pas souvent. L'histoire est tout à fait originale et c'est écrit avec brio, rien de moins. L'histoire en tant que telle est un peu tordue, si je puis dire mais je ne l'ai pas trouvée si dure que je l'aurais pensée si on m'en avait parlé avant.
Les personnages sont riches, principalement le héros, qui est le narrateur. Le personnage principal est complexe, c'est le moins que l'on puisse dire mais en même temps, résolu et harmonieux.
C'est l'histoire de 2 jeunes garçons qui ont été élevés de façon très particulière et à l'écart du monde et dont le père meurt le matin où le récit commence.
L'écriture est absolument magnifique, extraordinaire, créative, très imaginative, équilibrée, parfaite. Un pur festin pour le lecteur friand d'écriture en tant que telle. L'histoire m'a bien sûr intéressée mais l'écriture m'a fascinée. Elle est tellement riche que je relirai certainement ce bouquin plus tard, moi qui ne le fait que très, très rarement. Et je relirai cet auteur pour ces autres livres.
Je sais bien que tout le monde ne trippe pas écriture mais celles qui le font, je vous le recommende à tous crins. L'histoire aussi vaut la peine, il y a tant de choses de dites à travers les événements, il y a plusieurs niveaux de lecture.
J'ai été vraiment ravie de ce livre.
4,9/5
De : Mousseline Envoyé : 2002-10-23 17:12
Music Hall
Je crois que je dois être épatée par le génie de Gaétan Soucy d'avoir
su réprésenter la souffrance et la solitude humaine dans ce qu'elles ont de plus misérable...
Un livre très très "noir", je ne crois pas avoir déjà été obligé de refermer un livre parce que je ne pouvais plus supporter les sensations négatives que m'en apportaient la lecture comme je l'ai fait pour Music Hall...
C'est l'histoire de Xavier, un pauvre type, un idiot en fait, qui se retrouve à New York sans trop savoir comment et pourquoi. Il croit qu'il vient de Hongrie...Durant un bout il travaille comme apprenti-démolisseur, puis ensuite dans un music-hall. Enfin tout ça nous permet de rencontrer plusieurs personnages qui sont intéressants certes mais ouf..quelle misère...Et la misère morale, physique, Xavier en écope plus qu'à son tour...
Gaétan Soucy décrit très parfaitement ses personnages, tellement qu'on entre dans leur peau et dans leur tête d'où la gamme d'émotions pour le lecteur et c'est pas souvent beau.
Souvent, on doit réfléchir, chercher les liens entre les évènements, se demander où l'auteur veut en venir mais ça reste que ce n'est pas du tout une histoire compliquée à suivre, loin de là. Mon problème est plutôt le fait que la souffrance des personnages m'a dérangée énormément et j'essayais alors de m'empêcher de penser à l'histoire un coup le bouquin refermé pour la nuit.
Le seul côté négatif...l'autruche, alors là vraiment il me semble que ça gâchait quelque peu l'ambiance du roman ou sinon c'est moi qui n'a rien compris à la présence de cette autruche en tout cas je n'ai pas du tout aimé. De plus cela a donné par moment un côté loufoque à l'histoire et franchement ça n'a pas rapport...
Un roman que je ne suggère certainement pas à tout le monde car premièrement c'est trop éprouvant pour être divertissant et ce n'est pas du tout le genre de roman qu'on lit dans le métro. Mais les amateurs de littérature avec un grand L alors là vous serez très bien servi car franchement Gaétan Soucy est un grand romancier et c'est plaisant de temps en temps de lire un auteur de génie.
note: 4/5
De : Mousseline Envoyé : 2002-10-26 13:12
voici une courte biographie de notre cher Gaétan Soucy, son parcours universitaire me plait bien.
Gaétan Soucy est né à Montréal en 1958.
Il a fait des études en physique et en mathématiques à l’Université de Montréal, par la suite des études littéraires à l’Université du Québec, puis obtient une maîtrise en philosophie par un mémoire sur la théorie transcendantale des sciences dans la philosophie critique kantienne.
Entre 1990 et 1995, il effectue plusieurs séjours au Japon où il se consacre à l’étude exclusive de la langue et de l’écriture. (Intéressant hein Pascale...
)
En 1994, il écrit son premier roman intitulé L’Immaculée Conception (lauréat ex-aequo du Festival du Premier roman de Chambéry). Ce roman est suivi en 1997 de L’Acquittement (Grand Prix du Livre de Montréal 1998), puis, en 1998, de La petite fille qui aimait trop les allumettes, (finaliste pour le prix Renaudot en 1999 et qui a remporté entre autres le Grand Prix du roman de l’Académie des Lettres du Québec). Avec Catoblépas, il signe son premier texte dramatique.
Gaétan Soucy enseigne actuellement la philosophie au Collège Édouard-Montpetit.
Biographie:
# L’Immaculée Conception, Laterna Magica, 1994
# L’Acquittement, Boréal, 1997
# La petite fille qui aimait trop les allumettes, Boréal, 1998
(Prix du grand public du Salon du livre de Montréal)
# Catoblépas, Boréal, 2001
# Music-Hall, Boréal, 2002
De : Roxie Envoyé : 2002-11-20 09:35
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Au tout début l'écriture me tappait royalement sur les nerfs ... j'étais pas capable de me concentrer ... mais finalement, l'histoire est tellement intéressante qu'on ne peut qu'embarquer ... J'ai meme fini par aimer le style d'écriture ...
Un livre tres spécial et parfois tres intense ... remplie de rebondissement et de chose inédites ... je vais le relire c'est certain ... un de mes coups de coeurs ...
Ma note : 5/5
De : Laetitia-Anne Envoyé : 16/03/2003 20:58
Gaétan Soucy : L’acquittement
Un musicien, Louis Bapaume, retourne 20 ans plus tard dans le village où il enseigna autrefois. Une « affaire à régler ». Un terrible crime à se faire pardonner ? Et que fait-il là au lieu de composer l’oratorio qui doit sauver sa femme du gel qui l’entoure depuis la mort de leur enfant ? mais leur enfant est-il vraiment mort ? Et a-t-il seulement une femme ?
J’ai fermé le livre très perplexe. Envoûtée par l’écriture, très réaliste, et très très belle. On ne peut que suivre le « héros » (drôle de héros) dans ses convulsions d’homme timide qui doit affronter du monde. On croit à la sincérité de des sentiments, mais on le surprend à mentir une fois… et le reste ? Est-ce que le reste est vérité, ou mensonge ? Est-ce qu’il croit lui-même à ce qu’il est, ce qu’il raconte ? C’est un roman déstabilisant, très court, mais très prenant. 4/5
De : Cryssilda_ Envoyé : 25/03/2003 23:47
"La jeune fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy
Que dire de ce livre à part qu'il est merveilleux ?
J'ai adoré ce livre, je l'ai dévoré de bout en bout.
J'ai aimé le langage, les jeux avec les mots, les jeux avec les situations... J'ai beaucoup ri au début du texte mais plus ça allait et plus le ton devenait grave (même si les mots sont toujours en train de faire des galipettes). J'ai beaucoup aimé le fait de découvrir l'histoire page après page, sans jamais pouvoir prévoir la suite des évènements. Tout ce que l'on doit accepter de faire, c'est se laisser raconter cette histoire, se laisser bercer par la poésie (poésie très originale d'ailleurs) qui malmène les expressions, les écrivains, les philosophes... on mélange tout et on s'invente un nouveau langage, guidé par des personnages candides qui découvrent qu'il y a un autre monde ailleurs...
C'est une vraie réflexion sur le langage : notre monde c'est les mots. Le seul moyen d'arriver à apprivoiser le monde, c'est d 'apprivoiser le langage. Ce livre est comme une fleur, le langage conventionnel est un bouton, et la fleur qui éclore est un bouquet de poésie.
Ce livre me fait immanquablement pensé au "Bruit et la fureur" de William Faulkner, un vrai chef d'oeuvre.
Merci, merci à tous de m'avoir permis de découvrir cet auteur !!
Ma note : 5/5
Cryssilda
De : Surnom MSNphilaera Envoyé : 04/04/2003 17:26
"La jeune fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy
Qui a dit que les petites Françaises n'appréciaient pas "la petite fille qui aimait trop les allumettes"? C'est bien toi Calou et bien moi j'ai a-do-ré
Mon avis
"Je viens tout juste de finir ce roman. Je tiens à dire que Gaétan Soucy est le premier auteur Québécois que je lis. Et quel auteur! Quel livre!
Ce petit livre de 180 pages est une Grand Livre, de part son histoire, de part son écriture.
Ce livre est sublime, l'auteur joue avec les mots, l'auteur devient "le fils". Les mots nous racontent, les mots nous transportent au delà de tout.
Ce récit est tragiquement bouleversant, tragiquement merveilleux, tout s'explique au fil des pages, à demi mot.
Que dire de plus, j'ai adoré ce livre, un livre inoubliable.
Lisez- le, c'est tout le mal que je vous souhaite
Philaera
Gaétan Soucy - L'Immaculée Conception
(En France ce livre est intitulé "8 décembre")
(Boréal compact, 1999, 341 pages)
Une employée de banque est obsédée par la mort d'un ami d'enfance qui a péri dans un incendie survenu le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception.
Oeuvre très onirique. Le chef-d'oeuvre de Soucy. Se dessine l'oeuvre de Soucy, cette obsession de ce qui fut et sans quoi la vie n'est pas ce qu'elle devrait être.
Note : 5/5
(Polo)
De : Zanie Envoyé : 2002-10-20 17:50
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Une superbe lecture! Vraiment, un coup de coeur pour moi qui n'en ai pas souvent. L'histoire est tout à fait originale et c'est écrit avec brio, rien de moins. L'histoire en tant que telle est un peu tordue, si je puis dire mais je ne l'ai pas trouvée si dure que je l'aurais pensée si on m'en avait parlé avant.
Les personnages sont riches, principalement le héros, qui est le narrateur. Le personnage principal est complexe, c'est le moins que l'on puisse dire mais en même temps, résolu et harmonieux.
C'est l'histoire de 2 jeunes garçons qui ont été élevés de façon très particulière et à l'écart du monde et dont le père meurt le matin où le récit commence.
L'écriture est absolument magnifique, extraordinaire, créative, très imaginative, équilibrée, parfaite. Un pur festin pour le lecteur friand d'écriture en tant que telle. L'histoire m'a bien sûr intéressée mais l'écriture m'a fascinée. Elle est tellement riche que je relirai certainement ce bouquin plus tard, moi qui ne le fait que très, très rarement. Et je relirai cet auteur pour ces autres livres.
Je sais bien que tout le monde ne trippe pas écriture mais celles qui le font, je vous le recommende à tous crins. L'histoire aussi vaut la peine, il y a tant de choses de dites à travers les événements, il y a plusieurs niveaux de lecture.
J'ai été vraiment ravie de ce livre.
4,9/5
De : Mousseline Envoyé : 2002-10-23 17:12
Music Hall
Je crois que je dois être épatée par le génie de Gaétan Soucy d'avoir
su réprésenter la souffrance et la solitude humaine dans ce qu'elles ont de plus misérable...
Un livre très très "noir", je ne crois pas avoir déjà été obligé de refermer un livre parce que je ne pouvais plus supporter les sensations négatives que m'en apportaient la lecture comme je l'ai fait pour Music Hall...
C'est l'histoire de Xavier, un pauvre type, un idiot en fait, qui se retrouve à New York sans trop savoir comment et pourquoi. Il croit qu'il vient de Hongrie...Durant un bout il travaille comme apprenti-démolisseur, puis ensuite dans un music-hall. Enfin tout ça nous permet de rencontrer plusieurs personnages qui sont intéressants certes mais ouf..quelle misère...Et la misère morale, physique, Xavier en écope plus qu'à son tour...
Gaétan Soucy décrit très parfaitement ses personnages, tellement qu'on entre dans leur peau et dans leur tête d'où la gamme d'émotions pour le lecteur et c'est pas souvent beau.
Souvent, on doit réfléchir, chercher les liens entre les évènements, se demander où l'auteur veut en venir mais ça reste que ce n'est pas du tout une histoire compliquée à suivre, loin de là. Mon problème est plutôt le fait que la souffrance des personnages m'a dérangée énormément et j'essayais alors de m'empêcher de penser à l'histoire un coup le bouquin refermé pour la nuit.
Le seul côté négatif...l'autruche, alors là vraiment il me semble que ça gâchait quelque peu l'ambiance du roman ou sinon c'est moi qui n'a rien compris à la présence de cette autruche en tout cas je n'ai pas du tout aimé. De plus cela a donné par moment un côté loufoque à l'histoire et franchement ça n'a pas rapport...
Un roman que je ne suggère certainement pas à tout le monde car premièrement c'est trop éprouvant pour être divertissant et ce n'est pas du tout le genre de roman qu'on lit dans le métro. Mais les amateurs de littérature avec un grand L alors là vous serez très bien servi car franchement Gaétan Soucy est un grand romancier et c'est plaisant de temps en temps de lire un auteur de génie.
note: 4/5
De : Mousseline Envoyé : 2002-10-26 13:12
voici une courte biographie de notre cher Gaétan Soucy, son parcours universitaire me plait bien.
Gaétan Soucy est né à Montréal en 1958.
Il a fait des études en physique et en mathématiques à l’Université de Montréal, par la suite des études littéraires à l’Université du Québec, puis obtient une maîtrise en philosophie par un mémoire sur la théorie transcendantale des sciences dans la philosophie critique kantienne.
Entre 1990 et 1995, il effectue plusieurs séjours au Japon où il se consacre à l’étude exclusive de la langue et de l’écriture. (Intéressant hein Pascale...
)En 1994, il écrit son premier roman intitulé L’Immaculée Conception (lauréat ex-aequo du Festival du Premier roman de Chambéry). Ce roman est suivi en 1997 de L’Acquittement (Grand Prix du Livre de Montréal 1998), puis, en 1998, de La petite fille qui aimait trop les allumettes, (finaliste pour le prix Renaudot en 1999 et qui a remporté entre autres le Grand Prix du roman de l’Académie des Lettres du Québec). Avec Catoblépas, il signe son premier texte dramatique.
Gaétan Soucy enseigne actuellement la philosophie au Collège Édouard-Montpetit.
Biographie:
# L’Immaculée Conception, Laterna Magica, 1994
# L’Acquittement, Boréal, 1997
# La petite fille qui aimait trop les allumettes, Boréal, 1998
(Prix du grand public du Salon du livre de Montréal)
# Catoblépas, Boréal, 2001
# Music-Hall, Boréal, 2002
De : Roxie Envoyé : 2002-11-20 09:35
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Au tout début l'écriture me tappait royalement sur les nerfs ... j'étais pas capable de me concentrer ... mais finalement, l'histoire est tellement intéressante qu'on ne peut qu'embarquer ... J'ai meme fini par aimer le style d'écriture ...
Un livre tres spécial et parfois tres intense ... remplie de rebondissement et de chose inédites ... je vais le relire c'est certain ... un de mes coups de coeurs ...
Ma note : 5/5
De : Laetitia-Anne Envoyé : 16/03/2003 20:58
Gaétan Soucy : L’acquittement
Un musicien, Louis Bapaume, retourne 20 ans plus tard dans le village où il enseigna autrefois. Une « affaire à régler ». Un terrible crime à se faire pardonner ? Et que fait-il là au lieu de composer l’oratorio qui doit sauver sa femme du gel qui l’entoure depuis la mort de leur enfant ? mais leur enfant est-il vraiment mort ? Et a-t-il seulement une femme ?
J’ai fermé le livre très perplexe. Envoûtée par l’écriture, très réaliste, et très très belle. On ne peut que suivre le « héros » (drôle de héros) dans ses convulsions d’homme timide qui doit affronter du monde. On croit à la sincérité de des sentiments, mais on le surprend à mentir une fois… et le reste ? Est-ce que le reste est vérité, ou mensonge ? Est-ce qu’il croit lui-même à ce qu’il est, ce qu’il raconte ? C’est un roman déstabilisant, très court, mais très prenant. 4/5
De : Cryssilda_ Envoyé : 25/03/2003 23:47
"La jeune fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy
Que dire de ce livre à part qu'il est merveilleux ?
J'ai adoré ce livre, je l'ai dévoré de bout en bout.
J'ai aimé le langage, les jeux avec les mots, les jeux avec les situations... J'ai beaucoup ri au début du texte mais plus ça allait et plus le ton devenait grave (même si les mots sont toujours en train de faire des galipettes). J'ai beaucoup aimé le fait de découvrir l'histoire page après page, sans jamais pouvoir prévoir la suite des évènements. Tout ce que l'on doit accepter de faire, c'est se laisser raconter cette histoire, se laisser bercer par la poésie (poésie très originale d'ailleurs) qui malmène les expressions, les écrivains, les philosophes... on mélange tout et on s'invente un nouveau langage, guidé par des personnages candides qui découvrent qu'il y a un autre monde ailleurs...
C'est une vraie réflexion sur le langage : notre monde c'est les mots. Le seul moyen d'arriver à apprivoiser le monde, c'est d 'apprivoiser le langage. Ce livre est comme une fleur, le langage conventionnel est un bouton, et la fleur qui éclore est un bouquet de poésie.
Ce livre me fait immanquablement pensé au "Bruit et la fureur" de William Faulkner, un vrai chef d'oeuvre.
Merci, merci à tous de m'avoir permis de découvrir cet auteur !!
Ma note : 5/5
Cryssilda
De : Surnom MSNphilaera Envoyé : 04/04/2003 17:26
"La jeune fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy
Qui a dit que les petites Françaises n'appréciaient pas "la petite fille qui aimait trop les allumettes"? C'est bien toi Calou et bien moi j'ai a-do-ré
Mon avis
"Je viens tout juste de finir ce roman. Je tiens à dire que Gaétan Soucy est le premier auteur Québécois que je lis. Et quel auteur! Quel livre!
Ce petit livre de 180 pages est une Grand Livre, de part son histoire, de part son écriture.
Ce livre est sublime, l'auteur joue avec les mots, l'auteur devient "le fils". Les mots nous racontent, les mots nous transportent au delà de tout.
Ce récit est tragiquement bouleversant, tragiquement merveilleux, tout s'explique au fil des pages, à demi mot.
Que dire de plus, j'ai adoré ce livre, un livre inoubliable.
Lisez- le, c'est tout le mal que je vous souhaite
Philaera
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Date d'inscription : 25/10/2008 -
Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Lacazavent Sam 20 Déc 2008 - 22:00
De : la-grande Envoyé : 21/04/2003 14:31
Music Hall
Note: 4/5
Xavier X. Mortanse est un jeune homme qui s'est retrouvé à New York au début des annés 30. Il se croit immigrant hongrois avec une soeur, Justine qui est encore à Budapest. Xavier, de constitution assez frêle se trouve un emploi dans la démolition... où il se fait maltraiter par tous ses collègues sauf un, le Philosophe.
Xavier trouvera, sur un chantier, une grenouille chantante enfermée dans une boîte. Il adoptera la grenouille et elle le mènera jusqu'au Music Hall...
On comprendra que Xavier a définitivement quelque chose de particulier... qui est-il vraiment et que lui est-il arrivé pour ne plus se rappeler de rien...
J'ai aimé ce livre... j'ai aimé ce livre à cause du personnage de Xavier, bien sûr, ce jeune homme, sans défense qui est à la fois un peu simplet mais très sensible à la misère humaine qui l'entoure. J'ai aimé ce livre parce que l'histoire se passe à New York - un peu avant le krash boursier - une époque où on démolissait au lieu de restaurer et on jetait les gens littéralement à la rue.
Une époque où des gens comme Xavier se retrouvaient dans cette ville énorme et y perdaient leur âme.
J'aimerais rencontrer Gaétan Soucy pour discuter avec lui de ce livre - il y a tellement de choses qui m'ont parues à la fois étranges, intrigantes et passionnantes.
De : Friisette Envoyé : 24/04/2003 22:48
"La jeune fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy
4.5/5
Perturbant… Voilà le mot qui me semble résumer le mieux ce roman, et ce à bien des niveaux. L'atmosphère est lourde, glauque même. Juste à essayer d'imaginer le quotidien d'enfants élevés dans de telles conditions, j'ai le frisson. L'absence totale de valeurs morales et de repères face au monde qui les entoure, quel malheur! Et que dire de la souffrance du père s’il réagit à des drames de cette façon... Bref, je suis perturbée car je sais bien qu'un fond de réalité se cache derrière cette fiction
Quant à l'écriture de Gaétan Soucy, je lui lève mon chapeau! C’est une écriture particulière, à laquelle il faut s’adapter. Au départ, je n’étais pas très emballée par le livre et plutôt perplexe puisque tous semblaient avoir beaucoup aimé. Puis tout à coup, je me suis habituée à l’écriture et elle est devenue magique, remplie de subtilités cachées dans de petites phrases anodines. Quelle belle façon de réinventer et de jouer avec la langue française. Ce roman est rempli de perles.
Donc bravo! Je suis tombée sous le charme… malgré le fait que les personnages soient complètement tordus, tourmentés…
De : boogok Envoyé : 14/06/2003 18:51
Music Hall
1/5pour mes goûts personnels mais je suis consciente que l'écriture n'est pas totalement dénué d'intérêt, et je l'ai quand même lu jusqu'au bout, et j'ai même souri (la grenouille, surtout!) alors 2.5/5
Je n'ai vraiment' mais vraiment' pas aimé ce livre. Ce n'est pas inintéressant, mon problème se situe à un autre niveau.
J'ai, par moments, eu l'impression qu'il avait écrit avec le dictionnaire à ses côtés. Des pages et des pages sans avoir à consulter le dictionnaire et tout à coup une prolifération de mots étranges, choisis et placardés à travers l'écriture. Je n'en pouvais plus de l'imaginer se gargarisant avec "épigastre"
Je n'ai probablement rien compris mais la syntaxe de son écriture me laissait souvent perplexe. De plus, j'ai noté quelques erreurs d'accord dans les verbes et même des fautes d'orthographe. Je lisais et relisais pour trouver un sens et je crois que c'est ce qui m'a indisposé.
La fin! La fin!!! Un mauvais trip d'acide où tous ses souvenirs de films d'horreurs et de bandes dessinées se sont entremêlés!
Mais je suis entêtée et j'essaierai quand même de lire "La petite fille aux allumettes"!
De : goelande76 Envoyé : 18/11/2003 21:05
LE PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES
J'ai adoré ce livre ... c'est rare qu'un live me fasse autant rire et j'ai beaucoup de tendresse pour cete petite fille
le vocabulaire est cru , l'histoire est glauque. mais cette petite fille qui décrit sa vision du monde, son changement de sexe c'est d'une naîvité telle que même les mots crus paraissent pures.... la description de sa soeur jumelle dans ses bandelettes qui pourrait paraître ignoble moi m'a paru d'une tendresse infinie. La description de la moto qu'elle compare à un bourdon monté par un chevalier est hilarante.
toutes les descriptions sa vision du monde . ou la normalité réelle qui n'est pas la sienne sont cocasses ..
quelques extraits:
au moment ou elle aperçoit celui qu'elle appelle son chevalier: "mon coeur fit le saut que font les grenouilles en se jetant à l'eau , car c'est vous mon bien-aimé ..."
' je fais confiance aux mots qui finissent toujours par dire ce qu'ils ont à dire"
je ne sais si je lirai d'autres livres de lui. mais je mets 5/5 mais il est vrai qu'il peut choquer . moi je dois avoir l'esprit tordu
De : sereinejulie1 Envoyé : 01/08/2004 17:21
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Vous avez été nombreux à discuter et présenter vos critiques, alors je ne ferai pas de résumé et mon compte-rendu sera bref.
C'est le coup de foudre. J'ai craqué pour ce roman et j'ai dévoré ce petit bijou où Gaétan Soucy démontre un talent d'écriture grandiose, pleine de surprises et d'enchantement. Ce fut un doux plaisir qui a chatouillé mes papilles livresques. Un humour en cascade, une phraséologie étonnante, l'auteur jongle avec les mots et valse avec les paroles ce qui résulte en un spectacle resplendissant..
J'ai totalement été fasciné par l'imaginaire intelligent et fertile de Gaétan Soucy qui déploie un univers littéraire bien personnel. Il en va de même pour sa plume tout en finesse et d'humour vêtue. C'est avec génie qu'il construit, agence et maîtrise les phrases. Son vocabulaire original et bien pensé m'a séduite dês les premières pages. Ce roman a été d'une extraordinaire détente et je n'ai que des éloges pour l'auteur. Je suis constamment assoiffée pour de telles lectures hors du comun.
Pour les lecteurs qui veulent sourire voici pour vous. C'est une lecture souple et fraîche caractérisée par une simple et florissante narration. Plusieurs croient qu'il s'agit d'une lecture ''difficile'' mais ce n'est pas le cas. Il s'agit simplement d'aimer la langue française. Allons! profitez des heures où les soucis et tracas n'ont aucun poids.
Ma passion pour ce récit m'entraîne à vouloir le faire voyager. Je remercie Mousseline pour m'avoir fait connaître cet exceptionnel auteur dont je veux lire une autre de ces oeuvres.
. 5/5
Sereine
De :Mousseliine Envoyé : 26/08/2004 14:12
L'acquittement
122 pages (August 21, 2000)
Langue : French
Boréal (Boréal compact)
Louis Bapaume, musicien, se rend dans un petit village très éloigné afin de rencontrer la famille Von Croft, il a enseigné la musique aux jumelles Von Croft voilà bien des années. C'est l'hiver, il fait froid.
Quel style! une écriture magnifique à la fois intimiste, répercutante, intense. Une atmosphère étrange, sombre, froide, des personnages singuliers. Qui est Louis Bapaume? Pourquoi va-t-il rencontrer cette famille? Les réponses à ces questions tiennent le lecteur en haleine. En fait beaucoup de questions et aucune réponse, la fin m'a laissée perplexe. Est-ce que Gaétan Soucy se joue de nous, ou bien est-ce que je n'ai rien compris? Est-ce qu'il y a quelque chose à comprendre? Peut-être que Louis Bapaume n'est qu'un menteur? Une lecture dérangeante car on ne cesse de se poser des questions. C'est en plein le genre de romans où il serait bon d'en discuter autour d'une table.
J'ai beaucoup aimé malgré que je me sens quelque peu flouée. Enfin, je vais le relire ça c'est certain, il me semble qu'il n'y a pas de point final à cette histoire bizarre.
Note : 4.25/5
Music Hall
Note: 4/5
Xavier X. Mortanse est un jeune homme qui s'est retrouvé à New York au début des annés 30. Il se croit immigrant hongrois avec une soeur, Justine qui est encore à Budapest. Xavier, de constitution assez frêle se trouve un emploi dans la démolition... où il se fait maltraiter par tous ses collègues sauf un, le Philosophe.
Xavier trouvera, sur un chantier, une grenouille chantante enfermée dans une boîte. Il adoptera la grenouille et elle le mènera jusqu'au Music Hall...
On comprendra que Xavier a définitivement quelque chose de particulier... qui est-il vraiment et que lui est-il arrivé pour ne plus se rappeler de rien...
J'ai aimé ce livre... j'ai aimé ce livre à cause du personnage de Xavier, bien sûr, ce jeune homme, sans défense qui est à la fois un peu simplet mais très sensible à la misère humaine qui l'entoure. J'ai aimé ce livre parce que l'histoire se passe à New York - un peu avant le krash boursier - une époque où on démolissait au lieu de restaurer et on jetait les gens littéralement à la rue.
Une époque où des gens comme Xavier se retrouvaient dans cette ville énorme et y perdaient leur âme.
J'aimerais rencontrer Gaétan Soucy pour discuter avec lui de ce livre - il y a tellement de choses qui m'ont parues à la fois étranges, intrigantes et passionnantes.
De : Friisette Envoyé : 24/04/2003 22:48
"La jeune fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy
4.5/5
Perturbant… Voilà le mot qui me semble résumer le mieux ce roman, et ce à bien des niveaux. L'atmosphère est lourde, glauque même. Juste à essayer d'imaginer le quotidien d'enfants élevés dans de telles conditions, j'ai le frisson. L'absence totale de valeurs morales et de repères face au monde qui les entoure, quel malheur! Et que dire de la souffrance du père s’il réagit à des drames de cette façon... Bref, je suis perturbée car je sais bien qu'un fond de réalité se cache derrière cette fiction
Quant à l'écriture de Gaétan Soucy, je lui lève mon chapeau! C’est une écriture particulière, à laquelle il faut s’adapter. Au départ, je n’étais pas très emballée par le livre et plutôt perplexe puisque tous semblaient avoir beaucoup aimé. Puis tout à coup, je me suis habituée à l’écriture et elle est devenue magique, remplie de subtilités cachées dans de petites phrases anodines. Quelle belle façon de réinventer et de jouer avec la langue française. Ce roman est rempli de perles.
Donc bravo! Je suis tombée sous le charme… malgré le fait que les personnages soient complètement tordus, tourmentés…
De : boogok Envoyé : 14/06/2003 18:51
Music Hall
1/5pour mes goûts personnels mais je suis consciente que l'écriture n'est pas totalement dénué d'intérêt, et je l'ai quand même lu jusqu'au bout, et j'ai même souri (la grenouille, surtout!) alors 2.5/5
Je n'ai vraiment' mais vraiment' pas aimé ce livre. Ce n'est pas inintéressant, mon problème se situe à un autre niveau.
J'ai, par moments, eu l'impression qu'il avait écrit avec le dictionnaire à ses côtés. Des pages et des pages sans avoir à consulter le dictionnaire et tout à coup une prolifération de mots étranges, choisis et placardés à travers l'écriture. Je n'en pouvais plus de l'imaginer se gargarisant avec "épigastre"
Je n'ai probablement rien compris mais la syntaxe de son écriture me laissait souvent perplexe. De plus, j'ai noté quelques erreurs d'accord dans les verbes et même des fautes d'orthographe. Je lisais et relisais pour trouver un sens et je crois que c'est ce qui m'a indisposé.
La fin! La fin!!! Un mauvais trip d'acide où tous ses souvenirs de films d'horreurs et de bandes dessinées se sont entremêlés!
Mais je suis entêtée et j'essaierai quand même de lire "La petite fille aux allumettes"!
De : goelande76 Envoyé : 18/11/2003 21:05
LE PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES
J'ai adoré ce livre ... c'est rare qu'un live me fasse autant rire et j'ai beaucoup de tendresse pour cete petite fille
le vocabulaire est cru , l'histoire est glauque. mais cette petite fille qui décrit sa vision du monde, son changement de sexe c'est d'une naîvité telle que même les mots crus paraissent pures.... la description de sa soeur jumelle dans ses bandelettes qui pourrait paraître ignoble moi m'a paru d'une tendresse infinie. La description de la moto qu'elle compare à un bourdon monté par un chevalier est hilarante.
toutes les descriptions sa vision du monde . ou la normalité réelle qui n'est pas la sienne sont cocasses ..
quelques extraits:
au moment ou elle aperçoit celui qu'elle appelle son chevalier: "mon coeur fit le saut que font les grenouilles en se jetant à l'eau , car c'est vous mon bien-aimé ..."
' je fais confiance aux mots qui finissent toujours par dire ce qu'ils ont à dire"
je ne sais si je lirai d'autres livres de lui. mais je mets 5/5 mais il est vrai qu'il peut choquer . moi je dois avoir l'esprit tordu
De : sereinejulie1 Envoyé : 01/08/2004 17:21
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Vous avez été nombreux à discuter et présenter vos critiques, alors je ne ferai pas de résumé et mon compte-rendu sera bref.
C'est le coup de foudre. J'ai craqué pour ce roman et j'ai dévoré ce petit bijou où Gaétan Soucy démontre un talent d'écriture grandiose, pleine de surprises et d'enchantement. Ce fut un doux plaisir qui a chatouillé mes papilles livresques. Un humour en cascade, une phraséologie étonnante, l'auteur jongle avec les mots et valse avec les paroles ce qui résulte en un spectacle resplendissant..
J'ai totalement été fasciné par l'imaginaire intelligent et fertile de Gaétan Soucy qui déploie un univers littéraire bien personnel. Il en va de même pour sa plume tout en finesse et d'humour vêtue. C'est avec génie qu'il construit, agence et maîtrise les phrases. Son vocabulaire original et bien pensé m'a séduite dês les premières pages. Ce roman a été d'une extraordinaire détente et je n'ai que des éloges pour l'auteur. Je suis constamment assoiffée pour de telles lectures hors du comun.
Pour les lecteurs qui veulent sourire voici pour vous. C'est une lecture souple et fraîche caractérisée par une simple et florissante narration. Plusieurs croient qu'il s'agit d'une lecture ''difficile'' mais ce n'est pas le cas. Il s'agit simplement d'aimer la langue française. Allons! profitez des heures où les soucis et tracas n'ont aucun poids.
Ma passion pour ce récit m'entraîne à vouloir le faire voyager. Je remercie Mousseline pour m'avoir fait connaître cet exceptionnel auteur dont je veux lire une autre de ces oeuvres.
. 5/5
Sereine
De :Mousseliine Envoyé : 26/08/2004 14:12
L'acquittement
122 pages (August 21, 2000)
Langue : French
Boréal (Boréal compact)
Louis Bapaume, musicien, se rend dans un petit village très éloigné afin de rencontrer la famille Von Croft, il a enseigné la musique aux jumelles Von Croft voilà bien des années. C'est l'hiver, il fait froid.
Quel style! une écriture magnifique à la fois intimiste, répercutante, intense. Une atmosphère étrange, sombre, froide, des personnages singuliers. Qui est Louis Bapaume? Pourquoi va-t-il rencontrer cette famille? Les réponses à ces questions tiennent le lecteur en haleine. En fait beaucoup de questions et aucune réponse, la fin m'a laissée perplexe. Est-ce que Gaétan Soucy se joue de nous, ou bien est-ce que je n'ai rien compris? Est-ce qu'il y a quelque chose à comprendre? Peut-être que Louis Bapaume n'est qu'un menteur? Une lecture dérangeante car on ne cesse de se poser des questions. C'est en plein le genre de romans où il serait bon d'en discuter autour d'une table.
J'ai beaucoup aimé malgré que je me sens quelque peu flouée. Enfin, je vais le relire ça c'est certain, il me semble qu'il n'y a pas de point final à cette histoire bizarre.
Note : 4.25/5
Lacazavent- Admin
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Lacazavent Sam 20 Déc 2008 - 22:09
De : melodie74 Envoyé : 08/09/2004 03:22
La petite fille qui aimait trop les alumettes. 180 pages.
Ma critique sera très courte, pas parce que je n'ai rien à dire, mais plutôt parce qu'il y a déjà tant de critiques qui abondent dans le même sens...
C'était ma première rencontre avec Soucy et je l'appréhendais un peu, car on m'avait dit tellement de bien à propos de ce livre et aussi parce qu'on m'avait parlé d'un sujet un peu dur, et je me demandais bien comment j'allais réagir...
Alors...Merveilleux! J'avoue avoir eu des frissons à cause de l'histoire absolument triste, tordue, dérangeante, obsessive, déroutante...Si ça n'avait pas été de l'exploit de cette écriture absolument extraordinaire, si cette histoire avait été racontée avec un réalisme certain, j'aurais décroché, car le sujet me pesait énormément, j'en étais presque malade physiquement. Mais avec cette écriture un peu folle, sans vrais repères normatifs, j'ai embarqué et j'ai adoré! Je me demande si je lirai les autres Soucy...Ça sera très difficile à battre ou à acotter ce livre...
Un 5/5
Mélodie
De : Venusia Envoyé : 08/09/2004 05:31
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Je viens à peine de le terminer. Comme d'autre, je me suis un peu ennuyée au début, jusqu'à la page 70 environ. Je crois que c'est parce que l'intrigue, ou le dénouement plutôt, hmmm... dévoilement serait peut-être le mot juste... enfin, ça se déroule un peu lentement au début.
Bon, mais dès que j'ai commencé à entrevoir le passé du Narrateur, j'ai complètement accroché. Je n'ai pas l'habitude de lire des drames, et ce livre m'a beaucoup dérangée. J'ai lu que lorsqu'on a des enfants, on ne lit plus les journaux de la même façon; on se met sans cesse dans la peau des parents, on s'imagine, si c'était mon enfant... j'ai réagi un peu de cette façon en lisant ce livre. Moi aussi, j'ai deux petites filles, dont une de quatre ans... j'ai ressenti une infinie tristesse face à cette petite fille qui aimait trop les allumettes...
Je suis incapable de noter ce genre de livre. D'un côté, je trouve que l'auteur manipule les mots avec virtuosité, et c'est un plaisir de les lire. De l'autre, je ne suis pas fan des histoires d'horreur, et je ne conseille habituellement pas ce genre d'histoire. Cependant, je suis d'accord avec Mélodie que l'absence de réalisme facilite la lecture, et si on est capable de garder une certaine distance vis-à-vis du sujet, je le noterais probablement 4 sur 5. Bien que la lecture est satisfaisante une fois finie, le livre démarre un peu lentement pour un si mince bouquin.
Une question: pourquoi les gens du villages s'habillent tous en noir?
De : Envoyé : 08/09/2004 16:26
Venusia,
Super critique! C'est drôle que nous l'ayons lu en même temps!!
Lorsque la petite fille est au village, les gens sont habillés de noir car ils s'en vont à un enterrement. Je ne me souviens pas s'ils sont encore habillés de noir lorsqu'ils arrivent au domaine le lendemain, mais c'était d'usage il y quelques décennies déjà de garder le noir pendant quelques jours lorsqu'on était en deuil...c'est peut-être ça?! On n'apprend pas vraiment à quelle époque ça se déroule, mais ça devait être avant les années 60 d'après-moi.
De : Venusia Envoyé : 09/09/2004 01:48
J'ai déniché cette phrase dans une critique, n'est-ce-pas que c'est apte et joli?
(À propos du roman): Il a la puissance d'un conte de fées de Grimm avec son mélange d'horreur et de beauté, de cruauté et de sortilège.
De :2550Chimère Envoyé : 09/09/2004 19:47
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Mon avis :
Bluffant, brillant et parfaitement terrifiant. L'intrigue part dans une direction des plus surprenantes avec un usage de la langue incroyablement riche en images et en émotions qui imprègnent l'esprit du lecteur. Je suis comblée, moi qui aime un peu le hors norme dans mes lectures, j'ai été servie. J'ai été d'autant plus prise dans l'histoire que j'ai volontairement refusé de lire le résumé du 4ème de couverture et les critiques précédentes.C'est une expérience des plus intéressantes mais également éprouvante, certains passages m'ont quand même pas mal remué il faut bien le dire. Tout ceci pour dire que vous ne sortirez pas indemne de ce roman là mais que vous allez l'adorez quand même.
Ma note : 5/5
De : sereinejulie1 Envoyé : 11/09/2004 20:29
Music Hall
Éditions Boréal
Le résumé ayant été fait déposé ainsi que quelques critiques alors je tenterai de me faire brève.
C'est le grand rêve américain que Gaétan Soucy décortique dans ce roman où je me suis divertie autant que j'ai réfléchie. Dans le New York des années 20, apprenti démolisseur (au sein d'un Ordre qui ressemble à une mafia), Xavier Mortanse découvre la haine et la férocité d'une ville tonitruante qui engloutit tous ceux qui s'y aventurent. On y retrouve le quotidien imaginaire atroce et burlesque de brutes acharnés à se blesser les uns les autres. Gaétan Soucy brosse d'inoubliables portraits: Lazarre, le contremaître rêveur qui finira par se pendre avec une corde de guitare, Le Philosophe, démolisseur revenu de tout qui prendra Xavier sous son aile...
Mais comment résumer les ombres et les lumières de ce roman hors du commun? Comment traduire l'absurdité de la destinée humaine que Soucy nous livre avec génie?... Musichall est une véritable féérie à la mesure de New York, peuplée d'énigmes et d'effroi. C'est aussi un des chants les plus purs qu'il m'ait été donné de lire sur la souffrance mentale, la solitude humaine et la stupeur d'exister depuis Les saisons de la nuit de Colum McCann.
J'ai fortement ressenti que ce roman n'a pas été dicté par une voie mystérieuse mais qu'il fut bûché et mûri par Gaétan Soucy. Je ne parle pas d'un chef d'oeuvre mais d'un roman de haut niveau qui dépasse les frontières littéraires. Des pages brulantes. Des scènes fortes. Soucy aligne des descriptions extraordinaires de la cruauté, la bêtise, avec un destin ballotté au milieu. Cette histoire tragique et joyeuse, menée tambour battant, est une véritable audace.
L'écriture y est séduisante, avec tous les styles de polar à la lettre, du fantastique au romantique, l'écrivain épousant le dérisoire aussi bien que le précieux. C'est écrit, construit, cultivé, plein de genres, d'une dérive poétique qui bascule soudain dans le fantastique. Le lecteur est déjà si étourdi que l'atroce et le merveilleux se conjuguent dans la sarabande que créée la langue de Gaétan Soucy. L'art du contrepoint est porté à un niveau rarement égalé.
Immense, Music Hall est une succession de numéros mettant en scène des personages hétéroclites. Le livre, sonne, bouscule, interpèlle. J'ai été séduite et éblouie par l'écriture, l'imaginaire et l'audace de Soucy (la grenouille chantante...), auteur que j'aime de plus en plus avec cette deuxième lecture suivant La petite fille qui aimait trop les allumettes, récit auquel j'ai accordé 5 étoiles. Cette oeuvre je la qualifie de très puissante et j'encourage les lecteurs à pénétrer l'univers de cet auteur qui s'avère pour moi, une véritable révélation des lettres québécoises. Vite que je lise l'Acquittement pour demeurer sous le charme de sa plume. A lire! 4.75
Sereine
De : Chantal5500 Envoyé : 12/09/2004 20:02
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Je finis à l'instant le livre. Et je ne sais trop quoi dire....
C'est un livre que j'ai dévoré : quand je m'arrêtais, je le reprenais cinq minutes après pour continuer (je n'ai rien fait de mon dimanche!), mais j'en ressors avec bien moins d'enthousiasme que certaines d'entre vous. En fait, c'est surtout l'histoire qui m' a captivée, je voulais à tout prix connaître la suite. La langue, elle, m'a profondèment déplu au début, puis je m'y suis peu à peu habituée, l'ai appréciée puis ensuite je m'en suis lassée.
Je voudrais bien connaître ou voir une interview de ce Gaëtan Soucy : faut-il avoir un esprit tordu pour inventer une histoire pareille? En même temps, je me dis que ça pourrait très bien exister...Et cette truculence, l'a-t-il aussi à l'oral ?
Ce qui est sûr, c'est que c'est un roman unique, dans le sens où je n'ai jamais rien lu de pareil. Donc à lire mais je ne suis pas plus enthousiaste que ça. Je ne peux même pas le noter...Je réfléchis...
4/5
De : Mousseliine Envoyé : 14/09/2004 02:55
Chantal j'ai vu et parler quelque peu à Gaétan Soucy au Salon du livres, c'est un homme très froid, "frette" comme on dit. Alors il est assez intimidant. Tiens il ressemble à ses livres. Par contre je ne dirais pas qu'il est antipathique, juste qu'il a un genre...
De : melodie74 Envoyé : 26/10/2004 18:00
Dans un livre à propos de la littérature québécoise, on retrouve ce compte-rendu de La petite fille qui aimait trop les alumettes. Je vous le transcris car il amène des informations supplémentaires à l'histoire (lieux, etc.) :
**Attention, dévoilements révélés** pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu
Descendant d'une vieille et noble famille du Midi de la France, le comte Soissons de Coëtherlant, après avoir défroqué pour l'amour d'une jeune fille qu'il épouse, se retire en Abitibi dans un vaste domaine sur lequel il édifie un splendide château. Il tire sa subsistance de riches mines que son immense fortune familiale lui a permis d'acquérir. Dans ce nid idyllique, naissent trois enfants magnifiques : les jumelles Alice et Ariane et leur frère. Ariane, malheureusement, aime trop les allumettes avec lesquelles elle joue dangeureusement jusqu'au jour où, par accident, elle embrase les jupes de sa mère qui meurt. Elle-même survit, mais défigurée, infirme, muette. Le comte voit dans ce drame une vengeance de Dieu qui l'aurait ainsi châtié d'avoir quitté la prêtrise. Il sombe, alors, dans la pire des démences. Il se retire complètement du monde au fond de son château, interdisant à quiconque de pénétrer dans le domaine où la vie se referme sur la famille qu'il tyrannise. Bien des années plus tard, à la suite du suicide du père, les survivants sont jetés dans le monde des "semblables". Cette chronique de deux enfants dépossédés d'eux-mêmes, absolument farfelue et profondément triste, nous est racontée par Alice dans un grimoire, qu'elle nommera "l'évangile de [son] enfer".
De : petitelune18 Envoyé : 16/01/2005 16:02
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Auteur : Gaétan Soucy
Édition : Boréal Compact
180 pages
Critique :
Enfin j'ai terminé ce livre. Après plusieurs semaines.
Je n'ai pas accroché du tout à ce livre. L'histoire était bizzare. Il disait les choses d'une manière si compliqué. Et pourquoi appelée frère quand c'est une soeur? Non, je n'ai pas aimé ce livre mais ça ne veut pas dire que je ne relirai pas un autre livre de cet auteur.
2/5
petitelune
De : Laure Envoyé : 17/01/2005 18:12
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Si je reconnais à l'auteur un certain talent d'écriture, ce roman très triste m'a vraiment déplu. J'ai cependant souri deux ou trois fois devant l'humour froid de certaines situations et expressions.
Cette histoire d'un père,atteint d'une certaine forme de démence, qui fait vivre le peu de famille qui lui reste dans un univers confiné de folie,donne des frissons.
Peu d'espoir s'échappe de ce livre torturé, une très faible lueur dans les quelques pages finales , peut-être.
Je l'ai lu très vite ( trop?) car je voulais connaître la fin rapidement et échapper à cette atmosphère qui me pénétrait malgré tout.
Ma note est de 1/5 . J'ai toujours eu beaucoup de difficultés à mettre 0, même à mes élèves.
La petite fille qui aimait trop les alumettes. 180 pages.
Ma critique sera très courte, pas parce que je n'ai rien à dire, mais plutôt parce qu'il y a déjà tant de critiques qui abondent dans le même sens...
C'était ma première rencontre avec Soucy et je l'appréhendais un peu, car on m'avait dit tellement de bien à propos de ce livre et aussi parce qu'on m'avait parlé d'un sujet un peu dur, et je me demandais bien comment j'allais réagir...
Alors...Merveilleux! J'avoue avoir eu des frissons à cause de l'histoire absolument triste, tordue, dérangeante, obsessive, déroutante...Si ça n'avait pas été de l'exploit de cette écriture absolument extraordinaire, si cette histoire avait été racontée avec un réalisme certain, j'aurais décroché, car le sujet me pesait énormément, j'en étais presque malade physiquement. Mais avec cette écriture un peu folle, sans vrais repères normatifs, j'ai embarqué et j'ai adoré! Je me demande si je lirai les autres Soucy...Ça sera très difficile à battre ou à acotter ce livre...
Un 5/5
Mélodie
De : Venusia Envoyé : 08/09/2004 05:31
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Je viens à peine de le terminer. Comme d'autre, je me suis un peu ennuyée au début, jusqu'à la page 70 environ. Je crois que c'est parce que l'intrigue, ou le dénouement plutôt, hmmm... dévoilement serait peut-être le mot juste... enfin, ça se déroule un peu lentement au début.
Bon, mais dès que j'ai commencé à entrevoir le passé du Narrateur, j'ai complètement accroché. Je n'ai pas l'habitude de lire des drames, et ce livre m'a beaucoup dérangée. J'ai lu que lorsqu'on a des enfants, on ne lit plus les journaux de la même façon; on se met sans cesse dans la peau des parents, on s'imagine, si c'était mon enfant... j'ai réagi un peu de cette façon en lisant ce livre. Moi aussi, j'ai deux petites filles, dont une de quatre ans... j'ai ressenti une infinie tristesse face à cette petite fille qui aimait trop les allumettes...
Je suis incapable de noter ce genre de livre. D'un côté, je trouve que l'auteur manipule les mots avec virtuosité, et c'est un plaisir de les lire. De l'autre, je ne suis pas fan des histoires d'horreur, et je ne conseille habituellement pas ce genre d'histoire. Cependant, je suis d'accord avec Mélodie que l'absence de réalisme facilite la lecture, et si on est capable de garder une certaine distance vis-à-vis du sujet, je le noterais probablement 4 sur 5. Bien que la lecture est satisfaisante une fois finie, le livre démarre un peu lentement pour un si mince bouquin.
Une question: pourquoi les gens du villages s'habillent tous en noir?
De : Envoyé : 08/09/2004 16:26
Venusia,
Super critique! C'est drôle que nous l'ayons lu en même temps!!
Lorsque la petite fille est au village, les gens sont habillés de noir car ils s'en vont à un enterrement. Je ne me souviens pas s'ils sont encore habillés de noir lorsqu'ils arrivent au domaine le lendemain, mais c'était d'usage il y quelques décennies déjà de garder le noir pendant quelques jours lorsqu'on était en deuil...c'est peut-être ça?! On n'apprend pas vraiment à quelle époque ça se déroule, mais ça devait être avant les années 60 d'après-moi.
De : Venusia Envoyé : 09/09/2004 01:48
J'ai déniché cette phrase dans une critique, n'est-ce-pas que c'est apte et joli?
(À propos du roman): Il a la puissance d'un conte de fées de Grimm avec son mélange d'horreur et de beauté, de cruauté et de sortilège.
De :2550Chimère Envoyé : 09/09/2004 19:47
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Mon avis :
Bluffant, brillant et parfaitement terrifiant. L'intrigue part dans une direction des plus surprenantes avec un usage de la langue incroyablement riche en images et en émotions qui imprègnent l'esprit du lecteur. Je suis comblée, moi qui aime un peu le hors norme dans mes lectures, j'ai été servie. J'ai été d'autant plus prise dans l'histoire que j'ai volontairement refusé de lire le résumé du 4ème de couverture et les critiques précédentes.C'est une expérience des plus intéressantes mais également éprouvante, certains passages m'ont quand même pas mal remué il faut bien le dire. Tout ceci pour dire que vous ne sortirez pas indemne de ce roman là mais que vous allez l'adorez quand même.
Ma note : 5/5
De : sereinejulie1 Envoyé : 11/09/2004 20:29
Music Hall
Éditions Boréal
Le résumé ayant été fait déposé ainsi que quelques critiques alors je tenterai de me faire brève.
C'est le grand rêve américain que Gaétan Soucy décortique dans ce roman où je me suis divertie autant que j'ai réfléchie. Dans le New York des années 20, apprenti démolisseur (au sein d'un Ordre qui ressemble à une mafia), Xavier Mortanse découvre la haine et la férocité d'une ville tonitruante qui engloutit tous ceux qui s'y aventurent. On y retrouve le quotidien imaginaire atroce et burlesque de brutes acharnés à se blesser les uns les autres. Gaétan Soucy brosse d'inoubliables portraits: Lazarre, le contremaître rêveur qui finira par se pendre avec une corde de guitare, Le Philosophe, démolisseur revenu de tout qui prendra Xavier sous son aile...
Mais comment résumer les ombres et les lumières de ce roman hors du commun? Comment traduire l'absurdité de la destinée humaine que Soucy nous livre avec génie?... Musichall est une véritable féérie à la mesure de New York, peuplée d'énigmes et d'effroi. C'est aussi un des chants les plus purs qu'il m'ait été donné de lire sur la souffrance mentale, la solitude humaine et la stupeur d'exister depuis Les saisons de la nuit de Colum McCann.
J'ai fortement ressenti que ce roman n'a pas été dicté par une voie mystérieuse mais qu'il fut bûché et mûri par Gaétan Soucy. Je ne parle pas d'un chef d'oeuvre mais d'un roman de haut niveau qui dépasse les frontières littéraires. Des pages brulantes. Des scènes fortes. Soucy aligne des descriptions extraordinaires de la cruauté, la bêtise, avec un destin ballotté au milieu. Cette histoire tragique et joyeuse, menée tambour battant, est une véritable audace.
L'écriture y est séduisante, avec tous les styles de polar à la lettre, du fantastique au romantique, l'écrivain épousant le dérisoire aussi bien que le précieux. C'est écrit, construit, cultivé, plein de genres, d'une dérive poétique qui bascule soudain dans le fantastique. Le lecteur est déjà si étourdi que l'atroce et le merveilleux se conjuguent dans la sarabande que créée la langue de Gaétan Soucy. L'art du contrepoint est porté à un niveau rarement égalé.
Immense, Music Hall est une succession de numéros mettant en scène des personages hétéroclites. Le livre, sonne, bouscule, interpèlle. J'ai été séduite et éblouie par l'écriture, l'imaginaire et l'audace de Soucy (la grenouille chantante...), auteur que j'aime de plus en plus avec cette deuxième lecture suivant La petite fille qui aimait trop les allumettes, récit auquel j'ai accordé 5 étoiles. Cette oeuvre je la qualifie de très puissante et j'encourage les lecteurs à pénétrer l'univers de cet auteur qui s'avère pour moi, une véritable révélation des lettres québécoises. Vite que je lise l'Acquittement pour demeurer sous le charme de sa plume. A lire! 4.75
Sereine
De : Chantal5500 Envoyé : 12/09/2004 20:02
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Je finis à l'instant le livre. Et je ne sais trop quoi dire....
C'est un livre que j'ai dévoré : quand je m'arrêtais, je le reprenais cinq minutes après pour continuer (je n'ai rien fait de mon dimanche!), mais j'en ressors avec bien moins d'enthousiasme que certaines d'entre vous. En fait, c'est surtout l'histoire qui m' a captivée, je voulais à tout prix connaître la suite. La langue, elle, m'a profondèment déplu au début, puis je m'y suis peu à peu habituée, l'ai appréciée puis ensuite je m'en suis lassée.
Je voudrais bien connaître ou voir une interview de ce Gaëtan Soucy : faut-il avoir un esprit tordu pour inventer une histoire pareille? En même temps, je me dis que ça pourrait très bien exister...Et cette truculence, l'a-t-il aussi à l'oral ?
Ce qui est sûr, c'est que c'est un roman unique, dans le sens où je n'ai jamais rien lu de pareil. Donc à lire mais je ne suis pas plus enthousiaste que ça. Je ne peux même pas le noter...Je réfléchis...
4/5
De : Mousseliine Envoyé : 14/09/2004 02:55
Chantal j'ai vu et parler quelque peu à Gaétan Soucy au Salon du livres, c'est un homme très froid, "frette" comme on dit. Alors il est assez intimidant. Tiens il ressemble à ses livres. Par contre je ne dirais pas qu'il est antipathique, juste qu'il a un genre...
De : melodie74 Envoyé : 26/10/2004 18:00
Dans un livre à propos de la littérature québécoise, on retrouve ce compte-rendu de La petite fille qui aimait trop les alumettes. Je vous le transcris car il amène des informations supplémentaires à l'histoire (lieux, etc.) :
**Attention, dévoilements révélés** pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu
Descendant d'une vieille et noble famille du Midi de la France, le comte Soissons de Coëtherlant, après avoir défroqué pour l'amour d'une jeune fille qu'il épouse, se retire en Abitibi dans un vaste domaine sur lequel il édifie un splendide château. Il tire sa subsistance de riches mines que son immense fortune familiale lui a permis d'acquérir. Dans ce nid idyllique, naissent trois enfants magnifiques : les jumelles Alice et Ariane et leur frère. Ariane, malheureusement, aime trop les allumettes avec lesquelles elle joue dangeureusement jusqu'au jour où, par accident, elle embrase les jupes de sa mère qui meurt. Elle-même survit, mais défigurée, infirme, muette. Le comte voit dans ce drame une vengeance de Dieu qui l'aurait ainsi châtié d'avoir quitté la prêtrise. Il sombe, alors, dans la pire des démences. Il se retire complètement du monde au fond de son château, interdisant à quiconque de pénétrer dans le domaine où la vie se referme sur la famille qu'il tyrannise. Bien des années plus tard, à la suite du suicide du père, les survivants sont jetés dans le monde des "semblables". Cette chronique de deux enfants dépossédés d'eux-mêmes, absolument farfelue et profondément triste, nous est racontée par Alice dans un grimoire, qu'elle nommera "l'évangile de [son] enfer".
De : petitelune18 Envoyé : 16/01/2005 16:02
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Auteur : Gaétan Soucy
Édition : Boréal Compact
180 pages
Critique :
Enfin j'ai terminé ce livre. Après plusieurs semaines.
Je n'ai pas accroché du tout à ce livre. L'histoire était bizzare. Il disait les choses d'une manière si compliqué. Et pourquoi appelée frère quand c'est une soeur? Non, je n'ai pas aimé ce livre mais ça ne veut pas dire que je ne relirai pas un autre livre de cet auteur.
2/5
petitelune
De : Laure Envoyé : 17/01/2005 18:12
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Si je reconnais à l'auteur un certain talent d'écriture, ce roman très triste m'a vraiment déplu. J'ai cependant souri deux ou trois fois devant l'humour froid de certaines situations et expressions.
Cette histoire d'un père,atteint d'une certaine forme de démence, qui fait vivre le peu de famille qui lui reste dans un univers confiné de folie,donne des frissons.
Peu d'espoir s'échappe de ce livre torturé, une très faible lueur dans les quelques pages finales , peut-être.
Je l'ai lu très vite ( trop?) car je voulais connaître la fin rapidement et échapper à cette atmosphère qui me pénétrait malgré tout.
Ma note est de 1/5 . J'ai toujours eu beaucoup de difficultés à mettre 0, même à mes élèves.
Lacazavent- Admin
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Lacazavent Sam 20 Déc 2008 - 22:20
De : lalyre7032 Envoyé : 08/09/2005 20:08
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Gaétan Soucy Points Seuil
C'est l'histoire de deux enfants qui viennent de découvrir leur père qui s'est donné la mort par pendaison,ces deux gosses d'une quinzaine d'années se retrouvent seuls dans une grande propriété d'ou leur père ne les a jamais laissé sortir, donc ils ont été élevés tout à fait hors du monde et de la réalité.L'un des deux un peu rêveur et couard cherche les moyens de s'en sortir,l'autre plus fonceur part pour le village à la recherche d'un cercueil(un costume de sapin)comme il dit,ce qui l'amène à la rencontre des gens du village et personne ne comprend le monde étrange dans lequel leur père les ont enfermés et.......je n'en dis pas plus!!!!!!
Mon avis:à lire absolument car il y a dans ce livre des jeux de mots,à s'ennivrer les yeux c'est un des enfants qui raconte,son père l'ayant nommé l'écrit-vain,celui qui à travers l'histoire nous fait rencontrer cette invention merveilleuse que sont les mots
5/5
Lalyre
De : lalyre7032 Envoyé : 29/09/2005 15:47
L'acquittement - Gaétan Soucy
Non vraiment je n'ai pas aimé ce livre,à cause de l'atmosphère pénible et trouble,aussi avec toutes ces questions ausquelles je n'ai trouvé aucune rèponse.En terminant le livre je me suis sentie perdue et très décue.C'est simple je ne saurais le noter j'aurais peur d'être injuste face à l'auteur.Dommage car j'ai beaucoup aimé la petite fille qui aimait trop les allumettes
A bientôt
Lalyre
De : Cryssilda_ Envoyé : 27/12/2005 23:59
Music-Hall ! de Gaétan Soucy
Seuil, 391 pages
Le livre raconte l'histoire de Xavier X.Mortanse, apprenti démolisseur dans le New-York des années 20. Xavier a l'air d'un simplet. On comprend très vite que ce n'est plus un petit garçon (il travaille), c'est un jeune homme, et pourtant il raisonne comme un enfant qui découvre la vie. Il a une grande naïveté et il suit sa logique de petit garçon pour appréhender sa vie. Il vit seul dans une chambre insalubre avec pour simple compagnie Scrapitchacoudou, une grenouille intelligente et sa soeur Justine en filigrane à qui il écrit des lettres. Il se dit immigré Hongrois.
Il faut noter que ce roman a été écrit entre 1998 et 2002. Gaétan Soucy précise à la fin de son livre, qu'il en a commencé l'écriture à Nagasaki. Je ne sais pas bien où il en était au moment des attentats de septembre 2001 mais ce livre me semble très imprégné de cette atmosphère de désastre (en même temps, j'imagine que ce qui se dégage de Nagasaki n'est pas très gai non plus). Par exemple, ça me trouble de lire p.183 "Des gens se jetaient par les fenêtres et Xavier contournait les corps qui tombaient "comme des pommes d'un arbre". Des jambes, des bras, "toute sortes de membres arrachés" grouillaient sur les trottoirs". Pour moi le livre porte sur la société américaine, justement une société de démolition (je pense aux guerres) et que tout oppose au rôle premier que les Etats-Unis s'étaient donné, la Statue de la Liberté tient une grande place dans le roman, mais Xavier ne comprend pas ce qu'elle symbolise, elle ne semble plus être là pour accueillir les "démunis" (mot très présent dans le roman) et les immigrants et éclairer leur route. Sans pouvoir révéler le "secret" de Xavier, je le trouve emblématique de cette société américaine constituée de gens qui n'ont pas grand chose à voir entre eux et qui ne font que cohabiter...
C'est encore une fois un très bon roman plein de fantaisies et d'humour noir (à ne pas mettre entre toutes les mains!). La grenouille me fait mourir de rire ! Mais bon, c'est très sombre, et une histoire très très pessimiste... Il y a un nombre incroyable de morts, et la société entière semble s'écrouler.
Cryssilda
De : Cryssilda_ Envoyé : 19/03/2006 19:56
L'angoisse du Héron de Gaétan Soucy
Editions Le lézard amoureux - 60 pages
- Québec -
Ce livre est une courte nouvelle illustrée par quelques dessins. Il raconte deux histoires qui n'ont à première vue aucun lien entre elles, mais les thèmes se rassemblent, et l'histoire prend tout son sens : L'angoisse de la vie et une vision très pessimiste du monde. Je n'en dis pas plus de peur de trop en révéler car le texte est vraiment très court.
J'ai aimé parce que c'est du Gaétan Soucy, on retrouve l'atmosphère dérangeante et son univers un peu bizarre.
Cryssilda
De : liza_lou55 Envoyé : 12/05/2006 21:09
La petite fille qui aimait trop les alumettes
(édition Boréal, 182 pages)
Je viens de finir La petite fille qui aimait trop les allumettes. Quelle claque! Au début, j'ai bien failli laisser tomber le livre, tellement le style de l'auteur m'a étonnée. Et puis, en avançant dans le livre, l'histoire m'a prise. L'écriture s'est révélée époustouflante et originale et m'a vraiment conquise. Les révélations se font au fil des pages; ce qui paraissait nébuleux, obscur au départ, s'explique tout simplement par la suite.
C'est l'histoire de deux enfants, vivants reclus avec leur père dans une grande et magnifique propriété qui, peu à peu, tombe en ruine. A la mort du père, l'existence réglée vole en éclats et, pour la première fois, les deux enfants sont confrontés au monde extérieur.
C'est un roman magnifique, aussi bien du point de vue du style que de l'histoire. J'ai vraiment adoré.
Ma note: 5/5
De : symphonium Envoyé : 25/05/2006 03:59
La petite fille qui aimait trop les alumettes
L'écriture de Gaëtan Soucy m'a agacé lors des premières pages du livre et ralentissais considérablement ma progression dans l'histoire. À la longueur j'ai fini par m'y faire. Bien que le drame de la fille ne m'a pas fait verser de larmes (même s'il ne m'a pas laissé entièrement de glace), j'ai bien apprécié les allusions à la société québécoise (la servitude des Québécois face à la religion, la peur de l'inconnu, la victoire de l'éducation sur l'ignorance, l'autorité paternelle omni présente).
Ce livre n'a pas été un coup de coeur parce qu'en raison du ton froid et impersonnel de la narratrice, j'ai eu du mal à ressentir ce que les deux enfants et le Juste châtiments ressentaient. C'était sans doute le but de l'auteur...
De : Foret_ Envoyé : 21/04/2007 13:08
La petite fille qui aimait trop les alumettes
353 pages
Deux enfants pris au dépourvus part la mort de leur seigneur et maître de père, dans un étrange domaine régi par le "code de la bonne maison", se demandent ce qu'ils peuvent bien faire du cadavre et de la vie qu'il leur reste à vivre hors de sa loi.
Je crois bien que ce livre est unique en sont genre, je n'ai jamais rien lu de semblable, un roman si étrange et étonnant avec un style écriture bien particulier ! Dans les premières pages j'ai eu du mal à m'habituer à ce style d'écriture, mais au bout de quelques pages j'adorais ! C'est un livre que je n'oublierais jamais, et que je relirais sans doute plus tard. Un livre à lire absolument ! Un coup de coeur pour moi !
Ma note 5/5
De :Calepin0 Envoyé : 13/12/2007 18:20
13 décembre 2007
La petite fille qui aimait trop les alumettes, de Gaétan Soucy
Éditions Boréal
1998, 179 pages
ISBN : 2890529134
Deux enfants vivant en ermites, avec pour seule vision du monde le contenu des dictionnaires et leur imagination, deviennent orphelins suite à la mort de leur père.
Malgré un début difficile dû au style particulier de ce roman, c’est un livre qui se dévore d’un trait. Une fois les premières pages derrière moi, j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire et surtout au vécu du narrateur principal, loufoque et terrible à la fois. Le jeu d’écriture qui m’apparaissait de prime abord comme un lourd exercice de style devient essentiel à la réalité du personnage, à sa vision de l’existence teintée par une ignorante candeur qui fait mal. Je me suis fais prendre dans les filets des doubles sens, des images au mordant acéré, tout cela presque à mon insu tant l’écriture, par ses longues tirades, nous emmène toujours un peu plus profondément dans l’horrible et tragique dévoilement de l’histoire.
Ce fut pour moi un livre marquant, tant par l’originalité de sa démarche que par l’étouffante étrangeté de ce récit. Un moment que je n’oublierai jamais.
5/5
De : Myanka_K9 Envoyé : 20/01/2008 22:55
La petite fille qui aimait trop les alumettes
(Boréal - 179 pages)
4.75/5
Deux enfants qui ont vécu isolés du monde extérieur depuis leur tendre enfance se lèvent un matin pour découvrir que leur père est mort. Désemparé, l’un d'eux raconte par écrit les événements qui précèdent et suivent ce départ.
J’ai lu une grande partie de ce roman à haute voix. Il faut oser le faire, je crois, pour en apprécier toute la richesse. Quelques paragraphes au moins, ou tout un chapitre, sinon le livre au complet. Séduction garantie. L’écriture est puissante, touchante, définitivement unique, même si parfois elle n’est pas facile à cause du style. Les personnages et leur histoire nous sont dévoilés à travers l’innocence de la personne qui raconte et de sa vision déformée de la réalité. Le récit nous réserve en outre son lot de surprises. Une très belle découverte.
Extrait:
Dans l’escalier ce fut la misère sur le pauvre monde. Je veux dire, le pied manquant à frère, papa nous échappa des mains par-dessus la rampe, et le voilà parti comme un piano. Tout nous arrive, toujours, c’est immanquable. Papa s’écrasa sur le plancher de la cuisine, à la verticale, les pieds dressés comme des oreilles de lapin. Quelque chose avait dû se briser dans son cou car il tenait debout sur l’occiput, ce qui n’avait jamais été un de ses exercices, que je sache. Il avait le menton écrasé contre la poitrine, l’air qu’on a quand on va chercher un rot dans les abysses. J’envoyai un grande taloche que n’aurait pas renié mon père dans le visage de mon frère qui se relevait l’air pas fier tant bien que mal au beau milieu de l’escalier.
De : Pilou Envoyé : 07/09/2008 19:42
La petite fille qui aimait trop les alumettes
J'ai terminé la petite fille et j'ai eu bien du mal à m'accrocher. Sans doute ne suis-je pas assez imaginatif et trop rigide sur la langue. C'est en tous cas un livre unique qui ne ressemble a aucun autre et je me promets de le relire, mais dans l'immédiat je suis trop chamboulé pour pouvoir en faire une critique et incapable de donner une note.
De : Cocotte8017 Envoyé : 14/09/2008 18:49
La petite fille qui aimait trop les alumettes
(Boréal, 1998, 179 pages)
Voilà un livre dont il ne faut pas trop dévoiler l'histoire afin de réserver au lecteur le plaisir de la découverte. Tout d'abord, la découverte d'un récit rempli de surprises qui joue avec nos émotions. Une histoire tordue, étrange, mais surtout fascinante. J'en suis ressortie toute bouleversée.
Et il ne faut pas passer à côté de la découverte d'une écriture riche, colorée qui sort de l'ordinaire. Quelle plume il a Gaétan Soucy! Il a tellement bien su nous rendre la vision du principal personnage qu'il réussit avec brio à déstabiliser le lecteur et à laisser des marques...
Un superbe livre à relire encore et encore!
Ma note : 5/5
La petite fille qui aimait trop les alumettes
Gaétan Soucy Points Seuil
C'est l'histoire de deux enfants qui viennent de découvrir leur père qui s'est donné la mort par pendaison,ces deux gosses d'une quinzaine d'années se retrouvent seuls dans une grande propriété d'ou leur père ne les a jamais laissé sortir, donc ils ont été élevés tout à fait hors du monde et de la réalité.L'un des deux un peu rêveur et couard cherche les moyens de s'en sortir,l'autre plus fonceur part pour le village à la recherche d'un cercueil(un costume de sapin)comme il dit,ce qui l'amène à la rencontre des gens du village et personne ne comprend le monde étrange dans lequel leur père les ont enfermés et.......je n'en dis pas plus!!!!!!
Mon avis:à lire absolument car il y a dans ce livre des jeux de mots,à s'ennivrer les yeux c'est un des enfants qui raconte,son père l'ayant nommé l'écrit-vain,celui qui à travers l'histoire nous fait rencontrer cette invention merveilleuse que sont les mots
5/5
Lalyre
De : lalyre7032 Envoyé : 29/09/2005 15:47
L'acquittement - Gaétan Soucy
Non vraiment je n'ai pas aimé ce livre,à cause de l'atmosphère pénible et trouble,aussi avec toutes ces questions ausquelles je n'ai trouvé aucune rèponse.En terminant le livre je me suis sentie perdue et très décue.C'est simple je ne saurais le noter j'aurais peur d'être injuste face à l'auteur.Dommage car j'ai beaucoup aimé la petite fille qui aimait trop les allumettes
A bientôt
Lalyre
De : Cryssilda_ Envoyé : 27/12/2005 23:59
Music-Hall ! de Gaétan Soucy
Seuil, 391 pages
Le livre raconte l'histoire de Xavier X.Mortanse, apprenti démolisseur dans le New-York des années 20. Xavier a l'air d'un simplet. On comprend très vite que ce n'est plus un petit garçon (il travaille), c'est un jeune homme, et pourtant il raisonne comme un enfant qui découvre la vie. Il a une grande naïveté et il suit sa logique de petit garçon pour appréhender sa vie. Il vit seul dans une chambre insalubre avec pour simple compagnie Scrapitchacoudou, une grenouille intelligente et sa soeur Justine en filigrane à qui il écrit des lettres. Il se dit immigré Hongrois.
Il faut noter que ce roman a été écrit entre 1998 et 2002. Gaétan Soucy précise à la fin de son livre, qu'il en a commencé l'écriture à Nagasaki. Je ne sais pas bien où il en était au moment des attentats de septembre 2001 mais ce livre me semble très imprégné de cette atmosphère de désastre (en même temps, j'imagine que ce qui se dégage de Nagasaki n'est pas très gai non plus). Par exemple, ça me trouble de lire p.183 "Des gens se jetaient par les fenêtres et Xavier contournait les corps qui tombaient "comme des pommes d'un arbre". Des jambes, des bras, "toute sortes de membres arrachés" grouillaient sur les trottoirs". Pour moi le livre porte sur la société américaine, justement une société de démolition (je pense aux guerres) et que tout oppose au rôle premier que les Etats-Unis s'étaient donné, la Statue de la Liberté tient une grande place dans le roman, mais Xavier ne comprend pas ce qu'elle symbolise, elle ne semble plus être là pour accueillir les "démunis" (mot très présent dans le roman) et les immigrants et éclairer leur route. Sans pouvoir révéler le "secret" de Xavier, je le trouve emblématique de cette société américaine constituée de gens qui n'ont pas grand chose à voir entre eux et qui ne font que cohabiter...
C'est encore une fois un très bon roman plein de fantaisies et d'humour noir (à ne pas mettre entre toutes les mains!). La grenouille me fait mourir de rire ! Mais bon, c'est très sombre, et une histoire très très pessimiste... Il y a un nombre incroyable de morts, et la société entière semble s'écrouler.
Cryssilda
De : Cryssilda_ Envoyé : 19/03/2006 19:56
L'angoisse du Héron de Gaétan Soucy
Editions Le lézard amoureux - 60 pages
- Québec -
Ce livre est une courte nouvelle illustrée par quelques dessins. Il raconte deux histoires qui n'ont à première vue aucun lien entre elles, mais les thèmes se rassemblent, et l'histoire prend tout son sens : L'angoisse de la vie et une vision très pessimiste du monde. Je n'en dis pas plus de peur de trop en révéler car le texte est vraiment très court.
J'ai aimé parce que c'est du Gaétan Soucy, on retrouve l'atmosphère dérangeante et son univers un peu bizarre.
Cryssilda
De : liza_lou55 Envoyé : 12/05/2006 21:09
La petite fille qui aimait trop les alumettes
(édition Boréal, 182 pages)
Je viens de finir La petite fille qui aimait trop les allumettes. Quelle claque! Au début, j'ai bien failli laisser tomber le livre, tellement le style de l'auteur m'a étonnée. Et puis, en avançant dans le livre, l'histoire m'a prise. L'écriture s'est révélée époustouflante et originale et m'a vraiment conquise. Les révélations se font au fil des pages; ce qui paraissait nébuleux, obscur au départ, s'explique tout simplement par la suite.
C'est l'histoire de deux enfants, vivants reclus avec leur père dans une grande et magnifique propriété qui, peu à peu, tombe en ruine. A la mort du père, l'existence réglée vole en éclats et, pour la première fois, les deux enfants sont confrontés au monde extérieur.
C'est un roman magnifique, aussi bien du point de vue du style que de l'histoire. J'ai vraiment adoré.
Ma note: 5/5
De : symphonium Envoyé : 25/05/2006 03:59
La petite fille qui aimait trop les alumettes
L'écriture de Gaëtan Soucy m'a agacé lors des premières pages du livre et ralentissais considérablement ma progression dans l'histoire. À la longueur j'ai fini par m'y faire. Bien que le drame de la fille ne m'a pas fait verser de larmes (même s'il ne m'a pas laissé entièrement de glace), j'ai bien apprécié les allusions à la société québécoise (la servitude des Québécois face à la religion, la peur de l'inconnu, la victoire de l'éducation sur l'ignorance, l'autorité paternelle omni présente).
Ce livre n'a pas été un coup de coeur parce qu'en raison du ton froid et impersonnel de la narratrice, j'ai eu du mal à ressentir ce que les deux enfants et le Juste châtiments ressentaient. C'était sans doute le but de l'auteur...
De : Foret_ Envoyé : 21/04/2007 13:08
La petite fille qui aimait trop les alumettes
353 pages
Deux enfants pris au dépourvus part la mort de leur seigneur et maître de père, dans un étrange domaine régi par le "code de la bonne maison", se demandent ce qu'ils peuvent bien faire du cadavre et de la vie qu'il leur reste à vivre hors de sa loi.
Je crois bien que ce livre est unique en sont genre, je n'ai jamais rien lu de semblable, un roman si étrange et étonnant avec un style écriture bien particulier ! Dans les premières pages j'ai eu du mal à m'habituer à ce style d'écriture, mais au bout de quelques pages j'adorais ! C'est un livre que je n'oublierais jamais, et que je relirais sans doute plus tard. Un livre à lire absolument ! Un coup de coeur pour moi !
Ma note 5/5
De :Calepin0 Envoyé : 13/12/2007 18:20
13 décembre 2007
La petite fille qui aimait trop les alumettes, de Gaétan Soucy
Éditions Boréal
1998, 179 pages
ISBN : 2890529134
Deux enfants vivant en ermites, avec pour seule vision du monde le contenu des dictionnaires et leur imagination, deviennent orphelins suite à la mort de leur père.
Malgré un début difficile dû au style particulier de ce roman, c’est un livre qui se dévore d’un trait. Une fois les premières pages derrière moi, j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire et surtout au vécu du narrateur principal, loufoque et terrible à la fois. Le jeu d’écriture qui m’apparaissait de prime abord comme un lourd exercice de style devient essentiel à la réalité du personnage, à sa vision de l’existence teintée par une ignorante candeur qui fait mal. Je me suis fais prendre dans les filets des doubles sens, des images au mordant acéré, tout cela presque à mon insu tant l’écriture, par ses longues tirades, nous emmène toujours un peu plus profondément dans l’horrible et tragique dévoilement de l’histoire.
Ce fut pour moi un livre marquant, tant par l’originalité de sa démarche que par l’étouffante étrangeté de ce récit. Un moment que je n’oublierai jamais.
5/5
De : Myanka_K9 Envoyé : 20/01/2008 22:55
La petite fille qui aimait trop les alumettes
(Boréal - 179 pages)
4.75/5
Deux enfants qui ont vécu isolés du monde extérieur depuis leur tendre enfance se lèvent un matin pour découvrir que leur père est mort. Désemparé, l’un d'eux raconte par écrit les événements qui précèdent et suivent ce départ.
J’ai lu une grande partie de ce roman à haute voix. Il faut oser le faire, je crois, pour en apprécier toute la richesse. Quelques paragraphes au moins, ou tout un chapitre, sinon le livre au complet. Séduction garantie. L’écriture est puissante, touchante, définitivement unique, même si parfois elle n’est pas facile à cause du style. Les personnages et leur histoire nous sont dévoilés à travers l’innocence de la personne qui raconte et de sa vision déformée de la réalité. Le récit nous réserve en outre son lot de surprises. Une très belle découverte.
Extrait:
Dans l’escalier ce fut la misère sur le pauvre monde. Je veux dire, le pied manquant à frère, papa nous échappa des mains par-dessus la rampe, et le voilà parti comme un piano. Tout nous arrive, toujours, c’est immanquable. Papa s’écrasa sur le plancher de la cuisine, à la verticale, les pieds dressés comme des oreilles de lapin. Quelque chose avait dû se briser dans son cou car il tenait debout sur l’occiput, ce qui n’avait jamais été un de ses exercices, que je sache. Il avait le menton écrasé contre la poitrine, l’air qu’on a quand on va chercher un rot dans les abysses. J’envoyai un grande taloche que n’aurait pas renié mon père dans le visage de mon frère qui se relevait l’air pas fier tant bien que mal au beau milieu de l’escalier.
De : Pilou Envoyé : 07/09/2008 19:42
La petite fille qui aimait trop les alumettes
J'ai terminé la petite fille et j'ai eu bien du mal à m'accrocher. Sans doute ne suis-je pas assez imaginatif et trop rigide sur la langue. C'est en tous cas un livre unique qui ne ressemble a aucun autre et je me promets de le relire, mais dans l'immédiat je suis trop chamboulé pour pouvoir en faire une critique et incapable de donner une note.
De : Cocotte8017 Envoyé : 14/09/2008 18:49
La petite fille qui aimait trop les alumettes
(Boréal, 1998, 179 pages)
Voilà un livre dont il ne faut pas trop dévoiler l'histoire afin de réserver au lecteur le plaisir de la découverte. Tout d'abord, la découverte d'un récit rempli de surprises qui joue avec nos émotions. Une histoire tordue, étrange, mais surtout fascinante. J'en suis ressortie toute bouleversée.
Et il ne faut pas passer à côté de la découverte d'une écriture riche, colorée qui sort de l'ordinaire. Quelle plume il a Gaétan Soucy! Il a tellement bien su nous rendre la vision du principal personnage qu'il réussit avec brio à déstabiliser le lecteur et à laisser des marques...
Un superbe livre à relire encore et encore!
Ma note : 5/5
Lacazavent- Admin
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Isaby Jeu 21 Jan 2010 - 13:56
La petite fille qui aimait trop les allumettes
Je viens de terminer ma lecture de ce court roman...troublant. Cette histoire est tout à fait tordue. Le style narratif est unique, il faut un peu de temps pour s'y faire. Cependant, on comprend rapidement que cette façon de s'exprimer fait partie intégrante du personnage et qu'on ne saurait imaginer qu'il en soit autrement. Jamais je n'avais lu de livre écrit de cette façon. Je suis mitigée sur le score à accorder à ce livre. Je dirais que pour l'unicité du genre, l'expérience littéraire en soit, j'accorderais un 5/5
Maintenant, à savoir si je vais aller de ce pas m'acheter les autres romans de l'auteur... Bof! Une fois, ça me suffit!
Je conseille ce livre aux lecteurs d'expérience.
Je viens de terminer ma lecture de ce court roman...troublant. Cette histoire est tout à fait tordue. Le style narratif est unique, il faut un peu de temps pour s'y faire. Cependant, on comprend rapidement que cette façon de s'exprimer fait partie intégrante du personnage et qu'on ne saurait imaginer qu'il en soit autrement. Jamais je n'avais lu de livre écrit de cette façon. Je suis mitigée sur le score à accorder à ce livre. Je dirais que pour l'unicité du genre, l'expérience littéraire en soit, j'accorderais un 5/5
Maintenant, à savoir si je vais aller de ce pas m'acheter les autres romans de l'auteur... Bof! Une fois, ça me suffit!
Je conseille ce livre aux lecteurs d'expérience.
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Invité Jeu 21 Jan 2010 - 16:57
Et bien, tu as lu très vite, Isaby ! Et content aussi que tu sois passée par-dessus l'étrange écriture qui est bien autre chose qu'un simple exercice de style. 
Reste qu'en frais de roman, le seul que je connais qui approchait un temps soit peu ce genre-là n'y arrive pas à la cheville !
Reste qu'en frais de roman, le seul que je connais qui approchait un temps soit peu ce genre-là n'y arrive pas à la cheville !
Invité- Invité
Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Bernard Jeu 21 Jan 2010 - 17:06
Qu'est-ce qu'un lecteur d'expérience Isaby ?
B
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Isaby Jeu 21 Jan 2010 - 23:14
Bernardleroux a écrit:Qu'est-ce qu'un lecteur d'expérience Isaby ?
B
À partir de 60 ans, tout lecteur en devient un d'expérience
Ou bien sagit-il de quelqu'un ou quelqu'une qui a l'habitude des livres qui posent certains défis intellectuels. Blague à part, je lis passablement et j'ai trouvé qu'il sagissait là d'une lecture plutôt ardue qui nécessite une certaine analyse. Ce n'était pas du bonbon quoi! Je m'imagine donc mal conseiller ce livre à ma mère ou mon conjoint qui lisent somme toute assez peu et qui, lorsqu'ils lisent,tendent vers des lectures de type détente. (je ne juge pas, j'en lis moi aussi) La petite fille qui aimait trop les allumettes serait plutôt une lecture défi. Pour ma part, j'ai apprécié le défi mais je retourne volontier à une lecture légère, question de m'aider à assimiler tout ça._________________
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Bernard Ven 22 Jan 2010 - 10:42
Merci de ta réponse et de ton humour Isaby.
B
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
Lyreek Dim 10 Oct 2010 - 15:42
La petite fille qui aimait trop les allumettes - Gaëtan Soucy
Boréal - 179 pages
Attention OVNI ou plutot OLNI! Je ne vais même pas me risquer à résumer ce roman tellement l'histoire est étrange.
J'ai vu que beaucoup de rats ont adoré, c'est d'ailleurs ce qui m'avait poussé à ajouter ce livre à ma LAL. Malheureusement, je n'ai pas accroché du tout.
Je reconnais le talent d'écriture, et c'est vrai que certaines phrases sont magnifiques mais l'histoire est trop décousue et surtout trop glauque ; au point de m'avoir mis vraiment mal à l'aise!
J'ai d'ailleurs eu bien du mal à le terminer malgré sa brieveté. Je partage le point de vue d'Isaby, cette lecture est un vrai défi, j'ai été bien inspirée de le mettre dans mon challenge
Désolée pour ma note qui fera baisser la moyenne mais ce n'était pas pour moi.
2/5
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Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
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Re: Gaétan SOUCY (Canada/Québec)
anna44 Sam 13 Avr 2013 - 19:50
La petite fille qui aimait trop les allumettes, Gaëtan Soucy
Boréal
Le style de Gaëtan Soucy, bien qu'assez déroutant de prime abord, est assez exceptionnel.
La maîtrise est parfaite et malgré une expression très surprenante, j'ai très vite embarqué dans la vie de cette "famille" pour le moins bizarre...
La situation est dramatique, dure et pourrait même être insoutenable.
Cela est sans compter l'innocence du narrateur (ou de la narratrice) qui nous livre ses ressentis et sa vision des évènements de l'intérieur, avec la pureté de son âme.
L'attachement à sa personne est bien réel, au point de ressentir l'envie de la sauver de tous ses démons. Une bien belle découverte.
Merci à Suzanne_ecrivain de me l'avoir fait découvrir dans le cadre d'un SWAP !
4/5
Boréal
Le style de Gaëtan Soucy, bien qu'assez déroutant de prime abord, est assez exceptionnel.
La maîtrise est parfaite et malgré une expression très surprenante, j'ai très vite embarqué dans la vie de cette "famille" pour le moins bizarre...
La situation est dramatique, dure et pourrait même être insoutenable.
Cela est sans compter l'innocence du narrateur (ou de la narratrice) qui nous livre ses ressentis et sa vision des évènements de l'intérieur, avec la pureté de son âme.
L'attachement à sa personne est bien réel, au point de ressentir l'envie de la sauver de tous ses démons. Une bien belle découverte.
Merci à Suzanne_ecrivain de me l'avoir fait découvrir dans le cadre d'un SWAP !
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Anne-Claire
anna44- Nombre de messages : 1736
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