Nick MCDONELL (Etats-Unis)
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Nick MCDONELL (Etats-Unis)
De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 17/05/2004 14:06
Douze - de Nick Mcdonell
( traduction Philippe Rouard )
La note: ( 3.5 / 5 )
Quand on n'a plus rien à perdre ...
Dérangeant, "Douze" a été écrit par un jeune Américain de dix-sept ans, aujourd'hui étudiant à Harvard. Beau, jeune,intelligent, élévé dans l'Upper East Side, Nick McDonell sait de quoi il parle : ses personnages dans "Douze" font partie de cette jeunesse dorée, pleins aux as, désabusés et ennuyés, qui fréquentent les écoles privées en attendant d'entrer dans les grandes universités de la côte Est. Le soir, pour tromper l'ennui et le vide, ils errent dans les rues, se rassemblent dans des parties, boivent et fument. Bienvenue dans le New York des enfants riches, mais seuls !
La figure emblématique de "Douze" est cette drogue de synthèse qui les fait tous planer. Au centre du roman, White Mike le dealer. Il ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour vendre sa drogue. White Mike lit Camus, ne va plus à l'école, souffre de la mort de sa mère et vit seul avec un père toujours absent. En italiques, les souvenirs de sa jeunesse heureuse et insouciante croisent le récit de "Douze" (drame en cinq actes).
Tout commence le soir du vingt-sept décembre. Chapitre après chapitre, les protagonistes de cette histoire font leur passage sur la scène du livre. Qu'ils soient dealers, étudiants paumés, consommateurs éperdus, sportif sympa, victime innocente ou bombe sexuelle, les héros de ce show à l'américaine nous entraînent à leur côté et nous ouvrent leurs pensées. La promenade est souvent sinistre et pleine de désarroi. Ces jeunes ados sont victimes d'eux-mêmes et l'auteur a du mal à les épargner.
Beuveries, montées en transe, violence et perdition sont les piliers de "Douze". Nick McDonell écrit vite et parle de ce qu'il sait. C'est triste, écoeurant et évident. "Voulez-vous s'il vous plaît vous lever et observer une minute de silence pour ces élèves qui sont morts, puis une autre minute de silence pour les élèves qui les ont tués." On pense aux drames de tuerie collective dans les écoles américaines. Dans "Douze" on pressent un malheur, on le devine mais on se trompe.
Sur un thème pénible et exaspérant, Nick McDonell réussit toutefois à écrire un très bon livre décapant et tonique. La lecture prend aux tripes et au coeur. "Douze" a SON public mais n'est pas démuni de tout intérêt non plus.
Clarabel,
Douze - de Nick Mcdonell
( traduction Philippe Rouard )
La note: ( 3.5 / 5 )
Quand on n'a plus rien à perdre ...
Dérangeant, "Douze" a été écrit par un jeune Américain de dix-sept ans, aujourd'hui étudiant à Harvard. Beau, jeune,intelligent, élévé dans l'Upper East Side, Nick McDonell sait de quoi il parle : ses personnages dans "Douze" font partie de cette jeunesse dorée, pleins aux as, désabusés et ennuyés, qui fréquentent les écoles privées en attendant d'entrer dans les grandes universités de la côte Est. Le soir, pour tromper l'ennui et le vide, ils errent dans les rues, se rassemblent dans des parties, boivent et fument. Bienvenue dans le New York des enfants riches, mais seuls !
La figure emblématique de "Douze" est cette drogue de synthèse qui les fait tous planer. Au centre du roman, White Mike le dealer. Il ne fume pas, ne boit pas, ne va pas dans les fêtes, sauf pour vendre sa drogue. White Mike lit Camus, ne va plus à l'école, souffre de la mort de sa mère et vit seul avec un père toujours absent. En italiques, les souvenirs de sa jeunesse heureuse et insouciante croisent le récit de "Douze" (drame en cinq actes).
Tout commence le soir du vingt-sept décembre. Chapitre après chapitre, les protagonistes de cette histoire font leur passage sur la scène du livre. Qu'ils soient dealers, étudiants paumés, consommateurs éperdus, sportif sympa, victime innocente ou bombe sexuelle, les héros de ce show à l'américaine nous entraînent à leur côté et nous ouvrent leurs pensées. La promenade est souvent sinistre et pleine de désarroi. Ces jeunes ados sont victimes d'eux-mêmes et l'auteur a du mal à les épargner.
Beuveries, montées en transe, violence et perdition sont les piliers de "Douze". Nick McDonell écrit vite et parle de ce qu'il sait. C'est triste, écoeurant et évident. "Voulez-vous s'il vous plaît vous lever et observer une minute de silence pour ces élèves qui sont morts, puis une autre minute de silence pour les élèves qui les ont tués." On pense aux drames de tuerie collective dans les écoles américaines. Dans "Douze" on pressent un malheur, on le devine mais on se trompe.
Sur un thème pénible et exaspérant, Nick McDonell réussit toutefois à écrire un très bon livre décapant et tonique. La lecture prend aux tripes et au coeur. "Douze" a SON public mais n'est pas démuni de tout intérêt non plus.
Clarabel,
Dernière édition par Gallo le Mar 10 Fév 2009 - 16:59, édité 1 fois
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Nick MCDONELL (Etats-Unis)
Nick McDONNELL par s-lewerentz Hier à 1:19
Guerre à Harvard
Difficile, voire impossible de résumer ce livre, car ce n'est pas vraiment un roman. Plutôt quelques courts chapitres qui présentent ce qui se passe dans la prestigieuse université américaine durant les quelques années qui passe le narrateur (Nick), et particulièrement en rapport avec la guerre en Irak. Une jeunesse désabusée tiraillée entre la réalité (et les horreurs) des soldats en Irak d'un côté, et la futilité (parfois) de la vie de jeunes favorisés qui, comme partout, boivent, se droguent et prennent la vie quelquefois légèrement, mais aussi s'aiment.
Si vous voulez connaître "les coulisses" d'une uni américaine (rites sociaux et autres), ce texte me semble bien efficace ! J'ai bien aimé mais il faut reconnaître que ça reste un peu superficiel par rapport à ce que l'auteur aurait pu en faire.
Auteur
Nick McDonnell est né en 1984, et diplômé de Harvard. A 17 ans seulement, en 2002, il publie Douze qui obtient un bon succès critique et public, de même que Le troisième frère (tous deux aux éd. Denoël).
3.75/5
(éd. Flammarion, 2008)
Guerre à Harvard
Difficile, voire impossible de résumer ce livre, car ce n'est pas vraiment un roman. Plutôt quelques courts chapitres qui présentent ce qui se passe dans la prestigieuse université américaine durant les quelques années qui passe le narrateur (Nick), et particulièrement en rapport avec la guerre en Irak. Une jeunesse désabusée tiraillée entre la réalité (et les horreurs) des soldats en Irak d'un côté, et la futilité (parfois) de la vie de jeunes favorisés qui, comme partout, boivent, se droguent et prennent la vie quelquefois légèrement, mais aussi s'aiment.
Si vous voulez connaître "les coulisses" d'une uni américaine (rites sociaux et autres), ce texte me semble bien efficace ! J'ai bien aimé mais il faut reconnaître que ça reste un peu superficiel par rapport à ce que l'auteur aurait pu en faire.
Auteur
Nick McDonnell est né en 1984, et diplômé de Harvard. A 17 ans seulement, en 2002, il publie Douze qui obtient un bon succès critique et public, de même que Le troisième frère (tous deux aux éd. Denoël).
3.75/5
(éd. Flammarion, 2008)
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