Tonino BENACQUISTA (France)

De : La Fillasse (Message d'origine) Envoyé : 9/24/2002 10:34

La commedia des ratés, Tonino Benacquista, 3.5/5

Au départ, Antonio retrouve son vieil ami d’enfance Dario, fils d’immigrants italiens tout comme lui. La rencontre en est une de malaise, de silence et de désillusion. C’est que Antonio a quitté le quartier italien depuis des lustres et l’idée d’y retourner, même pour voir son vieux copain, ne lui plaisait guère. Lorsque cette brève rencontre tire à sa fin Dario, qui ne sait pas écrire le français, demande à son ami de rédiger une lettre d’amour à sa douce, sorte de mot d’adieu.

À son retour sur Paris, Antonio apprend la nouvelle de l’assassinat de son vieux copain. Lui qui n’avait eu rien à dire lors de cette fameuse rencontre suivra la vie de Dario pas à pas, histoire de découvrir qui a fait le coup. Son enquête le mènera jusqu’en Italie où les surprises se succèderont à un rythme d’enfer. Est-ce une tragédie grecque ou une comédie à l’italienne?

J’ai bien aimé ce bouquin, mais l’humour à la Benaquista n’était pas assez présent à mon goût. J’avais de grosses attentes face à ce roman qu’on avait comparé à Saga. J’aime tellement le regard que Benaquista pose sur la vie; un regard de dérision. Un roman que je recommanderais comme lecture de vacances!

De : Sarah-Émilie Envoyé : 10/4/2002 2:40
Tonino BENACQUISTA : SAGA

En France, un producteur télé rassemble 4 auteurs scénaristes, débutants ou sur le retour et leur fait une offre étonnante: écrire les 60 heures d'un feuilleton qui ne sera jamais vu. Faire n'importe quoi. Seuls mots d'ordre: aucune scène extérieure, 3 décors, 10 personnages, jamais plus de six par épisode.

Le seul but que recherche le producteur, c'est d'atteindre son quota de création française!

Les 4 auteurs se mettent au travail, apprennent à se connaître, et font n'importe quoi. J'ai adoré l'humour de Benacquista, j'avais l'impression d'être dans la salle de breefing avec les artistes eux-mêmes!

Contre toute attente, le feuilleton connaît un succès fou. Il est déplacé vers l'horaire du matin, du midi, et finalement le soir, aux heures de grande écoute. Les budgets augmentent en proportion avec l'audience. Malgré tout, le feuilleton ne durera qu'une saison, comme prévu. Enfin, c'est ce qui est dit.

Les auteurs apprennent que le producteur a l'intention de continuer, avec une nouvelle équipe d'auteurs. Ils décident de se venger. Puis chacun part de son côté. Le livre se serait arrêté là, j'aurais donné 4.25/5.

Malheureusement, ça devient rigolo, mais aussi complètement absurde. Jusque là, ça restait crédible. Mais la colère des gens et des comédiens envers les auteurs... c'est trop tiré par les cheveux. Le jeunot resté en France écope, il se met en quête des autres et on apprend ce qu'ils sont devenus. Là encore, ça frise le ridicule... Bref. Pas mauvais, mais en décalage avec le reste du livre.

Une bonne plume satyrique comme je les aime! Un auteur à relire!


De : Friisette Envoyé : 09/02/2003 15:26

La commedia des ratés - Tonino Benacquista

Voici l'histoire d'une arnaque montée de toutes pièces mais qui ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Dario, fils d'un immigrant italien mais surtout fainéant de première classe, revoit un ancien ami d'école, Antonio. Il lui demande de l'aider à écrire une lettre d'amour qui au bout du compte semble être une lettre d'adieux. Quelques jours plus tard, Dario est assassiné et Antonio hérite d'un vignoble que Dario venait d'acheter sur leur terre natale. Antonio passera aussi à un poil de se faire assassiner et ira voir pourquoi en Italie. Il découvrira que Dario avait une arnaque en tête et décidera de la réaliser, ce qui l'entrainera dans des aventures pour le moins risquées. Pour le reste, je ne dévoilerai pas les punchs...

Ce roman a gagné plusieurs prix lors de sa parution en 1991: le Grand Prix de la littérature policière, le trophée 813 du meilleur roman et le prix Mystère de la critique. Avec tant d'honneurs, on a des attentes élevées et on s'attend à une petite merveille. C'est peut-être la raison pour laquelle j'ai été un peu déçue. Pas que ça soit mauvais, loin de là. Mais ce n'est pas aussi extraordinaire que je me l'étais imaginé. C'est une lecture qui capte l'intérêt et garde le suspense, qui est bien ficelée et nous réserve des surprises mais selon moi, il manque le petit quelque chose qui en fait une vraie merveille digne d'autant de prix.

Un aspect intéressant du roman, c'est le côté satirique de l'auteur. On sent très bien sa désapprobation face à certaines moeurs de la société d'aujourd'hui mais tout est ronie et satire. Rien n'est jamais écrit noir sur blanc, il faut déduire, lire entre les lignes. Et j'adore ça. Je vous cite un extrait pour illustrer mes propos. Ici, l'auteur se moque de gens continuellement rivés à leur téléviseur:

"- Vous allumez la télé, s'il-vous-plait Antonio ?
Elle ne peut pas s'en passer. Je crains que sa connaissance du monde ne s'arrête à cette boîte à images.
- À cette heure-ci, il n'y a rien de bien, mais ça m'aide à faire la cuisine.
- Pardon ?
- Bien sûr... Tenez, je vais vous apprendre à faire une sauce à l'arrabbiata. Il est 19h45. Mettez la R.A.I.
Un jingle annonce une série de publicités.
- Mettez votre eau à bouillir, et au même moment, faites revenir une gousse d'ail entière dans une poêle bien chaude sur le feu d'à côté, jusqu'à la fin des pubs.
L'odeur de l'ail frémissant aarive jusqu'à moi. les pubs se terminent. Elle me demande de zapper sur la Cinq, où un gars devant une carte de l'Italie nous prévoit 35 degrés pour demain.
- Dès qu'il commence la météo vous pouvez enlever la gousse de l'huile. On en a plus besoin, l'huile a pris tout son goût. Jetez vos tomates pelées dans la poêle. Quand il a terminé la météo, l'eau bout, vous y jetez les pennes. Mettez la Quatre.
Un présentateur de jeux, du public, des hôtesses, des dés géants, des chiffres qui s'allument, des candidats excités.
-Quand ils donnent le résultat du tirage au sort, vous pouvez tourner un peu la sauce, et rajouter une petite boîte de concentré de tomates, juste pour donner un peu de couleur, deux petits piments, pas plus, laissez le feu bien fort, évitez de couvrir, ça va gicler partout mais on dit qu'une sauce all'arrabbiata est réussie quand la cuisine est constellée de rouge. Passez sur la Deux.
Un feuilleton brésilien tourné en vidéo, deux amants compassés, s'engueulent dans un living.
- À la fin de l'épisode ce sera le journal télévisé, et on pourra passer à table. La sauce et les pâtes seront prêts exactement en même temps. Quinze minutes. Vous avez retenu ?"

Pathétique n'est-ce pas?

Note: 3.75/5

Article qui fait le tour de ses romans
http://www.reyo.net/article.php3?id_article=10

Mini biographie et bibliographie
http://polars.ouvaton.org/dossier%20benacquista.htm


De : Polo Envoyé : 28/03/2003 13:15
Tout à l'ego. Éd. L'Instant même, 1999, 147 p.

Sujet : portrait d'une société

Ce sont des nouvelles qui traitent de différents sujets parmi nos préoccupations journalières. Certaines sont introspectives, d'autres soulignent nos rapports affectifs, enfin quelques-unes présentent des aspects de notre société.

On voit défiler des maris infidèles, des prostituées, des hommes maladroits avec les femmes, mais ces gens ne souffrent pas d'une pathologie particulière. Ils sont tous en quête de bonheur, mais ils ne frappent pas nécessairement à la bonne porte pour le trouver. Ces nouvelles s'enracinent aussi dans la société que nous vivons. Il est question de prisonnier politiques, de mafiosi, de call-girls, de paparazzi, d'erreurs judiciaires, de manifs et de gadgets électroniques.

Bref, ce sont des nouvelles qui tracent un portrait assez complet de l'univers occidental. On peut y reconnaître son petit moi si l'on a l'humilité nécessaire pour rire de soi. C'est humain et pas désespérant. L'écriture est souriante et dépouillée, mais c'est sérieux sans poser pour autant.

Note : 4 / 5



De : 5859Chouette Envoyé : 28/03/2003 13:24

Il y a un livre de Tonino BENACQUISTA que j'ai bien envie de lire c'est "Quelqu'un d'autre", voici le résumé :

Deux hommes se rencontrent dans un bar. Désabusés, ils considèrent qu'à leur âge, la quarantaine, les jeux sont faits. Mais, l'alcool aidant, ils se découvrent une énergie nouvelle : pourquoi, en effet, accepter la fatalité et ne pas devenir celui que l'on a toujours secrètement eu envie d'être ? Ils se séparent sur un pari : ils se retrouveront dans trois ans jour pour jour dans le même bar, pour se raconter ce qu'ils sont devenus. Le lendemain, l'un décide, très méthodiquement, de réaliser son rêve. Il change d'identité, de visage grâce à la chirurgie esthétique, devient détective privé. L'autre, de façon plus banale, se réveille avec une solide gueule de bois. Pourtant, il a découvert de soir-là que l'alcool le libère de ses angoisses et, à sa façon, devient lui aussi quelqu'un d'autre, petit à petit. Trois ans plus tard, ils sont exacts au rendez-vous. Mais, entre le détective privé qui s'est vu confier la recherche d'un disparu qui n'est autre que lui-même et le buveur exalté, qui a gagné, qui a perdu ?

Quelqu'un l'a déjà lu ? Je n'en lis que du bien!


De: Lafilasse Envoyé : 28/03/2003 15:15

"Quelqu’un d’autre", Tonino Benacquista 2.5/5

Deux hommes à l’aube de la quarantaine se rencontrent dans un bar et se lancent un pari : devenir celui qu’ils auraient voulu être véritablement. Pour ce faire, ils se donnent trois ans. Trois ans avant de se rencontrer à nouveau dans ce même bar pour déterminer le gagnant!

Divertissant et léger comme roman. Une écriture banale mais une histoire intéressante. J’ai particulièrement aimé le récit de cet homme qui a décidé de devenir alcoolique. Sa perception de l’alcool, ses sensations, sa façon de percevoir le réel avec un décalage et cet "Autre" qu’il devenait selon qu’il buvait de la vodka ou du vin. Je me suis surprise à rire en cours de lecture.

Je savais qu’il s’agissait d’un roman léger, mais je m’attendais tout de même à quelque chose de plus philosophique ou enlevant.
(Lafillasse)


Livre du mois 2004
Tonino BENACQUISTA : Saga

Voir tous les critiques:
https://clubdesrats.1fr1.net/livres-du-mois-f43/mars-2004-saga-de-tonino-benacquista-t1748.htm


De : -_Val Envoyé : 31/05/2004 15:35
Tonino BENACQUISTA : Saga

Moi j'ai A-do-ré!!! J'ai vraiment embarqué dans le délire et j'ai apprécié la réflexion amenée sur tout l'attachement des gens à des personnages fictifs comparativement à leur non-réaction devant les drames présentés aux nouvelles, guerres, etc. Je crois que c'est le personnage de Marco qui en parle dans la dernière partie du livre, quand il est devenu l'ennemi public no 1. En tout cas, je me suis franchement amusée à voir comment ils pouvaient avoir des idées tirées par les cheveux qui finissaient par toujours mener à d'autre chose et comment les gens avaient besoin de folie!

Super découverte pour moi! Note: 4.5/5
Val


De : odilette84 Envoyé : 2005-08-13 08:12

SAGA
Folio (439p)
Grand prix des lectrices de ELLE 1998

4° de couverture :
Nous étions quatre : Louis avait usé sa vie à Cinecitta, jérôme voulait conquérir Hollywood, mathilde avait écrit en vain trente-deux romans d'amour, et moi, Marco, j'aurais fait n'importe quoi - mais n'importe quoi !- pour devenir scénariste.
Même écrire un feuilleton que personne ne verra jamais. SAGA c'était le titre.

SAGA a été livre du mois en Mars 2004 sur le forum.
Je me suis retenue de lire vos critiques avant d'avoir terminé le bouquin...
Ma critique :
Le pitch est alléchant, l'idée originale, j'aime beaucoup l'auteur...
Les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.
C'est effectivement le cas jusqu'à la fin de "l'épisode 80" (p316)
Le livre aurait dû s'arrêter là !!!
La suite est rocambolesque, invraisemblable.
Marco promène son malheur dans Paris, il est l'objet de haine de tous les passants, il est enlevé...et j'en passe !

La nouvelle vie de ses amis est tout aussi invraisemblable!
Sans parler de la fin...
Une fois la lecture terminée, je suis allée lire vos critiques. Très diverses, très intéressantes, je rejoins les déçus sur tous les points.
BREF
GROSSE DECEPTION
ma note : 2/5
je vais m'empresser de revendre ce livre au prochain vide-grenier
par contre, contrairement à MOUSSELINE, je ne suis pas vaccinée contre Tonino B. les autres livres que j'ai lus m'ont emballée (Malavita, La maldonne des sleepings, la Commedia des ratés, tout à l'ego...)

De: Aud

Tonino Benacquista - Saga

Ce livre m'a réellement fait rire et m'a diverti. Le côté atrocement pathétique que l'histoire atteint à un certain moment me rendait la lecture encore plus agréable. Quand j'ai lu ce livre en 2001, j'avais vraiment aimé et aujourd'hui je fais le parallèle avec la télé-réalité d'ici et d'ailleurs et je me rend compte que oui c'est vraiment loufoque et pathétique mais ça accroche... tout comme le livre m'a séduit. J'ai également aimé que le sujet soit amené de façon aussi originale, c'est un style, qui, à mon avis, se démarque par son authenticité.

Ce que je constate c'est qu'au niveau de la critique, ce livre ne laisse tout simplement pas indifférent, on aime ou on n'aime pas...

Note : 4/5
(Aud)

---

De: Mamanlouve

Tonino Benacquista - Quelqu'un d'autre

Au début quand j'ai commencé à le lire j'ai fait ouf! J'ai même failli l'abandonner mais je voulais le lire depuis sa sortie alors j'ai décidé de lui donner une chance et franchement je ne suis pas déçue. J'ai bien aimé.
Note : 3.75/5

---

De : doriane99 Envoyé : 28/12/2005 21:04

Tonino BENACQUISTA - Malavita

Une famille d'Americains moyens débarque dans une petite bourgade Normande. Au fil des pages, on découvre que cette famille cache un lourd secret...

Mon avis
Moins enthousiaste que Cuné, j'ai pourtant bien aimé ce livre, l'humour est efficace, les personnages sont hauts en couleur, les situations cocasses mais... il m' a manqué la petite étincelle qui m'aurait fait adorer ce livre. Peut-être une fin un peu trop rocambolesque ! J'ai quand même bien apprécié cette lecture qui m'a donné envie de lire d'autres livres de Benacquista

3.5/5

---

De : suzanneécrivain Envoyé : 14/02/2006 18:10
Malavita - Tonino Benacquista
Édition : Folio, 2004 , 373 pages

Résumé
Une famille Américaine débarque en Normandie pour fuir un lourd secret...

Mon avis
L'humour est bien présente, mais il sagit souvent d'humour «noir». Je ne veux pas trop en dire pour ne pas vendre la mèche, mais disons que certains passages (surtout pour ce qui est de la fin) sont plutôt violents.
J'ai bien aimé, mais sans plus... Je n'arrivais pas à complètement entrer dans l'univers de cette famille.
Par contre, il a de bonnes matières à réflexion... Même si c'est parfois fait avec humour.

Ma note
3,5/5

Suzanne

---

De : Sahkti1 Envoyé : 14/02/2006 18:30

Tonino BENACQUISTA, Malavita

Giovanni Manzoni est un repenti. Un dur de dur, un maestro de la mafia, qui un jour, balance à tout va, fait tomber des têtes et depuis, vit dans l'anonymat grâce au plan de protection des témoins. Lui et sa famille se retrouvent ainsi à Cholong-sur-Avre, petit village normand dont la quiétude est rapidement troublée par l'arrivée de cette famille composée de quatre êtres un peu bizarres, dont le point commun est d'être profondément déracinés et déconnectés du reste du monde.

Mais il n'y a rien à faire. Quand on a été chef un jour, avec tout le monde à ses pieds et la gloire au bout du cigare, il est impossible de ne pas faire parler de soi et ce qui devait arriver arriva. Je ne vous raconte pas la suite, assez attendue et cependant brillante d'originalité. Tonino Benacquista m'a suprise. D'un scénario assez classique, il en fait un roman drôle et bien écrit, vif et acide à la fois. J'ai ressenti peu de compassion pour Fred Blake/Giovanni Manzoni, bien davantage pour sa famille. Et puis il y a Malavita, le nom de son chien. Un nom souvent donné par les Siciliens à la mafia, d'après l'auteur. Un roman lu d'une traite avec grand plaisir, une écriture limpide et prenante qui, au-delà des sourires qu'elle fait naître, pousse à la réflexion sur l'indulgence que l'on peut ressentir dans certains cas en faveur d'êtres pourtant nauséabonds. Un tout bon Benacquista à mes yeux !
Ma note: 4/5

---

De : doriane99 Envoyé : 2006-07-29 10:18

Tonino Benacquista - Saga

Quatre scénaristes obscurs se voient confier la création d'une saga pour la télévision. Cette Saga est destinée à ne pas être vue, moyens spartiates, diffusion de nuit, le but est de respecter les quotas imposés par le CSA. Mais la saga devient vite un phénomène de société qui révolutionne la vie de ses créateurs.

Tout au long de ma lecture, je suis passée de l'enthousiasme à l'ennui ! J'ai adoré les premières pages qui présentent les personnages, un humour décapant ! Je me suis ennuyée à d'autres moments puis, une idée originale, une pointe d'humour relançait l'intérêt du livre... Les cent dernières pages sont presque à elle-même un livre différent, on part en plein délire mais le tout reste amusant.

Une critique des médias, de leur influence sur nous (tant positive que négative). Le plein pouvoir de l'argent, le manque de communication dans le couple, l'amitié sont d'autres thèmes abordés.

Une lecture divertissante.
3,5/5

---

De : Lucie217 Envoyé : 04/01/2007 18:10
Tonino Benacquista - Malavita

Je viens de terminer ce livre que j'avais offert à ma Mère tout à fait par hasard. Elle a ri, j'ai ri aussi. Malavita est d'une grande originalité et d'un cynisme savoureux à souhait.
Je n'en dirai pas plus car comme dit dans un précédent message, il faut découvrir au fur et à mesure cette histoire... Petit moment de bonheur garanti !

Ma note : 4/5

---

De : symphonium Envoyé : 04/04/2007 01:32
Tonino Benacquista - La Commedia des ratés

Histoire: Un rital rencontre un ami d'enfance et se retrouve propriétaire d'une vigne en France.

Avis: Prenez une histoire non conventionnelle, ajoutez- y des personnages pas très nets mais qui n'apparaissent pas toujours comme tels, soupoudrez de mystère et d'une petite dose d'amour, décorez d'humour noir et vous serez en présence d'une lecture sympathique qui ne révolutionnera pas le monde de la littérature mais qui saura vous divertir.

4/5

---

De : symphonium Envoyé : 05/05/2007 22:53
Tonino Benacquista - Malavita
C'est un roman amusant. L'histoire est écrite de belle façon et les situations qui surviennent tout au long du roman font sourire. Encore une fois, j,ai bien aimé le temps passé en compagnie de Benacquista!

---

De : Girondinelle Envoyé : 2008-08-26 16:34
TONINO BENACQUISTA - Trois Carrés Rouges Sur Fond Noir et Malavita

TONINO BENACQUISTA, mais quel joli nom!
J'vous jure, c'est l'une des premières choses que j'ai dû me dire, et me répéter, à voix haute pour m'en convaincre.
Je n'ai lu que ça, de lui, pendant longtemps.
Je le connaissais, via son amitié avec des gens que j'aimais bien, comme Antoine de Caunes, par exemple.
Et puis, il y a eu, Sur Mes Lèvres, de Jacques Audiard, avec un scénario d'une rare efficacité et des dialogues savoureux, juste les mots qu'il faut, et des silences. Ah, les silences. Et Benacquista, me direz-vous? Eh bien, il était aux dialogues, avec Audiard.
Alors, un jour de visite dans une librairie, j'ai demandé un titre de Benacquista.
On m'a parlé de La Maldonne Des Sleepings, La Commedia Des Ratés, mais je n'aime pas les jeux de mots. Et il y a eu Trois Carrés Rouges Sur Fond Noir, Folio Policier.
4° de couverture:
"- Vous savez, on peut mêler l'histoire de la criminalité à celle de la peinture. Au début, on peignait comme on tue, à main nue. L'art brut, on pourrait dire... L'instinct avant la technique. Ensuite est venu l'outil, le bâton, le pinceau. Un beau jour, on s'est mis à peindre au couteau. Regardez le travail d'un Jack l'Eventreur... Et puis on a inventé le pistolet. Peindre au pistolet apportait quelque chose de définitif et radical. Et maintenant, à l'ère terroriste, on peint à la bombe, dans la ville, dans le métro. Le graffiti anonyme qui saute au coin de la rue..."

J'ai souri, apprécié le style et j'ai lu: enquête sur fond d'art contemporain. Bien foutu. Intelligent. Audacieux.
Alors si son nom, ou la 4° de couverture vous dit, il y a des chances que vous passiez un bon moment, comme moi.
4/5

Malavita

Plus prévisible. Rigolo. Bof.
3/5, parce que décidément, il a un joli nom, ce Tonino Benacquista.
Et qu'on ne vienne pas me dire que ce n'est pas de l'argumentation, ça!

---

De : symphonium Envoyé : 2007-05-05 16:53

Tonino Benacquista - Malavita

C'est un roman amusant. L'histoire est écrite de belle façon et les situations qui surviennent tout au long du roman font sourire. Encore une fois, j,ai bien aimé le temps passé en compagnie de Benacquista!

---

De : Profgéo Envoyé : 27/08/2008 14:10
Benacquista est aussi auteur de BD. Je te recommande fortement le dyptique Dieu n'a pas toutes les réponses (mais Il sait à qui s'adresser) et Dieu n'a pas toutes les réponses (mais Il est bien entouré). J'ai mis les critiques de ces deux-là dans la section bande dessinée. Je te souhaite bien de la rigolade
Voir: https://clubdesrats.1fr1.net/tout-sauf-les-mangas-f40/tonino-benacquista-et-nicolas-barral-t1054.htm?highlight=tonino+benacquista et https://clubdesrats.1fr1.net/tout-sauf-les-mangas-f40/tonino-benacquista-et-philippe-bertrand-t1052.htm?highlight=tonino+benacquista

@+ Prospéryne

Je suis très surprise de lire les diverses critiques liées à ce roman... Et surtout d'en voir d'aussi mauvaises. Personnellement j'ai adoré ce roman qui malgré ce que certains en disent est bien plus proche de la réalité que ce qu'il n'y paraît (excepté pour la fin bien évidemment).

En effet, étant moi même apprentie scénariste de 25 ans (soit exactement à la même place que le héros) j'ai eu la sensation de baigner dans quelque chose de familier et incroyablement bien décrit ! Le monde de la télévision est même bien pire et absurde que ce qui peut être abordé dans le roman... je ne connais rien sur la vie de l'auteur et c'est le premier livre que je lis de lui mais c'est à se demander si toute cette histoire n'a pas une grande part de vécu!! (ou un ami proche peut être?)

En tout cas j'ai vraiment été complètement séduite par ce livre grâce auquel je me suis sentie étrangement moins seule: je l'ai dévoré en riant souvent et j'ai découvert un auteur qui m'a donné un vrai goût de reviens-y!! Je peux concevoir que cela ne plaise pas à tout le monde puisqu'il faut avouer que le livre est truffé de jargon scénaristique et l'essentiel de l'humour passe en douce par ce biais comme un clin d'oeil à l'initié.

Cependant je trouve une extraordinaire actualité à ce roman à l'heure où le scénariste règne en maître à hollywood (parfois même plus que l'acteur du star system), où une série telle que PLUS BELLE LA VIE a envahi nos écrans (impossible de ne pas y penser en lisant ce livre, et je peux vous assurer que leur façon de créer les histoires n'est pas si éloignée de celle à l'œuvre dans ce genre de série) et surtout où même la politique se vante de pratiquer le story telling.
L'humanité a besoin de fiction, mais mal maîtrisée elle peut s'avérer extrêmement dangereuse, car c'est bien souvent les petites histoires qui façonnent la grande Histoire. Aujourd'hui les scénaristes se trouvent bien souvent à des postes décisionnels important, ce qui est sans doute trop ignoré...(Pensez à la fin de SAGA!!!!)

Ma note: 5/5 sans hésiter!!!

Eliloo

TROIS CARRES ROUGES SUR FOND NOIR
Gallimard série noire, 1990, dans les 200 pages

Tonino Benacquiste



MALAVITA

Gallimard - 2004 - 316 pages


Le résumé est d'abondance.


Mon avis :

La Malavita c'est la chienne, un bouvier australien qui tient son rôle dans ce récit. C'est aussi le nom donné à la Maffia, la mauvaise vie, qui tient son rôle, également, dans ce livre.
Pour le prix d'un, nous avons droit à deux livres, dont la confession de Giovanni/Fred, la balance, caché, lui et sa famille, par le FBI dans le cadre de la protection des témoins, dans une petite ville de Haute-Normandie (imaginaire) de sept mille habitants. La confession tapée sur une vieille machine à écrire à rubans, genre Remington, ne manque pas de sel. Benacquista tente un style différent et y réussit, parfois. Le naturel revient vite au galop et il est difficile de croire que l'auteur de cette confession est un amateur, novice de l'écriture.
L'histoire racontée par Benacquista est noire de chez noire, la Mafia, le contrat, purée vingt millions de dollars ! Enfin c'est justifié, le capo di capi est tombé, ça se paye, non ?
il est démontré qu'un truand, un voyou, un Homme, un vrai, le restera toujours, contre vents et marées, comme on dit par ici, et ce, quelle que soit sa destination et son nouveau mode de vie. apparemment ce serait vrai, du moins selon l'auteur et pourquoi ne pas le croire ?
Donc, au bord de l'Avre, rivière paisible s'il en est, on rejoue "Réglements de comptes à O.K. Corral", mais sans Burt Lancaster, ce qui manque un peu, soit dit en passant.
Il faut, en grattant un peu, voir dans la main mise, par la descendance dudit truand, sur la ville, le vide de l'existence de ces pauvres mômes comme celui de la compagne de Fred, qui se lance, à corps perdu, dans le bénévolat social pour laver la boue accumulée au fil de la grande truanderie du chef de famille.
Globalement, si l'on retire, les péripéties du "Bulletin des élèves du lycée Jules Vallès", qui sont rigolotes à souhaits, il n'y a guère d'humour et j'imagine, très bien, la vie insoutenable, telle qu'elle est décrite, de cette famille comblée, vivant dans la pollution du New Jersey, obligée de subir l'agression de la campagne normande .
En fait ce n'est pas si mal que cela et suffisamment bien écrit pour ne pas descendre en flèche un livre comme celui-ci, qui, s'il ne représente pas un summum ni de la littérature classique ni de la littérature policière, a été agréable à lire et a représenté un bon moment que je ne regrette pas.

3,75/5

B

Malavita Tonino Benacquista

Folio 375 pages



Une famille d'Américains s'installent dans un village normand.Il s'agit de Fred mafieux repenti, Maggie sa femme, les enfants Warren et Belle et la chienne qui donne le titre au roman Malavita.


Un livre qui parle de la Mafia sauce américaine voilà quelque chose qui aurait dû me plaire mais l'histoire est traitée d'une façon tellement invraisemblable que la magie n'a pas du tout opérée sur moi.
D'un côté une famille de repentis qui s'essayent à la vie tranquille dans la campagne française de l'autre une bande du FBI chargée de les surveiller...Dès le début il y a plusieurs actes commis par la famille qui sont étouffés et on n'en parle plus:trop facile!
Peu plausible aussi l'ex mafieux reconverti écrivain: on n'y croit pas il n'a jamais lu une ligne de sa vie mais arrive à pondre plusieurs pages par jour!
La psychologie des personnages auraient mérité d'être developpée pour mettre plus de relief au livre:Belle elle est belle, Maman essaye de se racheter, Warren veut faire comme Papa...un peu trop plat à mon goût.
Sans parler du final digne de Hollywood que j'ai trouvé ridicule.
Le meilleur moment c'est quand l'auteur nous parle de Giovanni Manzoni (Fred) et de sa vie américaine.

Je me suis pas mal ennuyée et j'ai eu du mal à le terminer.

Ma note:2/5

En revanche, le vallée de l'Avre est très jolie !

B

Bernard avoue que c'est quand même dommage; l'auteur ne décrit pas beaucoup la Normandie dans son bouquin.
Ah si j'oubliais il nous fait part du rite local qui consiste à manger beaucoup de crème fraîche!! En tant que régional de l'étape tu confirmes?!

Tout à fait, Lulu. De la vraie, celle qui ne bouge pas quand tu retournes le bol ou dont la cuiller, plantée dedans, ne penche ni ne tombe...

B

QUELQU'UN D'AUTRE de Tonino BENACQUISTA.

Qui n'a jamais rêvé un jour de changer de vie ?? De tout abandonner et de devenir quelqu'un d'autre... Voilà le thème du roman.

Deux hommes, à la suite d'un match de tennis dans leur club, prennent un verre, font connaissance, discutent et de fil en aiguille décident de réaliser leur rêve : changer de vie ! Ils se donnent un ultimatum : dans trois ans exactement ils se retrouvent au même endroit et feront le point...
Nous suivons donc les mésaventures de Nicolas Gredzinsky et Thierry Blin tout au long de leur métamorphose plus ou moins réussie.
Comment tout abandonner ? Sa femme, ses amis, son nom etc... Ne laisser aucune trace, repartir à zéro et tout recommencer.
Les chapitres alternent entre les deux personnages : L'inventeur alcoolique plus ou moins à la dérive et l'apprenti détective très calculateur. C'est démoniaque mais aussi plein d'humour un peu noir !
L'ensemble est bien écrit, c'est agréable, original, bien mené.
Certains passages m'ont particulièrement plu comme les premières discussions passionnées sur les styles "tennistiques" de Mc Enroe et Borg ; l'hommage fait par ses "amis" pour la disparition de l'un d'eux ; hommage auquel assistera le soit-disant disparu incognito !

Bref, une lecture sympathique avec de l'humour que j'ai appréciée. Merci Anna

Ma note : 4/5

Contente que ça t'ait plu petitemartine !!

anna44 a écrit:Contente que ça t'ait plu petitemartine !!

Oui Anna, c'était pas mal du tout. D'ailleurs je lirais bien Malavita maintenant, même si les avis sont partagés.

Trois carrés rouges sur fond noir, de Tonino BENACQUISTA (Folio 235 pages)

Antoine, accrocheur de tableaux dans une galerie d'art moderne, part à la recherche de son agresseur pour lui rendre la monnaie de sa pièce : lui couper la main.
Petit polar simple, voire simpliste, mais qui se lit agréablement. L'action s'enchaîne rapidement et surtout la plongée dans l'art moderne se fait d'un point de vue très sarcastique. D'un côté les critiques, les artistes ou les marchands d'art qui se prennent très au sérieux, de l'autre les techniciens, les pique-assiettes ou les simples curieux qui ne comprennent pas l'intérêt de ces oeuvres.

4/5

Et quelle note attribuerais-tu à la lecture de ce titre ?

Ah j'ai oubmié. Je lui mets un 4/5 et je corrige mon message ci-dessus.

Le serrurier volant de Tonino Benacquista
Illustrations de Tardi
Folio Gallimard / 143 pages





Marc est un gars qui a une histoire, de ces histoires qu'on ne raconte pas volontiers. Pour le dire autrement, Marc est un gars plus fermé
qu'une serrure inviolable. Pour se relever - parce qu'il faut bien se remettre sur pied quand on survit à une catastrophe - il choisit de devenir serrurier. Ce nouveau métier lui donne l'occasion d'ouvrir pas mal de portes et de découvrir, par ce biais, les petites misères de ses congénères. Un jour, un client lui fait une drôle de demande qui va le faire renouer avec ce passé qu'il ne parvient pas à oublier...




Voici un drôle de petit roman noir vraiment très sympathique.
Il y a beaucoup d'humour, une inventivité dans chaque rebondissements et puis et surtout on sent que Tonino Benacquista a aimé tout ses personnages. C'est un véritable bonheur de lecture.
L'écriture et la trame de l'histoire (bien ficelé ceci dit) sont cependant assez simple ce qui n' empêche pas de dévorer ce livre sourire aux lèvres et de le refermer avec regret.
Les illustrations de Tardi sont très réussies; elles d'ailleurs vont bien au delà de la simple mise en image, elles mettent le doigt sur tous ces petits passages auxquels on ne prêtent pas forcément très attention à la lecture.
Un roman pour ceux qui sont resté de grand enfants.

Nos gloires secrètes

• Broché: 224 pages
  
• Editeur : Gallimard (5 avril 2013)
  
• Collection : Blanche
  
• Langue : Français
  
• ISBN-10: 207012276X
  
• ISBN-13: 978-2070122769
  

quatrième de couverture
Un meurtrier anonyme, un poète vengeur, un parfumeur amoureux, un antiquaire combattant, un enfant silencieux, un milliardaire misanthrope.
Les personnages de ces six histoires ont un point commun : leur vie intérieure est bien plus exaltante que leur vie quotidienne.
Et leur part d’ombre n’est rien en comparaison de leur part lumineuse.
Une vérité que l’on tait, un exploit que l’on cache, un passé inavouable. Lequel d’entre nous ne garde pas, enfouie au plus profond, sa gloire secrète ?

c'est mon premier  Benacquista, j'ai adoré!
bien des critiques disent: ce n'est pas le meilleur, mais moi, cela m'a beaucoup plu.
Chaque personnages est tellement bien campé et nous livre ses tourments si simplement. Les discours intérieurs sont fantastiques et pas dénués d'humour
surtout dans le dernier récit, celui que j'ai préféré, l'aboyeur....

après ça, suis toute requinquée et me sens en forme pour attaquer autre chose, mais quoi?
verrai bien, ma PAL est si longue...j'ai l'embarras du choix.

4/5

Récit autobiographique de l'écrivain français mais d'origine italienne de La Maldonne des sleepings, Malavita ou encore La Commedia des Ratés. Avec notamment l'évocation de sa famille; une mère déracinée, un père qui noie sa rancœur dans l'alcool, des sœurs aux destins multiples. Mais aussi et surtout, un vibrant plaidoyer pour la France.

De sa naissance en France dans le Paris populaire à  sa consécration en tant qu'auteur et scénariste, nous suivons Benacquista dans sa jeunesse chaotique, dans le Paris des années 60, celle de l'école de la République qui lui donne sa chance. On y découvre ses débuts difficiles avec la langue française et notamment la lecture (!), son admiration devant le cinéma et les comics, ses retours fréquents en Italie dans un pays qu'il ne comprend pas et pour lequel il n'a aucune attache. Avec humour et tendresse, il dépeint tour à tour les membres de sa famille, sans les juger ni les condamner. Avec des si, il réinvente la destinée de sa famille comme un exutoire en sachant que cela reste vain. Car la ruina les poursuit et on ne peut rien y faire.

Je ne suis pas (du tout) versée dans les autobiographies. Et pourtant, j'ai apprécié celle-ci où j'ai tour à tour été émue, amusée, étonnée par le récit de Benacquista, sauvé grâce aux mots de la langue française. Un livre qui m'a donné envie de relire cet auteur. 

"L'Italie; c'est celle des autres. Celle de mes parents qui la portent en eux comme un regret ou un remord. Celle de Jean, de Clara, de Yolande, qui la laissent au fil du temps quitter leurs mémoires. Celle où Anna a retrouvé ses racines. L'Italie appartient à ceux qui la vivent, la rêvent ou l'oublient, et je ne suis pas de ceux-là. [...] La France, c'est chez moi."


Ma note : 3,5/5