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Le polar et ses catégories

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Message  Invité Lun 22 Déc 2008 - 14:57

De : Claudeg061 (Message d'origine) Envoyé : 2006-10-23 12:36

J'ai déjà remarqué, dans pas mal de conversation, que l'on savait pas trop ce que voulait dire le terme générique de : Polar. Beaucoup pense que le polar c'est uniquement des fictions policières alors que cela regroupe des genres très disparates, mieux connu sous le terme de littérature "noire" utilisé souvent, hélas, en opposition avec la littérature dite "blanche" alors je vais clarifier la situation. Les définitions que j'utilise sont tirée du Guide Totem du polar, définitions que je trouve à la fois assez précises et ouvertes

1. Le roman d'énigme: Le roman à énigme est le roman policier dont le cheminement va du mystère à son élucidation, du crime à la découverte du coupable par l'enquêteur. Les plus grands exemples sont bien entendu les romans d' A. Christie et ceux J.D Carr

2. Le roman noir: Contrairement au côté ludique et convenu du roman d'énigme, le roman noir qui est apparu dans les années 20 aux USA avait comme idée de rendre compte d'une réalité sociale et humaine souvent très noire. Maintenant le roman noir est celui qui, au-delà du côté policier, montre la réalité de manière abrupte et sombre. C'est le genre le plus diffus et le plus complexe. Les exemples abondes, Ellroy étant le romancier le plus connu en ce moment

3. Le police procédural: Dans ce type de roman policier on suit l'enquête faite pas à pas par des policiers , de la façon la plus réaliste possible. Ed MacBain est un des meilleurs auteurs de procédurals

4. Le roman de suspense: Le roman de suspense est surtout le roman qui suit la victime ou plus judicieusement le roman de la menace. Il met souvent en scène un personnage placé dans une situation de danger de laquelle il doit se sortir. Son tempo est souvent de plus en plus rapide et fièvreux

5. Le thriller: roman qui met sous tention le lecteur (jadis on parlait aussi de roman d'espionnage, de poursuite) et dont les intrigues sont complexes et très structurées. Robert Ludlum au roman et "24 heures" à la tv sont de bons exemples.

Le polar est donc assez complexe car il n'est pas rare que les styles se confondent dans un même roman ou qu'un auteur saute de l'un à l'autre avec talent et maestria.



De : Mousseliine Envoyé : 2006-10-28 23:22

De mon côté voilà ce que j'ai trouvé, ça provient de "Voir" et ça date de 1973.

Roman policier: Le terme, précédé en anglais par detective novel, puis en français par roman judiciaire, remonterait à 1908. C'est devenu le terme générique, qui englobe le roman policier de type énigmatique, dit déductif, et le roman policier de type social, dit noir.

Polar: Selon les sources officielles, c'est ni plus ni moins que le diminutif de roman policier, abrégé avec un suffixe argotique. Mais l'auteur Jean-François Vilar nous a appris qu'en argot parisien, polar veut aussi dire braquemart, lequel désigne le sexe masculin. Quand on dit que c'est un monde de gars...

Roman policier de type énigmatique/déductif: Aussi appelé roman-problème, c'est le roman policier classique, créé (quoique tous ne soient pas d'accord sur ce point) par Edgar Poe, avec Double assassinat dans la rue Morgue. Popularisé par Conan Doyle, Maurice Leblanc, Agatha Christie, il met en scène un détective privé, de la police ou amateur, chargé de résoudre une énigme (crime, vol, disparition) qui nous est exposée dès les premières pages. Les héros du genre ont nom Sherlock Holmes, le chevalier Dupin, Arsène Lupin ou Hercule Poirot.

Roman noir: «Ce western des villes surgi de la prairie disparue», dixit Jacques Cabau (La Prairie perdue, Seuil/Points), est né avec la revue Black Mask, en 1920. C'est le policier réaliste, cru, à caractère social. «On pourrait dire du roman noir qu'il a fait du roman déductif et sophistiqué un fait du quotidien à fleur de peau», résume Robert Deleuse dans Les Maîtres du roman policier (Bordas). Désormais, les chargés d'enquête ont remplacé le thé par le whiskie; la ratiocination, par le corps à corps avec la dure réalité. Ils parlent comme les gens parlent, ils vont se frotter aux criminels, «arpenter les trottoirs à hauteur du caniveau», écrit Deleuse. Il s'agit moins de résoudre une énigme que de «dérouler une action.» La figure de proue de cette nouvelle école: Dashiell Hammett qui, comme le raconte Raymond Chandler dans Le crime est un art simple (in Nouvelles, vol. un, Presses Pocket), «a sorti le roman policier du vase vénitien pour le jeter dans la rue. Il n'y restera pas forcément à jamais, mais il fallait commencer par l'éloigner le plus possible des conseils d'Emily Post sur la façon dont une jeune fille de bonne famille doit grignoter une aile de poulet». Le ton est donné. Les héros du noir: Phillip Marlow (Dashiell Hammett); le privé Mallory (Raymond Chandler); Steeve Carella (Ed McBain), Mike Hammer (Mickey Spillane).

Suspense versus Thriller: Thomas Narcejac (Le roman policier, une machine à lire, Denoël/Gonthier), voit pourtant, entre le roman-problème, le thriller et le suspense, une différence fondamentale de perspectives. Dans le roman-problème, explique-t-il, c'est du point de vue de l'enquêteur que nous suivrons l'histoire. Dans le thriller, «c'est le duel entre le policier et le criminel qui retient toute l'attention». Les victimes, dans les deux cas on les croise le plus souvent sur la table d'autopsie. Or, dans le suspense, c'est précisément la victime qui devient le principal protagoniste. Et c'est de son point de vue que nous suivrons l'histoire. «Tandis que roman-problème et thriller sont des histoires situées devant nous, des sortes de fresques faites pour être regardées de l'extérieur, le suspense, au contraire, nous introduit dans le récit, l'ordonne en fonction d'un centre de référence qui est une conscience identique à la nôtre. (...) Au lieu de descendre un fleuve, comme dans le roman-problème, on a l'impression de le remonter, par saccades. Ce qui revient à dire que le suspense est un roman-problème raconté à l'envers.» Deux magnifiques exemples de suspense: La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, de Sébastien Japrisot; Mysery, de Stephen King. Le thriller parfait: Cape Fear (d'après le roman The executioner, de John D. MacDonald).

Néo-polar: C'est un terme non répertorié, qu'on emploie surtout en France. Selon Patrick Raynal, directeur de la Série Noire, ce mouvement littéraire aurait pris forme au début des années 80. «C'était un mouvement très politique, à la fois gauchiste et populiste. Toutes les actions de ces romans se situaient en banlieue, dans des milieux très déshérités. Ces romans étaient très courts, d'une écriture très rapide, souvent directement inspirés par les manchettes. Mais ce n'est pas quelque chose qui a duré très longtemps». Un classique: Le Souffle court, de Frédéric H. Fajardie.

Whodunit (ou whodunnit): Littéralement: «Qui a fait ça?» C'est le récit de détection classique, impliquant la découverte d'un coupable: assassin, kidnappeur, voleur, etc. Par opposition, what'sgonnun (contraction de what's going on) désignait la façon des auteurs de romans noirs, qui attachaient plus d'importance à l'action qu'à la description de l'enquête.

Hard-boiled: Littéralement: les durs à cuire, aussi appelés tough guys. Le terme désigne les auteurs de romans noirs américains des années 30, Dashiell Hammet en tête. Ils sont à l'origine de la hard-boiled school.

Roman de procédure policière: Roman dans lequel est évoqué de façon hyper-réaliste le travail d'enquêteur de la police officielle. Un classique: Quai des orfèvres, de Stanislas-André Steeman.

True crime: Le polar puisé à même la réalité, quasiment du reportage romancé. Deux exemples: le dahlia noir, de James Ellroy; De sang-froid, de Truman Capote).

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Message  Invité Lun 22 Déc 2008 - 14:57

De : incursionlitteraire (Message d'origine) Envoyé : 2006-10-23 21:54

Bonjour à tous.

Catalogué un livre par genre et par catégorie est une question délicate. Moi personellement je m'y perds complètement. Mon dernier bouquin est un roman policier. Jusque là, tout le monde sera d'accord. J'y raconte une enquête ou l'on suit tour à tour les policiers et le tueur.

Il n'est pas un roman de menace.

Cependant, il pourrait se qualifier dans deux autres catégories simultannément. Le thriller et le roman noir. Thriller parce que les intrigues sont complexes et le rythme rapide. Roman noir, parce que la violence arrive abruptement et est souvent extrème.

À mon avis, il ne faut pas trop tenté de paramètrer la littérature, elle perd alors de sa beauté. Le futur auteur qui tente d'analyser en profondeur les auteurs qu'il aime ne réussira généralement qu'un pâle copie du style de ceux qu'il apprécie. Ce n'est pas souhaitable. Du point de vue économique, certain d'entre eux pourront ainsi s'enrichir, mais sans jamais rien apporter de neuf sous le soleil.

Être écrivain, c'est d'abord osé; c'est se montré nu et sans défense, car évidemment vous ne plairez pas à tout le monde, donc vous serez critiquer, ou pire encore ignorer.

Lorsque l'on écrit, l'on se croit presque toujours original, mais est-ce le cas? La plupart du temps on le sera d'une façon ou d'une autre, mais il est presque impossible de l'être totalement. Il existera toujours des similitudes. Dans mon roman je parle d'un personnage qui est immortel. Immédiatement, des gens s'écrit, un peu comme le personnage du film Highlander ou d'autres diront comme Dracula. À chaque fois je m'empresse donc de dire un mélange des deux. Est-ce original?

Il y a en plus tout les livres que je n'ai pas lu et dont je n'entendrai jamais parler. Peut-être qu'un certain livre d'un auteur polonais, complètement inconnu ressemble étrnagement à mon histoire. L'auteur ne peut jamais être sur qu'il est entièrement original. C'est un acte de foi.

Je souhaite une bonne journée à tous.



De : Claudeg061 Envoyé : 2006-10-24 06:27

Je ne vois pas le mal qu'il y a parler de style et de genre. Il ne s'agit pas de donner une appréciation par rapport à une idée préconcue mais a aider. Et c'est bêtement le but. Ensuite on peut toujours épiloguer et ne jamais terminer la conversation. Il ne s'agit pas de cataloguer mais juste d'élaguer la jungle pour y voir un peu plus clair...

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