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Ryuu MURAKAMI (Japon)

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Message  gallo Mar 23 Déc 2008 - 13:05

De : Izobretenik (Message d'origine) Envoyé : 18/08/2003 19:09

Ryuu MURAKAMI: Miso Soup

Bonjour,

Voilà, j'ai tenu à faire une critique sur ce roman de Murakami qui ma vraiment beaucoup plu. J'espère ne pas commettre de bévue, bien que j'aie lu la rubrique 'Comment faire'. Je crains qu'elle ne soit un peu longue aussi. Malgré tout, la voilà jetée dans l'arène. Smile

Izo

Ce qui est fascinant chez Ryuu Murakami, c’est qu’il est au cœur d’une polémique constante. Un peu comme James Ellroy ou Brett Easton Ellis peuvent l’être aux Etats-Unis. Pour quelles raisons précises ? Sans doutes parce que comme personne ils ont le don de donner la nausée grâce à quelques formules efficaces. Il suffit de jeter un œil à ‘In the Miso soup’, traduit Miso Soup en France, pour s’en rendre compte. Le récit est simplement mené. La traduction fluide de Corinne Atlan, une des meilleures traductrices japonais-français, rend au roman de Murakami toute sa légèreté et sa splendeur. Pas de lyrisme ou si peu, aucune pirouette technique permettant de ne pas sombrer dans l’incohérence ou l’exagération… tant est si bien que ce roman pourrait servir de modèle à nombre d’auteurs de polars malsains. Ce qui donne aussi à ce texte dense (quelques 275 pages sans aucun moment suspendu ni arrêt sur texte) un grand intérêt, c’est l’étude ethnosociologique d’un quartier de Tôkyô. Kabukichô, un des lieux de la prostitution en plein cœur de Shinjuku est prisé par les étrangers de passage, aux portefeuilles gonflés de Yen. Kenji, un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui ne sait trop quoi faire de son existence, gagne sa vie en guidant ces touristes oisifs et en quête d’expériences sensorielles. Sex-shop, bar à prostituées et autres endroits obscurs sont observés par l’œil acerbe de Murakami. Sa plume enfumée déverse des litres d’acide chlorhydrique comme les personnages se gorgent d’alcool.

Ryuu, l’enfant de la consigne automatique


Ryuu Murakami est un auteur que les japonais n’aiment guère. Ils lui préfèrent largement Haruki Murakami, simple homonyme. Les deux auteurs sont pourtant de la même génération. Les années 80 ont permis à Ryuu grâce à l’explosion de la cyberculture d’entamer une recherche sombre de la société japonaise, qu’il considère désormais comme infléchit par une envie de chaos et de désordre. Haruki de son côté, professeur et écrivain, dispose d’un statut bien plus posé, fiable et convaincant. L’orchidée sauvage et la fleur de cerisier. Le caractère indéfinissable de Ryuu l’a peu à peu fait tomber dans une marge ingrate.

Parallèlement à l’écriture, Ryuu a tâté de la caméra avec le peu célèbre Tôkyô Décadence. Ce film parfois insupportable augurait déjà de l’adaptation de Miike avec son désormais semi-culte Odishon (Audition). Une jeune call-girl devient la fille attitrée d’un Yakusa de haut rang. Entre démonstration Sadomasochiste et délires sexuels qui en ragoûteront plus d’un, Ryuu entache tranquillement l’image d’Epinal du Japon. Le film dilue des images souvent insoutenables à franchement parler. Cependant le voir permet de mieux saisir la nervosité de l’auteur. Le talent lui manque pour laisser une véritable empreinte et pour apposer sa griffe cuisante sur la société japonaise.

Enfant terrible, auteur à scandales, il n’en demeure pas moins que Ryuu Murakami est un écrivain essentiel. La société japonaise qui vit depuis quelques décennies des mutations renversantes et troublantes ne peut abroger ni censurer son discours crû, froid mais terriblement méticuleux. Force détails confèrent aux œuvres une atmosphère saisissante et on n’en sort pas indemne. A vrai dire, on en déduit d’étranges suppositions sur le Japon lui-même. Délaissant quelque peu la rigueur et l’étrangeté des insulaires, le lecteur commence à développer un sens critique sur le Japon. Comme le disait récemment Murakami :

« La littérature consiste à traduire les cris et les chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots… En écrivant ce roman, je me suis senti dans la position de celui qui se voit confier le soin de traiter seul les ordures ».

Cette phrase résume bien la position de l’auteur. Il n’est pas un Mishima, bien qu’il ait ce talent exceptionnel qui consiste à capter la douleur intrinsèque des errants, des abandonnés, des laissés pour compte. Il n’est pas non plus un semblable de Eiji Yoshikawa (auteur du célèbre Musashi qui restera sans doutes le roman japonais le plus célèbre de l’Histoire) bien qu’il sache voir la crasse qui couvre les anonymes et la décrire sans tomber dans l’excès ni le flot incessant de qualificatifs péjoratifs. Auteur fantôme dans son propre pays, Murakami n’est pas plus connu à l’étranger où ses romans demandent des années de lutte de la part de quelques maisons d’éditions passionnées (Picquier poche notamment) pour se voir enfin traduit.

Ce qu’il faut retenir de cet auteur, c’est qu’il a réussi à dépasser l’imagerie qui poursuit généralement les auteurs nippons. Il s’en est détaché, prenant le risque d’aller jusqu’au bout. Nul ne peut l’égaler quand il s’agit de saisir les névroses au vif et de les ballotter jusqu’à l’effervescence. Ecriture de l’effusion mais aussi, paradoxalement, de la discrétion, analyser un auteur aussi impressionnant revient à passer des années à comprendre les cas de folie les plus secrets.

Sympathy for agony.

« Les Américains utilisaient beaucoup le mot « accepter » accompagné d’une grimace douloureuse, quand ils me faisaient leurs confidences, mais pas un seul n’utilisait le terme « endurer », qui se dit gaman dans notre langue. C’est un mot vraiment japonais à beaucoup de points de vue. Quand les Américains avaient fini de me raconter tout ça, il me semblait que leur solitude, leur tristesse, n’était pas de la même espèce que les miennes. J’étais content d’être né japonais et pas américain. La souffrance qu’implique l’effort d’accepter la réalité et une situation données, cela n’a rien à voir avec le chagrin d’endurer une situation en silence. »

In The Miso Soup n’est pas le plus connu des romans de Murakami. S’il fallait faire le lien entre l’auteur et son œuvre, il serait plus judicieux de s’attaquer aux Bébés de la consigne automatique. Kenji sert de guide du Tôkyô by Night. Il a été engagé par Frank, un américain on ne peut plus étrange. Dès leurs premiers échanges, Kenji capte une aura bizarre chez cet américain moyen. Frank est gras. Frank est plutôt quelconque. Ces fixations communes à toute entrée en matière romanesque, instants photosémantiques (vous m’excuserez le néologisme) suspendus comme immuables, poussent vite le lecteur à tomber dans l’abîme d’une nervosité à fleur de peau. Quand Kenji se présente (le récit est à la première personne), il nous parle distraitement d’un crime horrible qui a eu lieu à Kabukichô. Murakami nous entraîne ainsi dans cette voie sans issue glauque et purulente où les êtres se travestissent continuellement, débordés par une réalité qu’ils ne perçoivent plus.

On apprend assez vite que Frank est un personnage hors du commun. Il serait même de bon ton de dire qu’il est un être qu’il faut éviter à tout prix. D’apparence affable, il laisse vite échapper des gestes effrayants. Le portrait que l’auteur nous peint au fil des pages tend à ressembler à ce portrait de Dorian Gray qui devient tordu et difforme, qui sombre dans l’horreur et l’incompréhensible. Cette progression dans le récit est tout simplement fascinante.

« Cet américain d’âge moyen était accroupi, les mains vides, juste devant une machine d’où une balle allait jaillir à cent à l’heure. Sa posture n’avait rien à voir avec le baseball, ni d’ailleurs avec aucun autre sport. A demi accroupi, tête baissée, les deux bras toujours dans la même position que lorsque la batte lui avait échappé : les deux mains rassemblées et tendues en biais à gauche devant lui. Mué en statue de sel.

Au moment même où je hurlais : « Hé, Frank ! » une balle effleura son dos. Il ne bougea pas. Il contemplait le sol en béton illuminé par les lueurs verdâtres des lampes fluorescentes. Le vent soufflait à travers le grillage, soulevant lentement des bouts de papier dans l’espace. Le haut-parleur diffusait maintenant une vieille rengaine populaire. Frank ne bougeait toujours pas. On dirait qu’il contemple un cadavre, me dis-je. A cette idée, je perdis tout sens de la réalité et me sentis aspiré dans un cauchemar. Les balles continuaient à jaillir de la machine avec régularité et venaient chaque fois frôler le dos de Frank avant de frapper le tapis, avec un son mat et cadencé qui semblait scander les heures d’un autre monde, un son à la fois réel et grotesque. Quand la sixième balle s’abattit sur ses fesses, Frank ne bougea pas davantage, il leva simplement ses mains jusqu’à son visage et se mit à les regarder fixement. Il avait la pose triste et résignée d’un coupable qui reconnaît son crime et attend la punition. »

Au fur et à mesure, Kenji comprend qu’il a affaire à un être réellement inquiétant. Frank n’est pas comme les touristes auquel il fait habituellement visiter le Tôkyô décadent. Leurs errances nocturnes les conduisent à un point de rupture vis-à-vis de la réalité. Frank laisse Kenji entrer dans son intimité. Il le laisse appréhender et deviner ses secrets. Frank est un tueur. Entre monstre sanguinaire et débile déchargé d’une partie de son cerveau, il emmène le jeune homme dans l’œil du cyclone. Kabukichô lui-même disparaît peu à peu dans le rapport étrange qui se crée entre deux civilisations compromises. Frank et Kenji s’évertuent à vivre dans un espace vide. Une multitude de lieux qui sonnent creux.

« Dès que je vis le visage de Maki, mon estomac se retourna. On aurait dit qu’une autre bouche, largement fendue, s’ouvrait sous son menton. De cette bouche qui semblait rire s’échappait un liquide noir et épais comme du goudron. Elle avait la gorge largement fendue de biais, plus de la moitié du cou tranché. Sa tête semblait prête à se détacher de son corps et à tomber en arrière. Je n’en crus pas mes yeux mais elle était encore vivante. De la fente de sa gorge s’échappait du sang mêlé d’écume. Ses orbites bougeaient, ses lèvres tremblaient. On aurait dit qu’elle essayait de parler. »

Au-delà du récit, Murakami informe. Le Japon est vu sous un angle habituellement ignoré. Sa démarche ethnosociologique ne cherche pas à expliquer ni à récuser. La plume montre. Il y a le constat flagrant d’un lieu déraisonné qui s’enfonce dans des chemins de traverse sales et ignorés. La prostitution lycéennes, l’immigration, le statut des marginaux, un ensemble d’éléments que nous ne connaissons que trop rarement sur ce pays, victime d’une passion exacerbée et souvent très ciblée. Exit le phénomène des kogaru, quoiqu’il soit insinué dans des démonstrations de chaos ponctuelles. Exit la folie de Shinjuku, de Shibuya et du vieux Tôkyô. Murakami nous enfonce dans ces lieux oubliés et pourtant bien vivants. Ils nous y emmènent comme Kenji le fait avec Frank et nous montre, le sourire narquois, que notre regard biaisé ferait mieux de se remettre à scruter un peu plus précisément les espaces. In the Miso Soup est un grand roman. D’abord parce qu’il dépasse le simple polar excessif mais aussi, et surtout, parce qu’il ôte les œillères au lecteur jusqu’alors gavé de clichés et de lieux communs sur un pays qui décidément ne se laisse pas comprendre si aisément.

« A Okubô-est, il y a même une rue dans laquelle des quadragénaires font la queue simplement pour entrer dans un établissement où ils ne font que bavarder avec des lycéennes. Les lycéennes qui acceptent ce job sont payées plusieurs milliers de yen simplement pour s’asseoir dans ce café et parler avec ces types. »

Je n’ai mis que des citations substantielles pour ne pas gâcher la lecture à ceux qui se laisseraient tenter. Il y a tellement de choses surprenantes et rares dans ce texte qu’en dire trop (et trop le citer) réduirait le loisir à une peau de chagrin.

Izo


Dernière édition par Gallo le Mar 10 Fév 2009 - 15:22, édité 1 fois
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Message  gallo Mar 23 Déc 2008 - 13:07

De : Shan_Ze Envoyé : 20/07/2004 01:33

Izo, j'ai lu ce livre, Miso Soup de Ryuu MURAKAMI; je l'ai fini ce samedi.

Ce que je peux en dire, c'est qu'il ne ressemble en rien à ce que j'avais lu auparavant. J'ai bien aimé quand Kenji opposait les deux cultures japonaises et américaines, les différences entre l'appréciation différente des mots entre les 2 pays.
J'ai aimé aussi quand il parlait de Tokyo (un des quartiers),ça m'a fasciné!
Le troisième coté de ce roman, le coté un peu macabre, m'a laissé comme une impression bizarre, sans doute à cause des relations entre Kenji et Frank...
Si je devais donner une note, ça serait 4/5, comme toi, la fin qui reste assez ouverte...
Je n'ai pas lu d'autres livres de Ryu Murakami, je ne peux pas vraiment comparer mais ça me donne envie d'essayer ses autre romans!


De : lalyre7032 Envoyé : 15/01/2006 17:28

Kyoko - Ryû Murakami
Ed.Picquier poche

Kyoko a vingt et un ans, quand le roman commence ,elle est à la recherche de José ancien G.I au Japon alors qu'elle avait huit ans.Cet homme, elle veut le retrouver pour simplement lui dire merci car dit-elle,il lui a sauvé la vie en lui apprenant à danser pendant six mois et ce fut un émerveillement pour cette petite fille qui pour tout horizon ne voyait que les barbelés du camp américain.
Donc la voila à New York et dans son voyage à travers les Etats-Unis , l'auteur donne tour à tour la parole aux diffèrends personnages qu'elle croise car obstinée et ingénue,elle les entraine malgré eux dans son surprenant périple,elle retrouvera José atteint du sida et l'aidera jusqu'à la fin dans son désir de revoir sa mère avant de mourir.

Mon commentaire:J'ai lu ce roman comme un conte moderne,mais très tendre et drôle aussi.L'héroïne draine avec elle un amour des êtres et une compassion naturelle éblouissante et l'auteur a réussi avec la sobriété de son écriture,à m'émouvoir et me dire que l'espoir el courage ne sont pas de vains mots.
5/5
Lalyre


De : van1709 Envoyé : 13/01/2008 18:16

Ryuu MURAKAMI - Kyoko

Kyoko, jeune femme japonaise d’une vingtaine d’années, se rend aux Etats-Unis pour la première fois avec un seul et unique but : retrouver José. José était GI au Japon alors que Kyoko, orpheline avait 8 ans, et il lui a appris les danses latines. Kyoko considère que ce que lui a appris José lui a sauvé la vie, la danse étant pour elle primordiale.

Ryû Murakami raconte l’histoire de Kyoko à travers la voix de plusieurs personnages qui vont se retrouver sur son chemin. Chacun de ces personnages va être touché par la personne de Kyoko, son être, sa maîtrise de ses sentiments, et sa volonté absolue de retrouver José et de parvenir à ses fins. On voit à travers eux, que Kyoko est forte, déterminée à retrouver cet homme pour le remercier de ce qu’il a fait. Ce livre est aussi une histoire sur le sida, et sur le regard que les gens portent sur la maladie. Tous ont peur, on y voit la discrimination, les mauvaises infos qui circulent sur ce sujet. Mais Kyoko n’a pas peur, elle n’a qu’un but, remercier à sa façon. Une très belle histoire.

Note : 4.5/5
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Message  Invité Jeu 26 Fév 2009 - 10:24

MURAKAMI Ryû, Les Bébés de la consigne automatique, Editions PICQUIER Poche, 1998, 522 pages
Ryuu MURAKAMI (Japon) 51A3BVB8DXL._SL500_AA240_

Quatrième de couverture : "Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. La recherche de leur identité les entraînera dans les bas-fonds de Tôkyô, ou Hashi se prostitue avant de devenir un chanteur de rock adulé, tandis que Kiku, champion de saut à la perche, se retrouve en prison pour parricide.
Le roman suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.
Dans un style déroutant mêlant l'horreur au comique, la poésie à des images de bande dessinée, avec une imagination foisonnante évoquant les romans de Gabriel Garcia Marquez, Murakami nous offre une vision de cauchemar du Japon de cette fin de siècle, et un reflet à peine déformé de notre monde moderne qui abandonne ses
Enfants tristes.
Mais les héros de Murakami, descendants de Nimier, Salinger ou Fitzgerald, ne se suicident plus, ils assassinent
".




Un livre noir où tout espoir d’une vie normale et heureuse semble interdite pour les deux héros du livre, le genre de vie que l’on ne souhaiterait pas à son pire ennemi ….


J’ai rarement été effrayé par une telle violence dans un livre. Je me souviens d'un passage de meurtre ou j’avais peur d’arriver au bout du paragraphe, imaginant le pire, en ayant peur que l’auteur soit allé encore plus loin dans l’insupportable et la brutalité.



A travers cet ouvrage, l’auteur semble nous livrer toutes les pires idées noires auxquelles il peut penser ; même les scènes d’amour ont toutes quelque chose de tragique : « Rien n’a changé depuis l’époque où on hurlait dans nos casiers de consigne, maintenant c’est une consigne de luxe, avec piscines plantes vertes, animaux de compagnie, beautés nues, musique et même musées, cinémas et hôpitaux psychiatriques, mais c’est toujours une boîte même si elle est énorme, et on finit toujours par se heurter à un mur, même en écartant les obstacles et en suivant ses propres désirs, et si on essaie de grimper en haut du mur pour passer de l’autre coté, il y a des types tout en haut en train de ricaner qui nous renvoient en bas à coups de pied » (p. 416).


Bienvenue en enfer !!!



J’ai beaucoup apprécié ce livre (je ne connais que très peu la littérature japonaise), la cruauté de certains passages, on s’attache tout de même aux deux héros malgré les atrocités qu’ils peuvent commettre ; la description d’une telle société où règne méchanceté et les meurtres gratuits nous fait peur et parait envisageable dans un futur proche des quartiers de certaines villes du monde.



Note 4/5

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Message  Van Dim 3 Mai 2009 - 15:48

Miso Soup


Kenji, la vingtaine, est guide pour touriste dans un quartier de Tokyo. L’un de ses clients, Frank, le contacte pour qu’il le guide pendant trois nuits. Frank est bizarre, ses propos se contredisent parfois, et ses réactions peuvent être impressionnantes si quelque chose ne lui plaît pas, regards vides, expression froide, effrayante. Dans le même temps, des meurtres particulièrement sanglants ont lieu : une jeune fille démembrée, un clochard. Kenji commence à soupçonner Frank.

Pendant trois nuits, on va suivre Kenji. Il observe Frank, ses agissements, ses réactions, il tire ses conclusions. Trois nuits de sexe et de dégénérescence pour Frank, de doute et d’effroi pour Kenji. On observe l’homme dans son aspect le plus vil. On ne peut qu’être dégouté. Ryû Murakami a très bien décrit ces états, cette dégradation. En tant que lectrice, j’ai été piqué au vif, l’auteur a donc réussi à capter mon attention. Il marque bien le coup, et il faut être bien accroché.

Note : 3.5/5
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Message  Van Mar 12 Mai 2009 - 14:08

Les bébés de la consigne automatique


Hashi et Kiku ont tous deux été retrouvés dans une consigne automatique. Elevés dans un orphelinat par des sœurs et bien que très différents, ils deviennent amis. Plus, ils se considèrent comme frères. Et c’est ensemble qu’ils se feront adopter. Ils ont chacun leur caractère. Hashi, renfermé, ne parle à personne quand ça ne va pas et se construit un monde à part. Kiku le protège, et va jusqu’à se battre pour ça. On va assister à la vie de ces deux personnages, à leur évolution qui ne sera malheureusement pas positive.

Ryû Murakami décrit très bien un monde en pleine déchéance et laisse très peu d’espoir. L’abandon des enfants, la difficulté de ne pas penser à leur mère, de tenter de vivre tout simplement. On va suivre Hashi dans une vraie descente aux enfers (prostitution, monde du showbiz où il sera exploité de façon la plus effroyable, drogue,…). On va suivre celle de Kiku, bien plus raisonnable mais dont la recherche de son frère ajoutée à des évènements malencontreux va le conduire à faire une terrible erreur, involontaire, qui va le conduire en prison. On observe l’avidité du monde à exploiter le malheur pour se faire de l’argent et satisfaire des curiosités malsaines.

Un livre long, noir, qu’on lit pourtant avec l’espoir que les choses s’amélioreront. En vain. C’est pourtant à découvrir. Mais cette écriture a tendance à nous entraîner, une immersion totale dans un monde sans espoir. Il vaut mieux essayer de garder une certaine distance pour ne pas être envahi par cette noirceur.

Note : 3,5/5
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Message  Shan_Ze Dim 1 Nov 2009 - 23:35

Love & Pop de Ryû Murakami
(Philippe Picquier, 189 pages)

Ryuu MURAKAMI (Japon) 41vX4pRbIDL._SL500_AA240_

Yoshi Hiromi est une lycéenne de 16 ans qui fait souvent du shopping avec ses amies. Pour s’acheter des habits ou des bijoux, elles acceptent des rendez-vous arrangés (enjyo kosai) avec des hommes. Hiromi veut s’acheter une bague. Il faut absolument qu’elle se l’achète avant la fermeture des magasins. Elle accepte coup sur coup 2 rendez-vous avec des hommes.

Difficile de faire une critique de ce roman un peu particulier mais je vais essayer...
Ryû Murakami raconte son histoire à la manière d’une œuvre d’Andy Warhol comme il le dit dans sa postface : des énumérations de marques, de prix, des conversations… afin de faire ressortir le côté matérialiste de la société japonaise au détriment de l’amour.

Il faut s’accrocher pour suivre cette jeune Hiromi avec toutes ces énumérations. Mais elles sont comme un bruit de fond qui fait partie de l’environnement de la jeune fille. Certaines publicités ou émissions sont totalement surprenants par leur côté commercial ou simplement... décalées.

Ce livre, Murakami l’a écrit après avoir fait une enquête sur ces filles en allant dans des karaokés club ou des love-hotels etc. Il nous explique l’enjyo kosai. Par exemple, sur deux chapitres, il nous met une vingtaine (voir plus) de messages que des hommes ou des filles laissent sur des répondeurs. Un peu comme des petites annonces… en plus osées.

C’est un livre étrange, dérangeant et choquant. Par son style artistique mais surtout par sa dénonciation d’un monde qui ne communique plus et qui décide de fuir la réalité par ces rencontres.

(Ryu Murakami a déjà fait un film sur ce sujet, Tokyo Decadence.)

Note : 4/5
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Message  Prospéryne Lun 2 Nov 2009 - 12:16

Très intéressante ta critique Shan Ze! J'ai encore plus le goût de le lire pour me faire ma propre opinion!

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Message  Lacazavent Lun 9 Nov 2009 - 8:44

Love & Pop de MURAKAMI Ryû
Éditions Philippe Picquier / 190 pages


mouais, mouais, mouais, je reste très dubitative après ma lecture.
J'ai eu énormément de mal à lire ce livre jusqu'au bout, plus j' avançais et moins ça ne me plaisais.
Par moment ce fut même de véritable moment de répulsion face au style et aux phrases de l'auteur. Souvent je me suis demandée si ce n'était pas la traduction qui pouvait laisser à désirer, incapable de vérifier et de me décider, j'ai préféré abandonner l'idée d'avoir à faire à un texte littéraire. Je l'ai donc terminé comme un documentaire mal mis en forme. Bien que le sujet soit surprenant, déroutant et dérangeant l' idée de la bonne morale, j' ai trouvé qu'il était traité de manière extrêmement plate et confuse. Bref, le plus difficile fut certainement l'impression d'indifférence que j'ai éprouvé face aux propos tant leurs mises en forme et le style littéraire employés ne me convenait absolument pas...
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Message  Shan_Ze Lun 9 Nov 2009 - 10:36

C'est vrai qu'il est très spécial ce livre Lacazavent ! Le début m'a beaucoup déstabilisé, je me demandais si j'avais décroché de l'histoire mais c'est le style que l'auteur a choisi (Ce n'était pas comme ça dans un autre de ses livres que j'ai lu, Miso Soup, il me semble). J'ai continué parce que le sujet m'intéressait (J'avais lu des mangas sur le sujet) en essayant de séparer bien le côté décor (auditif/visuel) du côté narratif. Comme le dit la quatrième couverture, il l'a fait un peu comme une oeuvre d'Andy Warhol, ce qui peut dérouter...
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Message  Lacazavent Lun 9 Nov 2009 - 11:51

Moi aussi, j'ai continué parce que le sujet m'intéressait. D'ailleurs nous l'avons apparemment lu de la même façon (je voulais dire la même chose que toi en parlant du côté documentaire ).
J'ai sauté l'allusion à Andy Warhol sur la quatrième de couverture, elle explique peut-être pourquoi le style m'a particulièrement déconcerté : j'ai souvent eu du mal à bien comprendre et apprécier certaines œuvres contemporaines si je n'avais pas quelqu'un pour m'expliquer ou un texte pour m'y raccrocher Ryuu MURAKAMI (Japon) Icon_smile

J'essairai plus tard de relire cet auteur avec un texte un peu plus "classique" si c'est posssible.
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Ryuu MURAKAMI (Japon) Empty Les bébés de la consigne automatique de Ryù Murakami

Message  Lisalor Dim 29 Nov 2009 - 15:23

Les bébés de la consigne automatique Ryù Murakami.

Ryuu MURAKAMI (Japon) 97822910

Au Japon, les nouveau-nés abandonnés dans les consignes des gares sont voués à une mort certaine. Deux d'entre eux pourtant, Hashi et Kiku, vont vivre. La vie de ces deux enfants est une plaie béante qui ne se cicatrise pas, un cri qui ne se tait pas. Le cauchemar les hante, leur univers s'est réduit aux parois d'une consigne, un monde sans espoir où l'on cherche une échappatoire tout en sachant qu'elle n'existe pas. Autour d'eux, un brouillard épais et pesant s'est formé, un ciel plombé, où seule la survie reste possible. Et cependant, des éclaircies parfois apparaissent, un chant qui surgit de la gorge d'Hashi comme une accalmie au milieu d'une tempête, un saut de Kiku comme une envolée vers un ciel plus bleu, des moments d'émotion suspendus. Mais la douleur est plus forte, aucune libération n'est possible et, ne pouvant supprimer la souffrance, c'est en l'infligeant aux autres qu'ils tenteront de l'oublier.

Mon avis : Il est bien dur de parler de ce live tellement il est noir. Heureusement que je l'ai lu en plusieurs fois dans le cadre d'une lecture commune sinon je ne sais pas si je serai aller jusqu'au bout. J'ai trouvé ce livre assez malsain.
Voila tout ce petit monde qui vit complétement en marge de la société dans leur folie destructrice.
Je préfére les lectures plus légéres, ce livre est oppréssant et beaucoup trop noir pour moi.

3/5
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Message  Invité Mar 5 Jan 2010 - 8:16

Miso Soup >> Le mal-être du Japon

Miso soup commence comme un roman policier et finit comme un guide philosophique. Au début, c'est assez ennuyeux car on se dit que l'on va lire le Xème livre sur un tueur en série et que cette fois-ci, il y aura l'exotisme japonais en plus. On prend son mal en patience, avec son lot prévu de petites déconvenues. Puis le malaise s'installe, comme il s'installe chez Kenji, le narrateur, car Franck est là. Franck, un américain venu hanté les quartiers chauds de Tokyo, qui cherche du sexe, à outrance. Le malaise s'installe non pas à cause de Franck, mais parce que Franck sert de révélateur à Kenji sur l'état de la société japonaise, de cette société en apparence puritaine mais qui n'a plus aucune espérance en elle, plus d'espérance que celle de la ventrouillade et de la fouilletonade (l'art de s'en mettre plein les fouilles). Le milieu du livre est particulièrement pénible à cause des scènes sanglantes dans ce bar à tapinage triste comme la mort. La seconde partie du roman est une longue explication sur le pourquoi des crimes, vus comme la manière paradoxale de se relier à la vie, manière de trouver du piquant dans un monde peuplé d'ores et déjà de cadavres ambulants. L'auteur n'a pris le prétexte du crime en série que pour faire acte de dénonciation de ce Japon qui selon lui s'en va dans une longue dérive et est déjà entré en agonie. De même que les prédateurs régulent les troupeaux malades, Franck apparaît au terme de ce livre curieux comme un régénérateur social... ce qui ne l'excuse pas non plus.

On ferme ce livre avec un sentiment de nausée, un mal-être général. Le style est fluide, net et sans bavure. C'est un bon "polar" car il va au-delà des limites de ce genre littéraire. Par ses remarques sur la société japonaise, Miso Soup ne trace pas de frontière nette entre le mal et le bien, ces catégories si tranchées dans la littérature américaine. Tout est plus flou, les certitudes sont mises à mal, au point que l'on viendrait à prendre l'auteur des crimes en sympathie et à vouer aux Gémonies les clients des hôtels de passe. Peut-on finalement soigner le mal par le mal ? L'auteur semble répondre par une acceptation bienveillante. Pas moi.

Veilleur

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Message  Mandarine Jeu 21 Avr 2011 - 16:22

Miso Soup

Voilà un roman qui sort de l’ordinaire! L’auteur nous emmène dans les quartiers louches de Tokyo, mais aussi dans l’esprit malsain d’un psychopathe.

J’ai trouvé que ce livre était facile à lire, le style est vraiment fluide et les explications claires.
J’ai beaucoup apprécié les nombreuses considérations qu’apporte l’auteur sur la société japonaise contemporaine et certains phénomènes sociaux. On se trouve là dans un monde qui fait peur, tant il est chaotique, en pleine dégénérescence.

Cependant, j’ai été assez dérangée par certains passages du livre, dont le fameux passage vers la moitié du livre, que j’ai trouvé bien trop cru, trop détaillé dans l’horreur des crimes commis.

Une atmosphère vraiment dérangeante émane de ce roman. Je pense que c’est une réussite, mais il faut aimer.


Pour la note, je dirais 3.75/5
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Message  Cyrielle Ven 22 Avr 2011 - 6:17

Merci Mandarine, je le note il me tente bien; le côté malsain ne me gêne pas, un de mes livres culte est American Psycho et on ne peut pas dire qu'il soit très sain comme livre Laughing

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Message  Mandarine Ven 22 Avr 2011 - 9:24

Chouette! C'est marrant que tu parles d'American Psycho parce que j'ai justement vu quelques critiques où ils mettaient les 2 en relation. Il y a des chances que ça te plaise, alors Smile
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Message  Cyrielle Ven 22 Avr 2011 - 9:37

Oh ben ça me tente encore plus! Je le met en prioritaire dans ma LAL Very Happy

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Message  Le petit montagnard Mar 8 Mai 2012 - 10:20

Les bébés de la consigne automatique

Dans le Japon d'aujourd'hui, Kiku et Hashi sont deux petits petits garçons abandonnés par leur mère respective dans un casier de consigne automatique. Recueillis par un orphelinat, ils grandissent comme deux frères et sont adoptés ensemble par un couple qui vit sur une île au sud du Japon. Ces deux enfants vont grandir dans la haine et la violence, dans un Japon décapant : alcool, sexe et drogue. Si Hashi semble s'en tirer en devenant chanteur, Kiku va lui se tourner vers le sport, avant l'erreur qui fera basculer sa vie.

Roman dur, noir, c'est une plongée dans un monde glauque et malsaint. La lecture est parfois dérangeante mais il y a quand même un grand écrivain derrière et on se laisse prendre dans l'histoire. Ames sensibles s'abstenir.
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Message  Cyrielle Lun 21 Mai 2012 - 13:25

MISO SOUP

Ryuu MURAKAMI (Japon) 9782877306386


Résumé FNAC
Kenji, un jeune Japonais de vingt ans, gagne sa vie en guidant des touristes dans le quartier louche de Kabukicho, à Tôkyô. C'est en compagnie de Frank qu'il parcourt durant trois nuits les lieux de plaisir de Shinjuku : trois nuits de folie et de terreur auprès d'un meurtrier avec qui il joue au chat et à la souris. Un roman partagé entre pitié, dégoût et fascination, dont la langue traduit " les cris et chuchotements de ceux qui suffoquent, privés de mots ".

Mon avis: 4/5
J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman et en apprendre un peu plus sur la culture et la société japonaise.
J'ai très vite été embarqué dans l'histoire, malsaine et glauque, qui m'a beaucoup rappelé American Psycho de Bret Easton Ellis par moment.
A part une scène dépugnante au milieu de livre, tout est dans l'atmosphère et le psychologique. La fin m'a beaucoup plus, parfaite pour conclure ce roman, très particulier mais captivant.

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Message  Lyreek Jeu 20 Sep 2012 - 18:20

Ryuu MURAKAMI (Japon) Kyoko10

Kyoko - Ryû Murakami
Philippe Picquier - 227 pages

Kyoko, une jeune japonaise, débarque à New York pour retrouver José, un GI qui lui a appris à danser lorsqu'elle avait 8 ans. Tour à tour, les personnes qu'elles croisent dans son périple racontent leur rencontre avec cette jeune fille unique.

Ce livre m'a beaucoup touché. L'histoire de la petite Kyoko, déterminée à retrouver celui qui lui a appris la danse, est très émouvante. Rien ne l'arrêtera, Kyoko. Elle a à peine vingt ans, ne connait rien aux Etats-Unis et ne parle pas très bien anglais, mais qu'importe. Qu'importe également la maladie de José, et même raison de plus. José lui a donné le gout de vivre alors elle va le remercier comme elle peut. L'histoire de José et Kyoko, c'est la preuve que même dans les moments les plus sombres, il y a de la lumière. Vous l'aurez compris, Kyoko est un très beau livre, un livre qui donne de l'espoir et qui redonne le sourire, bref, tout ce que j'aime.

5/5
coeur

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Message  Cyrielle Mar 30 Mai 2017 - 7:47

BLEU PRESQUE TRANSPARENT


Ryuu MURAKAMI (Japon) 41D12hCfb3L._SX210_




Bleu presque transparent relate, en une succession de courts chapitres, quelques journées dans la vie d'un groupe d'adolescents. Journées ou plutôt nuits vides d'espoir d'une "génération perdue" et désillusionnée qui s'abîme dans la destruction. Sexe, drogue, musique, violence... le tableau serait d'une banale désespérance s'il n'y avait ce mélange de distance quasi clinique et d'infinie générosité dans le regard porté sur les personnages. Dans Tôkyô oppressante et triste, Ryû, Kei, Okinawa payent, dans leur corps qu'ils ruinent avec constance, l'absence d'âme d'une société. Et leur déchéance possède la couleur du bleu presque transparent de la pureté.

Mon avis : 1.5/5


Deuxième roman que je lis de cet auteur, après Miso Soup qui m'avait beaucoup plus, je me faisais un plaisir de retrouver sa plume. Hélas déception...
J'ai eu comme la gueule de bois tout le long de ma lecture. Ce n'est qu'une succession d'orgie, de drogue et d'alcool, au point de vous en donner la nausée. J'aurai aimé savoir pourquoi cette bande de jeune paumés en est arrivée là mais on ne sait quasi rien d'eux et c'est ce qui m'a le plus déplu et empêché de m'attacher au récit.
J'ai refermé le livre sans rien ressentir à part du soulagement d'en avoir terminé.
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Message  Dkois Mar 4 Juin 2019 - 16:10

THANATOS
Ryu MURAKAMI
Picquier Poche 386 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
"Un photographe installé à Cuba est convoqué pour servir d'interprète auprès d'une compatriote japonaise suspectée par les services de l'immigration. Cette femme, Reiko, extrêmement belle, jadis actrice à Paris, lui raconte son histoire, sa rencontre avec Keiko Kataoka et celui qu'elle appelle " le maître ", et les relations intenses, fondées sur le plaisir et la soumission, qui se noueront entre eux. Elle ne parlait pas particulièrement fort, mais ses paroles étaient parfaitement distinctes. Casse-toi vite d'ici et rentre chez toi, me disais-je, mais je ne pouvais pas m'éloigner. J'étais comme enchaîné. Quelque part mon corps désirait sa voix. C'était une sorte de sentiment masochiste, comme d'être violé mais de jouir quand même. Réflexion sur l'identité, la sexualité, les métaphores du désir, de la jouissance et de la souffrance, Thanatos forme le dernier volet, après Ecstasy et Melancholia, de la trilogie regroupée par Murakami sous le titre de " Monologues sur le plaisir, la lassitude et la mort " - et en fournit en quelque sorte la clé. A l'opposé d'une lecture voyeuriste, les relations sadomasochistes y apparaissent comme le miroir grossissant de tensions sociales poussées à leur paroxysme.
 
Mon avis :

N’y allons pas par 4 chemins : Lecture à éviter !!!

Voici le quatrième roman que je lis de cet auteur. Mes lectures précédentes me laissent un souvenir positif. En particulier pour « Les bébés de la consigne automatique ».
Ecrire un roman avec sujet de fond principal le sexe est toujours un exercice à haut risque. Cet exercice Ryu Murakami l’a totalement raté. Ce roman n’est qu’une narration évocatrice de la vie d’une jeune Japonaise débarquée à Cuba. Son confident est un photographe également Japonais. Conversation à sens unique dont je n’ai pas mesuré l’intérêt ni le but final. Roman purement pornographique dont il n’y a rien à en ressortir.
 
Ma note 2 / 5

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