Yaël HASSAN (France)

De : Bernie (Message d'origine) Envoyé : 20/10/2003 09:51
Il s'agit d'une nouvelle collection de livres faite par l'éditeur "de la Martinière" sous le titre "confessions". Des auteurs de littérature de jeunesse exposent leur vie ou plus exactement ce qui, dans leur vie, a pris une importance capitale et les a gené d'une façon ou d'une autre.
Pour l'instant j'ai lu deux livres de cette nouvelle collection. Je vais parler de Hé, petite de Yaël Hassan. Cet femme est née en France mais a passé ses jeunes années en Belgique. Ensuite elle est partie en Israël pour être en accord avec sa confession religieuse juive héritée de ses ancêtres Polonais. Enfin, elle est revenue en France en 1984. Après un accident de voiture en 1996, elle se consacre à la littérature de jeunesse.
C'est difficile de s'intégrer quand on a "un peu de Belge", "un peu de Polonais", "un peu de juif" en soi mais c'est encore plus dur si votre taille semble être un handicap supplémentaire. Malgré toute sa bonne volonté, Yaël Hassan n'a pas dépassé 1,47m! Dans cette ouvrage elle raconte son parcours, ses difficultés à s'imposer, à se faire respecter.
Ce livre n'est pas un roman. C'est plutôt un compromis entre le documentaire et l'autobiographie. Il s'adresse aux adolescents en priorité car Yaël Hassan écrit pour eux mais c'est un témoignage valable pour tous. Je conseille tout de même à partir de 14 ans.

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De : Bernie Envoyé : 30/11/2003 07:03
Yaël Hassan a aussi écrit La promesse. C'est celle que le grand-père Shmuel de Sarah Weiss qui vit en Biélorussie a faite, à savoir aller s'installer en Palestine. Mais c'était sans prévoir la persécution des Juifs pendant la seconde guerre mondiale et donc sans faire "un crochet" par la France avant de partir en Israël.
Ce livre est une sorte de roman historique. Il ressemble un peu à "Les étoiles cachées" de R Soszewicz . La période de l'Occupation y est racontée. Cela permet aux jeunes d'imaginer le contexte politique de cette seconde guerre mondiale autrement qu'à travers un manuel d'Histoire.
Je recommande ce livre pour les élèves de classe de troisième (14/15 ans) car c'est en relation directe avec le programme scolaire. Je le note 4/5 pour sa facilité de lecture, pour son témoignage historique. A noter que ce roman contient des éléments autobiographiques de l'auteur.

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De : 2186Elfe Envoyé : 07/10/2005 19:54
Hé Petite!

Yaël Hassan raconte ici toute sa jeunesse occupée à se défendre contre les sarcasmes des autres à propos de sa petite taille.
Née à Paris, elle vit son enfance en Belgique, puis son adolescence en France et enfin elle part en Israël avec sa famille.
Difficile pour une jeune fille de toute petite taille de trouver sa place au sein de regards intransigeants. Elle essaye tout, passe de médecins en institut spécialisé... Mais rien n'y fait.
Bien qu'elle ne soit haute de quelques pommes, Yaël est grande par son courage, sa perséverance et sa finesse d'esprit.
Elle nous dépeind à travers ses mots simples et justes tout son courage, son désespoir quelquefois et finalement sa fierté à réussir malgré tout à s'imposer et se faire entendre.

Yaël Hassan a depuis rejoint Paris et a écrit de nombreux ouvrages destinés aux enfants.

Ma note: 5/5

Yael Hassan
Sans raison particulière

Sans raison particulière, Serge dix-sept ans, fils d'un notable d'une petite ville de province, se laisse entraîner dans une bande de skinheads désœuvrés. Par ennui, et aussi, pour les beaux yeux de Betty. Le jour où M. Brodsky, ancien déporté, vient témoigner dans sa classe, c'est la confrontation...

Voilà un petit roman qui pose les questions de la tolérance, de la différence. il y est aussi question de la fragilité des adolescents, qui les plonge parfois trop facilement dans un univers qu'ils ne comprennent pas toujours. Ici il est question des skinheads. Un roman fort qui se lit facilement.

5/5
A lire sans barguigner dès potron-minet ou à la brune


En 2004, Bernard Pivot sortait "100 mots à sauver". Le principe ? travailler à sauver les mots en péril, ces pauvres mots qui, faute d'être utilisés, disparaissent de nos dictionnaires.

Autant vous dire que la couverture de ce petit livre Jeunesse a attiré mon oeil à la biblio ! Ribote, Matutinal (cher à Méria il me semble), clampin ou scrogneugneu ornent la couverture. Yaël Hassan a pris le parti d'utiliser ces 100 mots (et a poussé la fantaisie à en ajouter un 101e) dans un roman destiné à la jeunesse.


Trop de mots sont en péril, déclinent, défaillent, se rabougrissent, se précarisent ou tirent carrément leur révérence sans tambour ni trompette. Sans parler de nos conjugaisons dont certains temps les plus prestigieux sont passés à la trappe.


L'histoire : Thomas fait la connaissance de son nouveau voisin, Monsieur Pavot (!), lequel se présente comme "un résistant", son vocabulaire est truffé des mots incompréhensibles pour le jeune collégien. Intrigué par cet énergumène, il essaie d'en savoir davantage.


L'histoire est amusante, chaque mot à sauver est accompagné d'un renvoi en bas de page qui l'associe à un synonyme. Une belle initiative, accessible à mon avis aux enfants à partir de 10 ans, ma petiote a beaucoup aimé.


- Mais comment faire pour les sauver ?...
- En les utilisant ! Ou plutôt en les réutilisant. Il s'agirait de réintroduire ces mots dans le langage, tout simplement ! On adopte un mot, et on l'utilise à tire-larigot chez la boulangère, la poissonnière, qui le resserviront à leurs clients... Et le tour sera joué !


Quant à moi, j'ai adoré retrouver ces mots délicieux : Coquecigrue (connu par mes zozos grâce à Harry Potter !), débagouler ou torche-cul (imagés !), derechef, s'esbigner, gourgandine ou bien encore saperlipopette, et que dire de ce "rastaquouère" que mon grand-père utilisait si souvent !


La beauté d'un mot, Thomas, c'est sa singularité, sa musicalité, sa rareté, sa résonnance, sa consonnance, sa couleur, son exotisme...


* Suivez-moi-jeune-homme = rubans de chapeaux qui flottent au vent