Juan José ARREOLA (Mexique)
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Juan José ARREOLA (Mexique)
Le Fablier (Confabulario) de Juan José Arreola
édition Patino / 191 pages
une courte autobiographie suivi de ce drôle de recueil de 28 nouvelles
Alors là je dis bravo et s'il vous plait, donnez en moi encore !
Bravo pour le savant fou qui veut faire passer un chameau dans le chat d'une aiguille, à la fourmi qui devient riche un prodigieux milligramme, à l'homme à la mygale, à celui qui a des cornes de taureau, à la femme dompté exhibé par un saltimbanque, à celui qui laisse une lettre à Dieu … Et puis mention spéciale pour cet étrange pays où l'on s'entête à vouloir prendre un train fantôme mais qui figure sur l'indicateur des chemins de fer.
Vraiment, j'ai adoré, je me suis beaucoup amusé à lire ces très courtes histoires toutes plus cocasses déjantés, hallucinantes les unes des autres. Comme une enfant je me suis beaucoup amusée, j'ai bien ri de ses situations toutes décalés menés avec une imagination débridé au plus loin de l'imaginaire. Un peu plus sérieusement, j'ai aimé le style même de l'écriture simple et sophistiqué à la fois à mi-chemin entre les nouvelles, le conte et la fable en prose. Il y a de tout et pour tous, on va de l'expérience quotidienne à une expérience universelle, cela nous donne de courtes fictions explosives ayant un charme fou.
Merci pour ce pur moment de plaisir...4,75/5
Extrait de la nouvelle « L'aiguilleur »
« -Mon Dieu, moi je ne suis pas fait pour de telles aventures !
-Il faut d'abord que vous retrouviez votre sang-froid, et vous arriverez peut-être à devenir un héros. Ne croyez pas que les occasions manquent aux voyageurs de montrer leur courage et leur capacité de sacrifice. Il y a peu, deux cents passagers anonymes ont ainsi écrit une des pages les plus glorieuses de nos annales ferroviaires. Au cours d'un voyage d'essai, le mécanicien décela à temps une grave omission des constructeurs de ligne. Sur le parcours il manquait un pont qui devait franchir un abîme. Eh bien, le mécanicien, au lieu de faire marche arrière, harrangua les passagers et obtint d'eux l'effort nécessaire pour aller de l'avant. Sous son énergique direction, le train fut démonté pièce par pièce et porté à dos d'homme de l'autre côté de l'abîme, qui réservait encore la surprise d'abriter en son fond un fleuve puissant. Le résultat de l'exploit fut si satisfaisant que la Compagnie a renoncé définitivement à la construction du pont, se contentant d'accorder une important ristourne aux passagers qui se risquent à affronter cette difficulté supplémentaire (…) »
et les aventures du train ne font que commencé ah, si tous pouvait être aussi simple !!!!!
Délectable, un pur moment de plaisir.
édition Patino / 191 pages
une courte autobiographie suivi de ce drôle de recueil de 28 nouvelles
Alors là je dis bravo et s'il vous plait, donnez en moi encore !
Bravo pour le savant fou qui veut faire passer un chameau dans le chat d'une aiguille, à la fourmi qui devient riche un prodigieux milligramme, à l'homme à la mygale, à celui qui a des cornes de taureau, à la femme dompté exhibé par un saltimbanque, à celui qui laisse une lettre à Dieu … Et puis mention spéciale pour cet étrange pays où l'on s'entête à vouloir prendre un train fantôme mais qui figure sur l'indicateur des chemins de fer.
Vraiment, j'ai adoré, je me suis beaucoup amusé à lire ces très courtes histoires toutes plus cocasses déjantés, hallucinantes les unes des autres. Comme une enfant je me suis beaucoup amusée, j'ai bien ri de ses situations toutes décalés menés avec une imagination débridé au plus loin de l'imaginaire. Un peu plus sérieusement, j'ai aimé le style même de l'écriture simple et sophistiqué à la fois à mi-chemin entre les nouvelles, le conte et la fable en prose. Il y a de tout et pour tous, on va de l'expérience quotidienne à une expérience universelle, cela nous donne de courtes fictions explosives ayant un charme fou.
Merci pour ce pur moment de plaisir...4,75/5
Extrait de la nouvelle « L'aiguilleur »
« -Mon Dieu, moi je ne suis pas fait pour de telles aventures !
-Il faut d'abord que vous retrouviez votre sang-froid, et vous arriverez peut-être à devenir un héros. Ne croyez pas que les occasions manquent aux voyageurs de montrer leur courage et leur capacité de sacrifice. Il y a peu, deux cents passagers anonymes ont ainsi écrit une des pages les plus glorieuses de nos annales ferroviaires. Au cours d'un voyage d'essai, le mécanicien décela à temps une grave omission des constructeurs de ligne. Sur le parcours il manquait un pont qui devait franchir un abîme. Eh bien, le mécanicien, au lieu de faire marche arrière, harrangua les passagers et obtint d'eux l'effort nécessaire pour aller de l'avant. Sous son énergique direction, le train fut démonté pièce par pièce et porté à dos d'homme de l'autre côté de l'abîme, qui réservait encore la surprise d'abriter en son fond un fleuve puissant. Le résultat de l'exploit fut si satisfaisant que la Compagnie a renoncé définitivement à la construction du pont, se contentant d'accorder une important ristourne aux passagers qui se risquent à affronter cette difficulté supplémentaire (…) »
et les aventures du train ne font que commencé ah, si tous pouvait être aussi simple !!!!!
Délectable, un pur moment de plaisir.
Re: Juan José ARREOLA (Mexique)
D'après la quatrième de couverture :
Juan José Arreola est né en 1918 à Zapotlán el Grande (aujourd'hui Cuidad Guzmán) dans
l'État de Jalisco au Mexique. Pur autodidacte, passionné de lecture
universelles, il exerce de nombreux métiers avant de devenir l'une des
figures majeures de la littérature mexicaine.
Son œuvre est brève mais forte, elle comprend :
Varia Invención, 1949
Confabulario, (Le fablier), 1952
Bestario, 1959
Palindroma, 1971
et un roman : La Feria, 1963 (La foire, traduit en 1968 chez Gallimard)
il dit :
« J'aime par dessus tout le langage, et je vénère ceux qui ont révélé
l'esprit par la parole, d'Isaïe à Franz Kafka... Je vis entouré
d'ombres classiques et bienveillantes qui protègent mon rêve
d'écrivain. »
Re: Juan José ARREOLA (Mexique)
Dommage dommage! Ta critique m'a mis l'eau à la bouche et j'aurais bien aimé lire ce livre, mais des recherches m'ont montré que ces 191 pages coûtent TRENTE-CINQ dollars au Canada!!!! Peut-être dans quelques années, si les prix reculent un peu... ou bien je pourrais peut-être m'inscrire à un swap et espérer être le swappé d'un(e) Européen(ne)...
Enfin! Je dormirai sur l'affaire pour l'instant en injuriant le sort qui nuit si efficacement à de bonnes maisons d'éditions en rendant si pénible leur traversée de cet océan qui sépare la France du Québec (et qui rend, comble de l'ironie, des ouvrages mexicains plus abordables en Europe qu'en Amérique).
Enfin! Je dormirai sur l'affaire pour l'instant en injuriant le sort qui nuit si efficacement à de bonnes maisons d'éditions en rendant si pénible leur traversée de cet océan qui sépare la France du Québec (et qui rend, comble de l'ironie, des ouvrages mexicains plus abordables en Europe qu'en Amérique).
FilouDlidou- Nombre de messages : 504
Location : Houston, TX
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: Juan José ARREOLA (Mexique)
euh 35 dollar ça fait environ 20/ 25 euros ? mais ça me paraît hors de prix !
Alors, merci à ma bibliothèque...
J'ai regardé en France on le trouve d'occasion à partir de 11 euros (environ 18 dollars non ?) et neuf à 17 euros, apparemment chez nous la dernière édition date de 1996.
Si je le croise, chez un bouquiniste, je penserai à toi pour un swap spécial .
Alors, merci à ma bibliothèque...
J'ai regardé en France on le trouve d'occasion à partir de 11 euros (environ 18 dollars non ?) et neuf à 17 euros, apparemment chez nous la dernière édition date de 1996.
Si je le croise, chez un bouquiniste, je penserai à toi pour un swap spécial .
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