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Zoé VALDES (Cuba/Espagne/France)

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Message  Philcabzi Jeu 30 Oct 2008 - 10:35

From: Mousseliine Sent: 8/5/2003 8:51 PM
Miracle à Miami
(Éd. Gallimard, 2001, 280 p.)

Iris Arcane est une jeune femme d'origine cubaine vivant à Miami, enfant elle a été kidnappée par un photographe de mode italien qui en a fait un mannequin célèbre. Beaucoup plus tard elle s'est mariée avec un riche milliardaire américain. Voilà qu'elle reçoit des menaces de mort, le mari appelle à la rescousse son ami Tendron Mesurat, un détective privé parisien. Ce dernier découvrira que des esprits maléfiques en veulent à la jeune femme.

J'aime beaucoup le style de Zoé Valdés...un style des plus bordélique. On ne sait plus si on est dans un roman policier, un drame, une comédie burlesque, un roman fantastique bref c'est un fouilli au grand bonheur du lecteur mais à condition de jouer le jeu. J'ai rigolé aux éclats mais sous une apparence très légère il y a le drame de ces cubains qui ont quitté leur île en radeau et ont perdu plusieurs membres de leur famille dans cette expédition.

Je vous recommande ce livre avec plaisir mais je sais très bien que ça ne plaira pas à tout le monde... vraiment déroutant comme genre, il faut embarquer sans se poser de questions, se laisser séduire par le sans gêne et l'exubérance de Zoé Valdés et là on trouve ce bouquin génial.

Bref j'ai beaucoup aimé, une de mes meilleures découvertes en termes d'auteur sud-américain mais j'ai quand même l'impression que ce livre a plein de défauts, j'étais trop embarqué dans l'histoire pour m'y arrêter...
Et ce fut un réel casse-tête pour noter ce livre je pense que j'ai dû y penser toute la journée.


Note : 3.75/5
(Mousseline)


From: Cryssilda_ Sent: 4/7/2004 7:38 AM
Compte rendu de la conférence donnée par Zoé Valdés, le 06 avril dans le petit auditorium de la BNF à Paris :

Elle est arrivée très ponctuelle et très sobre sur l'estrade de l'auditorium. Après une courte présentation par l'animateur, elle a entamé son discours très timide. Le thème du jour était "Le regard des autres" face à la France, et donc celui de Zoé Valdés en tant qu'exilée cubaine.

Sa découverte du français s'est faite grâce à sa grand-mère qui avait déniché quelque part une recueil de poèmes de Baudelaire en français, poèmes qu'elle aimait à lire sans en comprendre le moindre mot, et Zoé était celle qui la faisait répéter. Zoé considérera le français à ce moment là comme la langue de l'Amour.

Ensuite, elle a découvert quelques auteurs français depuis Cuba, sa plus grande révélation fut Proust, celui qui selon elle, est la meilleure école pour découvrir les mystères de la création littéraire pour un écrivain. Elle n'a pas pu lire tous les ouvrages de Proust à Cuba, à cause de la censure.

Étant très difficile de sortir de Cuba, elle a pu effectuer son premier voyage en France grâce à son premier mari cinéaste en 1984, qui gênait à Cuba et qui a donc eu l'autorisation de sortir du pays pour l'éloigner.
A ce moment là, Zoé Valdés a découvert la liberté, a découvert qu'on pouvait entrer dans une librairie et acheter n'importe qu'elle livre sans avoir peur.
La première fois qu'elle est tombée sur "Les guignols de l'info", elle a penser "mince, tous ce gens vont être en prison dès demain"...
Durant ce premier séjour de 5 ans en France, elle s'est gorgée de culture française en fréquentant les musées et les expositions.

De retour à la Havane, elle a décidé d'essayer de changer les choses de l'intérieur à Cuba. Elle a tenté de faire découvrir plusieurs cinéastes français, tout en ayant à faire découvrir et expliquer la culture françaises à ses censeurs...
Au bout de quelques temps, elle s'est trouvée avec deux choix devant elle : Soit rester à Cuba et être de plus en plus en danger, soit choisir l'exil et apprendre à vivre humainement, elle a choisi l'exil...

Différentes invitations à des festivals et conférences, lui ont permis, à elle et à son mari, de revenir en France et écrire est devenue pour Zoé un "refuge sentimentale" pour ne pas oublier sa langue, sa culture, ses racines, échapper à des souvenirs qui lui font mal.

En 1995, sa demande de nationalité française lui est refusée. A l'époque, elle était très surveillée même en France, elle devait informer l'ambassade de Cuba de toutes ses relations avec des français, du coup, elle s'est plutôt entourée de latino-américains.
Elle fait ensuite une demande de carte de séjour en tant que réfugié politique, mais c'est une chose trop dure à faire sans mouiller d'autres personnes... elle n'obtient donc pas de carte de séjour.
Ce qui lui permet de rester en France, c'est une demande au Roi d'Espagne qui lui donne la nationalité espagnole.

Elle dit qu'elle observe la vie, les gens à Paris comme elle regarderait un film, en se moquant des airs que peuvent prendre certaines personnes, comme si elles jouaient des rôles...

L'une des plus grosses différence de la vie en France par rapport à celle à Cuba est le silence... Les Cubain ont une culture du bruit : des radios dans chaque pièces, parfois toutes allumées, la télé avec les discours de Fidel Castro qui passent en boucles, les hauts parleurs dans les rues, les voisins que l'on entend parler toute la journée à travers les fine cloisons. En France : le silence. Lors d'un retour à Cuba elle a d'ailleurs fait une allergie au bruit (plein de boutons lui sont apparus).

A Cuba, elle vivait dans une famille très "Maison aux esprits" de Isabel Allende : sa grand-mère voulait devenir la plus grande actrice de Cuba, sa mère parlait aux esprits, et sa tante passait son temps à lire des romans à l'eau de rose, la seule littérature selon elle, et attendait un chevalier qui viendrait les libérer toutes les trois de la dictature. Elle vivait parmi "trois folles".

Ses auteurs préférés dans la littérature française : Rimbaud, Gainsbourg, Yourcenar, Duras, Baudelaire, Proust, Mallarmé, Le Clézio, Nothomb (pour le discours apocalyptique et qui dérange).


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From: Cryssilda Sent: 4/11/2004 2:57 PM

Cher premier amour de Zoé Valdés
Babel, 334 pages.

L'histoire : Une femme étouffe dans sa routine quotidienne, elle s'ennuie dans son couple, ses enfants ne sont plus un motif suffisant pour rester... Elle décide de retourner à la campagne où elle a passé quelques mois pendant son enfance, à la recherche de son "cher premier amour", l'occasion pour elle de se remémorer sa vie, ce qu'elle aurait pu être, ce qu'elle aurait du être...

Ce livre est pour moi un gros coup de coeur. L'histoire déborde de poésie, outre l'histoire, on a plaisir à se nourrir de ces belles phrases qui s'enchaînent tout au long du récit, de ces métaphores inattendues. Zoé Valdés sait parfaitement nous décrire les gens, les paysages, on les voit comme un dessin en cours devant nous, à la fin de la description, le personnage et le paysage sont parfaitement nets dans notre esprit.
C'est un hymne à la nature et à la mythologie cubaine. Bien plus que de faire partie du décor, les élèments participent activement à l'intrigue, en deviennent même parfois d'importants personnages... Elle sait décrire avec justesse les élèments d'une île tropicale, c'est un réel bonheur de pouvoir s'y retrouver à travers ses mots.

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Message  Philcabzi Jeu 30 Oct 2008 - 10:35

From: Lhisbei Sent: 4/25/2004 11:43 AM
La semaine dernière j'ai lu la douleur du dollar de Zoé Valdes. J'ai vraiment aimé ce livre. Zoé Valdès décrit La Havane avec des parfums, des couleurs, de la musique et des danses. Elle aime son île et ça se sent. Elle parsème son récit de références à des auteurs, poètes ou chanteurs cubains ce qui nous familiarise avec le décor et l'histoire du pays : on se croirait vraiment à La Havane, à Cuba. Zoé Valdes aime son île, ses habitants mais n'hésite pas à dresser un portrait sans complaisance du régime de Castro : pénuries, tickets de rationnement, marché noir et corruption des fonctionnaires, misère et mort.

Ma note 4/5

4eme de couverture :

"Il était une fois une femme passionnément amoureuse, patiente comme on en voit plus, malheureuse comme on en fait plus. Fascinée par la mer, les palmiers, les rues, l’ombre sous les arcades, le doux soleil permanent sans vacances, et tout ce tralala de la cubanité, qui ressemble tant à une maladie vénérienne. (…)
Une jeune femme célibataire habitant sur une île musicale et prétentieuse, plus seule qu’un solo et mille fois plus pauvre que Cendrillon, ce qu’il lui faut c’est un boléro du tonnerre pour la faire rêver. "

Après Sang bleu, Le néant quotidien et La Sous-Développée, Zoé Valdès fait le portrait de son île natale à travers l’histoire d’une femme, la Môme Cuca, abandonnée par l’homme de sa vie qui, pour tout souvenir, lui a laissé une fille et … un dollar.
Des années prérévolutionnaires à nos jours, de la nonchalance à l’exubérance, de l’espérance à l’incertitude mais aussi à la résistance d’un peuple, ce roman met magnifiquement en scène La Havane dans toutes ses contradictions, sa violence et sa sensualité.
Emplie de lumière et de magie, roulant au rythme provocant et fiévreux de la musique cubaine, l’écriture de Zoé Valdès nous fait entendre, avec insolence, avec nostalgie, l’inguérissable douleur des rêveurs et le ressac, non moins universel, des dernières utopies.
C’est dans l’exil que Zoé Valdès compose son œuvre, mais elle est désormais traduite dans le monde entier. Tel est sans doute le plus bel hommage que la romancière puisse rendre à son île si chère, à son pays perdu, tragique et tant aimé.


From: cuné Sent: 7/15/2005 2:29 AM
Louves de mer
Gallimard roman 229 p.
Traduit de l'espagnol (Cuba) par Albert Bensoussan

Au 18° siècle, la vie de 2 jeunes femmes habituées dès leur tout jeune âge à se faire passer pour des hommes, dans le milieu de la flibuste, écumant les mers, tuant à tour de bras....Mais à faire la fière on n'en est pas moins femme, et l'amour, toujours l'amour, mène à leur perte tout ceux qui s'y abandonnent....

Oui, bon, rien de transcendant sur le fond de l'ouvrage, résumé harlequin s'il en est, mais heureusement, le style Valdés fait passer bien des choses ! J'ai été happée par le début, sorte de conte étrange où une toute jeune fillette se voit contrainte (et le plus fou est qu'on parvient à la comprendre !) à assassiner sauvagement la domestique de la famille, avant de partir sur les routes. La présentation de l'autre héroïne ne manque pas non plus de trucculence, mais tout se gâte lorsque, devenues adultes, elles s'accoquinent avec le célèbre Rackham. On subit alors du sexe, du haut en couleur, et le dénouement est navrant.

Donc un premier contact avec Zoé Valdés mitigé, je crois que j'ai un bon aperçu de son style coloré et enlevé qui ne me déplait pas, mais il faut impérativement une histoire qui tienne la route derrière, sinon c'est quand même ennuyeux..

3/5


From: Eireann561 Sent: 6/16/2006 2:31 AM
Le pied de mon père
Zoé Valdes
Note :3,5

La vie côté pile, la vie côté face.
Première tentative de lecture de cette auteur(e) cubaine de renommée internationale. J’avais le choix entre «La douleur du dollar» et celui-ci, ce fut ce dernier.
Alma Desamparada cherche son père, cela pourrait être triste et bien non ! C’est vert, osé, cru et comme on dit «déjanté». Pour une fois le quatrième de couverture donne une idée du livre et de son vocabulaire.
Nous vivons les aventures d’Alma (à qui il arrive de faire le zouave !), en vingt et un chapitres, pas forcément dans l’ordre chronologique, me semble t’il. Alma est une enfant pas réellement comme les autres, elle n’a pas de père et dire à la maîtresse d’école, qui s’étonne de ne jamais voir ses parents, qu’il est astronaute et qu’il vit sur Mars, cela peut passer. Mais dire à cette même institutrice que sa mère est danseuse étoile, cela passera jusqu'à ce que par hasard, elles se rencontrent dans la rue car là, le mensonge, comme la maman, est trop gros à avaler. Et les amours, vous croyez que c’est facile, d’avoir un petit copain pendant quatre ans et de le voir partir avec une autre ! Et toujours cette quête du père, qu’elle espère reconnaître par ses pieds ! Des mésaventures à la chaîne, enfin, cette vie là, ce n’est pas le pied.
Mais la femme remplace l’adolescente, au cours d’un voyage en Europe elle rencontre un compatriote, coup de foudre et mariage s’en suivent. La vie devient drame et l’écriture se politise, passant la vie à Cuba aux rayons X.
Revenons un peu à la famille, le père au début c’est le mystère ? La mère Consuello, devenue alcoolique et collectionnant les tristes aventures, reprochant à sa fille sa présence, tombant de plus en plus bas.
La grand-mère Bouba, la seule qui l’aimait, mourut écrasée par un chameau (explications : chameau sorte d’autobus ancien et bossu !),
la tante Exquise ne s’est pas remise que son fils Racaille soit devenu fou après avoir eu un clou enfoncé dans la tête. Elle survit dorénavant en vendant de la cocaïne.
L’humour très noir cache un profond désespoir chez Alma, la lettre qu’elle écrit à ce père fictif est poignante «Si c’est cela d’aimer un homme, alors je me passerai d’aimer»
Une œuvre qui laisse perplexe, doit t’on s’offusquer de la verdeur excessive du langage ?. Doit t’on rire ou pleurer de cette avalanche de malheur ?. Puis vient la deuxième facette de l’œuvre, plus triste, plus grave qui donne un second souffle au livre, avec une écriture qui devient plus classique.
Extraits
-Elle n’était pourtant qu’un fétu de paille comme les autres, un petit bout de femme que n’attendait aucun avenir enchanteur.
-Et mamie Bouba, la conduisit jusqu'à son pupitre d’écolière, auquel elle l’attacha avec une grosse corde.
-La profonde agonie qu’on lisait sur ses traits suscitait la commisération ou la violence.
-On ne pourrait pas dire non plus qu’ils baissèrent. Disons plutôt qu’il s’agissait d’un coup pour rien.
-Un mâle cubain esseulé dans une ville européenne, autant dire un danger public !
-Les personnes nées avec les révolutions se reconnaissent à leur rage.

Titre original (Cuba) El pie de mi padre.
Edition Gallimard


From: odilette84 Sent: 1/4/2007 10:00 AM
La douleur du dollar
Pocket 317p

Cuca Martinez est séduite puis abandonnée par l'homme qu'elle aime.
Il lui laisse en souvenir un enfant à naître et un dollar américain.
Elle l'attendra toute sa vie, et le jour où il revient, c'est pour lui réclamer ce fameux billet vert...

L'histoire ne m'a pas passionnée, je m'y suis même ennuyée, , mais on ne peut enlever à l'auteur son style haut en couleur. Zoé Valdés décrit avec fougue et amour la Havane.
Ce roman est un témoignage intéressant de la condition cubaine.
ma note : 2/5


From: lalyre7032 Sent: 10/12/2008 1:00 PM
Louves de mer Zoé Valdès Folio
280 P.
Début du XVlllème,les louves de mer ce sont Ann Bonny et Mary Read,deux jeunes femmes qui deviennent flibustières,deux femmes irrésistibles dont l'auteur nous fait suivre parallèlement leur histoire.Ann née dans une famille aisée qui dès l'adolescence rêve d'une autre vie ou elle ne dépendrait de personne.A treize ans ,elle poignarde sa préceptrice, s'enfuit,se retrouve dans les bouges ,offrant son corps pour survivre,vers l'âge de dix-huit ans elle épouse le pirate James Bonny,éprise d'aventures,travestie en marin elle embarque avec James .Sur le voilier,ses compagnons ignorant que c'est une femme, admirent ses exploits.Mais un jour elle croise le fer avec Jack Calicot,un fameux marin.....n'oublions pas qu'elle est née femme.
Quand à Mary,dont le père fut un marin anglais,sa mère souffrant de l'absence d'amour se donne à qui veut,un petit frère né, qui mourra très jeune et pour une question d'argent sa mère l'a contrainte à s'habiller en garçon et prendre le nom de son frère disparu,Mary à ce moment se sent garçon,elle va partir en mer pour défendre les couleurs de son pays.Ces deux femmes courageuses,étonnantes et libertines,pirates du XVlllème siècle qui n'ont pas froid aux yeux ,sillonnant les océans finiront par se croiser et le trio Ann,Mary et Calicot vont vivre des amours illicites mais devront mettre fin à leurs ébats secrets parce qu'un procès aura lieu et .........
Un bon roman qui m'a amusée,avec ces héroïnes,j'ai découvert les bas-fonds ,j'ai sillonné les mers des Caraïbes.Roman d'amour,d'aventures,d'amitié ,de courage ,la vie des flibustiers,l'abordage des voiliers marchands,tout cela sous la plume d'une auteure que je n'avais jamais lue.Deux portraits de femmes étonnantes qui m'ont épatées.......Merci Isla,tu as bien choisi 4,5/5
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Message  gallo Jeu 13 Nov 2008 - 10:23

De: Polo
Zoé Valdés - La douleur du dollar
(Pocket, 2000, 316 pages)
Cuba est-il devenu un pays de martyrs? La lecture du roman de Zoé Valdés nous incite à le croire. Quoi qu'il en soit, c'est avec beaucoup de modestie qu'il faut aborder cette oeuvre colossale et viscérale. C'est avec ses tripes que l'auteur l'a écrite, d'autant plus que sa propre mère connaît la même situation que l'héroïne, qui a vécu éloignée de son homme expatrié à New York.

Cette dernière, la Môme Cuca, née d'un père chinois et d'une mère irlandaise, quitte sa campagne après la séparation de ses parents pour venir s'installer à La Havane comme domestique. Confinée à une minuscule chambre avec deux jeunes femmes, ce n'est pas sans douleurs qu'elle s'initie à la vie. On ne lui épargne rien: tentative de viol, sodomie de son frère par un pervers, ébats lesbiens, travaux avilissants... Mais Cuca est forte. Elle ne désespère pas de l'amour, même avec un jeune homme à l'haleine repoussante à cause de ses dents cariées. Elle l'attend huit ans avant de se retrouver dans ses bras, juste le temps de devenir enceinte avant qu'il ne fuit aux États-Unis, à l'arrivée de Fidel au pouvoir, à cause de ses activités mafieuses. Elle ne conservera de lui que cet enfant qu'elle porte et un billet de un dollar, lequel sert de fil conducteur à un suspense, dont le dénouement réunit le couple un bref instant après trente ans de séparation.

Cet amour de la terre natale et des siens donne une oeuvre près des sens. L'écriture est très caractéristique d'un esprit enflammé par son sujet. Il ne faut pas être surpris par la gouaillerie, voire la vulgarité dont font preuve ceux qui écrivent avec leur coeur. C'est un cri pour juguler une souffrance exacerbée. Pour refroidir ses ardeurs, l'auteure recourt à l'ironie, l'arme bien connue des êtres blessés. À ce niveau, ce n'est pas une réussite totale. Si cette écriture diluvienne peut déplaire, on relève toutefois des éléments bien exploités. Tout le roman est modulé par la musique, conférant ainsi à l'oeuvre une forme poétique qui l'élève au-dessus du débat. Le boléro, la cha-cha-cha, le mambo résonnent aux oreilles du lecteur à qui on fournit des extraits des chansons qui ont accompagné l'histoire de l'âme cubaine. Les odeurs ne manquent pas de se joindre à ce concert charnel pour rappeler ce que fut leur île. On sent les arômes des plats favoris des Cubains dont l'auteure fournit même la recette. Sa nostalgie ne l'empêche pas de voir que son pays est devenu un bouton crevé d'où s'écoule un liquide purulent. Tous les sens sont en éveil pour marquer le contraste d'avec les années castristes pour ne pas dire castratrices.

Bref, c'est une oeuvre dans laquelle Zoé Valdés s'est beaucoup investie. Malgré une écriture ballottée par les vents du coeur, l'auteure a peint un tableau aux traits appuyés, non pas un tableau représentant une nature morte, mais des personnages féminins, dont on sent le désir de vivre pleinement. Paul Bussières a suivi le même sentier en écrivant "Olimpia de La Havane".

Note : 4/5
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Message  Garanemsa Mer 19 Aoû 2009 - 13:47

LE PIED DE MON PERE

Zoé Valdes

Une histoire qui se passe à Cuba, au moment de grandes révoltes.

Une face de ce Cuba, à cette époque. La misère, la corruption et tout ce qui va avec

Au milieu de cela vit Alma une jeune fille sans père, un peu particulière, qui sort de la norme. Elle s’invente un père astronaute vivant sur mars et le crie haut et fort. Sa mère est alcoolique et a un tas d’aventures, sa grand-mère est écrasée par un bus. Son cousin, blessé à la tête vend de la cocaïne.

Mais malgré une vie des plus miséreuse, elle est dotée d’une grande intelligence et parvient à faire des études. Mais au-delà du Cuba, c’est la recherche d’un père, son premier amoureux qui part après quatre ans.

Grâce à une bourse, elle peut faire un voyage en Europe o ù elle tombe amoureuse d’un compatriote ; mariage et drame s’en suit.

La politique aussi est mêlée à ce livre, le côté noir de la révolution.

Une écriture dure, acerbe et très, très libre. Mais pour ma part, cela est presque obligatoire vu la situation et le milieu de vie d’Alma.

Un livre un peu déroutant, on ne sait si l’on doit le lire comme une quête, comme une photographie politique de Cuba ????

Intéressant cependant.

Je lui mettrais un 4/5
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Message  Prospéryne Mer 19 Aoû 2009 - 22:30

Intéressant cette critique Garanmsa. Zoé Valdès est une auteure que je souhaite découvrir, alors je prends le titre en note.

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Message  frmwa Mer 19 Aoû 2009 - 23:01

Moi j'ai lu Café Nostalgia, qui n'est pas mal, mais sans plus. J'aurais sans doute mieux fait de lire la Douleur du dollar qui est un très beau titre. J'avais lu une fois une petite nouvelle qu'elle avait écrite pour un journal et c'était assez réussi.
Sinon, ses prises de position politiques ça m'énerve un peu - même si comparaison n'est pas raison, quand on voit la situation de Haïti... mais bon.

Sinon comme bouquin cubain (pour la musique en tout cas c'est riche !) j'avais lu Pour que personne ne sache que j’ai peur » (Para que nadie sepa que tengo miedo) de Severo Sarduy, l'histoire d'un gamin appelé Cocuyo (nom désignant une luciole cubaine) et j'en ai un très très bon souvenir, une écriture beaucoup plus forte, à mon avis. Dommage que j'ai aussi très mauvaise mémoire, ce qui m'empêche d'en dire plus. En tout cas ce qui suit s'applique aussi à ce bouquin-là.

Un livre vient nous rappeler qu'il y a un plaisir du langage de même étoffe, de même soie que le plaisir érotique, et que ce plaisir du langage est sa vérité », observait Roland Barthes à propos du deuxième roman de Sarduy, Écrit en dansant (1967). Et, certes, ce qui frappe de prime abord chez lui, c'est la singularité de son écriture : cette langue qui semble être une manière résistante comme un métal, mais qui cède, se plie et assimile les plus surprenantes captures d'une imagination à l'état pur, puis mûries et cristallisées dans la forme exacte vers laquelle tout son labeur d'écrivain est orienté.

En exergue du bouquin : "Tous les évènements futurs - l'histoire possible - lui étaient proposés simultanément, aussi fugaces, aussi ténus que les lueurs furtives des lucioles, s'allumant et s'éteignant comme une rapide écriture aussitôt effacée. On doutait que cette graphie ait été tracée et encore moins qu'elle ait pu correspondre à on ne sait quel inimaginable alphabet ou à quelque ensemble cohérent de symboles signifiants"
Roger Caillois - Ponce Pilate

Ça me donne envie d'y retourner, du coup (mais j'ai donné le bouquin à une amie). Et de pleurer de ne pas savoir parler espagnol. Sad (Même si dans mon souvenir, la traduction était très bonne).

Les deux premières pages en échantillon, pour prouver que je ne mens pas :

Mais qui est ce gamin cabochard? Cocuyo? Tiens, je croyais le garçon mieux proportionné, moins rabougri, disons que j'imaginais plutôt un petit athlète grec, yeux de verre transparent et mamelons d'or.

Et voici comment il m'apparaît, sans crier gare : installé sur la céramique gris pâle de son vase de nuit à deux anses, le bassin lui-même juché au sommet d'une jarre vert sombre, et le tout à l'ombre d'un flamboyant qui croule sous le poids des cacatoès. Ce que je vois en premier, c'est sa caboche. On dirait qu'il n'a pas d'yeux, tellement ils sont chinois. Chinois chauve. Et quand il écarte les bras, sa poitrine est bien maigrichonne : un idéogramme d'os.

Sans se relever en s'agrippant aux anses, le voilà qui laisse son pot glisser jusqu'au bas de la jarre. Le petit vase se brise, la porcelaine pulvérisée en plus d'éclats que n'en contient un autoportrait de Julian Schnabel; les fesses de Cocuyo sont deux gnons violets; lui, en criant à tue-tête, court ici et là sur le carrelage aux bleus contrastés.

Devant cette dégringolade, les trois tantes manifestent la même jubilation que si elles avaient vu un ourson moucheté glisser en carriole au long d'un versant broussailleux.
Les tantes : gainées de soie miroir. On prépare apparemment un baptême ou une fête paroissiale distinguée. Elles brillent si fort au soleil de midi, qu'il faut plisser les yeux pour les regarder. En plus, des chaussures à talon en croco, à empeigne rouge. À l'épaule : des sacs transparents, on dirait des gourdes rondes pour expédition assoiffée.

Le maquillage est clair : un peu de poudre de coquille d'œuf, et c'est tout; à peine une touche de mercurochrome sur les lèvres. Oui, on doit attendre une huile du catéchisme, ou bien l'arrivée d'un prêtre énergique, un de la Mère Patrie, dont elles ont déjà vu la photo : substitut ardemment désiré du fade confesseur pour bigotes bilieuses qu'était devenu son prédécesseur, au terme de quelque cinquante ans d'évangélisation contrariée. Et quand je dis contrariée, c'est peu dire : malgré des rogations efficaces qui provoquaient d'énormes averses, malgré toute l'eau bénite qu'il dispensait sans compter, qui guérissait instantanément plaies et chancres, et jusqu'à la fièvre aphteuse des bovins, malgré des intercessions mariales, prodigieuses pour les fiançailles difficiles ou les infidélités à répétition, ses catéchumènes revenaient toujours à leurs orishas vénérables, cachés tout en haut des armoires, héritage — comme leur peau cannelle et leur bouche lippue — de quelque esclave affranchi ou d'un aïeul qui, pour être né en Afrique, était considéré dans le quartier comme un Noir natif.

Revenons à nos trois éblouissantes. Leur coiffure mérite qu'on s'y attarde : relevée, comme il se doit, mais par ondes platinées successives, qui se déchaînent au sommet de la tête en authentique raz de marée. Hiératiques, le cou raide, les cheveux tellement laqués qu'il ne s'en trouve pas un seul pour bouger. Ces trois têtes tournées à l'unisson vers la glissade de Cocuyo accroché à son pot, c'étaient autant de sculptures de nacre et d'aluminium : des déesses, peut-être; des fées, je ne pense pas; plutôt les dames d'une association de bienfaisance, ou encore des artistes célèbres quoique vertueuses : puisqu'elles n'avaient ni maquillage aux yeux, ni grain de beauté sur la lèvre. Et si elles fumaient, c'était en cachette.

Mais venons-en à Cocuyo, car, même reflété par les autres et souvent par eux déformé, c'est lui l'objet de notre historiette. Pourquoi s'est-il jeté, du haut de la jarre, conduisant son « traîneau fécal »? Voyons un peu...

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Message  Prospéryne Ven 18 Sep 2009 - 11:36

La douleur du dollar Zoé Valdès Le livre de poche 319 pages

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Résumé:
Cuquita Martinez n'aimera qu'un seul homme dans sa vie: Juan Perèz, dit le Ouane. Rencontré dans une salle de danse à la veille de la révolution, il devra quitter le pays à cause de ses activités, ne laissant derrière lui qu'un précieux dollar de 1935. Cuca l'attendra pendant des années, jamais lassée, attendre toute sa vie son unique amour, malgré tous les soubressauts de la vie sur l'île à la même période, n'est rien quand on aime.

Critique:
L'écriture de Zoé Valdès est absolument incroyable. Elle change les narrateurs presque à chaque chapitre, passe du il au je, se permet d'intervenir dans l'histoire de faire ses commentaires (on parle de bouffe, tiens, elle va vous donner sa recette de jambon, quantité et temps de cuisson inclus, aucun problème!). Elle se met aussi à parler avec sa conscience révolutionnaire à un moment, et celle-ci lui répond, elles se mettent à argumenter et laissent par la même occasion les personnages en plan dans l'histoire, c'est un vrai régal! Certes, on y parle beaucoup de politique et les personnages sont souvent identifiés par des surnoms, alors à part Taille Extra Large (Fidel Castro), on se perd parfois dans les longues descriptions, par exemple des invités d'honneur à un dîner, qui ne connaît pas la politique intérieure de l'époque sur l'île devient rapidement mêlé... et ennuyé. Ce qui fait que les 50 dernières pages du livres s'en ressentent vraiment beaucoup, c'est assez long, alors que la première partie se lit avec une grande facilité. La douleur du dollar dont parle le titre fait référence à la fois à ce fameux dollar de 1935 que Cuca va garder durant 36 ans en attente de son homme, mais aussi la douleur de cette île où même la monnaie nationale n'a plus aucune valeur, seul le dollar compte. D'où cette douleur, les gens n'ont plus rien et les seules choses qui s'achètent, le sont en dollar, argent que la majorité des gens n'ont pas à leur disposition. On parle beaucoup des changements dans la vie de l'île, de la manière dont les gens ont vécu sous le gouvernement révolutionnaire depuis 1959. On vit la douleur de tous ces incessants changements de cap du gouvernement avec les gens qui vivent cette réalité au quotidien. Un livre très vrai en ce sens, mais dans lequel on condamne autant la stupidité de Cuca qui attend son Ouane que celle de Taille Extra Large qui dirige le pays du haut de son nuage et qui ne comprend pas la souffrance des gens. Et aussi la douleur des gens auquel on dit sans cesse qu'ils ont un avenir et une dignité que les gens n'ont pas ailleurs, mais qui n'ont rien d'autre à manger que cet avenir et cette dignité qui garni si mal les assiettes. On comprend l'écoeurantite aïgue des gens envers la révolution et la politique dans la vie cubaine. Une oeuvre étrange, inclassable, à lire pour qui aime Cuba (C'est mon cas).

Ma note: 4/5

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Message  lalyre Dim 15 Mai 2011 - 11:35

Le paradis du néant
Zoé Valdès
JC Lattès avril 2011
329 pages
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Quatrième de couverture
Le paradis du néant. Elle a fui de Cette Île... Une île qui a voulu construire le Paradis et a créé l'Enfer. En quittant Cuba, Yocandra, jeune écrivain, n'a qu'une idée en tête, rejoindre Paris. Après un passage à Miami, elle s'installe dans le Marais au sein d'un immeuble aussi biscornu que ses habitants, et tente d'apprivoiser sa nouvelle vie d'exilée. À La Havane, elle a laissé sa mère, l'homme qu'elle aime, ses livres et ses premiers poèmes. À Paris, où elle est venue chercher l'oubli, la liberté, elle est poursuivie par le son de la rumba, les prières de la santería, et même par un Cubain particulièrement opiniâtre appelé Fidel Raúl.
Résumé et avis
Yocandra est une exilée cubaine, elle a bravé la mort pour partir de Cuba, arrive à Miami mais son grand rêve est de vivre à Paris. Dans cette grande ville française, elle loue une pièce dans un immeuble du Marais, rempli d’exilés comme elle, c’est une vraie cour des miracles composée d’une galerie de personnages tels que : Migdalia, une voyante Yoruba, le mystérieux Fidel Raül, un dragueur cubain, ( un personnage que j’ai détesté), un couple norvégien écolo à l’extrême, le Gravo, un indic cubain dégoûtant, et la Pustule, un travesti trouble et fourbe. Et voici Ida, la mère de Yocandra que celle-ci a fait venir auprès d’elle, la Ida comme on l’a toujours nommée apporte beaucoup d’humour dans une partie du roman, elle mourra libre et sera enterrée au Père Lachaise , pas très éloignée de Colette et Gérard de Nerval.Yocandra est une jeune femme instable, elle pense au Nihiliste, son amour qui est resté à Cuba, mais très changeante, elle se marie avec Raül croyant trouver ce qu’elle ne connait pas, c’est à dire l’aisance et une nouvelle vie.Mais elle reviendra souvent aux Marais, ne serait-ce que pour retrouver les mêmes personnes qui pourtant, comme là-bas, sont imprégnés de curiosité indécentes, espionnages nuisibles ou rumeurs malveillantes. Mais un jour l’immeuble sera vendu et transformé, chacun s’éparpillera et un jour, tous ils se retrouveront.....Je peux dire que ce roman tragi-comique ne sera pas un coup de coeur. Car Zoé Valdès n’hésite pas à jeter dans ces pages quelques gros mots gratuits, malgré une histoire bien tournée. Je pense que ce livre pourrait être en partie autobiographique, en tout cas on pourrait l’imaginer.....4/5
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Message  Lyreek Dim 7 Avr 2013 - 19:17

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Louves de mer - Zoé Valdès
Gallimard - 240 pages

Quatrième de couverture : A l'aube du XVIIIe siècle, des joutes amoureuses vont attiser les derniers feux de la grande flibuste et nourrir la légende de deux femmes irrésistibles. Ann Bonny, née des amours ancillaires d'un Irlandais fortuné, épouse, à dix-huit ans à peine, le pirate James Bonny. Travestie en marin pour mieux prendre le large, sa mâle bravoure impressionne ses compagnons de route. Née femme, Mary Read avait choisi la guerre. Contrainte dès l'enfance à prendre l'identité de son frère disparu, elle entre dans la marine pour défendre les couleurs de son pays. Jusqu'à sa rencontre avec Ann Bonny et Calicot Jack, et l'implacable procès qui mettra fin à leurs ébats...

Mouais... Pas totalement convaincue par ce roman dont la quatrième de couverture révèle toute l'intrigue. Pourtant, les Caraïbes, la piraterie, des héroïnes intrépides, sur le papier, tout est réuni pour passer un bon moment. Mais je suis restée sur ma faim. Avec deux caractères tels que celui de ces deux louves de mer, je m'attendais à plus d'aventures, à une vraie vie de pirate mais bien vite, ça se résume aux coucheries avec le capitaine. Déçue donc, mais peut-être tenterais-je un autre de ses romans pour voir...

3.25/5

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Message  Le petit montagnard Mer 18 Aoû 2021 - 10:40

La douleur du dollar

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A Cuba avant la Révolution, Cuca Martinez, une jeune fille de la campagne vient habiter à La Havane chez une tante. Lors d'une soirée, elle rencontre l'homme de sa vie, le Ouane, un petit bandit, mais devra attendre 8 ans avant de pouvoir le revoir. Elle nage dans le bonheur presque conjugal, mais l'arrivée de Castro au pouvoir chasse son amoureux de l'île et elle se retrouve seul à nouveau pour élever son enfant. Une longue attente commence.

Waou, quel bouquin ! Le style d'écriture est très surprenant, un brin d'érotisme, sensuelle, colorée, parfois cru ou obscène. Cela peut clairement ne pas plaire à tout le monde. Le 1° chapitre avec deux scènes érotiques très chaudes cueille le lecteur à froid mais le récit s'assagit ensuite. Ce roman dresse avec plein d'humour un portrait sans complaisance de Cuba sous Franco : misère, famine, corruption, peur. La musique, la danse, les odeurs, les sons, la nourriture accompagne l'histoire jusqu'à la fin.

Note : 3/5
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